lundi 13 septembre 2021

Dans cette classe politique de politiciens médiocres de tous bords !

 

Présidentielle : comment Anne Hidalgo a changé d’avis

Il y a un an, elle refusait de briguer l’Élysée en 2022. Récit d’une conversion qui aboutit à sa déclaration de candidature, ce matin.

Non, non et non. Que de fois, avant les municipales de 2020, Anne Hidalgo l’a juré, crachant presque par terre : elle ne visera pas l’Élysée. « Comme maire de Paris, je n’ai absolument aucune frustration, d’aucune sorte, bien au contraire. […] Je ne serai pas candidate à la présidentielle », promet-elle au Figaro en juin 2020, le répétant à la caméra de Quotidien, l’émission de TMC. Un peu plus d’un an plus tard, volte-face. La maire de Paris vient d’officialiser ce dimanche 12 septembre au matin sa candidature à l’Élysée, depuis Rouen. « Aujourd’hui, je suis prête, a-t-elle annoncé du podium avec vue sur les docks de la ville, symbole de la restructuration de la ville portuaire. C’est pourquoi, humblement, j’ai décidé d’être candidate à la présidence de la République française. »

Ses proches, ainsi que ceux qui l’ont côtoyée depuis un an, l’assurent : avant l’élection municipale, elle n’entend vraiment pas briguer l’Élysée. Olivier Faure la rencontre quelques jours avant le premier tour, dans son immense bureau de l’Hôtel de Ville orné d’œuvres, dont une grande peinture Art déco du peintre Obey clamant, prémonitoire : « The future is unwritten. » Le patron du PS veut sonder ses intentions. « Que se passe-t-il si tu es réélue ? Tu y vas ? » Anne Hidalgo n’hésite pas. C’est non. « Elle était alors concentrée sur sa réélection », raconte Faure. Quelques jours après sa réélection à l’Hôtel de Ville, il revient à la charge. Si elle refuse toujours, il se dit qu’il doit se préparer à y aller, comme un devoir. Le premier secrétaire lui expose son avis : « Tu ne peux pas expliquer à tour de bras que tu ne seras pas candidate. Je te demande au minimum de ne plus l’exclure. » Anne Hidalgo réfléchit rapidement et, pour la première fois, laisse la porte entrouverte : « D’accord, je ne l’exclurai plus. »

Anne Hidalgo : « Je ne ferai pas campagne sur le wokisme »

La machine se met en place

À l’automne, la maire de Paris reste concentrée sur son mandat. Elle réunit régulièrement une sorte de conseil politique, quasiment chaque semaine. Elle y voit entre autres le premier adjoint Emmanuel Grégoire, son plus proche conseiller Jean-Marie Vernat, le premier fédéral du PS parisien David Assouline, le sénateur Rémi Féraud et l’ex-député Patrick Bloche, tous deux d’influents élus parisiens. On discute dans son bureau, ou au restaurant, mais jamais la question de la présidentielle n’est directement abordée. Pourtant, dans sa tête, les choses mûrissent. D’abord, le succès du PS aux municipales et aux élections régionales et départementales l’a fait réfléchir. Anne Hidalgo y voit un potentiel électoral, la preuve que les forces socialistes sont toujours là. En novembre, un événement précipite un peu sa réflexion. Les élus écologistes au conseil municipal, pourtant ses alliés, tergiversent pour accepter que le nom de Samuel Paty, l’enseignant décapité quelques jours plus tôt, soit donné à une place parisienne. Hidalgo voit rouge. Elle les accuse d’avoir « un problème de rapport avec la République ». Elle ne le dit pas, mais elle ne conçoit pas que le leader potentiel de la gauche à la présidentielle soit un écologiste.

Paris : Anne Hidalgo se met à dos ses alliés écolos

Au printemps, elle accélère. Les visiteurs du soir lui conseillent de se présenter. « Il y a même des macronistes par paquets ! » confie-t-elle. Anne Hidalgo crée Idées en commun, une sorte de plateforme destinée à recueillir les idées de tout bord. Puis elle commence à se promener en France, elle rencontre les élus socialistes, tels Carole Delga, la présidente de la région Occitanie, Johanna Rolland, la maire de Nantes, Nathalie Appéré (Rennes), Mathieu Klein (Nancy), Olivier Bianchi (Clermont-Ferrand)… Elle voit aussi Martine Aubry, avec laquelle la grosse brouille de 2010, quand la patronne du PS avait accordé des circonscriptions généreuses aux Verts sans en informer la maire de Paris, est oubliée. Le mari d’Anne Hidalgo, Jean-Marc Germain, reste un proche d’Aubry, facilitant leurs discussions. Anne Hidalgo échange aussi avec Lionel Jospin, dans les pas duquel elle dit se placer. Le 10 mai, au Creusot, elle reçoit le soutien de grands anciens du PS qui, tel Pierre Joxe, se réunissent en mémoire de la première élection à l’Élysée de François Mitterrand… La machine se met en place.

Elle avance son annonce pour couper l’herbe sous le pied des Verts

Depuis le début du printemps, en fait, Anne Hidalgo a décidé. Elle sera candidate. Elle s’est d’ailleurs lancée en mars dans l’écriture d’un livre, Une femme française, qu’elle achève en juillet. Elle réunit ensuite ses soutiens à Villeurbanne le 12 juillet. L’accueil est chaleureux, très chaleureux. Plus personne n’est dupe. Ses conseillers politiques ne lui posent même plus LA question. « Ce n’était pas la peine, c’était évident ! » observe Patrick Bloche. Olivier Faure, qui l’a toujours poussée à se présenter, s’entretient avec elle de la date possible pour une déclaration officielle. Mais Hidalgo élude. Les Verts organisent leur primaire en septembre, il vaut peut-être mieux laisser passer ce scrutin pour voir qui en sortira vainqueur : un Yannick Jadot qui risque de marcher sur ses plates-bandes électorales, ou un autre candidat (Éric Piolle ? Sandrine Rousseau ?) dont la radicalité lui laissera le champ plus libre.

En août, après un aller-retour aux JO de Tokyo, elle part une dizaine de jours en vacances en Espagne, à Cadix, la ville où elle est née. Elle y retrouve sa mère et sa sœur, qu’elle n’a pas vues depuis plus d’un an, à cause du confinement. Au retour à Paris, elle accélère. Fin août, elle établit son calendrier. Elle se déclarera quelques jours après la parution de son livre, dont Le Point publie les bonnes feuilles. Elle le fera à Rouen parce qu’elle apprécie le maire, le jeune Nicolas Mayer-Rossignol, élu un an plus tôt. « C’est pour elle une façon d’évoquer des questions que nous traitons à Rouen et qui lui sont chères, comme le déclassement, les délocalisations, ou encore l’écologie », explique le maire de la ville normande. En choisissant Rouen, elle commence aussi à corriger son image trop parisienne, alors qu’elle a passé sa jeunesse à Lyon !

Anne Hidalgo : les extraits exclusifs d'« Une femme française »

La date choisie est évidemment importante. En optant pour la mi-septembre, elle n’attend pas le résultat de la primaire d’EELV. C’est le signe de sa détermination, veut croire son entourage. C’est aussi, pour elle, un moyen de couper l’herbe sous le pied des écologistes en les privant d’une dynamique après leur primaire : le champion des Verts, choisi fin septembre, sera déjà en compétition avec elle. Il n’occupera pas le terrain médiatique, et même politique, seul.

La candidate désignée du PS ?

Les militants socialistes adoubent eux aussi Hidalgo. À Blois, lors des journées d’été fin août, ils lui réservent une ovation. Le 9 septembre, ils votent massivement pour la motion d’Olivier Faure en vue du congrès. Or, Faure, candidat à sa réélection, a inscrit noir sur blanc dans son texte qu’il soutiendrait la candidature d’Anne Hidalgo, soumise d’ici la fin de l’année à un vote militant. Les fidèles de François Hollande, lui-même guère emballé par la maire de Paris, pestent. Stéphane Le Foll en tête, ils accusent Faure de verrouiller la candidature de Hidalgo en la désignant avant l’heure. « Ça n’a ni queue ni tête, se défend le premier secrétaire. On ne peut être candidat au poste de premier secrétaire et dire qu’on n’a aucune idée sur notre candidat à la présidentielle ! »

Olivier Faure parti pour rempiler à la tête du PS

Stéphane Le Foll pourrait se présenter devant les militants socialistes lors du vote pour élire le candidat du parti à l’Élysée. Il possède peu de chances d’être désigné, tant la victoire d’Anne Hidalgo semble pliée. Ses soutiens assurent qu’ensuite elle décollera dans les sondages. Elle a du chemin à faire : elle figure, aujourd’hui, à moins de 10 % des intentions de vote.

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Ce n'est pas nouveau ces élus qui changent d'avis comme des girouettes qui bougent en fonction du vent politique et de l'étiquette partisane auquel ils adhèrent !

Ces élus ne sont habités que par leurs égos démesurés se croyant les sauveurs d’un pays qui va mal, mais là ou le bas blesse, c’est que l’on les a vus aux affaires dans des mandats divers électoraux et dont certains députés mêmes ministres de gouvernements passés voire président de régions etc. ?!

Pendant ce temps-là, les français lambda gogos qui croient encore au père Noel espèrent le changement depuis 40 ans et votent si mal que rien ne change par leur versatilité où à celui ou celle qui parlera le plus fort par des discours alambiqués que peu ne comprennent et cultive-le chacun pour soi borné en comptant les points de ces élections présidentielles depuis des décennies !

Pendant ce temps-là, depuis des quinquennats et décennies la France décline, l’actuel locataire de l’Elysée et bien parti pour renouveler le bail sans trop d’opposition de tous bords divisés et en lambeau de cette Veme république qu’il faudrait changer en profondeur, vieux rêve utopique car servant à ses politiciens de tous bords, (mais pas aux français incurables !)

Jdeclef 13/09/2021 10h48


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