Harkis : Emmanuel Macron «
demande pardon » au nom de la France
Emmanuel Macron préside,
lundi, une réception en hommage aux anciens combattants algériens, pour
y annoncer la création de ce fonds et une loi, selon « L'Opinion ».
Tous les 25 septembre, depuis 2003, est célébrée la journée
nationale d'hommage aux harkis, ces anciens combattants algériens recrutés
comme auxiliaires de l'armée française lors de la guerre d'Algérie.
Mais ce lundi 20 septembre, à sept mois de l'élection présidentielle,
Emmanuel Macron
a décidé de prendre quelque peu les devants en présidant une réception
leur rendant hommage, et dont l'objectif est de « franchir un nouveau
pas » vers la reconnaissance de la responsabilité de l'État dans les
souffrances de ces anciens combattants. « Aux combattants, je veux dire
notre reconnaissance ; nous n'oublierons pas. Je demande pardon, nous
n'oublierons pas », a déclaré le président de la République, lors de cette
réception à la mémoire des harkis. La France « a manqué à ses
devoirs envers les harkis, leurs femmes, leurs enfants », a aussi jugé le
chef de l'État.
Et selon les informations de l'Opinion,
le président de la République annonce lundi la création d'un fonds de réparation,
doté de 300 millions d'euros, ainsi qu'un projet de loi dans lequel
la Nation reconnaît les préjudices subis par ces individus, pour partie
rapatriés d'Algérie avec leurs familles à la fin de la guerre. Ont été invitées
à l'Élysée quelque 300 personnes : des harkis, désormais très
âgés, 60 ans après la fin du conflit, mais aussi leurs descendants,
des responsables d'associations et des personnalités.
Un proche du dossier confie au quotidien que le chef de l'État
entend ainsi « frapper très fort ». « La séquence de lundi est
préparée depuis des mois en toute discrétion par les conseillers élyséens, de
Bruno Roger-Petit, conseiller mémoire, à Cécile Renault,
chargée du projet mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie à
l’Élysée », précise-t-elle également. La remise en janvier dernier du rapport
Stora, portant sur la mémoire de la colonisation française et de la guerre
d'Algérie, aurait été l'un des éléments ayant poussé la présidence à
prendre ces mesures.
Guerre des
mémoires : les préconisations de Benjamin Stora
Benjamin
Stora : « Il y a un mythe gaullien du “grand décolonisateur” »
À l'issue de la guerre d'Algérie, une partie des harkis,
abandonnés par Paris,
ont été victimes de représailles en Algérie. Plusieurs dizaines de milliers
d'autres, souvent accompagnés de femmes et d'enfants, ont été transférés en
France, où ils ont été placés dans des « camps de transit et de
reclassement » aux conditions de vie indignes et durablement
traumatisantes. « L'histoire des harkis, c'est une histoire de Français et
c'est l'histoire des Français ; c'est dans cet état d'esprit qu'il faut
aborder ce nouveau chapitre », selon la présidence.
Le texte de loi que doit annoncer Emmanuel Macron a pu être
consulté par le quotidien. Il devrait porter « reconnaissance de la
Nation et réparation des préjudices subis par les personnes rapatriées
d'Algérie anciennement de statut civil de droit local et par leurs familles du
fait des conditions de leur accueil sur le territoire français ». Si ce
projet de loi est adopté, il permettra alors de déterminer les conditions de
l'application du droit des harkis et de leurs descendants à la réparation. Le
quotidien précise qu'une commission sera alors mise en place, dépendant de
l'Office national des anciens combattants, afin de statuer sur les demandes de
réparation.
Algérie : la
droite Zemmour ou la liquidation du gaullisme
Selon cette même source proche du dossier, « il est temps
pour la République française de sortir d’une ambiguïté mémorielle qui a oscillé
depuis soixante ans entre non-dits et, parfois même, perçus par les harkis et
par d’autres qui sont sensibles à leur cause comme un déni ». Outre ces
anciens combattants, le chef de l'État a décidé que cette initiative
concernerait également les centaines de milliers de descendants des harkis.
« La grande majorité de nos compatriotes pensent que le lâchage des
harkis, même si certaines personnalités se sont battues dans l’administration
pour leurs droits, est une tache noire dans l’histoire de France »,
justifie cette même source élyséenne.
Lundi, au cours de la réception, le président doit décorer Salah
Abdelkrim, un représentant harki blessé au combat, un officier français, le
général François Meyer, qui a organisé le rapatriement « de plusieurs
centaines de harkis en désobéissant aux ordres », et une fille de harki,
Bornia Tarall, « militante de l'égalité des chances et de la diversité ».
Après avoir pris différentes initiatives (sur Maurice Audin, l'ouverture des
archives ou l'assassinat de l'avocat Ali Boumendjel...),
Emmanuel Macron entend encore participer à deux journées mémorielles d'ici la
fin du quinquennat : la répression par la police française d'une
manifestation d'Algériens à Paris le 17 octobre 1961, et la signature
des accords d'Évian le 18 mars 1962 qui ont consacré la
défaite française en Algérie.
Tombes des appelés
de la guerre d’Algérie : un scandale silencieux
Et le timing de l'ensemble de ces annonces n'est certainement pas
anodin. L'élection présidentielle d'avril 2022 approche à grands pas,
et avec, la nécessité de courtiser les possibles votants. Les harkis
représentent un électorat que la droite et l'extrême droite vont
traditionnellement chercher. Mais cette fois-ci, la majorité
entend bien leur couper l'herbe sous le pied. Auprès de l'Opinion, la source élyséenne
conclut : « C’est un enjeu politique important à sept mois d’une
présidentielle alors que personne n'imagine que le président Macron ne sera pas
candidat. »
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La repentance hypocrite en période électorale
est vraiment désespérante de faire feu de tout bois pour ce jeune président qui,
n’a pas connu la guerre d'Algérie ni même le service militaire obligatoire et oubli
les 25000 appelés morts dans ce conflit, moi j’ai le souvenir d’un camarade d’école
de mon quartier qui a été tué là-bas et des gouvernements passés qui ne voulaient
même pas appeler cela une guerre dont nous subissons les conséquences encore après
indirectement :
En 2019, l'INSEE recensait 846 400 immigrés
algériens résidant sur le territoire français. La même année,
l'INED estimait à 1 207 000 le nombre d'enfants d'immigrés algériens résidant en France.
Mais aussi on a dû accepter les français d’Algérie « pieds
noirs » (mot extrêmement laid) pour les désigner qui ont tout perdu pour
certains qui ont fui pour ne pas mourir !
Bien sûr, il y a les Harkis qui ont peut-être été oublié par
les gouvernements français car ex supplétifs de l’armée française ne pouvant
rester dans leurs pays, car considérés par l’Algérie indépendante et les Algériens
vivants depuis dans un pays devenu libre comme des traitres !
La France traine cette histoire d’Algérie comme un boulet
tout comme la décolonisation il faut absolument tourner la page, pardonner ne
veut rien dire chaque pays a eu son lot de malheurs et arrêter de ressasser
cela par tous nos gouvernements et dirigeants passés et présents de tous bords !
Mais en fait c’est presque pareil pour tous les pays de nos ex-colonies
de l’AFRIQUE ex AOF/AEF dont beaucoup d’émigrés arrivent en France et occupent
nos cités en périphéries de nos villes avec leurs familles qu’il faut bien
loger et leur trouver du travail depuis plus de 60 ans !?
Mr MACRON ne sait faire que cela du politiquement correct pour
se donner bonne conscience dont il n’est pas responsable, car l’histoire de France
de l’Europe et du monde n’est faite que de conflits divers, alors qu’il protège
mieux les Français lambda d’aujourd’hui ce sera déjà bien !
Jdeclef 20/09/2021 13h08
Pauvres modérateurs du Point bornés qui ont peur de leur ombre qui censurent à tout va malgré une liberté d'expression seule vraie liberté d'expression qui nous reste encore mais qu'ils bafouent sans vergogne ils devraient avoir honte !
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