Comment
l’Azerbaïdjan s’immisce en Corse pour tenter de déstabiliser la France !?
Comme en
Nouvelle-Calédonie, Bakou dénonce le « colonialisme français » dans
l’île et cherche des points d’appui au sein du monde indépendantiste face
au gouvernement français.
Par Julian Mattei,
correspondant à Bastia (Haute-Corse).
Publié le
08/08/2024 à 07h00
C’est écœurant
la façon dont on est si mal gouverné ou mal protégé ?!
La déclaration, en date du
31 juillet, figure en toutes lettres sur le site d'Azertac, l'agence de presse officielle de la République d'Azerbaïdjan :
« Nous appelons le gouvernement français à écouter et à agir en fonction
des revendications légitimes des populations des colonies. » Les mots
prennent la forme d'une mise en garde, et ne sont pas livrés par n'importe qui.
Ils ont été prononcés par Abbas Abbassov, directeur exécutif du Groupe
d'initiative de Bakou, une structure promue par l'État azerbaïdjanais pour
lutter contre le « colonialisme français ».
Le propos se veut une réponse à la
commission d'enquête du Sénat sur les politiques publiques face aux opérations
d'influences étrangères. Nommé par Ilham Aliev,
le président autocrate de la république du Caucase, cet ancien député a
clairement désigné les cibles de ces « violations des droits de
l'homme » reprochés à l'État français : la Polynésie, la
Nouvelle-Calédonie et la Corse.
L'Azerbaïdjan
accentue sa campagne contre le « néocolonialisme » de la France
Cette déclaration est tout sauf
anodine. Elle s'inscrit dans une série d'actions, orchestrées par Bakou, et
visant à dénoncer le « colonialisme français ». Comme sur le Caillou,
les Azéris utilisent la situation politique corse comme instrument de nuisance
géopolitique contre le gouvernement français, sur
fond de conflit diplomatique entre Paris et Bakou. « Nous sommes en
droit de nous poser des questions devant le très soudain intérêt de
l'Azerbaïdjan quant à place de la Corse au sein de la France », estime un
gradé du renseignement insulaire.
Un groupe de soutien au
« peuple corse » à Bakou
Car ces signes d'intérêt sont
nombreux ces derniers mois. En février, deux équipes de télévision, l'agence
Azertac et Haber Global, un média turc sous influence azérie, étaient dans
l'île. Au programme : reportages et directs dédiés à la situation politique
de la Corse et son rapport avec le gouvernement. Une émission est consacrée à
une manifestation organisée à Bastia (Haute-Corse) par le mouvement
indépendantiste Nazione pour l'anniversaire du décès du nationaliste Yvan Colonna,
assassiné
en prison par un codétenu islamiste.
Elle donne à voir des violents
affrontements entre jeunes nationalistes et forces de l'ordre, pour mieux
dépeindre une île au bord de la sécession et en conflit avec un État
« colonialiste » réprimant les indépendantistes. Quelques semaines
plus tôt, l'ingérence de Bakou dans la relation entre l'île et Paris était déjà
montée d'un cran. Un groupe de soutien au « peuple corse » s'était
créé au sein du Parlement azerbaïdjanais. En parallèle, l'Assemblée nationale
de ce pays du Caucase avait réclamé, le 17 janvier, la reconnaissance pure
et simple de « l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, de la Polynésie
française et de la Corse ».
Aliev, ce dictateur qui en
veut à la France
Autant d'initiatives qui
refléteraient, aux yeux de Paris, une stratégie d'ingérence dans les affaires
françaises de la part de cette ancienne république soviétique, dirigée par la
famille Aliev depuis un demi-siècle. « Sur
l'Azerbaïdjan, ce n'est pas un fantasme, c'est une réalité », avait accusé
Gérald Darmanin, le 16 mai, au
moment où le Caillou était en proie à des émeutes inédites depuis 1988. Le
ministre de l'Intérieur avait dénoncé le « deal » passé entre des
indépendantistes kanaks et le régime azéri. Ces passerelles, bien que jugées
« infondées » par Bakou, existeraient-elles aussi en Corse ? Une
chose est sûre : les appels du pied ne manquent pas.
Dès février, le groupe de soutien au
« peuple corse » a pris fait et cause pour le mouvement
indépendantiste Nazione, qui compte une élue à l'Assemblée de Corse. Le parti
ne fait pas mystère de son soutien à la lutte armée menée par le FLNC, une
organisation nationaliste clandestine, qui a d'ailleurs fait irruption, le
4 août, aux Journées internationales de Corte, sorte de grand-messe
estivale du mouvement indépendantiste. Il faut dire aussi que les relations de
Nazione sont très crispées avec la majorité autonomiste de Gilles
Simeoni, laquelle est par ailleurs engagée dans un processus de
négociations avec l'État, censé conduire à « l'autonomie »
de l'île.
Le parti indépendantiste, porteur
d'un discours plus radical, a rejoint le Groupe d'initiative de Bakou, aux
côtés d'autres mouvements indépendantistes issus des territoires d'outre-mer
français. Ces derniers mois, les représentants de Nazione, invités par le
régime azéri, se sont succédé dans ces conférences internationales, à Vienne, à
Genève et aux Nations unies, à New York, avec la participation de leaders
kanaks, guadeloupéens ou guyanais.
« Sortir d'un face-à-face
stérile avec l'État français »
Le 18 juillet, à Bakou,
plusieurs figures indépendantistes corses ont dit leur intention d'adhérer à un
« Front international de libération des dernières colonies
françaises », encore en construction. Cette démarche fait écho au projet
de Nazione d'inscrire la Corse sur la liste des territoires non autonomes à
décoloniser consacrés par le chapitre XI de la charte de l'ONU.
Si cette inscription n'a aucun effet
contraignant pour Paris, elle servirait, selon Petru Antone Tomasi,
porte-parole de Nazione, à « sortir d'un face-à-face stérile avec l'État
français » et à « créer un rapport de force », en ramenant Paris
au statut dégradant de puissance coloniale. Les indépendantistes demandent
également une refonte
du corps électoral en Corse visant à réserver le vote aux seuls résidents
de plus de dix ans, sur le modèle de la Nouvelle-Calédonie.
Les relais politiques
français du régime de Bakou
Sotto voce, certains disent voir
« la main de Bakou » derrière cette stratégie radicale. Si le parti
indépendantiste s'en défend, il est clair que cette proximité avec le mouvement
des non-alignés n'est pas vue d'un bon œil depuis Paris. Elle fait aussi
tousser dans les rangs nationalistes, d'ordinaire proches de l'Arménie : à
plusieurs reprises, Femu a Corsica, le mouvement de Gilles Simeoni, a dénoncé les
« attaques » de l'Azerbaïdjan envers le peuple arménien.
En octobre 2023, une motion,
votée à l'instigation de la majorité autonomiste, a une nouvelle fois témoigné
du « soutien » unanime de l'Assemblée de Corse au Haut-Karabakh.
La seule élue de Nazione, Josepha Giacometti-Piredda, s'y était associée. Ce
qui fait dire aux cadres du parti que, si « le rôle de facilitateur »
du régime azéri pour faire connaître la situation corse à l'international est
« apprécié », aucune autre relation n'a été nouée avec ce pays du
Caucase.
« Les Azéris sont un appui pour
faire émerger au niveau des Nations unies le sujet des peuples sans État, et
leur mission s'arrête là, assure Jean-Marc Rodriguez, membre de l'exécutif de
Nazione, en charge des relations internationales. Il n'y a aucune ingérence de
l'Azerbaïdjan dans notre mouvement et les décisions que nous prenons. Du reste,
la France n'est pas en conflit ouvert avec ce régime, sinon elle n'achèterait
pas son gaz en sous-main. Nous n'avons pas de brevet de fréquentabilité à recevoir
de la part d'un pouvoir parisien qui invite des chefs d'État, dont le régime a
assassiné un journaliste. Nous sommes indépendantistes, nous ne voulons pas
sortir de la tutelle française pour nous placer sous la domination d'une autre,
quelle qu'elle soit. »
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- ATTENTION :
il faut arrêter de supporter ces pays revanchards ex soviétique qui
veulent s’immiscer dans notre pays souverain la France ou de cette Europe Occidentale
justement dite unie comme cet Azerbaïdjan qui est une ancienne république
soviétique qui s'étend de la mer Caspienne aux chaînes montagneuses du
Caucase traversant l'Asie et l'Europe cela suffit ces pro russe qu’il se
tourne vers la Russie totalitaire poutinienne et ne se mêle pas de la CORSE une ile Française de méditerranée
par son histoire et proche de la métropole car frontalière morceau de
notre pays si près donc pas un colonie du bout du monde comme d’autres iles
près de nos côtes de notre Océan Atlantique et autres :
- Île de
Bréhat (Côtes-d'Armor, Bretagne) ...
- Île de
Ré (Charente-Maritime, Nouvelle Aquitaine) ...
- Porquerolles
et Port-Cros (Var, Provence) ...
- Île d'Houat
et Hoëdic / Belle-Île-en-Mer (Morbihan, Bretagne) ...
- Île d'Yeu
(Vendée, Pays de la Loire) ...
- Île de
Noirmoutier (Vendée, Pays de la Loire) ...
Pourquoi pas encore brader notre
pays historique et ses départements pendant qu’on y est à ces pays vindicatifs
et qui n’ont aucun droit car se croyant tout permis (notre voisin l’Angleterre
lui a compris avec son Commonwealth qui lui pose encore beaucoup de problèmes
et avec son « brexit » qu’il regrette d’ailleurs !?)
Malheureusement nous avons un président
hors sol qui ne sert à rien et ne nous protège pas car ne faisant rien dans
tous les domaines de notre société voir à l’international depuis 2017 et que
nous avons eu le tort de réélire comme des niais incurables en 2022 et que nous
devons supporter jusqu’en 2027 !?
Alors là remercions ces citoyens qui
ne réfléchissent pas car on subit toujours l’immigration de nos ex colonies Africaines
Maghreb and c° etc. depuis + DE 60 ANS ?!
Et pour clore cela on n’a pas encore de gouvernement
et de 1er ministre à cause de cette dissolution inutile de notre président dont
on attend le bon vouloir de ce faux monarque sans couronne qu'elle honte !?
Jdeclef 08/08/2024 12h44
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