« Personne ne veut y
aller ! » : président cherche Premier ministre… désespérément c’est
logique ils ne vont pas se précipiter dans un gouvernement inexistant car
provisoire « la place n’est plus bonne » bien qu’inutile jusqu’en
2027 ?!
Emmanuel
Macron espère encore construire une coalition qui lui serait plutôt favorable,
mais les prétendants à Matignon, par calcul, se défilent les uns après les
autres.
Publié le
07/08/2024 à 06h10, mis à jour le 07/08/2024 à 09h55
Un proche
d'Emmanuel Macron rentre d'une longue sortie à vélo. Le nez dans le guidon, cet
émissaire du chef de l'État, missionné en plein cœur de l'été pour trouver des
pistes de « coalition », a eu le temps d'y réfléchir. « Ça
fait deux semaines que je consulte à tout-va, et la vérité c'est que personne
ne veut y aller ! Aucune personnalité ne veut se mouiller, tout est bloqué
et ça risque de rester comme ça pendant un moment, alerte-t-il. Avec sa
dissolution, Macron a cryogénisé la République… » L'idée d'un
« gouvernement républicain » qui réunirait tous les modérés en
excluant le RN et LFI était séduisante sur le papier, mais plus personne ne
semble y croire.
« Comment appliquer la feuille
de route de Laurent Wauquiez et de Bruno Retailleau tout en donnant des gages à
Olivier Faure et à Marine Tondelier ? » feint de s'interroger un ministre
démissionnaire. Le président de la République, retiré
comme chaque été à Brégançon avant d'assister à quelques épreuves
olympiques, a fait savoir qu'il cherchait un homme ou une femme consensuel(le),
capable de parler à la gauche, à la droite et au bloc central tout en offrant
un « parfum de cohabitation ». Autant chercher un mouton à
cinq pattes…
L'hypothèse Lucie
Castets, la candidate désignée par le Nouveau Front populaire (NFP), est
exclue. Lors de son
interview télévisée du 23 juillet, Macron a rappelé que la gauche, qui
n'a pas réussi à faire élire le communiste André Chassaigne au perchoir,
n'était pas majoritaire au Palais-Bourbon. « Le NFP croit au Père Noël.
Ils peuvent avoir toutes les idées qu'ils veulent, il n'y a qu'un endroit où ça
se décide », rappelle Hervé Marseille, sénateur centriste et pivot de
la majorité au Palais du Luxembourg, en regardant vers l'Élysée.
Matignon ? Lucie Castets s'y
voit déjà
« Il est assez pathétique de la
voir se
balader partout comme un canard sans tête. Ça ressemble à une mauvaise
tournée d'humoriste : le 3, elle se produira à Lille, le 5 à Metz, et
ne la loupez surtout pas à Strasbourg le 8 », persifle, hilare, un interlocuteur
régulier du chef de l'État. À gauche, d'autres noms circulent, comme celui de
Bernard Cazeneuve, mais ce dernier est honni par LFI. De toute façon, n'importe
quel Premier ministre issu des rangs de la gauche prendrait le risque d'être,
aussitôt nommé, renversé par une motion de censure.
L'hypothèse Xavier Bertrand à
Matignon
Xavier bertrand Le président du
conseil régional des Hauts-de-France peut compter sur le soutien de son ami
Gérald Darmanin.
Seule hypothèse crédible et prise au
sérieux, à ce stade, par l'Élysée : Xavier
Bertrand. « Il colle au portrait-robot », confirme-t-on au
Château. Son ami Gérald Darmanin l'a encensé, affirmant à la fin du mois de
juillet que le président LR de la région Hauts-de-France était « un
homme politique avec une très grande compétence », « capable de
servir grandement la France ». « Xavier Bertrand est un grand
républicain parmi Les Républicains », abondait dans son sens, le
lendemain, Sabrina Agresti-Roubache, proche du couple Macron.
En coulisses, l'ex-député Thierry
Solère pousse à sa nomination et, en public, ses proches mènent une campagne
active. « Xavier Bertrand coche toutes les cases : il incarne
l'élu de territoire, très à l'écoute et capable de parler à la droite comme à
la gauche. C'est un gaulliste social, qui a eu plusieurs expériences
ministérielles, a une bonne connaissance de nos institutions et a beaucoup de
respect pour les corps intermédiaires », loue Bertrand Pancher,
ex-président du groupe Liot à l'Assemblée. « C'est son moment !
L'évidence, pour Matignon, c'est Bertrand », s'emballe Jean-Pierre
Bataille, l'un de ses amis de longue date.
Si on me le propose, il faut que j’y
aille Xavier Bertrand, à un proche
Dès le lendemain de la dissolution,
l'intéressé avait proposé de mettre en place un « gouvernement
d'urgence nationale » dirigé par une personnalité LR. Suivez son
regard… L'ex-ministre de Nicolas Sarkozy, qui n'a pas digéré sa défaite à la
primaire de 2021 et ne cache pas qu'il pense à 2027, sait que, s'il était
nommé, il amenuiserait ses chances pour l'Élysée. Mais il se sent prêt et y
croit. « Si on me le propose, il faut que j'y aille », a-t-il
récemment glissé à Marc-Philippe Daubresse, sénateur LR dont il est proche.
« En réalité, il préparait son
coup avant les européennes. Il faisait tous les médias », rappelle une figure LR, qui n'y
croit pas une seconde : « À la primaire, il a fait croire à tout
le monde qu'il était prêt alors que son programme, c'était du toc. Là, c'est la
même chose, rien de neuf. Bertrand, c'est un nom, pas un programme. »
L'idée fait cependant son chemin en macronie, où certains apprécient le
personnage tout en s'interrogeant sur sa capacité réelle à gouverner.
L'ennui, c'est que Bertrand pèche
par là où il devrait pouvoir aider Macron. Peu de députés LR semblent prêts à
le suivre. « Qu'il en veuille, c'est sûr. Mais il emmène qui avec
lui ? Wauquiez ne le suivra jamais. Une poignée de LR et quelques Liot, ça
ne fait pas avancer le schmilblick. Malheureusement, tout est figé parce que
tout le monde a deux échéances en tête : les municipales de 2026 et
la présidentielle de 2027. Les socialistes et les écolos, par exemple, n'ont
aucune envie de se griller pour 2026 en acceptant une coalition avec
Bertrand », regrette un conseiller élyséen.
Les législatives anticipées ayant
renforcé la tripartition à l'Assemblée, pour qu'un gouvernement dure, il doit
bénéficier de la clémence de deux blocs. Emmanuel Macron compte précisément
là-dessus : que les députés NFP ne votent pas une motion de censure avec
les élus RN – en mars 2023, les élus Nupes avaient pourtant voté main dans
la main avec le RN, manquant à neuf voix près de renverser le gouvernement
d'Élisabeth Borne.
Chaque camp propose son pacte
C'est là où l'arithmétique entre en
jeu. S'ils s'allient en votant une motion déposée par Liot, par exemple, le
groupe d'Éric Ciotti, les députés du RN et l'ensemble du NFP cumulent
335 voix, largement de quoi renverser un gouvernement fraîchement nommé.
Or Bertrand aurait besoin du soutien de l'aile gauche de la macronie – ce qui
n'est pas gagné –, de députés de gauche et, surtout, des 47 députés du
groupe Droite républicaine (DR), tenu d'une main de fer par Laurent Wauquiez,
avec qui il entretient des relations notoirement exécrables. « Laurent
a fixé sa ligne : ni coalition ni compromission. Il ne participera à aucun
gouvernement », affirme son entourage. « Wauquiez, sa seule
obsession, c'est 2027. Il est très bien à la présidence du groupe, où il s'est
habilement placé, et il n'en bougera pas », relève un baron LR.
Jusqu'où ira le
naufrage politique français ?
Dès lors, une autre personnalité des
Républicains pourrait-elle sortir du lot ? Michel Barnier ? Une
cruelle blague de Pierre Charon lui colle à la peau : « Ça serait
passer de 220 volts à 110. »Aurélien
Pradié, qui siège en non-inscrit ? « Il est trop esseulé.
Beaucoup de ses Bédouins sont partis ailleurs quand ils se sont rendu compte
qu'il ne pouvait pas former un groupe à l'Assemblée », note en riant
un sénateur LR. Édouard Philippe se montre quant à lui particulièrement
discret, et le président du Sénat, Gérard Larcher, reste sur la réserve pour le
moment.
À défaut de se mettre d'accord sur
une personne, chaque camp a proposé un programme, rassemblé dans un
« pacte ». Wauquiez et Retailleau ont présenté, le 22 juillet,
leur « pacte
législatif d'urgence » comprenant 13 propositions, et, une
semaine plus tard, Gabriel Attal, à la tête du groupe Ensemble pour la
République, présentait à ses députés un « pacte d'action ». « C'est
la saison des pactes. Chacun expose en vitrine ce qu'il a en magasin, sans
vraiment tendre la main », se désole le centriste Hervé Marseille.
À l'Élysée, on veut croire que les
petits gestes à l'attention des LR, notamment sur le logement, les feront
bouger, et qu'une partie du NFP se résoudra, tôt ou tard, à rompre avec les
oukases de LFI. Un ex-ministre de gauche de Macron pense pourtant qu'il n'y a
plus grand-chose à espérer de ce côté de l'échiquier politique ; il ne
cherche même plus à rallier des députés de gauche, tout juste à maintenir dans
sa brouette ceux qui y restent, comme Agnès Pannier-Runacher.
On n’a aucun intérêt à monter à bord
du Titanic !Un sénateur LR
Chez LR, beaucoup pensent qu'il est
trop tard. « On est dans un moment décisif. Soit on fait une vraie
cohabitation et la macronie accepte d'appliquer une partie de notre programme,
soit il n'y aura jamais d'accord », avance un sénateur LR. « Même
si on faisait alliance, on serait loin d'avoir 289 députés et on ne
pourrait pas mener une vraie politique de droite… On n'a aucun intérêt à monter
à bord du Titanic ! » D'autant que le risque que son
gouvernement soit renversé en moins de quarante-huit heures freine les ardeurs
de ceux qui seraient tentés d'y aller.
« Si l'on combine
l'arithmétique, la politique et les relations interpersonnelles, l'équation est
insoluble, analyse
Jean-Christophe Cambadélis. Tout le monde est coincé et les acteurs sont
faibles. Nous aurons vraisemblablement un gouvernement chrysalide ou
papillon : passé son éphémère temps de vie, il meurt. » Un retour
à la IVe République, en somme ? C'est la thèse de l'ancien
premier secrétaire du PS : « Les résultats des législatives
anticipées nous ont fait revenir à la IVe, moins par
l'instabilité que par l'impossibilité absolue de gouverner. »
Moscovici, Trichet, Blanchard...
pour un gouvernement de technocrates ?
Reste l'option du fameux
« scénario à l'italienne ». Macron nommerait un Premier ministre
« technique ». Celui-ci serait « le moins clivant
possible », aurait « une autorité morale incontestée »
et serait « en mesure de faire adopter le budget » à
l'automne, selon le portrait que dresse un conseiller élyséen.
Quelques noms – comme ceux de Pierre
Moscovici, de Jean-Claude Trichet ou de l'ancien chef économiste du FMI,
Olivier Blanchard – circulent. « Ça paraît aussi assez compliqué. Le
problème pour Moscovici, par exemple, c'est qu'il n'aurait même pas le PS avec
lui », craint un émissaire du président. « Une partie du
microcosme politico-médiatique croit qu'on est encore en 2022, qu'on peut
repartir comme avant. Un technocrate parisien à Matignon, c'est exactement
l'inverse de ce qu'il faudrait ! » cingle une figure des
Républicains. François Bayrou, qui s'insurgeait que pas un seul ministre du
gouvernement resserré d'Attal ne provienne « du sud de la Loire »,
ne dirait pas autre chose.
Alors que la mi-août – rendez-vous
donné par Emmanuel Macron aux Français lors de son dernier entretien télévisé –
arrive très vite, personne n'a trouvé la martingale. Et si l'imbroglio
parlementaire se poursuit jusqu'à la rentrée, l'Élysée aura beau jeu de refiler
le mistigri aux partis politiques, qui n'auront pas su avoir l'« esprit
de responsabilité » vanté par le chef de l'État. « S'il devait
y avoir un blocage durable, il faut que chacun comprenne que cela aurait des
conséquences très concrètes pour les Français », prévient-on déjà au
Château. Passé l'euphorie des Jeux, tout le monde se penchera sur une autre
épreuve, moins enthousiasmante : trouver un Premier ministre à la France.
Là ça suffit car c’est de sa faute à
Mr MACRON ce procrastinateur pathologique qui est arrivé à se faire détester d’une
majorité de Français pourtant naïfs qu’il l’avait réélu en 2022 car ne sachant
plus voter ou choisir leurs dirigeants ou politiciens députés de cette classe
politique médiocre depuis + de 40 ans et l’après mitterrandisme de gauche PS mais
en fait depuis la création de dette V eme république de 1958 comme ceux qui
comme moi de ma génération ont connus tous nos présidents actuels et passés et
avec sa dissolution stupide et inutile pour lui et pour nous citoyens dont il s’est
encore moqué alors qu’il était indéboulonnable jusqu’en 2027 avec en plus la
simple parenthèse éphémère des J.O. alibi qui lui a servi de faux paravent pour
masquer la réalité dans 2 semaines et la rentrée habituelle d’automne qui
rejaillira d’elle-même mais pire que celles des années passées !?
Pour revenir à ce choix de notre 1er
ministre fonction dévalorisée par un de nos présidents passés N.SARKOZY qui avait
mis de coté le sien FILION pendant sa mandature pour prouver son inutilité et
celle d’un 1er ministre (sans oublier qu’il a maille toujours
avec la justice comme d’autres mais ça c’est la France et notre justice qui
roule pour le pouvoir en place et ses élus par les Français avec ces
immunités parlementaires !?)
Pour notre président qui décide de
tout (quand il le fait sans se tromper ce qui n’est pas souvent) et lui qui
choisit et nomme notre 1er ministre comme marionnette bienpensante
bien bavarde bien polie bien élevée comme ce bon Xavier BERTRAND par exemple donneur
de leçons à ses heures car les candidats ne se pressent pas du fait de la déliquescence
économique et internationale ou se trouve notre pauvre France !?
Les Français lambda depuis des décennies :
qu’ils m’excusent sont « des ânes bâtés juste bon à manger du foin »
dans leurs râteliers politique vides et médiocres !?
Il faut changer de république car
usée redevenue pseudo monarchique ancien régime ?!
JDeclef 07/08/2024 14h26
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