Pour
contrer la « kamalamania », Trump fait du « super-Trump »
Menacé
pour la première fois dans les sondages, l’ancien président, contrairement au
souhait de ses alliés, a décidé de poursuivre et même d’accentuer sa campagne
de dénigrement envers Kamala Harris.
Par Michel
Colomès
Publié le
21/08/2024 à 08h00, mis à jour le 21/08/2024 à 10h36
Qui, de Donald Trump ou
Kamala Harris, deviendra président des États-Unis en novembre ? © /AP/SIPA
/ SIPA / /AP/SIPA
« C'est la première fois qu'il
est obligé de se battre pour avoir les titres des médias. Et même s'il reste
son meilleur porte-parole, quand il va trop loin, il se tire une balle dans le
pied. Et il va souvent trop loin… » C'est l'une de ses dernières conseillères
en matière de presse, Sarah Matthews, qui s'exprime ainsi. Elle a préféré
quitter la campagne républicaine parce que son
patron continuait à n'écouter que lui-même.
Car au moment où les démocrates
s'apprêtent à couronner Kamala Harris, Donald Trump a décidé que la
meilleure façon de répondre à la fièvre médiatique et populaire qui propulse
son adversaire, c'était de faire encore plus de Trump. C'est-à-dire de
multiplier les attaques personnelles, les fausses informations sur les réseaux
sociaux ou dans ses meetings, et surtout de marteler que si par malheur Harris
l'emportait en novembre, ce serait, comme pour la victoire de Joe Biden, le
résultat d'une élection truquée.
Investiture
de Kamala Harris : à Chicago, les propalestiniens déterminés à gâcher la
fête démocrateAu chapitre des attaques personnelles, Trump
ne fait pas dans la dentelle comme d'habitude. Cela a commencé par une
salve sur les origines ethniques de Kamala Harris. Il a affirmé qu'elle se
présentait comme appartenant à la communauté noire, alors qu'en fait elle était
indienne. Elle est en réalité métisse, de mère indienne et de père jamaïcain.
Elle fait donc bien partie des minorités.
Toujours au chapitre des
gracieusetés, Trump se moque dans tous ses meetings du rire de Kamala, qu'il
trouve ridicule. Et ne manque jamais une occasion de la qualifier de stupide,
manquant de culture et d'intelligence, ajoutant que « si par malheur elle
était élue, elle serait le jouet et la risée de tous les chefs d'État
étrangers ».
Les outrances de Trump
À ce propos, s'il ne va pas jusqu'à
lui reprocher d'être antisémite, il affirme qu'elle n'aurait pas une attitude
correcte à l'égard d'Israël car elle n'aime pas les juifs. La preuve :
savez-vous pourquoi elle n'a pas choisi Josh Shapiro, le gouverneur de
Pennsylvanie, pour être son vice-président ? Simplement parce qu'il était
juif.
L'ego hypertrophié de Trump le fait
d'ailleurs de plus en plus souvent déraper. Par exemple, il n'a pas hésité à
dire devant l'association des journalistes noirs que personne n'avait fait
autant que lui pour leur communauté depuis… Abraham Lincoln. Sur l'économie,
l'international et même l'immigration, les journaux américains, dans leur
rubrique « fact and check », relèvent tous les jours ses à-peu-près
et souvent ses contre-vérités. Puisque pour lui, seule compte sa propre
vérité.
Mais le plus grave est sans doute le
recours de plus en plus fréquent sur les réseaux sociaux à de fausses
nouvelles, voire de fausses images générées par l'intelligence artificielle. On
a vu ainsi sur X, ex-Twitter, un cliché du candidat vice-président, Tim Walz,
en maillot de bain dans une posture ridicule. Et une autre photo le montrant
avec Kamala Harris devant une pancarte : « communistes
révolutionnaires d'Amérique ». La presse américaine n'a eu aucun mal
à montrer que la photo était un produit de l'intelligence artificielle. Sur
Truth Social, son propre média, Trump a approuvé un faux message circulant
sur les réseaux sociaux de la chanteuse Taylor Swift, soutien de la première
heure de Biden. Elle était censée demander à ses admirateurs de voter pour
lui. Un faux message qui a provoqué des milliers de réactions indignées
des fans de la chanteuse pop, dont la popularité embarrasse le candidat
républicain. Travestir la vérité à son profit est sans doute devenu tellement
habituel pour Trump qu'il reproche à son adversaire d'utiliser le même type de
procédé. Ainsi a-t-il accusé Kamala Harris d'avoir fait croire qu'elle était
accueillie à sa descente d'avion, avant un meeting, par plusieurs milliers de
personnes. « La foule qui l'applaudissait au bas de la passerelle ?
Totalement bidon. Tout a été fabriqué par des ordinateurs et l'IA »,
a-t-il posté sur les réseaux sociaux. Pas de chance. Un journaliste du Washington
Post avait filmé la scène et a publié les images d'une foule enthousiaste
venue accueillir la candidate.
Convention
démocrate à Chicago, un tournant pour Kamala Harris ? Mettre en cause
les signes de la popularité de Kamala Harris pourrait, craignent certains, être
un indice de ce que pourrait faire Trump le 6 novembre : ainsi pour
Michelle Goldberg, du New York Times, « ceux qui refusent
d'accepter que les foules soutenant Kamala Harris sont réelles montrent qu'ils
n'accepteront pas non plus le résultat des votes ». Avec des sondages qui
placent Harris assez largement en tête des votes populaires et, plus important
encore, potentiellement
vainqueure dans les États clés du Michigan, de Pennsylvanie et du Wisconsin,
Trump doit, s'il veut rester dans la course, trouver la faille dans la campagne
de son adversaire. Alors, comme à son habitude, il manie l'outrance : par
exemple en accusant Kamala Harris d'être l'auteure d'un véritable coup d'État.
« Ils ont renversé le président en le contraignant à démissionner, a-t-il
déclaré. C'est un coup. Elle n'a aucune légitimité. » Les images de Joe
Biden adoubant chaleureusement lundi soir Kamala Harris à la Convention
démocrate sont heureusement là pour montrer que la « victime » est
plutôt consentante.
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Ce que l’on constate dans nos pays
(encore libres et démocratiques de cette Europe (dite unie) et surtout nos deux
pays France et USA considérés les plus libres du monde c’est que nous sommes
mal loti par nos dirigeants que nous élisons et réélisons depuis nos après
guerres mondiales qui ne nous ont pas servi de leçons et surtout en France bien
après notre révolution de 1789 oubliée avec nos empires napoléoniens et nos
pauvres républiques sans beaucoup de pouvoir donné citoyens français malgré un
vrai changement de choix pour le peuple qui a pu élire nos chefs d’états avec
pouvoir électif universel depuis + 66 ans avec cette V eme république Française
de citoyens mais qui ne savent plus voter ou choisir leurs politiciens ou chefs
d’état de tous bords car eux-mêmes si divisés et individualistes (à la différence
des pays totalitaires qui eux n’ont rien à dire et subissent démocratures ou
dictatures qui plairait peut être à certains chez nous en place sans citer de
noms bien sur hypocritement !?)
Mais on peut quand même citer
MELENCHON extrémiste de gauche l’aboyeur de foire mal élevé non élu
heureusement !?
Pour les USA en novembre car allié
principal de cette EUROPE UNIE ET DONC DE LA FRANCE c’est comme chez nous car
leurs choix sont toujours hasardeux car concernant leurs 50 états notamment du Nord
et du Sud différents avec ce passé de leur guerre de sécession de 1865 qui a
laissé des traces dans ce pays de migrants car colonie ex anglaise soutenue et
aidée par la France de Louis XVI pour son indépendance et donc cette
immigration importante qui perdure du Mexique et autres en mal de libertés !?
Après la défection de BIDEN par son état
de santé chancelante aussi vieux que TRUMP tous deux ex présidents bien que ce
soit quand mêmes leurs administrations qui gouvernent vraiment est ce que ce soit
KAMALA HARRIS qui serait élue car une nouveauté étonnante pourquoi pas avec les
américains on peut s’attendre à tout !?
Jdeclef 21/08/2024 12h16
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