samedi 17 août 2024

Kamala Harris ? Et alors ça changera quoi le risque le plus probable : c’est la réélection de TRUMP on a déjà vu et les américains ont déjà donné cela les regarde d’ailleurs on n’a pas de leçons à donner car chez nous les électeurs Français lambda ne savent plus voter et choisir leurs dirigeants depuis + de 40 ans (cela est peut-être le défaut ou qualité de nos pays trop libres et démocratiques qui se font rouler par leurs élus quand ils sont au pouvoir !?)

 

Derrière la « kamalamania », qui est vraiment Kamala Harris ?

Pragmatique pour les uns, coquille vide pour les autres : la philosophie politique de la vice-présidente de Biden et candidate démocrate à la présidentielle américaine est difficile à cerner.

De notre correspondant à New York, Alexis Buisson*

Publié le 16/08/2024 à 18h00, mis à jour le 16/08/2024 à 19h29

La vice-présidente et candidate démocrate à l'élection présidentielle américaine, Kamala Harris, lors d'un discours de campagne à Las Vegas, le 10 août 2024. © Kevin Mohatt / REUTERS

Quand on demande à Matthew Rothschild de définir la philosophie politique de Kamala Harris, cet ami de longue date de la vice-présidente hésite. « Vous savez, dit-il, il est difficile de la mettre dans une case. » Tout au long de sa carrière, de procureur de San Francisco en 2003 jusqu'à candidate du parti démocrate à la Maison-Blanche en 2024, on lui a pourtant collé d'innombrables étiquettes, souvent contradictoires.

« Progressiste » pour les uns, « modérée » ou « centriste » pour les autres, elle est aujourd'hui considérée comme une dangereuse « gauchiste radicale » par Donald Trump, responsable de « l'invasion » du pays par des millions de migrants en situation irrégulière. Elle aurait également été, selon lui, une procureure laxiste qui aurait abandonné la police. Qu'importe si, il y a encore quatre ans, les démocrates progressistes, le nom donné à la gauche de la gauche, faisaient circuler des mèmes sur le thème de « Kamala The Cop » (« Kamala la flic ») pour dénoncer son intransigeance.

 Kamala Harris, le rebond démocrate ?

Où est la vérité ? « Elle me fait penser à Barack Obama », tranche Corey Cook, professeur de sciences politiques à l'université Saint Mary's College of California et fin connaisseur de la scène politique de San Francisco. « Comme il n'avait pas une approche idéologique, il était difficile de cerner sa philosophie. C'est la même chose pour Harris. Elle a fait de la justice et l'équité ses chevaux de bataille, mais se veut pragmatique sur le plan politique. »

Se poser en « procureure progressiste » de San Francisco

Pour comprendre sa pensée, il faut remonter au San Francisco du début des années 2000, période où elle émerge sur la scène publique. À l'époque, « la Paris du Pacifique » est une véritable jungle démocrate où l'on est plus ou moins à gauche, progressiste ou centriste, mais surtout pas républicain. Ceux, comme l'ancienne sénatrice Dianne Feinstein et l'ex- « speaker » Nancy Pelosi, qui parviennent à maîtriser l'art de la synthèse de ces courants aux intérêts parfois divergents en sont les rois. « Quand on est candidat à un poste local à San Francisco, il faut savoir bâtir des coalitions entre des clubs démocrates de sensibilités différentes, les intérêts économiques, les syndicats, les élus, les leaders de communautés diverses (chinoise, hispanique, noire…) sans oublier la population LGBTQ, résume Matthew Rothschild. Bref, si vous parvenez à être élu à San Francisco, vous pouvez l'être n'importe où. C'est un coupe-gorge ! »

En 2003, quand Kamala Harris se présente au poste de procureur de la ville, « premier flic » de « SF », la localité est en proie à une hausse de la criminalité. Les grandes fortunes locales (dans la tech, l'immobilier…), qui s'inscrivent dans le courant modéré du parti, sont exaspérées par le candidat sortant, le bouillonnant Terence Hallinan, une personnalité très à gauche ayant un penchant pour les bagarres dans les bars et considéré comme laxiste et désorganisé.

 « Kamala Harris prépare le coup d'après »

Kamala Harris a travaillé pour lui. Révoltée par son incompétence, l'ambitieuse décide de le défier en se positionnant comme un substitut plus efficace et ferme, qui augmentera les taux de condamnations. Mais dans une ville aussi démocrate, impossible de se montrer trop dur. Soutenue par les grands argentiers locaux du parti, dont la veuve de Steve Jobs, elle axe sa campagne sur le rétablissement de la loi et de l'ordre tout en prônant la mise en place d'alternatives à la prison pour les petits délinquants afin de réduire la population carcérale. Ce message séduit. Elle parvient à déloger son ancien « boss » au terme d'une élection serrée.

Ceux qui la côtoient à l'époque affirment sans hésitation qu'elle n'est pas du tout la « gauchiste radicale » que Donald Trump essaie de dépeindre. « Elle n'est pas animée par une idéologie », résume Louise Renne, l'une de ses anciennes supérieures. Une fois aux commandes, Kamala Harris tente de se poser en « procureure progressiste », porteuse d'une voie médiane entre la tolérance zéro et le laisser-faire total dans la lutte contre la criminalité. Tout en mettant en place un programme avant-gardiste d'alternative à la prison pour les primodélinquants (« Back on Track »), elle se montre inflexible sur la question de l'absentéisme, qu'elle considère comme l'une des sources de la formation de gangs, un problème important dans le San Francisco de 2003.

Contre l'avis de certains membres de son équipe, elle menace ainsi les parents d'élèves manquant trop fréquemment l'école de les envoyer en prison. Une tactique jugée cruelle envers les familles pauvres monoparentales, souvent issues des minorités. En ce sens, la « proc » incarne donc une justice dure, typique pour l'époque aux États-Unis, mais montre qu'elle veut aussi tourner la page du tout-carcéral, à la différence de ses homologues dans le reste du pays. « Elle n'était pas une procureure progressiste, mais elle était tout de même plus à gauche que les autres », résume Corey Cook.

Réparer sa brouille avec la police

Ses rapports avec la police illustrent sa capacité à faire des grands écarts. Dès 2004, peu de temps après son entrée en fonction, elle provoque une vive colère chez les forces de l'ordre de San Francisco en refusant de demander la peine de mort contre un homme qui avait tué un agent en civil, Isaac Espinoza, dans un quartier défavorisé de la ville. Cette prise de position lui vaut d'être critiquée par la classe politique locale. À l'image de la maire de San Francisco, Dianne Feinstein, qui lui remonte les bretelles lors des funérailles de l'agent, auxquelles Kamala Harris assiste sans rien dire. Les policiers eux-mêmes se mettent à lui tourner le dos quand ils la voient dans les couloirs du palais de justice.

Plutôt que de s'enfermer dans une relation conflictuelle, elle tente pendant des années de réparer les liens brisés, en décorant les agents les plus méritants et musclant son discours pro-police. Dans son ouvrage Smart on Crime, sorti avant qu'elle ne se présente au poste de procureur général de Californie en 2010, le chef de l'appareil judiciaire de l'État, elle écrit : « Si on demande aux gens qui veulent voir plus de policiers dans les rues de lever la main, je n'hésiterai pas. Une présence plus stratégique et visible dissuade les criminels. » En 2014, elle est réélue à ce poste avec le soutien des principaux syndicats.

Elle n’est pas du genre à faire des coups d’éclat. […] Si elle est élue présidente, je ne pense pas qu’elle gouvernerait par décrets.Corey Cook, professeur de sciences politiques à l’université Saint Mary’s College of California

Dans le même temps, le parti démocrate commence à virer à gauche. Cette année-là, le mouvement antiraciste Black Lives Matter voit le jour à la suite du meurtre de l'Afro-Américain Michael Brown à Ferguson (Missouri) par un policier blanc. Les propos de la « proc » la mettent en décalage avec les jeunes militants qui réclament la réforme des méthodes policières et la fin du « racisme systémique ». Quand des affaires de brutalité impliquant des agents explosent en Californie ou que des propositions de loi sur la responsabilisation de la police sont débattues au Parlement de l'État, elle se refuse à prendre position. Quitte à s'attirer les foudres d'élus noirs et des militants.

Elle renonce également à s'exprimer sur des référendums d'initiative populaire ou d'autres propositions de textes législatifs sur des sujets chers à son camp, comme l'allégement de certaines peines liées à la possession de drogue ou la réforme du système des « three strikes » (loi des trois prises), au nom duquel des individus accusés de trois crimes font l'objet de sanctions alourdies pouvant aller jusqu'à la prison à perpétuité, et ce, quelle que soit la sévérité desdits crimes. Kamala Harris met notamment en avant son devoir de réserve pour justifier son silence, mais ses détracteurs lui reprochent de ne pas utiliser son pouvoir pour changer les lois existantes, à l'origine de l'incarcération massive de Noirs et d'autres populations non-blanches.

Abandon de mesures « radicales »

Pis : certains expliquent son inaction par sa volonté de cajoler l'électorat conservateur de Californie en vue de futures élections. En 2016, quand elle se présente au poste de sénateur de l'État, le Los Angeles Times lui apporte son soutien, mais lui reproche d'être trop prudente, adjectif que ses proches détestent. « Trop souvent, elle s'est montrée mesurée au point de commettre des erreurs, peut-être pour éviter de mettre en péril son ascension politique, écrit le comité éditorial. Nous aimerions qu'elle prenne les positions fortes dont la Californie a besoin. »

Le professeur Cook est moins sévère. Pour lui, Kamala Harris s'attache avant tout à trouver des solutions durables à des problèmes précis à travers la recherche de compromis, plutôt que de se lancer dans des chantiers radicaux, de grande ampleur, sans lendemain. Difficile de ne pas voir dans cette philosophie des petits pas l'influence de sa mère, Shyamala, chercheuse de renom dans le domaine du cancer du sein qui lui a inculqué l'importance d'être mesurée et méthodique, à la manière d'une scientifique. « Elle n'est pas du genre à faire des coups d'éclat, elle va plutôt rechercher un terrain d'entente avec ses interlocuteurs pour faire avancer ses idées. Si elle est élue présidente, je ne pense pas qu'elle gouvernerait par décrets, par exemple. »

 « Ces types font peur » : à Philadelphie, Tim Walz se pose sans chichi en colistier de Kamala HarrisIllustration de cette méthode : la mise en place en 2015 de la plateforme Open Justice, un tableau de bord en ligne sur l'activité de la police en Californie. Destiné à responsabiliser les agents, l'outil a reçu le soutien à la fois de militants progressistes favorables à la réforme des méthodes d'intervention des forces de l'ordre… mais aussi des syndicats de policiers. Ce n'est pas « sexy », mais la plateforme existe toujours. « Le pragmatisme n'est pas de la modération. Il s'agit de déterminer sur quel terrain la majorité peut se retrouver », poursuit Corey Cook.

Cette posture explique en partie pourquoi elle a échoué à se démarquer lors de la campagne des primaires démocrates pour la présidentielle de 2020. Lors de ces scrutins internes auxquels participent les partisans les plus engagés, il est tentant de se montrer plus extrême qu'on ne l'est vraiment. C'est ce que la sénatrice a fait en épousant des propositions jugées révolutionnaires outre-Atlantique, comme la mise en place d'une couverture médicale publique universelle, idée également défendue par le sénateur démocrate socialiste Bernie Sanders, figure de proue de la gauche de la gauche.

Rapidement, elle est apparue comme incapable de défendre cette idée face à des adversaires plus convaincants et convaincus. Y croyait-elle vraiment ? Une chose est sûre : elle l'a abandonnée depuis, tout comme d'autres mesures « radicales » qu'elle a avancées pendant cette primaire marquée par un glissement à gauche du parti : interdiction de la fracturation hydraulique, programme de rachat de certaines armes à feu, redirection d'une partie des fonds alloués aux forces de police… Autant d'éléments que Donald Trump utilise contre elle aujourd'hui.

Le « pragmatisme » de Harris, un atout face à Trump

Ce revirement, destiné à marquer sa distance avec les éléments les plus extrêmes de sa famille politique, confortera certainement ceux qui pensent que Kamala Harris est une coquille vide, qui retourne sa veste au gré de l'humeur du moment. Une critique que réfute Matthew Rothschild. « Elle n'est pas du genre à mettre son doigt en l'air pour voir dans quel sens souffle le vent, affirme-t-il. Elle a des principes forts, comme l'a montré son refus de demander la peine de mort pour le tueur du policier en 2004. »

 Comment combattre Donald Trump ? Corey Cook est d'accord avec cette analyse. C'est d'ailleurs ce qui, à ses yeux, la distingue de Hillary Clinton. « Il y avait toujours un soupçon de calcul politique qui planait au-dessus de l'ex-première dame. Beaucoup d'électeurs ne sont pas allés voter en 2016 car ils étaient mal à l'aise avec cet aspect de sa candidature. Kamala Harris ne dégage pas le même sentiment. Si elle avait voulu être plus politique, elle aurait fait des choix différents, notamment le soutien à la peine de mort pour l'homme qui a abattu l'agent Espinoza », fait-il remarquer.

Pour l'expert, le « pragmatisme » sera une force dans l'élection présidentielle. « Dans un contexte comme les primaires de 2019-2020, où elle était opposée à une vingtaine de personnes, ce n'était pas sexy de parler de l'importance de bâtir des coalitions à la télévision ! En plus, elle n'a pas les talents oratoires d'un Obama et n'enthousiasme pas les différents courants du parti comme lui. En revanche, face à un adversaire extrême comme Donald Trump, être pragmatique est un atout indéniable. » Pour Brian Brokaw, membre de son équipe de campagne en 2010, il serait faux de dire qu'elle « manque d'idéalisme ». « Elle est engagée, mais elle est réfléchie, observe-t-il. Elle ne va pas convoquer des conférences de presse pour ne rien dire. Elle est rigoureuse, c'est le plus important pour elle. En ce sens, elle est aux antipodes de Donald Trump. »

 

Le peuple américain est aussi nul que nous Français pour choisir leurs dirigeants et en fait aussi les Europeens de cette (dite) Union Européenne libre et soi-disant la plus démocratique du monde dont les USA et ces américains du nord de ce continent d’outre atlantique historiquement font partie depuis leur indépendance de 1796 bien aidée par la couronne royale Française de l’époque ancien régime qui tombera ensuite comme quoi ces années post révolutionnaire on marquée l’histoire du monde moderne contemporain car ce sont nos cousins d’Amérique comme on dit ce qui est vrai ?!

D’ailleurs ils sont similaires à nous et ont augmenté leur puissance après la guerre mondiale de 39/45 en utilisant les PREMIERS la bombe atomique pour vaincre le JAPON leur ennemi de l’époque !?

Arme nucléaire que tout le monde a maintenant dans les pays développés sans oublier « la cerise sur le gâteau empoisonné » de la Russie poutinienne et sa guerre d’invasion de l’UKRAINE menaçante et ces USA qui vont peut-être réélire ce TRUMP (aussi dérangé que POUTINE) quand on voit qu’ils vont peut-être le réélire cet aboyeur de foire alors qu’ils l’ont déjà eu au pouvoir !?

Et nous pauvre petite France on compte les points avec un petit Mr MACRON procrastinateur pathologique et « sa macronie fantôme » qui ne sait pas décider pour la nomination d’un 1er ministre dont on se demande l’utilité d’ailleurs (quand on a vu les précédents) car avec un président nullissime qui attend 2027 soi-disant décide de tout mais de rien en fait depuis 2017 et sa réélection en 2022 et continue à tergiverser !?

Si les Français acceptent çà car étant (encore) dans un pays libre et bien tant pis (ont avale et on digère tout lol) !?

 

Jdeclef 17/08/2024 12h40

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