Pour Patrick Martin, président du
Medef, « la France ne peut se mettre au point mort, encore moins en marche
arrière ». © Romuald Meigneux/Sipa
L'été où Emmanuel Macron a mis la France sur un volcan oui peut-être mais la lave est loin ..!?
RÉCIT. Le
pays est-il encore gouvernable ? L’après-dissolution l’a plongé dans un
triste vaudeville, aux effets délétères.
La
France, cet été, aura donc montré le meilleur et le pire d'elle-même.
Commençons par le meilleur, avec ces Jeux olympiques
éblouissants, qui nous ont rappelé, au moment où l'on en avait le
plus besoin, que notre pays est capable de réussir l'impossible, de se
rassembler et de vibrer ensemble. Le pire, ensuite, avec ce spectacle
consternant d'une classe politique immature qui s'entête dans le blocage et les
petits calculs politiciens au lieu de se hisser à la hauteur des enjeux et de
se retrousser les manches au nom de l'intérêt général.
Résultat : un chaos généralisé, précipité par une dissolution impréparée
et insensée, dont on n'a pas fini de commenter l'incongruité et de mesurer les
dégâts sur le long terme.
Quel que soit le Premier
ministre, le pays ne sortira pas indemne de cette situation de
paralysie.
Imposer le fantasme de sa victoire
Le feuilleton, qui ne fait que
commencer, n'amuse pourtant plus personne. Un président qui entend fixer le
tempo reconnaît (dans les mots) la défaite et la nécessité de rupture tout en
convoquant lui-même les partis politiques sous son haut patronage et en
cherchant à garder le contrôle. Ses interlocuteurs et amis en sont restés cois
quand ils ont compris qu'ils devaient lui expliquer, au cœur du mois d'août,
qu'il ne pourrait pas continuer comme avant. Que non, il serait impossible de
reconduire tel ou tel ministre docile et loyal dans le futur gouvernement… « Les
ministres s'accrochent comme une moule à son rocher. Lui veut garder ses
quelques copains, mais ce n'est pas le deal ! Les Français ne
comprendraient pas que la macronie conserve les postes », lâche,
lucide, un habitué de l'Élysée. Jupiter n'est plus, le plus
dur est de l'accepter.
Candidater. Lucie Castets et ses
alliés (au premier rang, de g. à dr. : Manuel Bompard [LFI], Marine
Tondelier [Écologistes], Olivier Faure [PS] et Fabien Roussel [PC]) arrivent à
l’Élysée le 23 août. À la proposition d’un gouvernement NFP, Emmanuel
Macron a opposé une fin de non-recevoir. © Lafargue Raphael/ABACA
La gauche du Nouveau Front
populaire, unie par pur opportunisme électoral et dominée par les
mélenchonistes, a quant à elle tenté de faire croire qu'elle avait gagné les
législatives et cherché à imposer le fantasme de sa victoire, quitte à sombrer
dans une réalité parallèle. Il aura fallu un mois à Emmanuel Macron pour évacuer définitivement
l'hypothèse d'un gouvernement NFP et la candidature de Lucie Castets,
avec toutes les mesures démagogiques et dépenses pharaoniques qui allaient
avec, au moment où la France est sous la surveillance de Bruxelles pour cause
de déficits excessifs. Mais de la pire des manières, en donnant le sentiment du
fait du prince. Et surtout sans solution alternative à proposer, s'exposant au
risque d'une crise qui s'enlise et qui lui échappe. « Ça flotte. Il
cherche un Castex de gauche mais il a du mal à trouver », dit-on dans
son entourage. Mélenchon et ses affidés ont déjà prévu de prendre leur revanche
dans la rue.
Nouveau Front populaire :
les leçons d'une campagne au canon pour Matignon
Trouver une oreille constructive
Longtemps en mal de chef, la droite
semble trouver refuge derrière la personnalité de Laurent Wauquiez,
qui pense plus à la présidentielle de 2027 qu'à se porter au secours
d'Emmanuel Macron. Très rapidement après le 7 juillet, députés et
sénateurs de la Droite républicaine (le nouveau nom du parti après la scission
avec Éric Ciotti) ont formulé treize propositions dans un pacte législatif
autour de la « restauration de l'autorité », la « relocalisation
de la production », l'« importance des services publics »,
s'accordant in fine sur un « soutien sans participation ».
Emmanuel Macron pourrait donc
trouver une oreille constructive de ce côté-là de l'échiquier politique, mais
pas de quoi constituer une majorité viable. « Je ne vais quand même pas
nommer un Premier ministre d'un groupe de 47 députés », a-t-il
lui-même exclu lors d'un échange avec une figure de l'ex-UMP. Il a de toute
façon manqué depuis longtemps le rendez-vous avec la droite, ce n'est pas
maintenant qu'elle « montera à bord du Titanic », selon
un historique du parti.
Ne pas se précipiter. La Droite
républicaine, emmenée par les députés Annie Genevard et Laurent Wauquiez (à
dr.) et par le sénateur Bruno Retailleau (au c.), a été reçue à l’Élysée par
Emmanuel Macron, le 23 août.
Le camp présidentiel, en disgrâce,
disparaît peu à peu de la photo. Rivalités, guerre des chefs, absence de ligne
et de cap, acteurs inaudibles et discrédités… Les partis du « bloc
central » ont eu beau jeu de vociférer contre la possibilité d'un
gouvernement comptant des ministres de La France insoumise et contre la
dangerosité de leur programme, oubliant un peu vite que c'est leur logique
mutuelle de « front républicain » qui a opéré dans les urnes.
Depuis, les survivants macronistes de la dissolution ont perdu la main et
nagent en eaux troubles.
Gabriel Attal, en
sa qualité de patron des députés Ensemble pour la République, a bien mis sur la
table un « pacte d'action ». Mais aucun parti n'a embrayé. « La
France est devenue Pompéi. Tout le monde reste figé, et plus personne n'a le
pouvoir », se désespère une ministre démissionnaire.
« Personne ne veut y
aller ! » : président cherche Premier ministre… désespérément
Ne pas se salir
Si ce n'est déjà le cas, Emmanuel
Macron va rapidement déchanter. Le successeur de Gabriel Attal ne sera pas sous
sa botte, mais sous la contrainte d'un Parlement survolté, fracturé en trois
blocs. Fiche de poste : survivre à une motion de censure et faire voter le
budget. Car avant même d'évoquer les sujets prioritaires – l'école, la santé,
le logement… –, l'urgence est avant tout budgétaire. Le texte financier,
attendu sur le bureau des Assemblées le 1 er octobre,
devrait déjà être transmis au Conseil d'État. Pour respecter ses engagements et
ne pas s'exposer à la menace d'un lâchage par ses créanciers, la France doit
engager au moins 20 milliards d'euros d'économies. Une gageure.
Qui prendra ses
responsabilités ? Gérard Larcher,
président du Sénat, le rappelle systématiquement au chef de l'État : « Si
l'on continue comme ça, on va finir avec des emmerdes majeures. »
« On a le sentiment que personne ne veut se mouiller, tout le monde
préfère rester dans l'opposition pour ne pas avoir à affronter une situation
compliquée, ou préparer ses ambitions, constate l'ex-ministre Clément
Beaune. La voiture est dans le fossé et personne ne veut mettre les mains
dans le cambouis. Mais il faut accepter de se salir les mains, les Français
jugeront sévèrement ceux qui le refusent. »
Passer son tour. Jordan Bardella et
Marine Le Pen après leur entrevue avec le président, le 26 août.
Dépasser les clivages
Au fond, dans un vulgaire jeu de
dupes et de postures, chacun jure la main sur le cœur vouloir être constructif,
sans jamais prendre la moindre initiative. « Il y a des bonnes volontés
individuelles, qui ne se traduisent pas en projet collectif », décrit
Clément Beaune, partisan de longue date d'une coalition. Certaines
individualités de gauche et de droite discutent ensemble, les apartés existent,
mais aucun dialogue n'a été entrepris entre les forces politiques. Ce qui fait
dire aux équipes élyséennes que c'est au président d'endosser le rôle
d'arbitre. « Au fond, tout ça le fait rire, rapporte un visiteur. Il
aime se faire attendre et déstabiliser le rapport de force politique. »
Emmanuel Macron en pleine instabilité
Dépasser les clivages, bâtir des
compromis, rassembler des hommes et des femmes de bonne volonté… N'est-ce pas
là l'essence même du macronisme ? De cette crise, l'éternel optimiste
Macron croit qu'une opportunité peut jaillir. Les consultations, la cohabitation,
la coalition : tout lui va, à condition qu'il reste maître du jeu. « Il
préfère être organisateur du chaos, acteur du désordre, pour se dire qu'il a
encore le contrôle. Plutôt que de se laisser disparaître à petit feu »,
décode un ami.
Basculer dans le précipice
Reste qu'on ne peut trouver
distrayant ce vaudeville qu'en oubliant qu'il pourrait faire basculer le pays
dans un précipice. Les Français, qui se sont massivement rendus aux urnes au
début de l'été, attendent du changement et surtout des actes. L'incendie d'une
synagogue à La Grande-Motte rappelle que l'antisémitisme prospère, tandis que
les difficultés économiques font peser le risque d'une crise financière.
L'inertie ou le blocage constituent la garantie d'un délitement démocratique
décuplé.
Macron, tango sur un champ de ruines
Marine Le Pen ne s'y est pas
trompée. La dissolution a fait office pour elle et son parti de répétition
générale : ils n'étaient pas prêts. On ne les y reprendra plus. Ostracisé
au Parlement, le RN ne pouvait rêver mieux qu'une coalition de droite et de
gauche, façon « UMPS ». Ou même d'un gouvernement dirigé par une
personnalité technique, alors que l'option d'une nomination de Didier Migaud,
ancien président de la Cour des comptes, circule toujours. En Italie, la force
politique qui n'a pas participé au gouvernement de Mario Draghi a eu tôt fait
de remporter les élections qui ont suivi. Il s'agit du parti Fratelli d'Italia,
présidé par une certaine Giorgia Meloni.
Cet aéropage de politiciens connus
toujours les mêmes élus et réélus de tous bords par nous Français lambda que l’on
voit se montrer et surtout se représenter pour décrocher la timbale du pouvoir
qu’ils ne méritent pas qu’ils pratiquent quand ils le peuvent une politique d’une
médiocrité lamentable que ce soit intérieure ou internationale d’ailleurs que
les autres pays libres et démocratiques de cette Europe dite Unie et même bien sur
d’outre atlantique USA notre allié qui s’en désintéresse car bien occupé par leur
élection présidentielle de Novembre et leur système electoral bizarre que les américains
seuls comprennent qu’ils utilisent depuis 250 ans !?
La cerise sur ce gâteau empoisonné ETANT
d’avoir réélu en 2022 le « Sieur » MACRON l’inutile car ne faisant
rien de probant déjà depuis 2017 et qui maintenant tergiverse toujours incapable
de décider pourtant son rôle de soi-disant notre chef d’état à qui on a donné
trop de pouvoir une des erreurs fatales !?
Car maintenant il attend on ne sait
quoi car il ne le sait même pas lui-même perdu dans ses discours fumeux
alambiqués qui ne passe plus de plus car il continue à se moquer d’eux « ces
gens de peu pas de son monde » car les considérant stupides ou idiots car encore
trop qui avalent tout !?
Mais le pire étant que notre pays n’est
plus gouverné car sans 1er ministre peut être inutile d’ailleurs
(SARKOZY l’avait prouvé sous son quinquennat avec FILION !?)
Résumons le pays est devenu ingouvernable dans ce système bavard français actuel et nécessiterait de changer cette Veme république et de constitution usée de + 66 ans et par la même de se séparer de ce président qui a montré son incompétence et inutilité et cela devient urgent car notre pays n’est pas fait pour des poignées de politiciens élus et réélus par des citoyens déçus mais qui n’y comprennent plus rien et sans amour propre et en plus qui ont perdu leur bon sens !?
Jdeclef 28/08/2024 10h51*
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