Pourquoi
l’article 40 de la Constitution pourrait semer la pagaille à l’Assemblée ?
Les
députés se sont, presque, toujours pliés à l’article 40 de la
Constitution. Mais, avec la configuration de l’Assemblée, cela pourrait bientôt
changer.
Par
Nicolas Guarinos
Publié le
27/08/2024 à 09h01, mis à jour le 27/08/2024 à 11h45
Il est
moins connu que le célèbre article 49.3 de
la Constitution. Et pourtant, « l'article 40 pourrait jouer un rôle
tout aussi important dans les mois à venir », présage l'ancien rapporteur
général du budget à l'Assemblée nationale, Christian Eckert..
Voici ce que dit le texte de
loi : « Les propositions et amendements formulés par les membres du
Parlement ne sont pas recevables lorsque leur adoption aurait pour conséquence
soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l'aggravation
d'une charge publique. » Le singulier à la fin de la phrase a son
importance : il n'est pas possible d'entraîner une augmentation des
dépenses publiques même si celle-ci est compensée par une baisse ailleurs ou
par une ressource fiscale supplémentaire.
Et si on divisait le nombre de
députés par deux ? « La capacité du Parlement d'être à
l'initiative de la loi s'en trouve fortement limitée », convient
Jean-François Kerléo, spécialiste de droit parlementaire et auteur d'un essai
pour inciter à sa révision. Trop limitée ?
« Jusqu'en 2022, tous les
présidents de la commission se sont comportés comme des juges impartiaux dans
l'application de l'article 40, et non comme des politiques, observe
Jean-Pierre Camby, professeur associé à l'université de Versailles Saint-Quentin
et ancien administrateur de l'Assemblée, qui a longtemps instruit ces dossiers.
On a même vu des présidents décider de l'irrecevabilité d'amendements qu'ils
avaient eux-mêmes signés, convaincus de la pertinence de celui-ci, mais
scrupuleux sur le respect de la Constitution. »
Quand Yaël Braun-Pivet reprenait la
main
« Depuis 2022, le président de la commission
des Finances, Éric Coquerel, est plus réticent à appliquer cette
mission constitutionnelle, les décisions sont plus aléatoires »,
poursuit Jean-Pierre Camby.
En juillet 2022, des députés de
plusieurs groupes d'opposition ont déposé des amendements visant à la
réintégration des personnels soignants non vaccinés. Ceux-ci ont été jugés
irrecevables au titre de l'article 40, « non de mon fait, accusait
Éric Coquerel, mais au nom de la présidente de l'Assemblée nationale [Yaël
Braun-Pivet, NDLR]. Les arguments qui nous ont été donnés par le Bureau,
c'est que ces amendements créeraient une dépense nouvelle. Ce qui laisserait
supposer que la suspension de ces personnels était en réalité une mesure
d'économie. Je ne le crois pas. »
Dans le cas d'un amendement,
l'article 89 du règlement de l'Assemblée nationale dispose en effet que
« le président de l'Assemblée décide après consultation du président de la
commission des Finances ». « L'application littérale n'avait jamais
été pratiquée depuis 1958 », souligne Jean-Pierre Camby.
Le cas ne s'est pas reproduit depuis
mais, s'il venait à se répéter, Yaël Braun-Pivet jouerait
probablement à nouveau les garde-fous. « Il n'y a donc pas de
problème procédural, estime Jean-Pierre Camby. Mais il y a un problème
politique. Si la présidente reprend la main sur un amendement symbolique, comme avancer l'âge légal de
départ à la retraite, c'est elle qui supporterait le poids de
l'impopularité d'une telle décision. »
À l'université du Medef, les
patrons craignent le pire
Le risque d'un bureau qui fermerait
les yeux
Pour les propositions de loi, en
revanche, c'est le bureau de l'Assemblée qui décide. Jusqu'à présent, la
coutume était de laisser les propositions de l'opposition arriver jusqu'au vote
en séance afin qu'elle puisse s'exprimer. Les textes avaient peu de chance
d'être approuvés par un vote de l'hémicycle, puisque l'opposition était en
minorité. Ce qui n'est plus vrai aujourd'hui !
Or, le bureau de l'Assemblée étant
désormais composé d'une majorité absolue de membres du Nouveau Front populaire (douze
représentants sur 22), « il pourrait très bien laisser arriver en séance
des propositions de loi irrecevables », redoute Jean-René Cazeneuve
(Ensemble pour la République), ancien rapporteur général du budget, toujours
membre de la commission des Finances. « Ce moment-là, explique Jean-Pierre
Camby, il faut que les députés du camp présidentiel invoquent
l'article 40. Le vote de l'hémicycle décidera. » Les précédents,
notamment pendant la période allant de 1995 à 2008, ont toujours vu
les textes problématiques échouer à être adoptés en séance.
Emmanuel Macron en pleine instabilité
Et si le vote en séance débouchait
sur une adoption du texte non conforme aux exigences constitutionnelles ?
Un recours devant le Conseil constitutionnel est possible. « Le Conseil
n'a jamais désavoué les décisions parlementaires relatives à l'article 40,
note Jean-Pierre Camby. Au premier désaveu, l'autonomie laissée par le Conseil
aux instances parlementaires deviendra suspecte. »
STOP il faut arrêter ce cinéma publicitaire style Jean MINEUR que l’on nous impose à l’entracte dans la salle quand on va voir film SVP dont on a payé sa place et son billet!?
Car notre pays à cause d’un président
fat qui a disjoncté car vexé d’avoir perdu ces élections législatives ce qu’il
a admis difficilement ayant imposé cette dissolution inutile pour nous et
surtout pour lui puisqu’indéboulonnable jusqu’en 2027 par cette VEME REPUBLIQUE
et cette constitution faite pour lui mais qui ne décide rien car perdu !?
Ce qui prouve que de donner trop de pouvoir à un seul homme : un président quel qu’il soit est une colossale erreur car il se transforme en autocrate totalitaire à la limite de démocrature totalitaire connue (car ce que soi-disant Mr MACRON petit bourgeois se comporte en faux monarque de l’ancien régime et on est en république française mais il a oublié « les fameux Français gens de peu » qu’il dédaigne et il a raison car on ne peut pas s’en débarrasser et le démettre !?)
Moi ce n’est que mon opinion mais tout cela en vieux Français qui a sa vie derrière lui cela me rend malade et ne peut supporter ça pour ceux de mes compatriotes plus jeunes qui restent et j’ai honte pour mon pays la France QUE J’AIME !?
Jdeclef 27/08/2024 15h58
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