Rencontres
à l’Élysée : quelles sont les attentes des partis politiques ?
Les
formations invitées par Emmanuel Macron, ce vendredi, puis lundi, entendent
bien poser leurs conditions en vue de la nomination du futur Premier ministre.
Par Henri
Michelet
Publié le
23/08/2024 à 06h00, mis à jour le 23/08/2024 à 07h20
Le
président Emmanuel Macron au palais de l'Élysée, à Paris, le 26 juillet 2024. © Eliot
Blondet/Abaca
Ce
rendez-vous est attendu avec beaucoup d'impatience par les principaux
intéressés. Emmanuel Macron reçoit, ce vendredi, puis lundi, les représentants
des différents partis afin de discuter de la prochaine nomination d'un Premier
ministre pour succéder à Gabriel Attal. Tandis que le chef de l'État
n'a toujours pas désigné un nom pour Matignon, les formations
invitées sont décidées à clarifier la situation issue des législatives du
7 juillet dernier.
Face à
Emmanuel Macron, ce vendredi, les cadres de la gauche seront déterminés à
atteindre leur but.
Alors
que se déroulent, au même moment, les universités d'été des Écologistes et
de La France insoumise (LFI), le Nouveau Front populaire (NFP) veut profiter de
cette entrevue pour pousser son avantage et se hisser à Matignon.
Yourtes
et tipis : les Verts en pleine utopie, Lucie Castets se fait désirer
« On la prépare de façon
singulière », résume Arthur Delaporte, député PS du Calvados, pour qui le
NFP devrait s'attendre « à tous les scénarios ». « On est dans
le flou absolu sur la façon dont le pays sera dirigé. Nous travaillons en sous-main
car le président ne nous laisse pas vraiment le choix. »
« Pas de plan B »
Bien qu'ayant obtenu une très faible
majorité relative aux élections législatives (193 députés), les partis du NFP
ont confirmé leur
intransigeance avant de se rendre à l'Élysée. « Nous irons dire au
président de la République qu'il doit respecter la souveraineté populaire,
qu'il doit respecter le résultat des urnes et nommer urgemment Lucie Castets à
Matignon », alertait,
jeudi sur France Inter, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à
l'Assemblée nationale.
Plébiscitée par l'ensemble du NFP
pour s'installer à Matignon, Lucie
Castets, ancienne directrice des finances de la Mairie de Paris, sera
présente à l'Élysée ce vendredi. Les représentants de la gauche comptent sur sa
présence pour contraindre le chef de l'État à sa prochaine nomination.
« Pour nous, il n'y a pas de
plan B », prévient dans Le Figaro la cheffe de file des députés
Écologistes Cyrielle Chatelain, argumentant que la gauche a un « devoir de
cohérence et de respect de la parole donnée aux citoyens ».À LIRE AUSSI Raphaël
Glucksmann : « Il faut tourner la page Macron
et Mélenchon ! »
Pourtant, en interne, la nomination
de Lucie Castets ne suscite plus autant l'unanimité. Certains avouent leur
pessimisme concernant l'hypothèse de voir la haute fonctionnaire être désignée
par Emmanuel Macron. « J'ai peu d'espoir qu'il finisse par nommer Lucie
Castets », confie au Point Aurélien Taché, député LFI du
Val-d'Oise.
Comme un signe de friction au sein
de l'alliance, certains élus du NFP vont jusqu'à remettre
en cause la stratégie privilégiée par La France insoumise pour imposer
Lucie Castets. Ils pointent en particulier la menace d'une procédure
de destitution d'Emmanuel Macron engagée par LFI.
« La décision des Insoumis met
sûrement un coup de frein. Cette stratégie n'a aucune chance d'aboutir. Je ne
suis pas sûre que Lucie aurait ses chances avec cette initiative »,
déplore un député socialiste. « Nous gardons notre légitimité issue des
législatives, mais il faut rester sur une confrontation démocratique. »
Temporisation à droite
À droite, les interrogations planent
sur la nécessité d'une rencontre à l'Élysée. « Le président veut soit
conforter sa décision, soit donner l'impression qu'il consulte »,
formule un député de la Droite républicaine pour qui Emmanuel Macron
aurait « sûrement » déjà en tête le nom du prochain Premier ministre.
Le groupe parlementaire présidé par
Laurent Wauquiez ne s'attend pas à des avancées concrètes à l'issue de cette
rencontre. Dans l'entourage du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, on
opte pour une posture attentiste. « Les mises en scène du chef de l'État
ne m'intéressent que de très loin », confie au Point Fabien Di
Filippo, député de Moselle.
Matignon,
l'art du « Mistigri » selon Emmanuel Macron
Il rappelle que la droite a déjà
clarifié son
positionnement avec son « pacte législatif » : « On a
expliqué notre position depuis le premier jour et les sujets que l'on juge
urgents, sur le travail, la sécurité, les services publics. On attend de les
voir reconnus et de pouvoir les faire avancer concrètement dans
l'hémicycle. »
D'autres ne désespèrent pas que le
président de la République fasse un pas vers eux. « Notre mouvement est
majoritaire au Sénat et, fondamentalement, dans les grandes lignes, les
Français veulent une politique de droite. Il est clair que Macron va déplacer
son barycentre vers la droite », songe une députée de la Droite
républicaine, tandis que le nom de Xavier
Bertrand est toujours évoqué pour la rue de Varenne. Les dirigeants de
Liot et du Parti radical de gauche seront également consultés ce
vendredi.
« Emmanuel Macron feint la
courtoisie républicaine »
Les rencontres au Château
s'achèveront lundi par la
venue de Marine Le Pen et de Jordan Bardella puis d'Éric Ciotti. Au
sein du RN, on se laisse difficilement convaincre de la pertinence de
l'invitation envoyée par Emmanuel Macron.
« Je pense que Jordan et Marine
font bien d'y aller par respect des institutions, mais j'ai l'impression
qu'Emmanuel Macron feint la courtoisie républicaine. Il ne consulte pas et
n'écoute pas », médite un député du parti à la flamme.
Le RN, nouvel
arbitre des élégances parlementaires ?
Le prochain locataire de Matignon
devra survivre aux motions de censure déposées à l'Assemblée nationale. Dans ce
contexte, les députés RN s'imaginent jouer un rôle décisif sur l'avenir du
futur Premier ministre.
« Pour l'instant, on nous
ignore, mais en réalité ce sera nous qui allons décider », veut croire le
député des Bouches-du-Rhône Philippe Schreck, pour qui les 146 élus
RN « auront du poids ». « Quand vous êtes le premier parti à
l'Assemblée en nombre de députés, vous comptez forcément. »
Mais ils attendent rien ces partis à
noms changeant comme des chemises sales aux couleurs différentes pour faire croire
à des changements qui ne varient pas depuis que cette Veme république existe composés
de minables politiciens de tous bords de cette classe politique déplorable qui
attendent le bon vouloir que notre petit roitelet ce décide élu et réélu car
handicapé par sa procrastination pathologique incurable et çà oui c’est une nouveauté
que l’on avait pas connu avec nos dirigeants passés de tous bords surtout pour
les vieux Français lambda qui la subissent depuis +66 ans dont beaucoup
maintenant s’en fiche n’allant même plus voter et d’autres qui avalent tout sans
amour propre ou ayant perdu leur bon sens (qu’on disait Français ) mais ça
aussi c’est du passé !?
Cela bien sur font le bonheur de
tous les médias de tous bords car chacun y fait son beurre ils seront jamais au
chômage (comme certains de ces pauvres députés qui attendent en espérant en léchant
les pieds de ce petit MACRON inutile qui ne peut ressusciter sa « macronie
moribonde ») mais il suffit de changer les noms de ces partis c’est encore
un spécialité typiquement franchouillarde de cette république usée et des Français
car on est encore dans un des pays les plus libres et démocratiques du monde
comme les USA avec leur système electoral bizarre depuis 250 ans mais eux ils
ont la puissance économique et industrielle avec 248 millions d’électeurs et une
administration qui elle gouverne avec des sénateurs qui elle et eux ont du
pouvoir presque plus que leurs présidents élus grâce aux voix de trois leurs états
dit représentatifs de la population US ce qui n’est pas transposable à notre France
de frondeurs patentés incurables !?
En France faut attendre 2027 et peut
être après ?!
Pauvre pays qu'est devenu la France dite des lumières qui se sont éteintes à cause des Français eux-mêmes qui ont oubliés leurs racines et cultures ancestrales qui l'on enseigne plus et si mal à nos jeunes quelle honte !?
Jdeclef 23/08/2024 14h50
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