dimanche 1 novembre 2015

Cet homme a choisi de mourir de son plein gré et sa volonté, après que sa vie ait été brisée, alors n’essayons pas de le sauver !

Société

L’état de Nicolas Bonnemaison reste «très grave» après sa tentative de suicide


SOCIÉTÉ L'ex-urgentiste bayonnais, condamné il y a une semaine à deux ans de prison avec sursis pour avoir donné la mort à une patiente en fin de vie, a tenté se tuer ce samedi...
Un pronostic vital qui est engagé est un état qui restait « très grave » en fin d’après-midi. L’ex-urgentiste Nicolas Bonnemaison était toujours entre la vie et la mort ce samedi soir après avoir tenté de mettre fin à ses jours.

L’alerte donnée par des joggeuses

Il a été retrouvé inanimé dans son véhicule, sur la commune de Tosse (Landes), près de Dax, sur un chemin de terre en lisière de forêt. Ce sont des joggeuses, intrigués par le moteur tournant d’un véhicule, qui ont donné l’alerte peu avant 10H00.
Il avait apparemment absorbé des médicaments et tenté de s’asphyxier par des gaz d’échappement détournés vers l’habitacle, a-t-on indiqué auprès du parquet de Dax. Une lettre a été retrouvée à ses côtés dans la voiture. « Il s’y dit en substance éprouvé et fatigué de la vie », a-t-on précisé de source judiciaire.
Il a été transporté en hélicoptère au CHU de Bordeaux, en soins intensifs

Un « calvaire judiciaire » éprouvant

Il y a sept jours, Nicolas Bonnemaison a été condamné en appel par la Cour d’assises d’Angers, pour avoir délibérément donné la mort à une patiente de 86 ans en avril 2011, deux jours après son hospitalisation à la suite d’un accident vasculaire cérébral hémorragique qui l’avait plongée dans le coma.
Dans un procès médiatisé, en plein cœur des problématiques de fin de vie, l’ex-urgentiste a en revanche été acquitté pour six autres cas de patients, eux aussi incurables et en fin de vie, auxquels il était également accusé d’avoir donné la mort.
Angers survenait 16 mois après un procès en première instance à Pau, où les jurés d’assises avaient, cette fois, acquitté Nicolas Bonnemaison de la totalité des faits. Le parquet général avait fait appel.
A chaque procès, l’ex-praticien avait assumé, et soutenu avoir procédé à des injections dans le seul but de « soulager, pas (de) tuer » des agonisants, même s’il savait que l’effet serait d’accélérer la mort.
Nicolas Bonnemaison était apparu éprouvé, quoique combatif, à ce deuxième procès durant deux semaines. Et après le verdict, ses avocats l’avaient décrit comme « soulagé, parce que pour lui c’est la fin de ce calvaire judiciaire ».

Soucis financiers

Selon un membre de son entourage qui s’était entretenu longuement avec lui, l’ancien urgentiste était apparu en bon état psychologique ces derniers jours.
Toutefois, selon un proche, il avait des soucis financiers, entre les frais de justice et la condamnation d’Angers, au civil, à verser 30.000 euros de dommages et intérêts à la famille de la patiente décédée. Il s’est pourvu en cassation contre cet arrêt civil, pas contre l’arrêt pénal le condamant à la prison avec sursis.
« Je suis effondré, mais pas surpris », a déclaré samedi à l’AFP un témoin au procès d’Angers, le Dr Frédéric Chaussoy, lui-même poursuivi en 2003 dans un cas d’euthanasie célèbre (celui du jeune handicapé Vincent Humbert), où il avait obtenu un non-lieu.

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