Olivier Corel
: "Je ne suis ni imam, ni chef, ni rien de tout ça"
L'islamiste
radical, jugé en comparution immédiate, a été condamné à six mois de prison
avec sursis pour détention d'un fusil de chasse.
Je ne suis ni imam, ni chef, ni
rien de tout ça", s'est défendu Olivier Corel, mentor présumé des
djihadistes Mohamed Merah et Fabien Clain, devant le tribunal de Foix qui l'a
condamné mercredi à six mois de prison avec sursis pour détention d'un fusil de
chasse. Ce Français d'origine syrienne, surnommé "l'émir blanc", a
été en outre condamné à deux ans de mise à l'épreuve assortie d'une forme
d'assignation à résidence.Corel, 69 ans, interpellé mardi à son domicile d'Artigat, en Ariège, devra prévenir de tout changement dans sa situation personnelle et informer le juge d'application des peines de tout déplacement à l'étranger avec nécessité d'obtenir une autorisation. En outre, il s'est vu interdire la détention d'une arme pendant cinq ans.
"Il fallait une réponse immédiate"
"Il faut condamner dans
l'intérêt de la sécurité des citoyens ariégeois", a affirmé la procureur
de la République de Foix, Karline Bouisset, qui avait requis un an de prison
avec sursis. "Il m'a semblé évident que, dans la mesure où une infraction
de droit commun pouvait être reprochée à Olivier Corel et compte tenu de sa
personnalité et du contexte, il fallait une réponse immédiate. Les citoyens
ariégeois peuvent concevoir que le parquet s'inquiète de leur sécurité",
a-t-elle précisé devant la presse, à l'issue de l'audience en comparution
immédiate."Je ne suis ni imam, ni chef, ni rien de tout ça", s'est défendu devant le tribunal le mentor présumé de plusieurs djihadistes toulousains, de Mohamed Merah à Fabien Clain. La voix de ce dernier a été identifiée dans la revendication des attentats de Paris et Saint-Denis, par le groupe État islamique (EI). Mohamed Merah et son frère Abdelkader tout comme Fabien Clain et son frère Jean-Michel avaient suivi l'enseignement religieux de Corel à Artigat.
L'avocate d'Olivier Corel a dénoncé une "procédure exceptionnelle". "On a l'impression qu'il fallait coûte que coûte quelque chose contre Corel", a déploré Me Anne Pontacq, avant de rappeler le contexte juridique réel de ce procès : "On est ici pour une détention d'arme sans autorisation administrative. Et seulement pour cette cause." Corel avait d'abord indiqué aux enquêteurs avoir acheté cette arme lors d'une foire. Au tribunal, il a changé de version. Il s'est "souvenu" qu'elle se trouvait avec quelques munitions dans la maison à Artigat lorsqu'il s'y est installé en 1986 et a admis ne l'avoir jamais déclarée.
"Tirer les lapins"
"Je l'ai utilisée pour tirer
les lapins qui mangeaient mes salades", a-t-il expliqué, s'étonnant que
cette arme "n'ait pas intéressé les forces de l'ordre" lorsqu'elles
avaient perquisitionné son domicile en 2007, 2012 et même début 2015. "La
loi a changé en septembre 2013. Et donc, avant cette date, Corel avait le droit
de détenir ce fusil", a expliqué la procureur aux journalistes. Le fusil
de chasse, classé "catégorie D" (en vente libre ou soumis à
enregistrement), a été découvert mardi lors d'une perquisition conduite à grand
renfort de police et gendarmerie dans la maison de l'imam salafiste.Son disciple présumé, Fabien Clain, dont la voix a été reconnue sur la revendication des attentats du 13 novembre, est parti rejoindre les rangs de l'organisation État islamique. Ce Réunionais de 37 ans s'est converti à l'islam dans les années 90 et radicalisé avec un groupe de jeunes salafistes radicaux toulousains.
Olivier Corel avait été également interpellé dans le cadre de l'affaire Merah, puis remis en liberté. En mars 2012, Mohamed Merah, tué par la police lors de l'assaut de son appartement toulousain, avait assassiné sept personnes au nom du djihad à Toulouse et Montauban : trois militaires ainsi qu'un professeur et trois jeunes élèves d'une école juive.
Auparavant, "l'émir blanc" avait été mis en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" dans le cadre de l'affaire sur la filière djihadiste vers l'Irak et avait bénéficié d'un non-lieu. Depuis, il vit à Artigat et vend poteries et fripes sur les marchés locaux. Il était arrivé en France en 1973 et a été naturalisé dix ans plus tard.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Cet homme a bien profité de la France, car
ce syrien naturalisé français a instrumentalisé indirectement tous ses appentis
djihadistes les plus connus qui sont passés par chez lui pour écouter ses
diatribes d'illuminé !
Quand on pense que ce malfaisant sévit
depuis 25 ans et n'a pas été inquiété !
Mais le cas est similaire avec un "Dieudonné" qui fait de l'anti
sémitisme et se moque ouvertement de l'autorité qui vient d'ailleurs être
condamné à 2 mois avec sursis en Belgique !
Il y a bien un problème flagrant dans
notre justice et institutions qui faudra revoir très rapidement car de tels
individus sont des bombes à retardement aussi destructrices que ceux qui les
jettent et qui tuent des innocents !
Jdeclef26/11/015 11h01
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire