Un portrait de Vladimir
Poutine au milieu de ceux d'athlètes médaillés aix J.O de Sotchi –
Sport
Dopage :
Entraîneurs au parfum, labo clandestin et agents secrets, bienvenue en Russie ?
ATHLETISME Comment la
Fédération russe a organisé un système de dopage quasi officiel selon le
rapport de l’AMA…
Il nous a fallu un peu de temps pour venir à bout des 335
pages du rapport à la sulfateuse de l’Agence mondiale antidopage (AMA) sur les
pratiques dopantes des athlètes russes, mais ça valait le coup. Entraîneurs
combinards, laboratoire antidopage complètement corrompu et contrôleurs
menacés, c’est digne de l’ambiance paranoïaque et de l’espionnite aiguë des
meilleurs Le Carré. « Un haut niveau de collusion parmi les athlètes, les
entraîneurs, les médecins, les officiels et les agences sportives pour fournir aux athlètes russes des
produits dopants afin d’atteindre le principal objectif de l’Etat :
produire des vainqueurs » explique l’AMA, qui résume les pratiques
hallucinantes surplace. Résumé non exhaustif.
Avant les
contrôles : Des athlètes avertis par leur propre agence antidopage
Il faut savoir que
les sportifs de la Grande Russie qui ont trouvé le moyen de se faire gauler ne
sont pas malins. L’agence antidopage nationale (Rusada), l’équivalent de
notre laboratoire de Châtenay-Malabry qui a fait trembler des générations de
cyclistes (et autre), se chargeait de prévenir les athlètes qui allaient
bientôt être contrôlés hors compétition… en passant par leur entraîneur. La
suite est simple à imaginer : erreur malencontreuse dans l’adresse
mentionnée au contrôleur, « stages » de conditionnement interrompus à
temps, produits dopants masqués par des substances prises au bon moment… On
vous conseille d’ailleurs d’aller sur le site de la Rusada pour lire cette interview croustillante de son directeur
Nikita Kamaev, publiée tout récemment. La fameuse théorie du complot
occidental n’est jamais très loin.
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A lire aussi : Suivez le déroulé des événements en direct
Pendant les
contrôles : Des contrôleurs menacés par la police
Quand un athlète ne
pouvait éviter un contrôle qu’il savait potentiellement positif, la police
russe prenait le relais. L’objectif ? Faire en sorte que les échantillons aillent jusqu’au
laboratoire de Moscou, et pas ailleurs en Europe. Témoignage d’un
contrôleur de l’IAAF. « A Saransk, les policiers cherchaient les
échantillons. Ils m’attendaient devant ma chambre d’hôtel. Ils voulaient
m’accompagner avec les échantillons jusqu’au train. La police à Moscou était
déjà au courant de mon arrivée et m’attendait – tout cela pour s’assurer que
les échantillons iraient au laboratoire de Moscou. J’ai quitté mon hôtel par la fenêtre pendant la nuit afin de
prendre un autre train. J’avais laissé la lumière et la télévision allumées
dans ma chambre pour qu’ils m’imaginent à l’intérieur. (…) Les échantillons ne
sont jamais arrivés au laboratoire de Moscou et ont été analysés à
Lausanne : il y a eu quatre contrôles positifs. Ma mère a reçu des
appels de menaces. »
Après les
contrôles : Un laboratoire clandestin à Moscou pour faire le tri
Ici, on touche au
sublime. Le rapport de l’AMA révèle en effet l’existence d’un laboratoire antidopage « miroir »
du laboratoire officiellement accrédité, et ce pour détecter en douce les
premiers échantillons positifs et agir en conséquence. Connu sous le nom de
« laboratoire du comité moscovite du sport pour les substances prohibées
chez les athlètes » cet établissement serait situé dans une zone
industrielle à une dizaine de kilomètres du centre-ville de Moscou. Grigory
Rodchenkov, le directeur du laboratoire « officiel » évoque
de son côté un bâtiment réservé au dépistage pré-compétition… entre 1977
et 1985. De belles années dans l’histoire du dopage organisé en ex-URSS.
Après les
contrôles positifs : Des pots-de-vin versés au directeur du
laboratoire
Si un nombre
considérable de contrôles positifs ont sans doute pu être évités avant les JO
de Sotchi grâce au génie russe en matière de collaboration inter-service,
certains n’ont pas réussi à passer entre les mailles du filet. Avant que leur
dossier ne soit transmis à l’AMA, ceux-ci n’avaient plus le
choix : il fallait verser sa commission au directeur du laboratoire,
Grigory Rodchenkov, plus ou moins grosse en fonction des athlètes incriminées.
Liliya Shobukhova aurait ainsi versé 450 000 euros pour s’assurer un
blanchiment express, une somme partagée entre Rodchenkov et la fédération
d’athlétisme russe. C’est aussi Rodchenkov, le nouveau Raspoutine moscovite, qui a détruit près de 1500 échantillons douteux quelques heures
avant la visite de la commission dopage de l’AMA, annoncée à l’avance en
décembre 2014.
Pendant
tout le processus : Des agents secrets très intéressés
Après ça, le pouvoir
russe ne pourra pas éternellement faire comme s’il ne savait pas ce qui se
passait dans son laboratoire. Selon les informations obtenues par l’AMA auprès
d’employés du laboratoire de Moscou, un agent du FSB, l’ex-KGB, avait son rond
de serviette dans le bureau du directeur, qui lui faisait chaque semaine un
rapport sur « l’humeur de l’AMA ». Certains évoquent également des
téléphones mis sur écoutes et mouchards placés par les services secrets russes
dans les bureaux. Une surveillance qui a connu son pic pendant les JO de Sotchi,
quand des agents du FSB se déguisaient en ingénieurs du laboratoire antidopage
pour prendre en charge eux-mêmes les tests d’urine réalisés par leurs
champions, particulièrement en forme à l’époque, avec 33 médailles. Un total
qui a permis à la Russie de finir première nation de ses Jeux d’hiver à
domicile.
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Du temps de l'URSS, de l’Allemagne de l’est ou de CUBA par exemple,
c'était monnaie courante !
On n'a seulement pas perdu les mauvaises habitudes, mais on les avait
mieux cachées avec des produits nouveaux ou des méthodes moins voyantes !
Après la création de cette agence AMA de lutte contre le dopage
(indépendante) après le scandale des cyclistes au tour de France !
Mais surtout en plus par ces flux d'argent très important, la
corruption va très bon train et comme le président de
la (IAAF) d’athlétisme était un africain ou dans ce continent la corruption est
omniprésente, cela se trouve dévoilé par ce scandale de plus !
Parallèlement les sports de haut niveau se trouvent dévoyés par
l’utilisation politique que les dirigeants du monde en font par des oppositions (mêmes) si pacifiques patriotiques et
notamment les deux grandes nations RUSSIE et USA pour ne parler que d'elles en
éternelle compétition pour être les premières sur les podiums, pour montrer la
puissance de leurs pays !
DJMAI5 |
11.11.2015
à 10:53
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