Des militaires déployés sous la Tour Eiffel dans le cadre du
plan vigipirate le 7 janvier 2015 à Paris
France
Etat
d'urgence: probable prolongation au-delà du 26 février
François Hollande a jugé mercredi
"tout à fait probable" la prolongation de l'état d'urgence, approuvé
massivement par les Français après les attentats du 13 novembre et qui doit
normalement expirer le 26 février.
François Hollande a
jugé mercredi «tout à fait probable» la prolongation de l'état d'urgence,
approuvé massivement par les Français après les attentats du 13 novembre et qui
doit normalement expirer le 26 février.
Approuvée par
les Français mais contestée par les défenseurs des droits de l'Homme, cette
décision sera tranchée «dans les prochains jours», a indiqué l'entourage du
chef de l’État. Et Claude Bartolone l'a confirmé sur le perron de l’Élysée:
François Hollande «a annoncé qu'il aurait l'occasion de communiquer très vite»
à ce sujet.
Le temps presse
car l'Assemblée nationale tout comme le Sénat interrompront leurs travaux du 20
au 28 février. Le gouvernement doit donc trouver une fenêtre parlementaire
d'ici là.
Et comme l'a
souligné Gérard Larcher après avoir été reçu par le chef de l’État, «le
Parlement doit être saisi d'un texte présenté en Conseil des ministres avec
l'avis préalable du Conseil d’État».
Votée à la
quasi-unanimité par le Parlement au lendemain des attentats du 13 novembre, la
première prolongation de l'état d'urgence pour trois mois, au-delà des douze jours
initiaux, devait normalement expirer le 26 février. Mais dès ce premier débat,
la droite avait plaidé pour une durée plus longue, six mois, alors que certains
écologistes l'auraient souhaitée limitée à deux mois.
«Tout sera
évalué» par l'exécutif avant une nouvelle et éventuelle prolongation, a assuré
mercredi le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll, évoquant «une menace
terroriste toujours à un niveau exceptionnellement élevé». Selon un proche du
chef de l’État, François Hollande a «l'obsession» du risque d'un autre
attentat.
L'état
d'urgence renforce les pouvoirs de la police. Il permet les assignations à
résidence, les perquisitions administratives de jour comme de nuit ou
l'interdiction de rassemblements.
-'Dérives'-
Le président PS
de la commission des Lois de l'Assemblée, Jean-Jacques Urvoas (PS), estimait
toutefois mercredi dernier que son intérêt s'estompait tout en observant qu'en
sortir pourrait être «un acte délicat à prendre».
A droite,
Valérie Pécresse, présidente Les Républicains en Ile-de-France, a jugé mercredi
cette prolongation «souhaitable, en tous cas le temps qu'on stabilise les
réponses durables que nous allons donner à la menace terroriste».
Estimant que
l'état d'urgence n'était plus justifié et portait «une atteinte grave et
manifeste aux libertés publiques», la Ligue des droits de l'Homme a en revanche
saisi le Conseil d’État pour tenter d'y mettre fin.
La plus haute
juridiction administrative examinera son recours dès le 26 janvier, selon l'un
des représentants de la LDH, l'avocat Patrice Spinosi.
Cinq
rapporteurs de l'ONU chargés des droits de l'Homme ont par ailleurs recommandé
mardi à la France de ne pas prolonger l'état d'urgence après le 26 février,
estimant qu'il imposait des «restrictions excessives et disproportionnées sur
les libertés fondamentales».
Le gouvernement
français avait cependant vivement réagi il y a une semaine à un réquisitoire du
commissaire aux droits de l'Homme du Conseil de l'Europe, Nils Muižnieks, qui
avait dénoncé des «dérives» de l'état d'urgence en France, y voyant un «risque»
pour la démocratie.
Pour certains,
la prolongation s'impose, le temps qu'entre en vigueur la réforme pénale voulue
par l'exécutif pour renforcer les pouvoirs d'enquête de la justice en matière
de terrorisme, un texte qui devrait être présenté fin janvier en Conseil des
ministres.
Ce texte doit
notamment autoriser, tout comme l'état d'urgence, les perquisitions de nuit
dans les affaires terroristes.
Mais une source
proche de l'exécutif l'assure : la décision sera prise «en fonction de
l'évaluation de la menace terroriste et non en fonction de l'adoption de la
future loi de réforme pénale».
---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Prolonger l'état d'urgence : Qui cela
pourrait gêner ?
Pas les français lambda qui n'ont rien à
se reprocher !
Par contre il faut continuer à lutter
efficacement à l’intérieur de notre pays contre ce terrorisme islamique rampant
qui se cache parmi nous hélas, et puis cela sert indirectement à gêner bien
d’autres délits dits de droit commun commis par des malfrats et malfaisants de
tous poils et contre des trafics divers et à essayer de juguler une violence barbare
de plus en plus forte dans notre société !
Et surtout suppléer à une justice trop
passive et laxiste en permettant de
faire une vraie réforme efficace pénale avec rigueur avant son éventuel suppression !
Une suppression trop rapide de cet état
d’urgence, le terrorisme et les malfaisants de tous poils dangereux n’attendent
que cela, il ne faut pas céder trop vite aux bien-pensant qui pratiquent le
vieux dicton soixante-huitard « il
est interdit d’interdire » !
Soyons conscient que soit disant
diminuer nos libertés vraiment très peu à la marge vaut bien un peu plus de
sécurité, car le problème du terrorisme mondial est toujours là et 2015 a été
une année horrible par la faiblesse de notre défense interne et de notre
justice molle trop compatissante, la sécurité des français doit être une
priorité, il ne faut pas baisser les bras !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire