jeudi 22 janvier 2015

VALLS A RAISON SES MOTS ÉTAIENT DURS C'EST CERTAIN MAIS PARLANTS !


Valls à Sarkozy : "Il faut être grand, pas petit"


VIDÉO. Réagissant à la polémique sur son emploi du mot "apartheid", le Premier ministre a balayé les critiques de l'ex-président qui lui reprochait une "faute".

Manuel Valls a répondu jeudi à Nicolas Sarkozy, qui l'avait accusé d'avoir commis une "faute" en parlant d'"apartheid", en affirmant que "dans ces moments", il fallait que tous, y compris ceux qui ont gouverné "hier", soient "grands, pas petits" et lui reprochant de vouloir "briser l'esprit du 11 janvier". "Vous croyez que moi ou nous allons perdre du temps à ce type de polémique ?" a-t-il poursuivi, interrogé lors d'une conférence de presse de la ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem sur les propos de Nicolas Sarkozy mercredi soir.
"Dans ces moments-là, tout le monde, et à commencer par les responsables politiques, ceux qui gouvernent, comme ceux qui hier ont gouverné, doivent être grands, pas petits, se hisser au niveau de l'exigence des Français (...), participer à aucune polémique qui vise non pas à discuter du fond de la politique, mais à briser l'esprit du 11 janvier, à mettre en cause l'unité nationale", a-t-il ajouté. "Vous ne me trouverez sur aucune polémique, sur aucun débat inutile. Dans ce moment-là, il ne faut pas penser à soi, à je ne sais quelle échéance, il faut penser à la France, aux Français et à ceux qui nous disent agissez, agissez pour le pays", a poursuivi le Premier ministre.

"Peu importe les mots"

Le chef du gouvernement a justifié l'utilisation du mot "apartheid" pour "désigner une situation, pas pour se payer de mots, mais pour appeler à la mobilisation, pour provoquer une mobilisation, oui sans précédent". "L'erreur, la faute, c'est de ne pas avoir le courage de désigner cette situation, peu importe les mots. Moi, j'ai utilisé toujours les mêmes mots depuis dix ans, parce qu'ils disent la réalité", a-t-il dit. "L'unité nationale, elle doit permettre le débat, la confrontation, les propositions. Je n'ai pas vu moi, hier, de critiques particulières significatives par rapport aux propositions, aux actions, que nous avons engagées en matière d'ordre républicain (...) parce qu'elles sont au bon niveau."
"Chaque fois qu'il faudra aller plus loin, nous le ferons", a averti Manuel Valls. "Je suis convaincu que sur l'idée de la République, de la fraternité, de l'égalité nous pouvons mobiliser une immense majorité de Français qui n'attendent en rien des polémiques, mais que nous disions les choses telles qu'elles sont et que nous agissions avec force et détermination", a-t-il dit. Le président de l'UMP s'est dit "consterné" mercredi sur France 2 par l'utilisation par M. Valls du terme "apartheid" pour décrire la situation dans certains quartiers, jugeant que "comparer la République à l'apartheid est une faute".





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