mardi 17 août 2021

De toute façon que peut comprendre E.MACRON ce bien-pensant sur cette guerre moyen-orientale en AFGHANISTAN et ses Talibans ?! (il ne comprend déjà pas les français lambda ?!)

 

Gérard Araud – Pourquoi l’Afghanistan s’effondre comme un château de cartes

CHRONIQUE. Depuis 2001, l’Amérique a dépensé des milliards de dollars pour bâtir un État et une armée afghane. En quelques jours seulement, tout s’est délité.

 

En Afghanistan, les États-Unis et leurs alliés n’ont pas lésiné pour l’emporter : vingt années de guerre menée par des forces occidentales qui ont atteint jusqu’à l’effectif de 140 000 hommes en 2011 ; plus d’un millier de milliards de dollars dépensés dans le pays pour le pacifier, mais aussi pour construire des infrastructures et des écoles et développer l’économie ; l’entraînement et l’armement d’une armée nationale ; des élections organisées au mieux. L’objectif était de doter l’Afghanistan d’un gouvernement et d’une administration modernisateurs, capables d’empêcher le retour des talibans.

Afghanistan : la déroute de l’Occident

Pourtant, quelques milliers de soldats américains se retirent et voilà que le gouvernement de Kaboul s’effondre comme un château de cartes. L’ennemi qui ne contrôlait que 15 % du pays, il y a quelques mois, vole de victoire en victoire et s’empare des capitales provinciales l’une après l’autre. L’armée se délite laissant derrière elle le matériel impressionnant que lui avaient livré les Américains. Les étrangers quittent précipitamment le pays. C’est une débâcle qui évoque irrésistiblement le printemps 1975 au Sud-Vietnam au moment de la ruée communiste sur Saïgon. L’image de l’ambassadeur américain, drapeau sous le bras, montant dans un hélicoptère sur le toit de son ambassade, sous le regard terrifié des Sud-Vietnamiens qu’il laissait derrière lui, revient hanter les Américains. Les talibans sont aux portes de Kaboul.

Villages Potemkine

Aux États-Unis, les interventionnistes se déchaînent contre Biden qu’ils rendent responsable du désastre pour avoir décidé le retrait du résidu des forces américaines. En revanche, nul ne s’interroge sur le fait qu’un gouvernement qui a bénéficié d’un soutien international massif pendant des décennies et qui savait que, tôt ou tard, les Américains partiraient n’est aujourd’hui capable ni d’arrêter des forces, certes, aguerries, mais sans armement lourd ni même de bénéficier de la loyauté des populations. Au XVIIIe siècle, Potemkine présentait à sa maîtresse Catherine II des villages construits dans les provinces récemment arrachées aux Turcs. En réalité, il ne s’agissait que de façades. On peut se demander aujourd’hui si le gouvernement afghan avec son administration et son armée n’était pas qu’un« village à la Potemkine », qui, vu comme la création et la marionnette de l’étranger, n’était ni ancré dans les traditions locales ni accepté par toutes les communautés. Une pichenette et la façade que ne soutient aucun contrefort s’effondre… On en est là.

Afghanistan, Irak, Mali : l’Occident au tapis

Je me suis rendu en Afghanistan avec le Conseil de sécurité des Nations unies lorsque j’y représentais la France. Je me rappelle l’impression mitigée que nous avait faite une classe politique qui nous disait ce que nous espérions entendre dans un anglais parfait ; je me souviens d’un agent français des Nations unies qui m’avait confié sa stupéfaction devant le niveau de corruption des autorités locales malgré son expérience de circonstances comparables. C’étaient, chaque année, des milliards de dollars qui disparaissaient dans la nature, me disait-il ; nul n’est soucieux du bien commun, ajoutait-il. Un rapport américain jugeait d’ailleurs que la corruption était encore plus dangereuse pour le pays que les talibans, sans compter l’argent de la drogue dont le trafic n’a jamais été aussi florissant que depuis l’intervention occidentale : on estime que l’Afghanistan fournit aujourd’hui près de 90 % de l’opium mondial.

Cotta – En Afghanistan, l’échec cuisant de la communauté internationale

Faut-il enfin rappeler que l’étranger reste toujours l’étranger, en particulier dans un pays aussi fier et traditionaliste que l’Afghanistan et que toute force de libération devient d’occupation au fil du temps, a priori après vingt années ? Au risque de choquer des lecteurs, j’ajouterais que les talibans sont sans doute plus proches des mœurs, des croyances et des pratiques de la majorité du pays que les élites de Kaboul.

Afghanistan, le cimetière des empires

Aux pays de la région d’assumer leurs responsabilités

Dans ce contexte, on peut, certes, critiquer la décision de Joe Biden, mais la politique étrangère, c’est souvent le choix entre deux mauvaises options. En l’occurrence, l’autre branche de l’alternative aurait été la poursuite indéfinie de l’intervention militaire sans perspective crédible de victoire après vingt années de vains efforts militaires, politiques et financiers ; une guerre éternelle avec son cortège toujours plus long de victimes civiles. Il faut savoir arrêter les frais.

Le départ des troupes américaines va rendre au conflit sa vraie dimension qui est locale et régionale. Jusqu’ici, tous les acteurs se positionnaient par rapport aux États-Unis. Désormais, ce n’est plus possible : les Afghans vont devoir régler leurs comptes entre eux et les puissances voisines assurer par elles-mêmes leur sécurité. Aux Chinois, aux Russes, aux Iraniens, aux Indiens et aux Pakistanais d’assumer leurs responsabilités. Ils n’ont pas plus que les Américains d’intérêt à voir l’Afghanistan devenir une base terroriste et l'on peut penser qu’ils seront plus réalistes que les Occidentaux dans leurs attentes vis-à-vis des forces locales. Après tout, la chute de Saïgon n’a eu aucune conséquence majeure en dehors de l’Indochine… Il est loin d’être assuré qu’il en serait différemment si Kaboul tombait.

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En 2001 il n'avait que 24 ans et était encore à l'ENA dont il sortira en 2004 !

Et ne prendra le pouvoir qu'en 2017 après les attentats de 2015 en France !

On a vu sa façon de diriger le pays en pseudo monarque parvenu que ce soit pendant les crises à répétitions multiples manifestations de mécontentements affaire Benalla « gilets jaunes » et pandémie mal gérée pas terminée et vaccination bâclée !

Alors la crise afghane le dépasse comme le reste, ce grand bavard et ses discours creux alambiqués s’écoutant parler bien tournés, mais creux et inefficaces !

Car gouverner c'est agir et lui ne sait pas, car il a été président trop jeune et les français croyaient aux changements depuis si longtemps y ont cru tant pis pour eux, mais aussi pour la France ce qui est plus grave, ils en tiendront peut-être compte en 2022 en votant mieux, mais avec la versatilité de certains et la culture du chacun pour soi destructrice, cela parait utopique !

Il faut avoir connu tous ces politiciens élus de tous bords depuis de Gaulle car âgé comme moi pour comprendre cela !?

Jdeclef 17/08/2021 11h58


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