jeudi 26 août 2021

M.LE PEN tourne en rond comme une souris dans un moulin de laboratoire politique ! Elle est finie comme son père !

 

Ce que mijote Marine Le Pen (rien elle est en vacances !?)

Pour mener la bataille de 2022, la candidate va s’affranchir du Rassemblement national. Confidences de prérentrée.

Sur la table basse du salon, légèrement gondolée par l'eau salée de La Trinité-sur-Mer, traîne un dernier souvenir des vacances. Je vous aiderai à vivre, vous m'aiderez à mourir, premier roman de la journaliste Nathalie Saint-Cricq, qui relate le grand amour, improbable et platonique, de Georges Clemenceau au crépuscule de sa vie. Marine Le Pen l'a dévoré pendant les heures passées, ce mois d'août, en Bretagne, dans le jardin de la maison louée à deux pas du berceau familial, où le clan Le Pen se retrouve chaque été. « C'est passionnant. On découvre un homme terriblement charmeur, capable d'élans incroyables de gentillesse, de compliments, et quelques minutes plus tard basculant avec une cruauté inouïe dans un égocentrisme délirant. » Elle sourit. « Ça m'a rappelé mon père… » 

Ce patriarche tant admiré, mais dont elle achèvera cet automne de se libérer en se lançant seule, détachée de son parti, dans sa troisième course à la présidentielle. Le 12 septembre à Fréjus, Marine Le Pen abandonnera les rênes du Rassemblement national au fidèle Jordan Bardella et se lancera officiellement dans la course, libre de tout « carcan » partisan. Rebaptiser le parti après la défaite de 2017 « était une étape essentielle, mais être la candidate du RN oblige, confie son conseiller Philippe Olivier. Elle va rencontrer des gens potentiellement ministrables, chercher des ralliements qui voudront peser sur le programme. Elle sera libre de faire les arbitrages qu'elle souhaite… » Libre, Marine Le Pen ?

Côté campagne. Réunion de travail à la Celle-Saint-Cloud (Yvelines), le 22 août. Pour mener sa troisième bataille présidentielle, Marine Le Pen s’appuie sur l’ancien préfet Christophe Bay (à g.), et sur son conseiller spécial, Philippe Olivier (à dr.).

Sonnée par les régionales. La notion s'est imposée au cours de l'été comme une évidence, au fil des sorties en mer et des dîners entre amis ponctués de séances de travail : les « libertés » malmenées des Français, accablés depuis dix-huit mois de contraintes sanitaires, seront le thème majeur de son lancement de campagne présidentielle. « Liberté de choisir la politique mise en œuvre »,« liberté d'en parler » à l'heure où « la stigmatisation de toute opinion contraire devient asphyxiante », détaille la candidate. Liberté « d'exercer librement son métier » avec ou sans pass sanitaire. Liberté « de vivre dignement avec le salaire que l'on gagne », « liberté d'entreprendre », « liberté de maîtriser ses frontières » alors que la crise afghane fait redouter de nouveaux flux migratoires…

Dans le salon de sa maison de La Celle-Saint-Cloud où elle nous reçoit ce dimanche, Marine Le Pen, que ses amis bretons avaient vue arriver « épuisée » au milieu de l'été, sonnée par les résultats médiocres enregistrés aux élections régionales et départementales sur fond d'abstention record, a retrouvé son ardeur. Dans la petite cuisine en désordre, la candidate se sert un Nescafé, repoussant de la main l'un de ses six chats, tandis que deux autres, s'élançant de leur arbre d'intérieur, s'accrochent aux voilages. « Et voilà. Deux trous dans le rideau ! Merci, Piccolina ! » La coupable file dans le jardin. Marine Le Pen écarte une lourde pile de dossiers - la base de son programme. Et annonce calmement qu'elle demandera, cette semaine, un rendez-vous au président de la République. « M. Macron était-il au courant des conditions de retrait des Américains d'Afghanistan, qui ont laissé derrière eux des milliers de blindés, de fusils d'assaut ? Je veux aussi évoquer avec lui ce que je pense utile : ne pas créer de nouvelles routes d'immigration, mais créer, dans le cadre d'une collaboration internationale, des cités de l'asile dans les pays limitrophes. » Le mouvement est habile… À l'heure où les candidats à une primaire de la droite effectuent cette semaine leur rentrée en ordre dispersé, quel meilleur symbole d'un duel inévitable entre la présidente du RN et Emmanuel Macron… qu'une rencontre à l'Élysée ?

Elle se rêve à la barre. Virée en mer avec sa sœur Marie-Caroline et Philippe Olivier à Larmor-Plage, le 6 août.

À l'écart des anti-pass. Car une certaine confiance n'empêche pas d'être lucide : nul n'ignore, au Rassemblement national que la dynamique qui semblait porter le parti au début de l'année s'est brutalement brisée au soir des élections régionales. Pourtant, les critiques qui se sont déchaînées après la défaite sur sa stratégie - la « banalisation » de la candidate, sa « perte de contact » avec les électeurs, son « manque de crédibilité indépassable » depuis le débat manqué de 2017 - l'ont laissée de marbre. Les causes de l'abstention massive ayant touché, selon l'Ifop, 71 % de ses électeurs (soit 5 points au-dessus de la moyenne générale), seraient ailleurs… « Les Français ne votent plus parce qu'ils ont le sentiment que leur vote ne sert à rien, et c'est hélas bien souvent vrai, il suffit de regarder la composition de l'Assemblée nationale, estime-t-elle. On assiste donc à une multiplication de mouvements de rue qui, en réalité, sont des mouvements de frustration de ne pas être entendus. Je prends l'engagement d'airain de mettre en œuvre la proportionnelle et le référendum d'initiative populaire. Car, si les lois votées ne sont pas l'expression de la majorité du peuple français, alors on se retrouvera avec une forme de sécession électorale. » 

Hors de question, dès lors, de modifier la ligne de « normalisation » tracée par la candidate, ni de donner de la voix dans une « fébrilité » périlleuse qui risquerait de ruiner la stature qu'elle s'efforce de forger depuis plusieurs mois : celle d'une « présidentiable » responsable, « doublement vaccinée » et se tenant à l'écart des manifestations anti-pass sanitaire agrégeant chaque samedi des colères disparates. « Les plus radicaux sont nos adversaires aujourd'hui, qui courent derrière notre programme en disant n'importe quoi », ironise un membre du bureau politique. Les saillies autoritaires de Xavier Bertrand proposant cet été d'« interdire le salafisme » ou de Valérie Pécresse appelant à « stopper l'immigration signent », affirme Marine Le Pen, « la victoire totale de nos idées. […] Le problème de LR, c'est qu'en réalité ils sont sur ces sujets totalement divisés. Mme Pécresse et M. Bertrand ne peuvent pas être sincères : on ne les a jamais entendus lorsque des politiques exactement inverses ont été mises en œuvre. » 

Fond de sauce. La veille, le 5 août, la candidate fêtait ses 53 ans, au côté de ses proches, dont sa sœur Marie-Caroline.

« Culture de gouvernement ». Quant à Emmanuel Macron, « il énonce des constats, sur l'Otan, sur l'immigration, la sécurité… La gauche hurle, ce qui crée l'illusion qu'il a fait quelque chose, et puis ça s'arrête là. Tout va se jouer là-dessus. Sur la confiance qu'auront les électeurs dans la capacité des candidats à mettre en œuvre leurs promesses », ajoute Marine Le Pen, négligeant de souligner ses propres légèretés et incohérences passées sur le terrain économique ou l'appartenance à l'Union européenne. « La société post-Covid n'est plus celle de 2017 », balaie-t-elle en observant que l'Europe évolue sur les questions migratoires - « le fait que l'Union n'ait rien dit lorsque le Danemark a voté, en juin, une loi très restrictive sur l'asile est un vrai tournant », avance-t-elle. L'économie ravagée par la crise imposera de « faire des choix » en matière de fiscalité, de protection sociale… « Je les ferai », promet-elle, entretenant le flou, pourtant, sur le financement de ses projets. Supprimera-t-elle des dépenses ? Créera-t-elle des impôts ? Privatisera-t-elle certaines entreprises publiques ? « Nous avons rompu avec la culture d'opposition pour arriver à une culture de gouvernement. Notre programme et nos équipes sont solides », décrypte Philippe Olivier.

Dans l'intimité de sa maison de vacances cet été, en contact régulier avec son directeur de campagne, quelques proches conseillers et les membres des Horaces (ce club mystérieux de hauts fonctionnaires qui nourrissent ses choix), la candidate a tranché les derniers arbitrages, en « tirant les leçons » des erreurs de la dernière présidentielle, assure-t-elle. Sur le front opérationnel, d'abord. La direction très politique de sa dernière campagne, pilotée par le maire de Fréjus, David Rachline, avait entraîné quelques frictions. « Tout le monde travaillait en silo, les gens ne se parlaient pas », se souvient un eurodéputé. Un profil très différent animera la campagne de 2022 : l'ancien préfet Christophe Bay, passé par les cabinets de Jean-Pierre Chevènement comme de Brice Hortefeux sous la présidence Sarkozy - où il a laissé le souvenir d'un excellent professionnel. Il n'a toujours pas pris sa carte au RN : c'est la candidate seule qu'il conseille, dans l'ombre, depuis 2017. « Il maîtrise les dossiers de l'immigration et de la sécurité, mais c'est surtout un organisateur hors pair, d'un tempérament calme, consensuel, confie un cadre fraîchement recruté. Il saura souder les équipes. » 

Surprise. Constituées en différents pôles, celles-ci comprendront aussi des « responsables catégoriels » chargés de décliner les thématiques auprès de segments électoraux spécifiques. « De plus en plus, les gens votent pour des centres d'intérêt assez ponctuels », analyse un cadre de la campagne. L'un parlera du logement, l'autre du bien-être animal, un troisième des routiers… Et les équipes de communication se préparent à investir à la fois la presse étrangère et de nouveaux médias. Elles ont rencontré la direction du média Brut, leader en France auprès des 15-35 ans, alléchées par les audiences formidables enregistrées sur la plateforme, en décembre dernier, par Emmanuel Macron (plus de 15 millions de vues sur l'ensemble des supports). « En touchant les enfants qui ont trouvé le président vachement sympa sur Snapchat, on touche aussi les parents », commente un professionnel du secteur.

Le programme de la candidate, « quasiment écrit », reflétera cette nouvelle approche - plus ciblée, et ouverte aux ajustements. « Je vais être la candidate des solutions concrètes », affirme Marine Le Pen, qui pense pouvoir traduire les grands enjeux civilisationnels en thèmes touchant la vie quotidienne de chacun. Sur le burkini à la piscine, le pouvoir d'achat - une vaste campagne sera lancée par le parti dès la rentrée sur ce thème, mettant l'accent sur la hausse des prix des carburants -, le logement… « Certains jeunes, notamment étudiants, sont en situation de précarité lourde, avec des conséquences sur leurs choix de circuit d'études. Je proposerai donc une APL-Plus pour les étudiants. » Et, parmi les 22 mesures promises pour 2022, articulées autour du triptyque « protection, projection, transmission » détaillé au printemps, « certaines vous surprendront » assure-t-elle. Dans quelle mesure exactement ?

Grand emprunt. Détachée des contraintes du parti, Marine Le Pen s'autorisera-t-elle, pour rassembler au-delà de son camp, à renverser quelques totems - comme la retraite à 60 ans et 40 annuités, dont les transfuges de LR réclament depuis longtemps l'abandon ? Les bouleversements économiques induits par la crise l'autorisent en tout cas à rebattre les cartes sur des terrains où elle se sait fragile, en même temps qu'ils ouvrent de nouvelles pistes pour « réenchanter » un programme archiconnu, centré sur la souveraineté et le régalien depuis des décennies. « Il faut prendre un certain nombre de mesures, d'actes forts », la presse Robert Ménard, redevenu depuis quelques semaines, après des années de brouille, l'un de ses fervents soutiens, et qui lui a récemment adressé une lettre où il délivre ses conseils, qu'il publiera mi-septembre.

Certains aspects de son projet, inspirés du caractère « visionnaire » prêté au général de Gaulle, devront projeter la France dans l'avenir, tel ce grand emprunt qu'elle espère souscrire auprès des Français pour développer les « secteurs de souveraineté » de demain. « Je crois que les Français ont envie de participer à une œuvre de redressement du pays », dit-elle. C'est probablement vrai. À eux, demain, de choisir avec qui§

Et si le choc avec Macron n’avait pas lieu…

Un nouveau duel Macron-Le Pen en 2022 ? Billevesées ! Joseph Macé-Scaron ne croit pas au choc annoncé, il en fait la trame de son nouveau roman, La Surprise du chef (Éd. de l’Observatoire), immersion savoureuse dans les coulisses de notre vie politique. C’est une œuvre de fiction, mais comme l’auteur, longtemps journaliste politique (notamment au Point), ex-patron des rédactions du Fig Mag et de Marianne, essayiste en vue, reste un entomologiste de la vie publique, le réel affleure à chaque page. Macé-Scaron lance dans le jeu présidentiel un général, Philippe Beaupréau de Montjois, double littéraire de Pierre de Villiers. Dans la vraie vie, l’hypothèse d’une candidature de l’ancien chef d’état-major des armées s’estompe, mais le lecteur s’en moque puisque cela n’est qu’un prétexte pour dépeindre – avec réalisme – la cour médiatico-politique, à l’orée d’une présidentielle incertaine. Et le mordant mais subtil Macé-Scaron, qui, pour notre plus grand bonheur, cisèle ses phrases à l’ancienne, excelle à croquer et décortiquer les acteurs qui, à l’avant-scène des chaînes d’info ou dans les coulisses des palais de la République – ou des palais tout court –, au milieu des boiseries et devant des grands crus, composent l’éternelle comédie du pouvoir. Avec gourmandise, il en fixe certains d’un trait cruel. Et ce nostalgique propulse dans l’univers aseptisé du nouveau monde macronien des personnages de l’ancien, aux aspérités attachantes – ah le savoureux portrait de cette Marie-France et « son chignon aussi impeccable que celui des geishas d’Hokkaido » ! En mariant le désenchantement d’un Muray à la facétie d’un Goldoni, Joseph Macé-Scaron, sans se prendre au sérieux, propose un récit palpitant, et inattendu. Comme pourrait l’être le résultat de la prochaine présidentielle, que l’on nous prédit à haut risque. Autant donc la commencer en se gondolant !

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Depuis 2002 ou son père J.M. LE PEN s’est qualifié au 2eme tour de la présidentielle à cause de la bêtise et erreur de JOSPIN de cette gauche déjà usée !

On rejoue un scénario éculé de 2eme tour du FN dont elle a changé le nom le sigle RN ça qui bien sûr n’a rien changé dans son parti d’extrême droite et en mettant sur la touche son père ce qui a été assez long !

Elle croit à son élection et cela fait depuis les derniers quinquennats ou l’on voit son parti monter dans les sondages de mécontents qui veulent sanctionner les pouvoirs en place mais les français lambda ne sont pas encore assez fous pour mettre l’extrême droite au pouvoir car elle leur fait peur heureusement !

Mais il faut le dire, cette politicienne élue est une coquille vide qui trouble à chaque fois l’élection présidentielle au 2 eme tour, ce qui a permis à MACRON d’être élu facilement à cause de notre système électoral de cette Veme république obsolète dont la démocratie s’étiole qui ne correspond plus à ce qu’attende les français !

Il faudrait que cela cesse et que les électeurs votent mieux au 1er tour pour écarter définitivement cette extrême droite et sa leader RN, car l’élection serait plus valable si le président de la république avait une vraie majorité et non pas être élu par défaut !

Jdeclef 26/08/2021 11h34


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