Cotta – En
Afghanistan, l’échec cuisant de la communauté internationale
CHRONIQUE.
Du conflit de 1978 à la récente avancée des talibans, la communauté
internationale, États-Unis en tête, a échoué dans le maintien de la sécurité
sur place.
Farah,
dans l’ouest de l’Afghanistan, est la septième capitale provinciale à tomber
dans les mains des talibans. Depuis hier, c’est Mazar-i-Sharif, la plus grande
ville du nord du pays, qui fait l’objet des attaques les plus vives des
combattants islamistes. Petit à petit, le territoire occupé par l’armée
régulière afghane se réduit comme une peau de chagrin, face à des conquérants
avertis, qui célèbrent à leur façon le départ des troupes étrangères de
l’Afghanistan, retrait définitif qui avait été promis par Donald Trump et
confirmé par Joe Biden en 2021.
C’est ainsi qu’en Afghanistan au moins les présidents
américains se suivent et se ressemblent. Après le départ des derniers
bataillons américains, jurons qu’il faudra peu de temps pour que les talibans
islamistes reprennent le pouvoir à Kaboul. Et on sait ce que reprendre le
pouvoir veut dire pour eux : violences contre les hommes qui
l’exerçaient avant eux, fuite éperdue de la population civile, droits des
femmes bafoués, charia appliquée.
Une fuite des États-Unis
Quels que soient les pourparlers entre le président américain et
le gouvernement régulier ou les rencontres plus ou moins clandestines
entre représentants américains et talibans, la fin du récit paraît désormais
écrite : les États-Unis ne sont plus en mesure d’assurer la sécurité du
gouvernement légal afghan, qu’ils ont eux-mêmes mis en place. Ce n’est pas un
départ, c’est une fuite. C’est celle, avec eux, de la communauté internationale
plus ou moins entraînée par ses partenaires américains.
Ainsi, de bout en bout, cette guerre en Afghanistan apparaît-elle
comme une absurdité totale terminée par un échec cuisant. Car on l’a oublié, la
première guerre en Afghanistan a été engagée par l’armée de l’Union des
Républiques socialistes contre les moudjahidine musulmans, en soutien aux
communistes afghans qui avaient pris le pouvoir à Kaboul en 1978. Cette
opération militaire soviétique, qui a duré dix ans, de 1979 à 1989,
est la dernière crise de la guerre froide : elle y a vu d’ailleurs les
Américains, approuvés par l’ensemble des pays atlantiques, armer les
moudjahidine dans l’espoir de les voir chasser au plus vite les
Soviétiques de la région. On peut dire ainsi que, d’une certaine façon, les
Américains ont hérité quelques années plus tard des talibans, parmi
lesquels Oussama Ben Laden, qu’ils avaient eux-mêmes contribué à faire venir
d’Arabie saoudite pour financer et former l’opposition à l’Union
soviétique. Dans l’intervalle, celle-ci avait épuisé ses forces militaires et
les finances de son armée, les islamistes avaient eu raison de leurs généraux
et de leurs soldats mal dirigés dans un pays qu’ils ne connaissaient pas, où la
résistance avait pu s’organiser sans difficulté dans les innombrables
grottes, anfractuosités et cachettes des montagnes afghanes. On peut penser, en
se souvenant des soldats russes dépenaillés rejoignant en débâcle la Russie,
que le conflit en Afghanistan a marqué, en même temps que la chute du mur de
Berlin, la fin de l’Union soviétique.
Ben Laden, la fin d’une longue traque
Mais il a aussi marqué le début de la
résistance islamique contre tout pays considéré comme envahisseur et contre
tout régime qui bénéficierait de son appui.
Et voilà qu’aujourd’hui, quarante ans plus tard, ce sont les
Américains eux-mêmes qui plient bagage. Lorsqu’après l’effondrement des tours
de Manhattan le président Bush déclare la guerre à son tour à
l’Afghanistan tombé aux mains des talibans, il pense venir rapidement à bout
des partisans de Ben Laden, qui en est devenu le chef.
Péché d’orgueil
Mais rien ne s’est passé comme prévu : les talibans n’ont pas
sombré, ils ont au contraire augmenté leur influence, et, si Ben Laden a été
abattu par les forces spéciales américaines, son idéologie y est restée vivante
et son combat partagé. Le président américain avait voulu « démocratiser
et développer » l’Afghanistan, péché d’orgueil dont ses successeurs ont dû
payer la facture. Le piège s’est refermé sur eux.
Quant à savoir ce que deviendront ces hommes qui ont
« collaboré » avec les Américains, ces femmes qui avaient acquis un
début d’indépendance et ne pourront la conserver, le pire est évidemment à
craindre. Mais il est tout aussi évident que le ralliement des islamistes,
d’Afghanistan et d’ailleurs, se fera, si tout continue ainsi, à Kaboul.
Qu’en quarante ans deux des plus grandes puissances du monde
soient arrivées à cette conclusion, prenant la responsabilité d’une guerre et
la terminant de cette façon, ce n’est pas seulement un échec, c’est une
terrible faute qui sera lourdement payée.
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L’AFGHANISTAN
va rebasculer dans l’obscurantisme religieux extrémiste !?
Sur
fond de culture à grande échelle du pavot et donc de l’opium principale ressource
financière des Talibans très patients qui n’attendaient que leur heure pour revenir
car à l’abri dans les zones tribales du PAKISTAN autre pays anti-occidental
religieux extrémiste !
Avec
en tête les USA qui avaient commencé en IRAK contre le dictateur Saddam HUSSEIN
et qui ensuite s'est répandue avec les occidentaux, Angleterre, France et
autres pays européens contre l'E.I. DAESH et AL QUAIDA dans cette région
arabisante, la SYRIE et son dictateur toujours là, qu’on a accueilli en grande
pompe tout comme le libyen KADAFI !
Avec
en plus la lutte contre les attentats islamique en Europe, France et dans le
monde de nos donneurs de leçons bienpensant partisans du politiquement correct
inutile qui n'ont rien compris aux cultures et religions de ces pays du moyen
orient toujours présent (sur fond de soi-disant printemps arabe pour établir
des démocraties en voulant se mêler de ce qui ne les regardait pas qui ont été
des fiascos retentissant comme la LYBIE)
N’oublions
pas la cerise sur le gâteau empoisonné l’Afrique francophone (ex AOF/AEF) ou la
France est engagée dans la zone sahélienne depuis 2013 et même avant, de par le
fait que l’on n’arrive pas à la quitter, réminiscence de l’empire colonial
français !
Remercions
nos dirigeants occidentaux français et autres qui nous protègent si mal d’un fléau
qui gagne du terrain et pas seulement la crise sanitaire loin d’être terminée
qui rebondit dans nos DOM/TOM !
Jdeclef
11/08/2022 12h21CLP
Rien ne change en fait sur le point avec ses modérateurs hypocrites qui ne veulent pas dire simplement la vérité et censurent arbitrairement les commentaires qui osent appeler un chat un chat pitoyable pleutres du point qui se servent de chartre lâche et sans courage pour masquer les évènements graves qui touchent le monde entier une honte !!!!
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