Présidentielle
2022 : à gauche, il pleut des candidats
Montebourg,
Hidalgo, Mélenchon, Jadot, Piolle et peut-être même Taubira : rarement le
bloc de gauche aura affiché autant d’aspirants présidents de la
République.
Arnaud
Montebourg a changé d’avis, une fois n’est pas coutume. Il avait dit oui, puis
non. « Aujourd’hui, je ne suis pas candidat car je ne suis pas candidat à
la multiplication des candidatures. Il y en a déjà beaucoup trop, mais je suis
disposé à travailler à une candidature unique de la gauche et je suis
disponible dans cette perspective », posait-il à l’aube de l’été, le
10 juin, au micro de la matinale de France Inter. À l’époque, les esprits
n’étaient pas encore à l’élection présidentielle. Si loin, surtout des
Français. Tout compte fait, a-t-on appris en lisant Libération lundi, l’ancien ministre du
Redressement productif de François Hollande sera bel et bien candidat à
l’élection présidentielle. Il l’annoncera le 4 septembre prochain depuis
sa Bourgogne natale.
Un candidat de plus à gauche. Outre les déjà annoncés Jean-Luc
Mélenchon pour La France insoumise et Fabien Roussel côté communistes, il
faudra aussi compter sur Anne Hidalgo, dont la candidature est le secret le
moins bien gardé de la place de Paris. La maire de la
capitale l’annoncera avant le 18 septembre. Il y a aussi
Christiane Taubira qui, vingt ans après le krach de la gauche en 2002, hésite
de plus en plus. Ajoutez à cela les quatre candidats à la primaire écologiste –
Delphine Batho, Sandrine Rousseau, Yannick Jadot, Éric Piolle, Jean-Marc
Governatori – et rarement le bloc de gauche aura affiché autant d’aspirants
présidents de la République. Si bien que la sempiternelle « candidature
commune » que de nombreux sympathisants appellent depuis des mois de leurs
vœux apparaît aujourd’hui comme un doux rêve. « Ce n’est pas avec une
somme d’aventures personnelles que nous aurons la moindre chance de gagner en
2022, prévient Matthieu Orphelin, ex-député LREM qui a rejoint les rangs
écologistes. Je m’étonne de voir que la volonté de faire équipe est totalement
inexistante. La somme de tout cela ne fera jamais une victoire ! »
Cette union de la gauche qui
inquiète… à gauche
Primaire interne au PS
Cette moisson de concurrents n’émeut guère le Parti
socialiste. « C’est l’agitation estivale de
pré-pré-campagne ! » sourit le sénateur socialiste Patrick
Kanner, qui veut croire que « la réalité des rapports de force
politique » fera que les écologistes se rangeront derrière les socialistes
et notamment derrière Anne Hidalgo, dont la candidature fait la
quasi-unanimité au PS. Fier de ses scores aux élections régionales, où ses
présidents de régions sortants ont tous conservé leurs sièges sans trop de
difficultés, le parti mené par Olivier Faure prépare sereinement la mise en
orbite de l’édile parisienne. Et si quelques grognards envisagent de jouer les
trouble-fêtes, Stéphane Le Foll le premier qui appelle à l’organisation d’une
primaire à laquelle il sera candidat, l’objectif est bel et bien d’installer
Anne Hidalgo comme candidate « presque naturelle », chuchote un ponte
socialiste.
« On n’adoube personne. Notre parti est démocratique et
viscéralement attaché au débat. Il n’est pas question d’imposer un ou une
candidate du fait du chef », temporise l’entourage du Premier secrétaire
du PS Olivier Faure qui lui, et il ne s’en cache pas, en pince pour Anne
Hidalgo. La semaine prochaine, Faure annoncera une réforme du mode de
désignation. Aux oubliettes la primaire « citoyenne » de la
« Belle Alliance populaire » de 2017, le patron socialiste compte
revenir à la traditionnelle primaire interne : un vote des militants
pour désigner leur champion, ou plutôt leur championne. Un changement
d’organisation qui sera soumis aux militants lors des universités d’été du PS à
Blois les 27, 28 et 29 août prochains et lors desquelles Anne
Hidalgo prendra longuement la parole, elle qui avait préféré esquiver
l’événement il y a un an.
Rassemblement ?
Sereins quant au lancement de leur campagne présidentielle, le PS
n’en oublie pas de regarder dans son rétroviseur : les écologistes
refusent catégoriquement d’être dans la roue socialiste et entendent être
« la locomotive » de la gauche en 2022. « Bien sûr qu’il s’agit
de rassembler la gauche, mais il s’agit aussi de bien voir le sens du moment et
le sens du moment n’est pas une candidature sociale-démocrate », juge
Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts. « On me
parle des régionales mais on oublie trop facilement les départementales, qui
ont eu lieu au même moment. Nous y avons fait des scores inédits, comme lors
des sénatoriales ! La crise sanitaire a organisé une glaciation des
régions en validant les sortant, mais la seule force politique qui progresse,
en nombre de voix, c’est l’écologie », analyse Bayou, convaincu que la
primaire d’EELV sera l’aboutissement du momentum écolo commencé par les
élections européennes en 2019. Et si d’aventure l’Allemagne choisit l’écologiste
Annalena Baerbock comme chancelière fin septembre lors des élections outre-Rhin
– qui se tiendront les mêmes jours que la primaire d’EELV – alors la dynamique
sera la leur, jurent les écolos français, « Anne Hidalgo ou pas ».
L’ubérisation des candidatures à gauche rend d’autant plus
difficile le rassemblement tant espéré que les amabilités se sont multipliées
au fil de l’été et devraient être légion à partir de la rentrée. Soutien assumé
d’Anne Hidalgo, Patrick Kanner goûte très peu aux sorties de Yannick Jadot
visant la socialiste parisienne. « Il y a un mois, Jadot disait
qu’Anne serait meilleure à l’Assemblée nationale que candidate à
l’élection présidentielle. Il y a quelques jours, il dit qu’elle ferait mieux
de s’occuper des Jeux olympiques de 2024 à Paris. C’est quoi la
suite ? Il va lui demander de rester aux fourneaux ? » s’agace
le sénateur socialiste.
Présidentielle 2022 : le dilemme
des primaires
La floraison de personnalités toutes plus certaines les unes que
les autres de partir « rencontrer le peuple » éloigne la gauche du
pouvoir tant elle perd son temps à se distinguer de ses semblables, laissant
apparaître un peu plus les véritables fractures de la gauche. En effet,
sur bien des sujets, à commencer par les questions républicaines, peu rapproche
en 2021 une Anne Hidalgo, un Arnaud Montebourg et, de l’autre côté, un
Éric Piolle ou une Sandrine Rousseau dont le positionnement politique a plus à
voir avec les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon. À défaut d’un mariage de passion,
un mariage de raison est-il encore possible à gauche ? Les noces, quelles
qu’elles soient, seront brûlantes.
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Surtout
avec cette gauche PS et autres désunis avec en plus certains partis d’illuminés
extrémistes bornés !
Donc
les français qui votent si mal depuis des décennies avec « leur chacun
pour soi » débile et les derniers quinquennats qui ne voteront pas pour la
droite et un ou une de ses candidats/tes n’empêchera pas de réélire E.MACRON !?
Pitoyable
mauvaise politique politicienne française que l’on traine comme des boulets
depuis 40 ans à cause de français lambda versatiles et stupides qui donnent des
bâtons pour se faire battre à ces politiciens médiocres qui ne pensent qu’à eux
en laissant sombrer la France qui a du mal à surnager !
On
notera d’ailleurs que la crise sanitaire de ce Covid et cette vaccination bâclée
ne change rien aux mauvaises habitudes des électeurs !
Et
pourtant, ils demandent du changement depuis des décennies va comprendre...?
C’est
peut-être du masochisme pathologique de gogos qui font le bonheur de tous ces
politiciens de tous bords?!
Jdeclef
19/08/2021 15h21
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