mercredi 25 août 2021

Même si c'est logique, mais le Professeur DELFRAISSY aurait pu se Dispenser de l'annoncer par avance à « télématin » pour se faire mousser !

 

Vaccin ARNm : la 3e dose en question ?

DÉCRYPTAGE. La Haute Autorité de santé préconise une dose de rappel chez les personnes de plus de 65 ans et celles à risque de formes graves de Covid-19.

 

C’est décidé. Les plus de 65 ans se verront proposer une troisième dose de vaccin à ARNm contre le Covid-19. Elle leur sera administrée dans un délai minimal de six mois suivant l’injection de leur deuxième dose. Lundi 23 août, le ministre de la Santé a déclaré que les injections pourraient commencer dès septembre. Mais les experts de la Haute Autorité de santé (HAS) n’avaient pas encore remis officiellement leur avis. Ils viennent de le faire et, dans leur texte, ils recommandent plutôt d’attendre fin octobre avant de se lancer. La date n’a pas été choisie au hasard. En effet, elle correspond au lancement de la campagne de vaccination contre la grippe pour les plus de 65 ans et les personnes atteintes de maladies chroniques.

De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis un avis bien différent en déclarant le 10 août 2021 que, selon elle, « il n’est pas nécessaire de généraliser l’administration de rappels après une primo-vaccination complète ». Pour mémoire, en France, c’est le politique qui s’est d’abord emparé du sujet. Emmanuel Macron a ouvert le bal de la troisième dose le 12 juillet en déclarant : « Il faudra vraisemblablement une troisième dose. Pas pour tout le monde tout de suite, mais en tout cas pour les plus fragiles et les plus âgés » et « Nous le ferons à partir de la rentrée ».

En Allemagne, le 2 août 2021, c’est la Conférence des ministres de la santé (GMK) – et pas les comités experts des agences sanitaires – qui a annoncé être favorable à la mise en place de vaccinations de rappel contre le Covid-19 à partir de septembre 2021. Aux États-Unis, le 18 août 2021, le gouvernement a dévoilé un plan visant à proposer à partir du 20 septembre une dose de rappel de vaccin anti-Covid-19 à tous les Américains ayant été vaccinés depuis plus de huit mois afin de contrer la diffusion du variant Delta. Il envisage de prioriser d’abord les professionnels de santé. Depuis la mi-août, l’État d’Israël, élève modèle de la vaccination, a même décidé de proposer cette troisième dose à tous ses citoyens de plus de 40 ans.

Une décision précipitée ?

Quels sont les arguments scientifiques retenus par les experts en France et ailleurs ? Sont-ils solides ? Ou s’agit-il d’une décision précipitée ? « La troisième dose est un sujet difficile », prévient le Pr Molimard, chef du service de pharmacologie médicale du CHU de Bordeaux. « On a des données immunologiques qui montrent, chez les personnes vaccinées, une diminution avec le temps du taux d’anticorps neutralisants contre le virus Sars-CoV-2, poursuit l’expert. Mais l’impact clinique de cette diminution n’est pas bien connu et on sait également que l’immunité cellulaire, qui n’est pas mesurée dans ces tests, joue un rôle important dans la protection contre les formes graves. C’est donc un peu léger de se baser uniquement sur cela pour se lancer dans une troisième dose. Ce qui nous manque en France, ce sont les incidences d’infections par tranche d’âge en fonction de l’ancienneté de la vaccination ». Avec ces données cliniques, on pourrait avoir une photographie précise et objective de la diminution de la protection en fonction du temps et selon l’âge des patients. « Les trois feux verts nécessaires pour commencer à injecter une troisième dose sont une population vaccinée très majoritairement, des données cliniques qui disent qu’il faut cette troisième dose et enfin des données de sécurité montrant que cette troisième dose ne pose pas de problème en termes de balance bénéfice/risque. Aujourd’hui, on n’y est pas encore. »

Les données des essais menés par les laboratoires pharmaceutiques sur les effets indésirables d’une troisième dose sont attendues, au mieux, pour début septembre. Pour de nombreux experts en France, la priorité pour les prochaines semaines reste donc l’augmentation de la couverture vaccinale, en particulier dans la classe d’âge des plus de 80 ans, pour laquelle l’administration de la deuxième dose est encore très insuffisante (79,9 %) malgré leur grande vulnérabilité face à la maladie.

Bancel : « Il y aura des variants plus compliqués que le Delta à gérer »

Alors pourquoi la HAS recommande-t-elle de se lancer dès octobre ? Dans son avant-dernier avis, en date du 15 juillet, elle soulignait que « la pertinence d’une dose supplémentaire en population générale […] pourrait être établie si une diminution de la protection contre le Covid-19 dans le temps était mise en évidence (et pas seulement sur la base d’une baisse du taux d’anticorps), ou si un nouveau variant “résistant” aux vaccins actuellement disponibles émergeait sur le territoire ». Or, un peu plus d’un mois plus tard, la situation n’a pas vraiment changé. La dernière enquête flash de séquençage montre que le 27 juillet 2021, le variant Delta représente 98,1 % des virus séquencés sur les prélèvements interprétables de l’enquête. Or, la réduction de l’efficacité de tous les vaccins, en particulier contre ce variant, concerne « essentiellement les cas d’infection et de formes symptomatiques ». Si on observe également « une légère baisse d’efficacité sur les formes graves », la HAS écrit qu’elles « restent globalement bien couvertes par les vaccins ». Surtout, l’agence insiste sur le fait que « ces études observationnelles présentent des limites méthodologiques […]. La moindre efficacité suggérée par certaines études nécessite d’être confirmée par d’autres études et à plus long terme ».

« Nous sommes dans un entre-deux », reconnaît le Pr Jean-Daniel Lelièvre, immunologiste, chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital Henri-Mondor à Créteil et expert à la Haute Autorité de santé. « Notre crainte, c’est que l’efficacité contre les formes graves finisse également par diminuer. Même si à ce jour, nous n’avons pas encore de données, c’est une hypothèse qui a pesé dans notre avis. Depuis le début, nous sommes obligés d’avancer au rythme de la pandémie et d’essayer de prendre de l’avance sur elle. On a vraisemblablement peu à gagner pour le moment avec cette troisième dose, mais les choses pourraient changer très vite. Si on se projette vers la fin de l’année, cette troisième injection pourrait se révéler très utile contre le variant Delta. »

Coignard – À quoi sert la Haute Autorité de santé ?

Mais pourquoi ne pas limiter dans un premier temps cette troisième dose aux plus de 85 ans ? En effet, selon les données de Santé publique France, ce sont les principales victimes des échecs vaccinaux observés entre décembre 2020 et le 13 août 2021. L’Agence du médicament (ANSM) a analysé un échantillon de 479 cas d’échecs vaccinaux dits « graves » – ayant entraîné une hospitalisation, une mise en jeu du pronostic vital ou conduit au décès. Résultat, la majorité des victimes de ces échecs sont des personnes âgées de 85 ans et plus (52 %). La majorité des décès sont signalés dans cette tranche d’âge (72 %). Enfin, la présence d’une ou plusieurs comorbidités (facteurs de risque de Covid-19 grave) est mentionnée dans 66 % des cas, majoritairement chez des personnes âgées de 85 ans et plus. Sauf qu’en réalité, il apparaît également que dans 95 % des cas, ces échecs surviennent dans un délai de moins de cinq mois suivant la vaccination. Ce qui signifie qu’ils ne sont donc pas dus à une usure de la protection. Ces échecs témoignent plutôt du fait que chez ces rares personnes, le vaccin n’a pas bien fonctionné dès le début, comme cela se produit parfois.

Le choix de cibler l’ensemble des plus de 65 ans est surtout lié à la logistique. La vaccination contre la grippe est une fenêtre de tir pour permettre d’administrer massivement cette dose supplémentaire. À noter que, selon la HAS, il n’y a « pas d’argument à ce jour pour privilégier un vaccin par rapport à l’autre pour la dose de rappel ». Les deux vaccins à ARNm disponibles, celui de Pfizer-BioNTech et celui de Moderna, étant tous les deux très efficaces contre les formes graves de Covid-19, y compris celles liées au variant Delta. La « mixologie vaccinale » sera donc possible.

« Le message le plus important, c’est que tout n’est pas blanc ou noir, insiste le Pr Lelièvre. Il faut être prudent sur nos recommandations. Et reconnaître que le 24 août, on n’aura pas forcément la même position que le 24 septembre parce que des données nous arrivent en permanence. Au final, peut-être que le schéma optimal pour la vaccination sera de faire trois doses pour tous, une situation proche de ce qu’on fait pour des vaccins pédiatriques comme l’hépatite B ».

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Car les indécis antivaccins ou ceux simplement qui ne veulent pas se faire vacciner, cela ne va pas les convaincre et donnera du grain à moudre pour ceux qui ne croient pas à l'efficacité de ces vaccins si deux injections ne suffisent pas, voire même des rappels annuels comme pour la grippe saisonnière qui pourtant cause 15000 morts pas an !

Ce vieux scientifique, quand il ouvre la bouche ne sait que faire de la mauvaise communication et cela n'arrangera pas le président de ne peut être pas de rendre cette vaccination obligatoire !

Mais E.MACRON a tenu bon sur le passe sanitaire, mais n’a jamais su choisir ses collaborateurs scientifiques et autres conseillers politiques divers et montre bien que nous sommes mal gouvernés par des politiciens médiocres jusqu'au plus haut de l'état!

En plus la crise sanitaire est toujours là et peu rebondir à la rentrée des français comme en 2020 !?

Jdeclef 25/08/2021 17h46


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