mercredi 25 août 2021

Depuis les printemps arabes initiative malheureuse par un mauvais choix de plus des occidentaux européens bien pensant qui avalent tout croyant à un monde de bisounours utopiques !?

 

Prise de Kaboul : le silence anxieux du Maghreb

ANALYSE. Alors que les talibans ont repris le pouvoir en Afghanistan, l’absence de réaction de la population et des forces politiques au Maghreb interroge.

Aux bombardements d’images provenant d’Afghanistan, le Maghreb aura répondu par un stupéfiant silence. L’entrée triomphale des talibans dans la Green Zone n’aura provoqué qu’un « wait and see » sibyllin. Le tocsin médiatique n’aura pas engendré un mot plus haut que l’autre. Calme plat. En 2001, dans le sillage des attentats menés par Al-Qaïda, structure hébergée par les talibans, on embastillait à tour de bras de Rabat à Tunis. Vingt ans après, on se contente de prendre note. Dirigeants et ministres des Affaires étrangères allient prudence et pragmatisme. En perte de vitesse, on aurait pu imaginer que les tenants de l’islam politique affirment leur bonheur, embrassent ces nouveaux maîtres qui accomplissent ce dont ils rêvent depuis longtemps : l’affirmation d’un État régi par les normes islamiques. Motus. Le PJD au pouvoir au Maroc ne dit mot, le roi veille, quand Ennahdha en Tunisie est empêtré dans la crise constitutionnelle du 25 juillet. On trouvera bien un groupe de combattants libyens réfugiés à Istanbul pour affirmer sa sympathie aux talibans. En Algérie, le MSP, parti islamiste lié aux Frères musulmans, a émis des commentaires positifs par la voix de son président, Abderrazak Makri.

Pour lui, « le mouvement taliban cherche à absorber toutes les composantes de l’arène afghane, à construire un État de justice, de vérité et de droit, à la souveraineté nationale, au respect des droits et libertés, et à se concentrer sur le développement pour sortir le pays de la pauvreté et de la misère et faire face aux effets de la longue guerre ». Les seuls qui semblent satisfaits, en privé, sont les plus grands adversaires de l’islam politique : les salafistes. Satisfaits que les Américains aient mordu la poussière, satisfaits que l’ordre islamique règne à nouveau en Afghanistan, satisfaits que l’islam politique et son goût pour les urnes soient déchus.

Standing ovation

En 2001, il y eut un petit 11 septembre avant le 11 Septembre. Quarante-huit heures avant les attentats de Manhattan, deux Tunisiens venus de Bruxelles assassinent le commandant Massoud dans une grotte du nord-ouest du pays. Le combattant n’avait de cesse d’alerter l’Occident sur les méfaits probables de Ben Laden & Co. Lorsque les Tours jumelles s’effondrent, c’est une standing ovation qui accueillera la nouvelle dans les cellules d’une prison tunisoise. L’un des blocs héberge les condamnés des grands procès voulus en 1992 par le régime Ben Ali. Deux cent soixante-cinq membres ou sympathisants du parti islamiste Ennahdha ont été condamnés à l’issue de deux journées d’un procès expéditif, contesté à l’international. Pour ces détenus sans histoires, la télévision est autorisée à petites doses. Le journal de 20 heures de France 2 est encore diffusé en Tunisie (Ben Ali suspendra la chaîne après un reportage illustrant la réalité de sa dictature).

Araud – Afghanistan : l’Amérique s’en remettra, l’Europe peut-être pas

Brahim, détenu durant seize années, se remémore la scène. Il avait vingt ans. Quand le JT dévoile les images de la seconde tour s’effondrant sur elle-même, c’est un charivari. « Nous étions jeunes, nous partagions un rejet des États-Unis, certains ont lu ces images comme une défaite infligée à l’impérialisme américain », explique-t-il. Mais chez les plus affûtés, les « séniors », « on comprend rapidement que ce n’est pas bon pour nous, que le contexte international va devenir violent ». Les espoirs d’amnisties à force de pressions internationales s’amenuisent. Deux mois après, Jacques Chirac galope de Tunis, à Alger, un courant d’air qui prend le pouls des dirigeants au sujet du dossier afghan. En échange d’une fermeté maghrébine, on fermera les yeux sur les méthodes peu « droits de l’homme », le bagne de Tazmamart (Maroc) ou le sol ensanglanté du ministère de l’Intérieur tunisien. Les Maghrébins partis combattre aux côtés d’Al-Qaïda seront renvoyés pour détention dans leur pays d’origine.

L’islamisme affiche ses divisions. Deux mondes se côtoient dans les cellules sans jamais se parler : les locaux et les « Afghans ». « Nous nous sommes rendu compte que ceux qui étaient en Afghanistan n’avaient aucune culture islamique, qu’ils étaient ignares et brutaux, que leurs objectifs politiques se résumaient à la guerre », poursuit Brahim. Aucun dialogue ne s’instaure entre ces islamistes aux objectifs différents. Entre deux corvées, les prisonniers politiques apprennent l’arabe littéraire afin de pouvoir poursuivre des études coraniques poussées, « l’étude du texte ». Les barbus troglodytes issus des bataillons Ben Laden et de Guantanamo sont à l’isolement. Les tentatives de discussion à travers portes ou murs se soldent par un revers. La révolution de 2011 libérera les islamistes d’Ennahdha, la justice transitionnelle établira des dizaines de milliers de dossiers de violences indues commises à leur égard, ils gagneront les élections démocratiques. Les « Afghans » purgeront leurs peines jusqu’au bout. Une génération a passé, les combattants d’hier ont désormais des problèmes de genoux, prennent des médicaments pour le cœur et vivent une vie banale sous la vigilance de la sûreté nationale.

Grise mine pour les djihadistes

Le stupéfiant silence constaté sur les rives nord de l’Afrique corrobore une réorganisation des priorités. Si le Maghreb, réalité qu’il n’aime pas qu’on lui remémore, fut l’un des plus importants fournisseurs de combattants pour l’État islamique durant la période 2011-2015, il a désormais mis en œuvre les protocoles sécuritaires pour que cela cesse. Les attentats commis à Nice et à Rambouillet le furent par des Tunisiens installés de longue date en France. Quand la Tunisie fut désignée par le Homeland US comme le premier pays en nombre de ressortissants étrangers sur le sol syrien, ce fut un électrochoc. La jeune démocratie essaimait donc de jeunes pousses barbares. Plusieurs dizaines de milliers d’hommes quittèrent Tunis pour Istanbul, aller simple pour le califat. La douane mit quelque temps à se rendre compte que beaucoup de célibataires quittaient le pays sans billet retour. Ils furent nombreux à échouer à rejoindre la Syrie, intégrer les rangs de ceux qui édifiaient le califat. Un certain nombre expliquaient leurs choix par pur opportunisme. « La dictature ne m’a rien apporté, la démocratie non plus, alors je tente Daech », lançait dans le Sud tunisien un trentenaire au chômage. Ils sont un bon millier à être rentrés au pays, après un passage par la case prison. Des peines entre un et trois ans pour la plupart d’entre eux. Les attentats de 2015 (Bardo, Sousse, Tunis) puis la tentative de prise de Ben Guerdane dans le Sud, à la frontière libyenne, furent l’acmé du combat. Après, faute de victoires dans la région, le reflux fut patent.

Afghanistan – « Pour Al-Qaïda, la victoire des talibans est la sienne »

La victoire des talibans en Afghanistan ne semble pas raviver les plaies de 2001. Pour l’instant. Si une jeune génération, plombée par la crise économique et sociale, déçue par la démocratie en Tunisie ou le maintien des « systèmes » en place au Maroc et en Algérie, se cherchait de nouveaux combats, Kaboul pourrait fournir son poids de symboles. Mais en proie à une énième vague pandémique, confrontée au manque d’accès aux vaccins, la région a d’autres soucis qu’un nouveau chaos afghan. Quant au logiciel Taliban 2.0, il semble tout entier tourné vers l’Afghanistan. Le pays aura un pouvoir d’absorption, mais pas d’exportation d’éléments combattants, il apportera aux éléments étrangers tout ce qu’un État avec sa structure d’État lui permet, mais ça ne semble pas à l’agenda. Si le tocsin résonne à Kaboul, il n’effraie plus l’Afrique du Nord.

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Ces pays issus de la colonisation française encore bien présente dans les mémoires de ces pays avec aussi l’Afrique francophone ex AOF/AEF et quelque fois certains de nos DOM/TOM n’apprécient pas la France et les français, il faut savoir s’en rendre compte sans faire du politiquement correct hypocrite comme nos bien-pensants donneurs de leçons qui ne peuvent s’empêcher de se garder de se mêler de leurs affaires depuis plus de 60 ans !

Les magrébins notamment musulmans qui ne sont pas francs loin de là, comme l’ALGERIE parmi d’autres donc se taisent en ne faisant pas de commentaires sur la reprise de l’AFGHANISTAN par ses TALIBANS religieux extrémistes !

Car ces pays LIBYE, ALGERIE, TUNISIE, MAROC etc. de ce continent africain du nord dernière frontière géographique séparée par la Méditerranée grands pourvoyeurs d’immigration que nous subissons en France depuis 60 ans et dans l’Union Européenne !

Après des guerres moyen-orientales depuis 2001 ponctuées d’attentats islamiques de fanatiques barbares religieux qui n’ont pas cessé, avec le départ des USA et l’abandon de cet AFGHANISTAN repris en main par ses fanatiques religieux dangereux cela peut être considéré comme une défaite qui peut nous revenir dans la face !

Nous sommes hélas gouvernés dirigés et mal protégés par des dirigeants pleutres qui ne veulent pas comprendre la dangerosité de cette situation et l’insécurité qui augmente car continuant à palabrer entre eux, alors qu’il faut agir fermement et rapidement en érigeant un bouclier virtuel efficace pour ne plus laisser ces Talibans s’infiltrer et pervertir les musulmans français nombreux dans notre pays !

Jdeclef 25/08/2021 10h06


1 commentaire:

  1. Censure qui ne sert à rien arbitraire débile de ses modérateurs du Point qui ne veulent toujours pas regarder la vérité en face et qui devraient être sanctionné car ne respectant pas le liberté d'expression inscrite dans notre constitution et son improductifs car leur actions protège indirectement ces fanatiques religieux extrémistes qu'il faut dénoncer avant qu'ils ne sèment chaos jusqu'à chez par incitation au désordre voire guerre civile !

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