jeudi 20 février 2025

DAECH EST TOUJOURS PRESENT ET LES FANATIQUES RELIGIEUX AUSSI CAR TOUT LE MONDE N’EST PAS BEAU ET GENTIL CHEZ LE HUMAINS TOUCHES PAR UN MYSTICISME RELIGIEUX MOYENAGEUX !?

 Procès de Mehdi Nemmouche : dans la « machine à tuer » de Daech

Les journalistes et anciens otages Édouard Elias et Didier François, capturés en juin 2013, ont témoigné mercredi au procès de Mehdi Nemmouche et de quatre djihadistes.

Par Marion Cocquet

« Un des premiers trucs qu'on s'est demandé, quand on s'est retrouvé, ça a été : Est-ce que t'as trouvé comment en finir ? On peut trouver un sac plastique, serrer. On était prêts à le faire, on était prêts à s'aider l'un l'autre à mourir. » Édouard Elias se tient tout droit à la barre, le cheveu un peu ébouriffé ; il se tourne parfois vers le box où Mehdi Nemmouche garde les yeux braqués devant lui, un pli mauvais aux lèvres. Photographe de guerre, Édouard Elias avait 22 ans lorsque, le 6 juin 2013, il a été enlevé par l'État islamique avec le grand reporteur Didier François, journaliste à Europe 1. Ils venaient ensemble d'entrer en Syrie, pour documenter l'usage d'armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad.

Ce n'est pas facile de décrire onze mois de captivité dans les geôles de Daech. Onze mois de tortures, d'humiliations, de faim ; onze mois, aussi, durant lesquels s'est structurée la jeune organisation terroriste progressivement rejointe par des armées de jeunes djihadistes européens. Ce n'est pas facile et peut-être ce récit-là ne pouvait-il, pour Édouard Elias et Didier François, n'être fait qu'à deux voix. « Un binôme, c'est comme un vieux couple, dit mercredi le jeune homme devant la cour d'assises spécialement composée. On connaît de l'autre chaque respiration, chaque intonation. La détention, ça ne crée pas de l'amitié mais des compagnons de galère. Didier, j'avais choisi de partir avec lui, c'était un père. » Didier François ajoute, plus tard : « Je n'aurais jamais tenu onze mois si Édouard n'avait pas été à mes côtés avec son énergie, son courage. »

« La règle, c'est qu'il n'y a pas de règle »

Le groupe armé qui les capture les fait monter dans un pick-up. On les emmène dans un premier bâtiment, on les met à genoux un fusil sur la tempe – « clic, clic, premier simulacre d'exécution, ça fait drôle », résume Édouard Elias –, puis ils sont menottés à des radiateurs, privés pendant près de quatre jours d'eau et de nourriture. « J'ai eu des hallucinations à cause de la déshydratation, je croyais voir ma grand-mère dans sa cuisine, en train de me préparer à manger », dit le photographe. « C'étaient des professionnels, ils ont su à quel moment, exactement, il fallait nous donner de l'eau et de la nourriture », ajoute Didier François. Un des geôliers, un jour, tente d'agresser sexuellement Édouard Elias. « J'ai crié, Didier aussi, d'autres gardes sont arrivés. J'ai eu la chance que ce soit un péché. »

Quand les otages de Daech retrouvent leurs geôliers

C'est ensuite l'hôpital ophtalmologique d'Alep, et les hurlements des prisonniers syriens que l'on torture jour et nuit. On traîne un jour Édouard Elias dans le sang d'une victime égorgée, pour le mener à l'interrogatoire. « Il n'y a pas un moment où il n'y a pas des gens en train de mourir, c'est un abattage systématique, une machine à tuer, dit le jeune homme. Ils ne posaient même pas de questions, ils ne cherchaient pas à obtenir des informations : il n'y avait pas de sens. » « La règle, c'est qu'il n'y a pas de règle, décrit Didier François. Le même qui va venir vous donner une tasse de thé à un moment peut, deux heures plus tard, vous mettre une raclée. Ce qui est systémique, c'est que vous soyez à leur merci. Mais la façon de vous le faire vivre peut varier du tout au tout, d'un moment à l'autre. » Le pire, ajoute-t-il, c'était d'entendre là des voix d'enfants : les rires atroces des futurs « lionceaux du califat », au milieu des tortures.

« Putain, ils vont finir par nous tuer par bêtise »

Pour ne pas devenir fou, pour garder « un esprit sain », il faut « devenir obsessionnel », résume Édouard Elias : lorsqu'ils se rejoignent, les deux journalistes s'emploient à tout retenir et à tout consigner. À compter les voix, repérer les hiérarchies, enregistrer les kunyas, les noms de combattants que se donnent les djihadistes – pour que leurs témoignages puissent être utiles, s'ils étaient un jour libérés. « C'était en réalité assez passionnant d'un point de vue journalistique, commente Didier François : on était au cœur du réacteur de quelque chose de nouveau qui se mettait en place. On est alors face à une rupture, à un mouvement que personne n'avait vu venir – et je crois que tout le monde est surpris, y compris ceux qui le mettent en œuvre. »

Parmi les geôliers, il y a des francophones. Qui participent aux tortures. Qui râlent, en bons Gaulois, quand, un soir de ramadan, les Syriens leur confient la garde des otages pour fêter en famille la rupture du jeûne. Et qui redoublent de haine contre les otages occidentaux. Pendant le rituel des toilettes, par exemple, cette « tournée de chiottes » où les otages sont extraits de leur cellule et doivent emprunter le long couloir où des prisonniers agonisent, menottés à une barre qui court le long du plafond. « La traversée était dangereuse, on partait en expédition, raconte Édouard Elias. Pour les geôliers français, c'était Disneyland, le petit train des otages qui passait. Ils se faisaient plaisir, on se prenait des coups, des décharges électriques, plus on criait, plus c'était fort, on organisait la file au retour en fonction de qui avait été blessé. On se disait : Putain, ils vont finir par nous tuer par bêtise. »

 Procès Nemmouche : prison à vie pour le tueur « psychopathe » sans remords« Les toilettes, c'est important, poursuit Didier François. Ça permet de comprendre des choses, et de voler. Les gardes jetaient là régulièrement des trucs qu'on n'avait pas : des stylos, des canettes vides qui nous ont permis d'ouvrir les menottes. On avait parfois des engueulades incroyables entre otages sur la question : Je tape ou pas à la porte pour demander un tour supplémentaire de toilettes. – Ah non, tu vas les énerver ! – À mon âge, je refuse de chier par terre.  » Il y a la faim, aussi. La faim, surtout. Édouard Elias : « J'ai vu un jour une petite souris. J'ai trouvé ça mignon. Je me suis demandé quel goût ça avait, cru. » Didier François : « La faim, c'est une arme terriblement efficace, ça peut vraiment faire de vous un chien. Je me suis surpris à être un salaud. Je piquais des olives, quand j'en voyais un qui mangeait vite, je mangeais deux fois plus vite. Ça fout une claque. »

« Cette voix, je l'ai dans les tripes »

Parmi les geôliers français, il y a Abou Amar, ou Omar. Les anciens otages l'identifient comme Mehdi Nemmouche – ce qu'il persiste à contester. Avec lui, raconte Didier François, la relation a été très « évolutive ». Extrêmement violente, d'abord. Puis plus calme. Il vient, sans cesse, trouver les otages. Pour parler de la Bosnie, pour imposer des quiz. Il imite Christophe Hondelatte, chantonne le générique de Faites entrer l'accusé, parle de cinéma, dit sa passion pour Aznavour, donne à Didier François du « mon petit Didier ». « Cette voix, cette façon de parler, cette aisance, je l'ai dans les tripes, je l'ai entendue ici, dans cette salle, je suis formel, lance Édouard Elias. Il parlait trop, il parlait tout le temps, il nous faisait chier pendant des heures alors que j'aurais préféré continuer à jouer aux échecs avec Didier » – les otages avaient réussi à se fabriquer un jeu. Le même geôlier, qui raconte par le menu ses expéditions sanglantes dans les villages et sa passion pour Mohammed Merah, lance un jour à Didier François qu'il lui aurait bien coupé la tête mais que ses chefs ne sont pas d'accord. « La torture des autres, dit le reporteur, c'était une façon de nous montrer ce qu'ils auraient aimé nous faire : ça les mettait en colère de ne pas en avoir le droit. »

 Tuerie du Musée juif : à Bruxelles, Nemmouche devant ses jugesD'autres lieux de détention suivent l'hôpital d'Alep. À la fin août, le groupe des otages est transféré dans une menuiserie, progressivement convertie en prison alors même qu'ils y sont retenus. Des Britanniques rejoignent les geôliers, les « Beatles » – bien plus violents que les Français. Les sévices redoublent, et le froid s'ajoute à la faim lorsque l'hiver s'installe. « Un jour, raconte Édouard Elias, les gardiens ont eu une super idée. Ils ont dit à Didier : Tu en veux une grosse ou une petite ? Didier a dit : une petite. Ils ont ramené une brouette de neige pour faire dans la cellule une bataille de boules de neige. Sauf qu'ensuite, ça a fondu. David Haines [humanitaire britannique assassiné par Daech en septembre 2014, NDLR] a failli mourir de ce truc-là. » En février 2014, les otages sont transférés vers un complexe pétrolier qu'ils surnomment « Tataouine ».

« Je vois Sergueï. Il est mort »

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre À mesure qu'avancent les négociations sur la libération de certains d'entre eux, les violences redoublent. Le Russe Sergueï Gorbunov est assassiné au mois de mars et, dans leur cellule, les otages doivent l'un après l'autre regarder la vidéo de sa mise à mort. « Qu'est-ce que tu vois ? – Je vois Sergueï. Il est mort. » « Le dernier jour, ça semblait être à notre tour d'être libérés, raconte Édouard Elias. On avait été tabassés très fortement – je ne pouvais plus marcher, j'ai rampé jusqu'à Didier pour lui dire : C'est bon signe.  » Le lendemain, les Français sont remis à la Turquie. Avec une menace explicite : s'ils parlent aux autorités ou à la presse, leurs camarades de détention seront exécutés.

C'était il y a onze ans. Didier François, mercredi, dit ne pas supporter qu'on le fige dans une posture de victime et se méfier de la psychologisation. Il faut l'insistance de son avocate, celle du président Laurent Raviot, pour qu'il consente à décrire les sévices qu'il a subis. « On m'a demandé comment je m'étais reconstruit, dit-il, mais je n'ai jamais été détruit. » Édouard Elias, lui aussi, a repris son métier de photographe de guerre. Avec un poids, une lourdeur nouvelle. Il y a quelques semaines, il est retourné en Syrie et a retrouvé l'hôpital d'Alep. « J'ai reconnu les marches, et puis l'odeur. Il y a toujours cette petite odeur de mort. Elle ne partira jamais. »  

 

 

On perd son temps à essayer de juger ce islam terroriste ET CES CRIMINELS  car ils sont toujours présents et frappe naturellement à l’aveugle depuis 2001/2015 et après jusqu’à maintenant périodiquement par des attentats divers sous différentes formes il n’y a qu’à lire les faits dit divers concernant ce fléau pire que des épidémies microbiennes que l’on n’a pas éradiqué totalement chez nos donneurs de leçons bienpensants hypocrites car toujours en retard pour le juger ces faits alors qu’il faudrait les éliminer et ils n’hésitent pas quand il s’agit de tuer des innocents  sous couvert de religion datant de l’âge des ténèbres !?

L’ISLAM quand il est terroriste est une plaie comme un virus que l’on ne peut voir et il n’y a pas de vaccin comme pour des pandémies il faut les éliminer et instituer la peur chez eux car c’est une tare à consonance religieuse musulmane déviante extrémiste par des humains illuminés intolérants devenus criminels et barbares pour imposer leurs dogmes donc il faut les enfermer et surtout ne pas les relâcher car un jugement de notre justice de bienpensant ne sert à rien quand ils sont fanatisés car la peine de mort est supprimée en FRANCE depuis longtemps et que l’on a dévié vers un moralisme beat dont ces individus se fichent totalement !?

Jdeclef 20/02/2025 15h34

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