Alors que la Syrie ploie sous le joug
d’un pouvoir autoritaire islamiste, la France, mettant en avant la lutte
contre le terrorisme, choisit de renouer le dialogue avec elle. Mais à quel
prix ?
Publié le 08/02/2025 à 14h00
Temps de lecture : 4 min
Pas un jour ne passe en Syrie sans qu'un acte
de violence ne soit commis par une unité alliée de Hayat Tahrir al-Cham (ou
HTC, Organisation de libération du Levant, en français). Les chrétiens syriens
migrent désormais en masse au Liban. Les attaques contre les Alaouites sont
quotidiennes, la liberté individuelle est menacée, et l'application de la
charia devient de plus en plus visible. Malgré cela, l'appel
du chef de l'État français à Ahmed al-Chareh, le président syrien, nommé de
manière autoritaire, n'était pas imprévisible : certains intérêts français
en matière de sécurité semblent l'emporter sur l'application de la démocratie
en Syrie.
Le retour des djihadistes sur le sol français
Le coup de fil d'Emmanuel Macron a été
passé le 5 février, juste après qu'Al-Chareh a rencontré les
dirigeants de l'Arabie saoudite, du Qatar et de la Turquie. Tandis que le
premier reste prudent et n'annonce aucune collaboration avec le nouveau
gouvernement, le prince qatari a confirmé la participation de son pays à la
reconstruction de la Syrie. Une décision normale de la part d'un État soutenant
les Frères musulmans et considérant Ahmed al-Chareh comme une extension de son
projet islamique régional. La Turquie, elle, a pris la place de l'Iran sur
le territoire syrien.
La
Syrie courtisée par l'Arabie saoudite, la Turquie et le QatarLe sultan turc
traite la Syrie comme une région d'un Empire ottoman fantasmé et réinventé.
Concernant la France, une autre raison motive le chef de l'État à être le
quatrième président à contacter Ahmed al-Chareh : à l'heure actuelle, nous
avons environ 70 djihadistes français en Syrie, la plupart dans la
région d'Idlib. D'autres djihadistes originaires de différents pays sont
également présents.
Nous pouvons les croiser dans les rues de Damas
et de Homs. Extrêmement prudents, ils vivent en vase clos et refusent de
communiquer avec quiconque. Ahmed al-Chareh a nommé plusieurs d'entre eux
officiers supérieurs à la tête de la nouvelle armée syrienne. C'est ainsi que
nous avons aujourd'hui des généraux albanais, jordanien, turc, tadjik et un
Ouïghour appartenant au Parti islamique du Turkestan. Ces officiers supérieurs,
particulièrement radicaux, partagent un passé terroriste avec Daech ou avec d'autres
milices islamistes. Pour eux, la France, leur cible numéro, est le pays qui se
moque de Mahomet et tient un discours laïque extrémiste, ennemi de l'islam.
Peut-on leur faire confiance ?
Lors de ma rencontre avec Alaa Omran, directeur
général de la police de la région de Homs, au centre de la Syrie, et proche
d'Al-Chareh, je lui ai posé la question de la présence de ces djihadistes
étrangers dans l'armée. Il m'a répondu : « Ces gens ont été
persécutés dans leurs pays d'origine et se sont réfugiés en Syrie. Ils ont
résisté avec nous contre Bachar el-Assad. Nous allons leur accorder la
nationalité syrienne. Ils défendront ce pays qui les a protégés. Tout comme
toi, tu le ferais. Toi, tu t'es réfugié en France
pour fuir Bachar el-Assad et tu as été naturalisé français. Ne
défendrais-tu pas ce territoire en temps de guerre ? »
Ce
que se sont dit Emmanuel Macron et Ahmed al-Chareh, le nouveau dirigeant syrienC'est
une comparaison ironique entre un pays protégeant un réfugié politique fuyant
une tyrannie, l'intégrant en tant que citoyen en faveur de la laïcité, et un
gouvernement de transition qui décide, à la place de sa population, d'intégrer
des djihadistes indifférents au sort de la Syrie et appartenant au djihad
international. L'objectif de ces derniers, selon tous les témoignages que j'ai
collectés en Syrie, est de libérer Jérusalem des Juifs et l'Andalousie des
croisés. C'est dans ce contexte que l'on peut comprendre l'appel d'Emmanuel
Macron, qui s'est concentré sur « la lutte contre le terrorisme, au
bénéfice du peuple syrien comme de la sécurité de la nation française ».
Mais peut-on faire confiance aux nouveaux dirigeants pour encadrer ces djihadistes
ou seront-ils utilisés comme une carte contre l'Europe ?
La France, l'ennemie adorée
Beaucoup de Syriens ont accueilli la
nouvelle de l'appel du chef de l'État français comme une victoire :
« Macron a été forcé de téléphoner notre président : il est soumis à
la nouvelle Syrie. » Tout en considérant la France comme un pays infidèle
souhaitant coloniser la Syrie et détruire ses principes musulmans, ils se
réjouissent de son utilité pour faire progresser l'économie. Cette perception
est cohérente avec le système politique actuel à Damas : il considère
l'Europe, son ennemie idéologique, comme une partenaire nécessaire dans cette
période de reconstruction de la Syrie.
À
Damas, la très encombrante « Armée nationale syrienne » À
Découvrir
Une fois son pouvoir établi, il a transformé
l'Iran en une immense prison. C'est exactement ce qu'Ahmed al-Chareh tente de
faire aujourd'hui. Il rassure la communauté internationale en promettant de
respecter la diversité syrienne afin d'être reconnu et d'obtenir la levée des
sanctions contre son pays. Or un islamiste parlant de diversité, c'est comme un
imam se déclarant athée. Nous ne pouvons nullement lui faire confiance. Ce qui
compte, ce sont les actes, pas les paroles. Actuellement, au vu de la violence
et des crimes commis contre les droits civils en Syrie, on ne peut qu'être très
inquiets.
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Car bien sur la chute de Bachar el Assad n’a PAS
supprimé l’islamisme bien au contraire qui renait de plus bel dans cette SYRIE
explosive musulmane c’est logique !?
Car en France malheureusement on n’a pas été
capable de se séparer de notre pseudo chef d’état bavard et « sa macronie fantôme »
bienpensante voulant donner des leçons hypocrites chez nous et au monde entier ?!
Là c’est bien plus qu’une honte et avec ce
pauvre 1er ministre BAYROU qui parle de submersion de migration il a
raison même s’il y a certains faux jetons de bienpensant moralistes qui ne
pensent qu’à eux car surement à l’abri du besoin veulent faire croire que tout
le monde est beau et gentil dans le monde entier il n’y a qu’a voir même depuis
la décolonisation et tous nos présidents qui se sont succedés de ma génération
de vieux Français encore vivants qui les ont connus et subis !?
L’insécurité et le mal vivre n’a pas cessé et perdure
même depuis 2001/2015 période risquée de ses attentats divers et barbares car
nous sommes quand même en 2025 et avec des attentats islamistes périodiques
isolés mais toujours présents plus une délinquance devenue plus violente et pas
que chez les jeunes qui s’entretuent à coup d’armes blanches ou rixes violentes
tabassage durs viols etc. ou chacun veut faire sa loi il suffit simplement d’écouter
voir ou de lire les faits divers diffusés sur nos médias quotidiennement la France
ce pays un des plus libre du monde devient un pays dangereux car instable dont
on connait les raisons mais les Français lambda hélas préfèrent leur « chacun
pour soi » égocentrique car ils s’en fichent voyant que nos dirigeants de
tous bords sont des incapables mais qu’ils ont élus et même réélus c’est cela
la réalité dommage pour notre France que j’aime pourtant mais cela ne suffit pas
!?
Ma vie est derrière moi je fais comme les
autres « après moi le déluge ou mektoub inch’Allah (c’est écrit) »
car j’ai voyagé de par le monde entier alors j’ai pu comparer ailleurs !?
(Et TRUMP alors !?)
Jdeclef 08/02/2025 15h52 CLP
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