lundi 17 février 2025

Kamel Daoud : « À quoi sert la France en Algérie ? » LA REPONSE EST SIMPLE A CETTE QUESTION : A RIEN ! Si ce n’est que nous apporter depuis son indépendance de 1962 et la fin de cette guerre ALGERIE INUTILE PAR ses dirigeants voire ces habitants qui nous détestent sauf ceux qui continuent à migrer chez nous car ne supportant pas leurs régimes totalitaires comme le reste du MAGREB TUNISIE et MAROC car en quête peut être d’une revanche !?

 


Kamel Daoud
Chroniqueur, écrivain et reporter

La chronique de Kamel Daoud

CHRONIQUE. L’Hexagone est devenu le couteau suisse de la vie politique algérienne. Un pays à la fois exécré et envié, objet d’une multitude d’instrumentalisations.

Publié le 17/02/2025 à 06h20

« L'Algérie sera-t-elle la cause de la chute de la Ve République comme sa révolution fut la cause de la chute de la IVe ? » (si c’était le cas ce ne serait pas une grande perte)  s'interrogeait la semaine dernière un éditorialiste d'un journal islamiste algérien. La France « intime », cette France imaginaire, ennemie éternelle et idéale pour esquiver le présent en ressassant un passé glorieux, est toujours un sujet brûlant dans les médias et sur les réseaux sociaux algériens. Le remake de la guerre d'indépendance, vécu aujourd'hui sur le mode du fantasme, de la propagande, de l'hystérie et des manipulations communautaires dans l'Hexagone, s'étend au pays honni, certains allant jusqu'à rêver d'un «  pouvoir putschiste  » en France.

Question bête : à quoi sert la France en Algérie ? La France, c'est-à-dire cette image intérieure qui symbolise à la fois le refus de l'universel et du monde en même temps que le désir et la rancœur ? Réponse : cela sert à plusieurs « cuisines locales ».

1 – La France sert à ranimer le passé. L'unique success-story algérienne est celle de sa guerre d'indépendance, militarisée à l'extrême. Plus on avance dans le temps, plus la carrière de vétéran offre une solution rare pour éprouver un frisson pimentant la banalité du présent. Ennemie éternelle, la France permet aux héros de se croire éternels.

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2 – La France sert de terrain de jeu au courant islamiste, qui y mène sa contre-croisade. Le révisionnisme du récit de la décolonisation, traditionnellement perçu comme issu de la « gauche » anticoloniale mondiale, plurielle, semble s'être intensifié en Algérie. Les jeunes générations sont amenées à croire que la guerre était une guerre sacrée, une contre-croisade, une guerre pour Allah. Sur leur site, les théologiens musulmans, les oulémas, n'hésitent plus à remplacer dans l'iconographie hagiographique les six membres fondateurs du FLN par les six fondateurs de l'association des oulémas musulmans. La France, c'est l'impiété, la chrétienté, l'ennemi d'Allah, la laïcité, etc.

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3 – La France sert précisément à contenir tous les courants progressistes algériens, modernistes ou réformistes. C'est avec attention que l'on associe ce pays « imaginaire » à des valeurs neutralisées par le récit de la colonisation. Voici l'explication : la laïcité, l'égalité des sexes, le droit de disposer de son corps et de sa sexualité, la démocratie et la liberté, les élections, tout cela représente des valeurs françaises et occidentales, c'est-à-dire des valeurs coloniales et oppressives.

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4 – On retiendra de ces valeurs celle de l'universalisme. Ennemi juré du particularisme, des retraits dans sa propre bulle, du rejet de l'altérité et des changements, du refus du monde. Le regard algérien dominant (mais non unique) considère la France comme étant un peu tout cela. Celle-ci sert à définir l'enfermement comme une souveraineté. L'ailleurs, c'est la France, c'est dangereux, envahissant et mortel pour l'authenticité. C'est le meilleur combustible pour les conservateurs et les vétérans de guerre, qui se considèrent comme les gardiens féodaux de la « terre ». Après tout, ils ont contribué à sa libération. Par conséquent, elle leur revient de droit.

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5 – La France, c'est le grand coupable. Cela sert à se défausser de sa responsabilité actuelle en invoquant celle du passé. Échecs, fuite des « cerveaux », jeunes désœuvrés, politiques désastreuses, routes mal construites ? Tout ce cirque ne devient tolérable que si l'on identifie un coupable « externe », une France hypothétique située dans une « théorie du tout » cosmique.

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À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre C'est en quelque sorte ce faisceau de « perceptions » qui alimente la propagande antifrançaise et qui explique les paradoxes que l'on connaît. Ce pays, la France, est celui que l'on veut punir, mais où l'on désire vivre. C'est ce pays qui sert de souveraineté décentrée (on ne se définit comme algérien que proportionnellement à sa proclamation antifrançaise). C'est ce pays qui fait partie de l'intime que l'on refuse et qui incarne le monde que l'on rejette, en jurant qu'il ne nous aime pas et qu'il veut nous voler nos puits et nos ossements sacrés. Sujet ambigu, corps de la passion muette et violente, destination du voyage et de l'insulte.

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Au VIIIe siècle, un poète éclatant illumina la langue arabe dans l'empire abbasside. Aboû Nouwâs était réputé pour son esprit vif, ses vers audacieux, son enthousiasme pour le vin et la vie passionnée, son individualisme et son mépris pour les théologiens de son temps. Al-Amin, le calife de l'époque et le fils du célèbre Hâroun ar-Rachîd, aurait eu ce poète comme maître puis comme poète de cour. Selon la « tradition », il l'invitait parfois à célébrer la débauche dans ses éloges, mais l'emprisonnait également pendant des semaines pour son comportement impétueux et excessif. Finesse cruelle du pouvoir absolu : quand le calife voulait transmettre un message aux radicaux religieux, il invitait Aboû Nouwâs à briller par son art ; quand le dirigeant décidait de réprimer les libéraux, il faisait emprisonner Aboû Nouwâs. Le poète, corps politique et exutoire. Il y a un peu de France et de ses vins dans le mythe d'Aboû Nouwâs.

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Moi ou d’autres qui ont subit ces évènements comme on les appelait hypocritement pour ne pas dire le comble des faux jetons qui nous gouvernaient si mal car beaucoup de ma génération encore vivants et ceux qui ne sont pas tombés « la bas » ont atterrit comme moi à ORAN dans la grande base navale MERS EL KEBIR avec un uniforme de marin sur le dos (pourtant à titre d’exemple dans ma rue en face chez moi de ma ville en France un des jeunes comme moi de cette époque y est mort car tué par cette guerre coloniale) car tout cela n’est pas du roman c’est la réalité historique contemporaine !?

Car bien sûr il ne faut pas compter sur Mr MACRON notre président trop jeune à l’époque de cette guerre grand bavard donneur de leçons hypocrites bienpensant de faire quoi que soi d’utile il ne sait rien faire et pas que pour cela et ne sert à rien car il gouverne mal et ne nous protege pas et en plus ne garantissant même pas totalement la liberté d’expression inscrite dans notre constitution pourtant utile donc il faut le supporter jusqu’en 2027 car  indéboulonnable à cause des Français lambda et inéligible après !?

Moi comme d’autres je continuerais à commenter l’inqualifiable pour essayer de convaincre les Français de se prendre en charge pour notre pays libre et démocratique car le trop c’est trop dans cette Vème république obsolète usée de + de 60 ans car même de Gaulle n’a pas réussi !?

IL FAUT LAISSER VIVRE L’ALGERIE COMME ELLE VEUT ET NE PAS S’EN OCCUPER COMME N’IMPORTE QUEL PAYS SOUVERAIN DE NOTRE MONDE MALADE C’EST TOUT ?!!!

Jdeclef 17/02/2028 11h05

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