« Caprice », « fait du
prince » , « copinage malsain » : Richard Ferrand chahuté
mais élu
Au terme d’un grand oral devant les commissions
des Lois des deux assemblées, la nomination de Richard Ferrand au Conseil
constitutionnel a été approuvée à une voix près.
Publié le 19/02/2025 à 13h53
C'est peu dire que la parole de Richard Ferrand
était attendue. Depuis qu'Emmanuel Macron a officialisé, dans un communiqué
publié le 10 février, son choix de nommer
ce Marcheur de la première heure au Conseil constitutionnel, l'ensemble de
la classe politique s'agite et s'interroge. Ce choix est-il opportun ? Ce
fidèle parmi les fidèles du président de la République peut-il être indépendant
et impartial ? L'ancien président de l'Assemblée nationale est-il en mesure
de respecter ce « devoir d'ingratitude » dont parlait Robert
Badinter, désigné en 1986 par François Mitterrand pour siéger parmi
les Sages de la rue de Montpensier ? Ne manque-t-il pas de
compétences juridiques pour prétendre présider une telle institution ?
Richard Ferrand, qui
s'était officiellement retiré de la vie politique en 2022 et dit avoir
« beaucoup hésité » avant d'accepter la proposition du chef de
l'État, n'ignore pas que toutes ces questions se posent. Il sait aussi que son
auditoire se divise, ce mercredi 19 février, entre ceux qui ont déjà
arrêté leur choix – les députés LR ont notamment annoncé, la veille, par la
voix de leur président, Laurent Wauquiez, qu'ils s'opposeraient à sa nomination
– et ceux qu'il reste à convaincre – les élus du Rassemblement national.
Comme pour obtenir la sympathie d'une partie des parlementaires, il a inséré
une touche personnelle dans son propos liminaire, rappelant, devant une salle
pleine, qu'il était « un enfant de l'Aveyron adopté par la
Bretagne ». Pour démentir l'idée qu'il serait un parvenu, qui ne devrait
sa carrière qu'au « fait du prince », il a raconté qu'il avait
commencé à travailler à l'âge de 16 ans et s'est vanté d'avoir une
certaine « connaissance du réel ».
Richard
Ferrand au Conseil constitutionnel : l'histoire secrète d'une nomination
Le Breton s'est ensuite évertué à répondre aux
questions avant qu'on ne les lui pose. Il a tenté de répondre, point par point,
aux réserves émises par les oppositions depuis dix jours. Sur sa méconnaissance
supposée du droit : « Je ne suis pas un professionnel du droit, c'est
vrai, mais je suis, comme vous, un serviteur de la République. » Sur sa
proximité avec Emmanuel Macron : « N'attendez pas de moi le reniement
de saint Pierre. Je ne vais pas vous dire trois fois que je ne le connais
pas… Mais acceptez l'idée qu'avoir partagé des engagements ne crée pas
forcément de liens de vassalité. » Sur l'image entachée du Conseil
constitutionnel, accusé d'être de plus en plus politique :
« L'impartialité du Conseil constitutionnel tient à sa collégialité. Aucun
des neuf membres ne fait la pluie et le beau temps. » Il a par ailleurs
déclaré ne pas vouloir d'un « gouvernement des juges » – expression
récemment employée par Marine Le Pen –, ce qui a peut-être pesé dans le choix
des 16 députés du Rassemblement national de s'abstenir. « Il
nous a rassurés », ont-ils expliqué à l'issue de l'audition.
« Je ne crois pas avoir une âme de
valet »
Cela ne l'a pas empêché, bien sûr, d'être
chahuté, bousculé, y compris sur le sparadrap qui lui colle à la peau depuis
des années : l'affaire des Mutuelles de Bretagne, classée sans suite
en 2022 en raison de la prescription des faits. Lorsque des
parlementaires ont partagé leur inquiétude sur la déclaration qu'il avait faite
en 2023 dans une interview au Figaro, dans laquelle il semblait
dire qu'il fallait revenir sur la limitation du mandat présidentiel dans le
temps, il s'est agacé : « Nom d'une pipe, je n'ai jamais affirmé
cela ! » Sans surprise, Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à
l'Assemblée, l'a vertement attaqué. « Votre présence ici résulte à la fois
d'un caprice d'Emmanuel Macron et d'une situation de crise de régime. Nous nous
opposons à votre nomination car nous nous opposons au piétinement du vote des
Français », a-t-elle dit, concluant son propos d'un solennel « voici
venu le temps de la VIe République ».
Macron
va tenir une nouvelle réunion, élargie, sur l'Ukraine ce mercredi
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre « Je suis
heureux de retrouver votre ironie, a répondu Richard Ferrand, ajoutant :
« Je ne crois pas, Madame Panot, avoir une âme de valet. » Il en
profite pour retourner l'argument. « Vous êtes députés et vous appartenez
à des formations politiques, n'est-ce pas ? Êtes-vous pour autant des
vassaux de ces leaders ? » Il n'a pas convaincu le député Droite
républicaine Olivier Marleix, qui lui a posé cinq questions tranchantes en deux
minutes et a moqué ses « deux ans d'études de droit », qu'il a
comparés aux dix ans de magistrature de Jean-Louis Debré, nommé
en février 2007 par Jacques Chirac. L'élu d'Eure-et-Loir, qui
s'insurge d'un « copinage malsain », lui a également posé une
question sur son cabinet de conseil, Messidor. « Malgré
800 000 euros de chiffre d'affaires en 2023, vous n'avez pas déclaré
la moindre activité à la HATVP », a-t-il pointé. « La HATVP a tout
vérifié, m'a donné quitus que j'étais parfaitement en règle avec mes
obligations légales », a rétorqué l'ancien député, avant de poursuivre son
grand oral devant la commission des Lois du Sénat.
Il y a avancé les mêmes arguments et tenu, peu
ou prou, le même propos liminaire. Au palais du Luxembourg, Ferrand a été
invité à se prononcer sur le mode de désignation des membres du Conseil
constitutionnel : « Je considère que le mode de désignation actuel
est le pire, mais je n'en connais pas de meilleur », a-t-il soutenu,
paraphrasant Churchill. Richard Ferrand, qui s'était préparé à cet exercice,
savait qu'il lui suffisait de limiter le nombre de votes « contre »
puisqu'il ne doit pas recueillir plus des 3/5es des suffrages
exprimés contre sa nomination dans les deux commissions.
Sur 122 députés, il fallait donc que 74 votent contre. Et,
le RN s'abstenant, il fallait convaincre une poignée de sénateurs LR de
soutenir sa nomination. Chacun savait que cela se jouerait à quelques voix
près, mais on n'imaginait pas qu'une petite voix déterminerait son sort. Les
3/5es des suffrages « exprimés » n'ayant pas été réunis,
sa nomination au Conseil constitutionnel est approuvée.
Retailleau
poursuit son ascension, Villepin nouvelle star de LFI
--------------------------------------------------------------------------------------------------
De toute façon c'est une voix de trop de cette
mauvaise politique politicienne sclérosée mais çà suffit dans cette Veme république
française pseudo monarchique ancien régime gouvernée par des dirigeants qui se
prennent pour des monarques sans couronnes on a fait notre révolution en 1789
mais c'est bien loin et oublié tout comme avec TRUMP aux USA créée en 1776 et
bien aidé par la France et son roi Louis XVI qui y a perdu la tète à presque à
la même époque mais les peuples sont si malléables et stupides dirigés par des
poignées de dirigeants et politiciens de tous bords depuis de décennies que
cela ne peut changer il suffit d'avoir la chance de tomber entre dans des périodes
plus calmes ou sereines de nos histoires de pays devenus si démocratiques car hélas
ont se fait toujours la guerre dans beaucoup de pays du monde car les humains
ne sont pas si beaux et gentils que çà et incurables envieux des autres !?
Car la vie humaine est de 80 ans en moyenne
donc il vaut mieux être fataliste !?
D’ailleurs si on enseignait vraiment notre
histoire de notre terre et donc de notre monde à nos générations futures
correctement car mal dirigées par nous humains en haut de l'échelle des espèces
mais ça c'est un rêve qui n'arrivera pas car hélas on préfèrera toujours
s'entretuer pour profiter de ce que les autres ont c'est tout et les plus
faibles forcement paierons il suffit de regarder le médias mondiales pour voir
cette réalité et encore plus maintenant avec les communications via le net à
tout va ?!
Nous sommes maintenant dans un monde devenu
encore plus dangereux qu'il n'était depuis déjà + de 2000 ans car le progrès
technique nous a rattrapé mais le coté pervers bien humain aussi !?
Et on donne des prix comme le NOBEL DE LA PAIX qu'elle
hypocrisie !?
Jdeclef 19/02/2024 16h07
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire