Trahie par Trump, divisée de l’intérieur, l’UE se réunira le 6 mars. Entre guerre commerciale américaine et pression russe, l’heure est venue d’assumer sa défense… ou de disparaître.
Il ne faut l'oublier aussi celui-là !?
C'est un message glacial que le président
français a rapporté à ses homologues européens mercredi. La
visioconférence organisée le matin par Antonio Costa, président du Conseil
européen, a confirmé les craintes que nourrissaient déjà les chancelleries :
Donald Trump n'a manifesté « aucune volonté de travailler ensemble dans le
cadre de l'Otan » lors de sa
rencontre avec Emmanuel Macron lundi. Pire encore, le président américain
affiche même une « grosse réticence » sur les garanties de
sécurité que l'Europe pourrait offrir à l'Ukraine et auxquelles l'Amérique
était priée d'apporter un « filet de sécurité ».
Le tableau européen est plus sombre encore
lorsqu'on observe ses fractures internes. « Certains États membres sont
dans le déni », souffle une source bruxelloise. D'autres « ne sont
pas prêts à assumer le risque politique pour prendre les décisions qui doivent
être prises ». Pourtant, la réalité est implacable : l'Alliance
atlantique est, cette fois, en état de mort cérébrale, comme l'avait prédit
Emmanuel Macron dès 2019, suscitant alors l'indignation générale. Et Donald
Trump envisage seulement l'Union européenne comme un adversaire commercial
à abattre. Il a annoncé une hausse des tarifs douaniers de 25 % (sans les
signer encore), soit bien plus que pour la Chine (10 %), ce qui en dit
long sur le retournement d'alliances que le président américain fomente depuis
bien longtemps… Un coup de poignard deux jours après les poignées de main
échangées avec le président Macron.
Meloni en soliste, Tusk englué
Le président Trump sait pouvoir compter sur les
divisions européennes. Lors de la visioconférence de mercredi, elles se sont
étalées. L'Italie de Giorgia Meloni « n'y est pas », pour reprendre
une expression diplomatique. La cheffe du gouvernement italien, idéologiquement
proche de Trump, semble plus
préoccupée par sa relation avec Washington que par la construction d'une
défense européenne autonome. Elle n'admet pas non plus que Donald Trump
choisisse Emmanuel Macron comme seul interlocuteur valable en
Europe plutôt qu'elle. Cette susceptibilité mal placée crée avec Macron
des tensions inutiles.
La Hongrie, elle, joue franc jeu depuis le
début : Viktor Orban ne défend que les Hongrois. « Le devoir premier
de l'Otan est de protéger ses propres membres, pas de soutenir des États
non-membres », nous déclarait son conseiller, Balazs Orban, la semaine
dernière. Autrement dit : tant pis pour l'Ukraine.
« Un
club de perdants va-t-en-guerre » : le conseiller d'Orban se lâche
contre Macron
Quant à la Pologne de Donald Tusk,
théoriquement la plus motivée pour faire face à la menace russe, elle est
« embourbée dans sa campagne présidentielle » face au parti
nationaliste PiS ; l'élection présidentielle est en mai. Donald Tusk
apparaît englué, craignant toute initiative qui lui imposerait un nouveau
président aux larges pouvoirs de blocage de ses initiatives gouvernementales.
Si bien que Varsovie, qui devrait être à l'avant-garde de la défense
européenne, se trouve paralysée. Le PiS joue sur une corde sensible en
accusant Donald Tusk de vouloir envoyer les jeunes Polonais à la mort sur
le front ukrainien… Enfin,Donald Trump prend un malin plaisir à jouer la carte
du président Duda (proche du PiS), qu'il a rencontré quelques minutes en marge
de la CPAC, la conférence des conservateurs, le week-end dernier…
L'Allemagne post-Scholz, un espoir ténu
Les pays Baltes et nordiques, directement
menacés par la Russie, crient dans le désert depuis des années. Leur lucidité
n'a d'égale que leur impuissance démographique et économique à influencer la
politique européenne. L'Espagne de Pedro Sanchez ne s'avance pas, considérant
que son opinion publique a déjà du mal à accepter la remise à niveau de ses
dépenses militaires. L'Espagne est en effet très loin de remplir les
exigences de l'Otan (1,3 % de son PIB au lieu des 2 % requis). Et
puis, vu de Madrid, le front de l'Est, c'est loin…
Étienne
Gernelle : « L'horrible spectacle de l'aplatissement occidental
devant Poutine »
La victoire
de Friedrich Merz aux élections allemandes de dimanche dernier pourrait
redonner du mordant au moteur franco-allemand. Le nouveau chancelier, moins
hésitant que son prédécesseur social-démocrate, Olaf Scholz, pourrait enfin
débloquer la politique de défense allemande, engluée dans les décennies de
pacifisme post-Seconde Guerre mondiale. Mais il est tard, lui-même
reconnaissant qu'il est « minuit moins cinq » pour l'Europe.
Un sommet européen spécial le 6 mars avec
Zelensky
Le sommet européen spécial prévu le 6 mars
sera révélateur. Les dirigeants européens pourront-ils enfin surmonter leurs
divergences pour adopter une posture commune face à la Russie et aux
États-Unis, désormais si proches ? Les jours qui viennent « devraient
nous donner une idée plus concrète de ce qu'on peut espérer obtenir »,
confie une source proche des négociations. Dans sa lettre d'invitation,
António Costa évoque un « nouvel élan » pour parvenir à
« une paix complète, juste et durable » pour l'Ukraine. Zelensky sera
présent à Bruxelles, preuve de l'importance de cette rencontre.
Le menu du sommet spécial sépare la
question de la défense européenne de la question ukrainienne. La première est
plus consensuelle que la seconde. Les Européens n'ont, à vrai dire, pas encore
les idées bien claires quant à savoir comment soutenir l'Ukraine autrement que
par la distribution d'argent.
« Trump
est en réalité dans la soumission vis-à-vis de Moscou »
Au cours du sommet, la présidente de la
Commission doit présenter un « livre blanc » pour renforcer les
capacités militaires européennes. Ce qui passe par la mutualisation des achats
d'armement, la création d'un fonds de défense européen renforcé et la
standardisation des équipements. Tout cela prendra des années. De manière plus
urgente, il faudrait plutôt décider d'une série d'alliances bilatérales et
multilatérales à géométrie variable pour garantir l'Ukraine en cas de paix.
Sinon, ce sera la poursuite de l'impuissance collective. La troisième option
signerait l'arrêt de mort de l'Union européenne comme acteur géopolitique.
Macron isolé dans sa lucidité
Emmanuel Macron, qui alerte depuis des années
sur la nécessité d'une « autonomie stratégique européenne » (ses
prédécesseurs aussi), se retrouve dans la position ingrate de
Cassandre dont les prophéties se réalisent. Sa stratégie d'apaisement avec
Moscou avant l'invasion de l'Ukraine a échoué, mais son diagnostic sur la
dépendance européenne envers les États-Unis se révèle cruellement
exact. La France, seule puissance nucléaire de l'UE depuis le Brexit, n'a
ni les moyens industriels ni l'influence politique pour porter seule le fardeau
de la défense européenne. Paris peut offrir son parapluie nucléaire mais
n'a pas l'arsenal conventionnel nécessaire pour dissuader Moscou.
À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Vladimir
Poutine observe avec délectation ce spectacle de division européenne. Le maître
du Kremlin, conforté par l'élection de Trump, accentue la pression sur
l'Ukraine et multiplie les provocations aux frontières de l'Otan.
FOG :
« Que faire face à Trump, le président prédateur ? »
C'est dans ce contexte que
l'ouverture d'un deuxième front par Donald Trump avec ses menaces
douanières apparaît comme une haute trahison de ce que représentait
l'Occident : libéral et commerçant. La Commission européenne devrait
riposter fermement et immédiatement. Bruxelles dispose des leviers juridiques
pour proposer des contre-mesures. Pour les empêcher, il faudrait qu'elle
ait contre elle une majorité qualifiée d'États membres. Elle a donc
largement la main. Ursula von der Leyen ne doit pas décevoir. L'Europe n'a
plus le luxe de l'indécision.
Là c’est l’hallali avec en plus nous les
Français avec notre président inutile bavard petit bourgeois digne de l’ancien
régime monarchique donneur de leçons hypocrites de bienpensant qu’ils veut
donner à tout le monde et qui ne manque pas d’air et qui passe la brosse à reluire
sur le dos de TRUMP qui s’en fiche totalement d’ailleurs car pour lui seul l’America
First compte et surtout le profit qui va avec car c’est un affairiste qui prône
l’argent roi ?!
Et de plus le président U.S. n’a qu’un mandat de
4 ans avec mi-mandat au milieu pour faire passer ses décisions radicales donc
MACRON n’a pas beaucoup d’importance et cette Europe dite Unie ne compte pas
car endormie depuis trop longtemps ce qui devrait la forcer à se réveiller car
plus puissante en volume que les USA qu’elle considère allié mais militairement
depuis la fin des guerres mondiales mais dont TRUMP veut se désengager ce qui
es préoccupant notamment économiquement et peut être plus !?
De toute façon quand on voit l’attitude par
exemple du peuple Français lambda que se désintéresse de la politique mondiale ou
n’y comprenant rien ce qui est pire car se croyant les meilleurs avec leurs
egos surévalués croyant qu’on règle tout dans « cette macronie fantôme »
ou comme pour nos J.O. réussis d’ailleurs mais des jeux sportifs festifs pas
autre chose alors que notre pays est en virtuelle faillite économique !?
A chaque commentaire que tout le monde peut
faire : nous pouvons dire qu’on est mal gouverné et mal protégé alors il
ne faudra PAS d’ici 2027 venir se plaindre on l’aura bien cherché car c’est
pitoyable car c’est nous qui votons et choisissons ceux censés nous diriger
pour l’avenir de la FRANCE et de l’U.E. !?
Jdeclef 27/02/2025 15h33
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