jeudi 6 février 2025

« Emmanuel Macron veut atomiser le référendum » !? « Mossieur » le bon chic bon genre MACRON ce bienpensant donneur de leçons hypocrite après avoir initié sa dissolution désastreuse de fuite en avant veux maintenant édulcorer voire supprimer le référendum pour se transformer en pseudo petit dictateur avec un maximum de pouvoir qu’il a déjà trop de ceux que les citoyens lui ont donné pourquoi pas avec des Français devenus ignares qui avalent tout ?!

 

ENTRETIEN. Pour réorienter une Union européenne aujourd’hui trop dépendante des États-Unis, la France doit renouer avec l’esprit de la Ve République, estime l’historien Arnaud Teyssier.

Propos recueillis par Samuel Dufay

Publié le 04/02/2025 à 20h00

Selon l’essayiste Arnayd Teyssier, seule une France enfin sortie de son marasme politique pourra peser sur le destin d’une Union européenne. © LUDOVIC MARIN / Pool / via REUTERS

Temps de lecture : 8 min

Sa biographie du grand Charles (L'Angoisse et la Grandeur, Perrin), parue en septembre, aurait pu s'intituler « De Gaulle visionnaire ». L'historien Arnaud Teyssier y développait en effet une thèse contre-intuitive, à l'heure où États-Unis et Chine se disputent la maîtrise de l'IA, où un Premier ministre adepte du compromis vivote à l'Assemblée : loin d'être une encombrante vieillerie, une doctrine poussiéreuse et à jamais associée à la nostalgie des Trente Glorieuses, le gaullisme demeure plus que jamais d'actualité. Selon l'essayiste, seule une France enfin sortie de son marasme politique pourra peser sur le destin d'une Union européenne qui s'est engagée sur la « mauvaise voie » : celle d'une « entité économique et financière subordonnée à la puissance américaine », plutôt qu'une Europe des États. Entretien.

Le Point : Si les Français s'inquiètent du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, ils lui font crédit, selon les sondages, de son volontarisme politique. Faut-il voir là une vague nostalgie du gaullisme ?

Arnaud Teyssier : Les citoyens attendent qu'on leur offre un horizon et qu'on refuse le fatalisme face à la globalisation et ses conséquences. Donald Trump traduit, même si c'est avec beaucoup de théâtralité et un mauvais goût affirmé, cette aspiration naturelle des sociétés démocratiques. La sève politique française est bien différente de la sève américaine. La tradition gaullienne repose, elle, sur le respect du peuple. Aucune théâtralité en l'occurrence, mais un langage de vérité et d'effort. Trump stigmatise ses adversaires en les rendant responsables de tout. De Gaulle, qui n'en pense pas moins, ne s'attarde pas sur ces considérations, et appelle à l'effort dans l'union nationale, dans la réconciliation. C'est plus qu'une nuance !

Face aux appétits des États-Unis et de la Chine, l'Union européenne est-elle condamnée au déclin économique et technologique ?

L'Europe a choisi la mauvaise voie, en commençant par l'union économique et financière au lieu de l'union politique, et en confiant son destin tout entier au parapluie américain. Le général de Gaulle voulait bâtir une Europe des États, à la fois alliée et indépendante des États-Unis. Son projet d'Europe des Six, fondé sur l'axe franco-allemand, a été mis en échec, en 1962, avec le rejet du plan Fouchet. C'est la conception euroatlantique de Jean Monnet, celle d'une entité économique et financière subordonnée à la puissance américaine, qui l'a emporté. Contre l'Europe des États. Aujourd'hui, nous revenons à la case départ, avec bien des doutes sur l'engagement américain, et privés de la grande Europe politique que voulait de Gaulle. Il faudrait que l'Union européenne développe enfin une forte identité politique, mais il est bien tard. On voit mal comment elle peut le faire avec des pays membres aussi nombreux et aux intérêts aussi divergents… C'est à la France, toutefois, encore et toujours, de peser pour la réorienter. Elle a besoin, pour cela, de retrouver sa dynamique politique et institutionnelle – oserais-je dire sa puissance. Et la foi en elle-même, en ses institutions, en son histoire.

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Comment ?

Pour de Gaulle, la politique et la diplomatie ne sont pas une partie d'échecs opposant deux intelligences dont l'une triomphera de l'autre sans l'intervention du hasard, mais plutôt un jeu de cartes, voire une « patience », où il faut compter avec l'inattendu, le rapport de force subi, y compris celui que peuvent susciter ses propres alliés. La Constitution de la Ve République prévoit justement des institutions et un gouvernement forts, pour que la France puisse exister dans le monde, pleinement. Elle prévoit que le chef de l'État dispose d'un rôle considérable en matière de défense et de politique étrangère, en étant adossé à une administration puissante et à une société unie.

Or, tous ces éléments se sont affaiblis, ont même été affaiblis, dans certains cas délibérément – je pense à l'administration, garante de l'intérêt public et considérée comme une empêcheuse de tourner en rond à l'heure du marché global. Il est vital que la France retrouve une véritable solidité politique, économique et sociale. Si on lui a prêté si longtemps à des taux d'intérêt si bas, c'est parce qu'elle avait un État fort, ou encore réputé tel, capable de lever les impôts et d'assurer l'ordre dans la rue. Et une société cohérente. Le capitalisme n'aime pas les régimes qui chancellent… et la France était à cet égard le contre-modèle de la Grèce. Pour combien de temps ?

Avec un président qui envisage de recourir au référendum et un Premier ministre plus autonome vis-à-vis du chef de l'État, ne revenons-nous pas aux fondamentaux de la Ve République ?

Nous sommes en train de résoudre notre problème institutionnel par l'absurde. La clé de voûte de la Ve République, son épine dorsale et sa source première d'énergie, c'est le président. Or, celui-ci a été extrêmement affaibli par le passage au quinquennat, et ensuite par la dérive présidentialiste qui a commencé avec Nicolas Sarkozy et qui s'est accentuée sous Emmanuel Macron. Aujourd'hui, le chef de l'État a les mains liées, et semble privé de la confiance du peuple. Dans l'esprit de De Gaulle, le chef de l'État doit pourtant vérifier à intervalles réguliers, par le référendum, sa légitimité et sa capacité à agir. Emmanuel Macron, lui, si j'ai bien compris, veut atomiser le référendum en plusieurs questions, au lieu d'en poser au pays une seule, claire, comme l'a fait le général de Gaulle sur l'indépendance de l'Algérie ou l'élection du chef de l'État au suffrage universel (1962), ou deux à la rigueur sur la création des régions et la rénovation du Sénat (1969). Il faut aussi un minimum d'intensité dramatique, pour que les Français se sentent engagés à l'égard d'un pouvoir qui s'engage lui-même.

Quant à François Bayrou, il reste, chacun le sait, à la merci d'une motion de censure en l'absence de majorité. Il essaie de bricoler dans un contexte difficile, il sait naviguer entre les forces parlementaires, mais son mode de gouvernement ne correspond évidemment pas à la logique originelle de la Ve République. De façon générale, le « compromis » n'est pas conforme à l'esprit des institutions, qui prévoient un président légitime et reconnu et un gouvernement disposant d'une majorité forte au Parlement et définissant des orientations puissantes. La Ve, c'est la démocratie de la volonté, pas celle du marchandage à la petite semaine. Quant au scrutin proportionnel, il ne ferait que renforcer l'instabilité politique, en l'installant dans la durée… Il nous ramènerait directement et définitivement à la IVe République. Quel modèle !

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La France peut-elle faire l'économie d'une remise en cause de son modèle social et de son État-providence ?

Loin d'être omnipotent, l'État est aujourd'hui affaibli dans ses fonctions régaliennes, qui sont au service de la cohésion sociale. Il a été confronté à des phénomènes qu'il n'a pas su maîtriser : le vieillissement de la population, mais aussi la pression migratoire, qui entraîne un déséquilibre de nos comptes sociaux et contraint la puissance publique à recruter des agents pour faire face à une demande sociale en croissance exponentielle (des enseignants, des soignants, des forces de l'ordre, etc.). Cela m'amuse de voir tant de gens à droite se lamenter sur la « submersion » tout en réclamant en même temps une cure d'amaigrissement drastique pour l'État – y compris au RN. Ces gens ne savent-ils donc pas raisonner ? Ne voient-ils pas le lien entre les deux phénomènes ? Pensent-ils sérieusement qu'on peut à la fois accueillir la misère du monde et ne pas en tirer les conséquences – ne serait-ce qu'humainement – en matière de services publics ?

Quant aux retraites… Pour sauver le système de retraites par répartition – le seul fiable et sûr – et refonder la solidarité entre générations sur des bases saines, il faut que les Français travaillent plus longtemps, puisqu'ils vivent plus vieux. C'est d'ailleurs la voie qu'ont empruntée la plupart des pays développés dès le début des années 1980 : celle du bon sens. Simplement, nous, nous avons eu la période, totalement contracyclique, du mitterrandisme, puis celle du jospinisme avec la réduction du temps de travail. Et la droite n'a jamais eu le courage de remonter la pente. Il faut redonner à l'État sa vitalité, et à notre État social le contrôle de lui-même. On ne peut pas renoncer à ce dernier, qui est le grand acquis de l'après-guerre, et qui ne périclite que parce qu'il a été vampirisé et qu'on en a oublié les fondamentaux, la logique de solidarité, en étatisant la sécurité sociale.

De Gaulle voyait poindre une crise de la civilisation consacrant la suprématie de la technique, au risque de l'asservissement de la personne humaine. Nous y sommes…

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre De Gaulle a bien sûr vécu dans une époque où on ne voyait pas poindre encore le spectre des technologies artificielles et de l'intelligence numérique. Mais il discernait dans le progrès technologique un risque d'aliénation du travail humain et de négation de la personne. Il était aussi hanté par la fragilité des démocraties. À ses yeux, le déclin étant une menace permanente, il fallait armer les sociétés contre leurs propres faiblesses. Dans sa conception de l'Histoire, plus le temps s'écoule, plus les choses se dégradent, plus les chances de remonter la pente sont minces. Il vivait dans l'angoisse que le temps le rattrape, que la corruption du siècle écrase son œuvre politique. Il percevait la culture comme un rempart contre cette décivilisation. C'est le sens de sa grande politique culturelle, menée avec André Malraux, dont on a oublié la portée et l'ambition démocratique.

Aujourd'hui, face au risque du nivellement mondial, la question fondamentale est de savoir si l'État peut garantir le même accès à la culture. Ne l'oublions jamais, l'esprit gaullien consiste à ne jamais désespérer, à faire confiance à « l'esprit national ». Pour de Gaulle, le pire n'est jamais sûr. Le mot-clef, chez lui, c'est « l'espoir ». Mais encore faut-il avoir la conviction que l'Histoire de France n'est pas achevée, qu'elle se poursuit, et savoir tout sacrifier à cette idée.

Ce dirigeant notre chef d’état bien Français n’a fait que du mal aux citoyens de « la plèbe surtout d’en bas » qu’il dédaigne et dont il se moque car les croyant surement stupides aux vues qu’ils sont malléables à souhait avec ces discours creux quand il en fait ce qui est moins le cas maintenant car il n’a plus grand chose à dire de concret qui soit bénéfique au peuple et à la France !?

C’est désespérant et grave mais les Français sont en train de perdre ce qui leur reste de libertés bien qu’ils croient encore en avoir dans notre pays un des plus démocratique du monde dit-on d’ailleurs les USA le grand frère d’outre atlantique notre allié depuis nos guerres mondiales passées vient de s’offrir un pseudo dirigeant ave TRUMP à la limite de l’extrémisme pour ne pas dire vraiment dictateur mais pas loin d’ailleurs car il s’en vante !?

Donc résumons le monde déjà instable et même des pays démocratiques changent et deviennent dangereux globalement et on s’aperçoit qu’on n’a pas tenu compte du passé de la part d’une poignée de dirigeants de tous bords qui ne pensent qu’a eux et çà c’est le défaut principal des humains si différents !?

Sauf que pour le monde animal il s’agit de se nourrir et survivre l’homme lui si déjà différent entre eux c’est pour dominer tous les autres y compris toutes les espèces sur terre en avoir toujours plus que ce soit territorial ou richesses diverses monétaires énergétiques ou autres diverses !?

Il n’y a pas de quoi être fier personnellement je suis content d’être en fin de vie mais je plaints ceux qui resterons après !?

Jdeclef 06/02/2024 15h05

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