mercredi 16 décembre 2015

Cela ressemble à « l’alliance de la carpe et du lapin » qu’il faut (bien) prendre en considération, mais avec des pincettes..!

Photo d'archives du 24 septembre 2014 montrant deux pilotes saoudiens dans un chasseur participant aux opérations de la coalition anti-Daesh en Syrie
Monde

Coalition islamique antiterroriste: L’Arabie saoudite veut-elle vraiment lutter contre Daesh?


ANALYSE Ryad, régulièrement critiquée pour ses accointances avec des groupes radicaux, vient d'annoncer qu'elle formait une coalition de pays musulmans pour « combattre militairement et idéologiquement » le terrorisme...
L’Arabie saoudite a annoncé ce mardi la création d’une coalition de 34 pays musulmans pour « combattre militairement et idéologiquement » « toute organisation terroriste qui fait son apparition » dans le monde musulman. Alors que Ryad est régulièrement critiquée pour ses accointances avec des groupes radicaux, cette annonce lui permet de se défendre de l’image de pourvoyeur de terroristes qu’elle traîne depuis plusieurs années, et d’apparaître comme leader du monde arabo-musulman.
« Il faut la replacer dans un contexte global de lutte contre le terrorisme », explique à 20 Minutes Nabil Ennasri*, directeur de l’Observatoire du Qatar, qui rappelle que « dans la hiérarchie des ennemis d’Al-Qaida comme de Daesh, l’Arabie saoudite est en première position ». Et le royaume a une certaine expertise en matière de lutte antiterroriste, rappelle Samir Amghar**, chercheur à l’Université libre de Bruxelles. « Depuis 2001, il a toujours été bon élève, répondant aux demandes de mesures sécuritaires supplémentaires de la part des Etats-Unis après le 11-Septembre, ou de fatwas contre le GIA ou le GSPC de l’Algérie par exemple. » Une expertise sécuritaire qui s’est développée quand le régime s’est aperçu que sa politique laxiste se retournait contre lui, souligne-t-il.

« Laisser faire »

Car, contrairement aux critiques souvent formulées, « l’Arabie saoudite n’a pas de relation symbiotique avec les milieux djihadistes. Le régime ne les finance pas -même si certains riches Saoudiens envoient de l’argent », rappelle Samir Amghar. Cependant, il indique que le royaume a eu tendance à « laisser faire » le développement des groupes qui s’opposaient à Bachar al-Assad en Syrie. « Ce n’était pas pour des raisons idéologiques mais pragmatiques, sur le mode "l’ennemi de mon ennemi est mon ami", comme les Etats-Unis ont pu soutenir les moudjahidins en Afghanistan contre l’URSS pendant la guerre froide. »
Quant aux critiques concernant l’idéologie proche des deux entités, comme celle de l’écrivain algérien Kamel Daoud, qui jugeait dans le New York Times que l’Arabie saoudite, principal « mécène idéologique de la culture islamiste », n’est qu’un « Daesh qui a réussi », Nabil Ennasri souligne que si le « fondement idéologique de Daesh et de l’islam majoritaire en Arabie saoudite puise aux mêmes sources - l’interprétation littéraire des textes sacrés -, l’islam majoritaire en Arabie saoudite est le salafisme quiétiste », différent du salafisme djihadiste. Ce qui n’empêche pas les deux spécialistes d’estimer que la création de la coalition menée par Ryad « est aussi une façon de redorer son blason dans ce contexte où elle est très stigmatisée ».

D’une pierre deux coups

Cette annonce permet aussi au royaume saoudien de reprendre la main dans la région : « La lutte antiterroriste est un thème très consensuel, car la menace touche nombre de pays arabo-musulmans, et peut permettre à l’Arabie saoudite de maintenir son leadership de l’islam mondial, de rester “dans la course “face à l’Iran, et d’apparaître comme un acteur central dans la résolution du conflit », note Samir Amghar.
Une analyse que partage Nabil Ennasri, qui considère que la lutte « idéologique » que se propose de mener l’Arabie saoudite est « enfin une tentative de réponse politique au désespoir des populations sunnites d’Irak et de Syrie, qui se sont jetées par désespoir dans les bras de Daesh. Il faut leur donner une nouvelle alternative, pour les remettre dans le bain politique, pas seulement les bombarder. »
Une manière pour le royaume de faire d’une pierre deux coups, puisque, comme le souligne Samir Amghar, la menace qui préoccupe le plus Ryad n’est pas Daesh mais « son sentiment de citadelle assiégée », le pays étant entouré de pays chiites. « Trouver une solution politique dans ces pays, en rouvrant les portes du régime à la population sunnite, lui permettrait de lutter contre cet arc chiite. »
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Croire en la sincérité de l’Arabie saoudite ce serait bien hasardeux, tout comme à une coalition de pays arabes contre ce DAESH EI surtout avec la Turquie qui louvoie en eaux troubles ?

Il faut surtout penser que l'Arabie saoudite ne veut pas se mettre à dos le grand allié U.S.!

Mais surtout ce souvenir que ces pays arabisants musulmans sont nés de sur les restes des cendres de l'empire ottoman après la fin de la guerre de 1914 en 1920 l'indépendance des pays du moyen orient  tenu par les occidentaux européens « le levant français » Syrie, Liban etc et par les anglais comme l'Irak, l’Afghanistan et même le Pakistan (membre du Commonwealth,)  après la 2eme guerre mondiale en 1947 une seconde vague d’indépendance, la Palestine (Israël) sans oublier l’Égypte et le canal de suez, ensuite bien sur les décolonisations africaines franco/anglaise dans les années 1960 ,ajouter à cela la cerise sur le gâteau l’IRAN depuis 1941 pays neutre non arabe, mais musulman dont le pétrole (était contrôlé ) par les anglais devient république islamique par la chute de son souverain le SHAH en 1979 qui gêne autant les occidentaux que les pays arabes par sa puissance !
Donc ces alliances contre ce qualifât terroriste barbare DAESH EI sont à prendre avec de fortes circonspections !?

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