Les
bombes d’Israël ont-elles vraiment fait 8 000 morts à Gaza ?
ENQUÊTE.
Déclarant des chiffres monstrueux mais invérifiables, le Hamas jette le doute
sur une hécatombe pourtant réelle et dans laquelle il porte une part de
responsabilité.
ON N’EST
PLUS A QUELQUES MILLIERS PRES N’EST-CE PAS MESSIEURS LES DONNEURS DE LECONS
HYPOCRITES QUI NOUS GOUVERNENT SI MAL ET NE NOUS PROTEGENT PAS CAR CACHE DERRIERE
LEUR ARGENT ROI FLEAU DU XXI EME SIECLE ET LEURS RELIGIONS DIVERSES DEPUIS + DE
2000 ANS !?
C’était l'image choc de la semaine dernière dans la guerre entre Israël et le Hamas :
mercredi 25 octobre, le chef du bureau de la télévision qatarienne
d'Al-Jazira à Gaza, Wael al-Dahdouh, apprenait en direct la mort de sa femme,
de son fils, de sa fille et d'un petit-fils. La chaîne, engagée à fond dans le
soutien aux Palestiniens bombardés, en a fait une édition spéciale,
filmant le correspondant à l'hôpital en train de s'effondrer sur les
corps. « Tu voulais devenir journaliste », bredouille-t-il, penché
sur le corps de son fils, en pleurant à grosses larmes. En
tout, 12 membres de sa famille ont été tués dans une frappe sur le
camp de réfugiés de Nuseirat, dans la partie centrale de la bande de Gaza, où ils
s'étaient rendus pour éviter de rester piégés dans leurs habitations
bombardées.
Combien de Gazaouis sont morts ainsi depuis trois semaines ? Les
images témoignent de destructions à l'échelle de quartiers entiers. Tous les
jours, les médias internationaux reprennent un décompte morbide, publié par le
« ministère de la Santé de Gaza ». Cette administration, héritée du
temps où le territoire était gouverné, avant 2006, par l'Autorité
palestinienne, est totalement contrôlée par le Hamas, groupe terroriste qui a assassiné le 7 octobre
quelque 1 400 personnes dans le sud d'Israël. À suivre ses
statistiques, le nombre de morts dans les bombardements à Gaza aurait
dépassé en moins de six jours celui de l'attaque contre Israël. Dimanche
29 octobre, le décompte total, impossible à vérifier, a franchi
le seuil des 8 000 morts.
Guerre Hamas-Israël :
l'AFP, la BBC et le « New York Times » en ébullitionPeut-on
faire confiance à ces données ? Interrogé, le président américain Joe Biden
a lui-même confié son scepticisme : « Je ne sais absolument pas si
les Palestiniens disent la vérité sur le nombre de personnes qui ont été tuées.
Je suis sûr que des innocents ont été tués, et c'est le prix à payer quand on
mène une guerre. » Une ligne suivie par d'autres officiels américains.
« On ne peut rien prendre au pied de la lettre venant du Hamas, notamment
le supposé ministère de la Santé », a dit le porte-parole du Conseil
de sécurité nationale, John Kirby, lors d'une autre conférence de presse.
Des statistiques du Hamas invérifiables
Pour répliquer à ce scepticisme, l'administration du Hamas a publié
jeudi un épais rapport de 212 pages. Sur 206 d'entre elles,
le document liste ce qu'il présente comme les plus de 6 700 noms des morts
– dont 2 913 enfants – des 3 premières semaines du conflit.
« Ce rapport n'inclut pas les catégories suivantes : 1) disparus sous
les décombres ; 2) personnes enterrées directement sans être transportées
à l'hôpital ; 3) personnes pour lesquelles les hôpitaux n'ont pas pu
finaliser leurs démarches d'enregistrement. Le nombre réel de martyrs est donc
supérieur au nombre observé dans ce rapport […]. »
Il y aurait donc, à croire ce document, encore plus de morts que ceux
déclarés. Le Point n'a pas pu vérifier la fiabilité de ces données,
d'autant que le rapport n'indique pas la date de chaque décès et rend
donc très difficile de remonter jusqu'au bombardement précis qui l'aurait causé
et aux informations qui auraient pu être rapportées à ce sujet par la presse
locale ou les réseaux sociaux sur le moment. Dimanche 29 octobre, une
anomalie a cependant été repérée par un internaute israélien, Salo Aizenberg,
membre de Honest Reporting, un groupe de défense d'Israël, face aux fausses
informations : un nom listé comme « martyr » l'était déjà dans
une autre liste en 2014 – avec le même âge et le même numéro de pièce
d'identité. S'agit-il d'une erreur isolée ou cela trahit-il une méthode
pour gonfler la liste en y intégrant des décès précédant le
7 octobre ?
Guerre Hamas-Israël : la
crédibilité perdue de la France au Proche-OrientMalgré les
doutes entourant ces statistiques et l'impossibilité de les vérifier, elles
sont reprises par les grands médias, à commencer par les agences de presse
comme l'AFP. Mais aussi par les agences de l'ONU, le Bureau de la coordination
des affaires humanitaires (abrégé OCHA en anglais) et l'Organisation mondiale
de la santé (OMS), qui reconnaissent cependant reproduire les données
palestiniennes sans être en mesure de les vérifier indépendamment.
« Environ 1 600 personnes, dont 900 enfants, ont été portées
disparues et pourraient se trouver sous les décombres », précisait en
outre l'OCHA sur son site le 26 octobre, sans indiquer la source de cette
estimation.
Le nombre de morts « hâtivement mis à jour »
Les doutes sur le bilan du Hamas ne proviennent pas seulement d'Israël et de
ses soutiens. La fausse information sur l'explosion
de l'hôpital Al-Ahli a marqué un tournant. Le 17 octobre, le Hamas a
affirmé à tort qu'un bombardement israélien aurait fait 500,
voire 800 morts dans cet établissement géré par l'Église anglicane.
D'après les images parues depuis, le bâtiment n'a pas été détruit et
l'explosion serait partie d'un petit cratère dans un parking d'une
dimension qui ne correspond ni à une bombe israélienne ni à un incident
aussi meurtrier qu'initialement rapporté.
La plupart des experts s'accordent désormais pour exclure un missile
israélien, et certaines agences de renseignements ont donné des estimations
beaucoup plus basses du bilan, entre 50 et 300 morts.
Plusieurs services étrangers, dont la direction française du renseignement
militaire, ont en outre appuyé l'hypothèse promue par Israël selon
laquelle l'explosion aurait été provoquée par la chute d'une roquette
défaillante lancée par un groupe palestinien. D'après des statistiques
diffusées par Tsahal, durant les deux premières semaines du
conflit, 550 roquettes palestiniennes seraient ainsi retombées sur
Gaza au lieu d'atteindre leur cible en Israël. Elles pourraient avoir participé
aux pertes civiles, mais le Hamas n'en dit mot.
Frappe sur un hôpital à
Gaza : comment le Hamas et Israël se livrent une guerre médiatiqueCela a
conduit un ancien directeur du bureau de l'agence Reuters à Jérusalem, Luke
Baker, à pousser le mardi 24 octobre un coup de gueule sur X
(ex-Twitter) : « Il semble évident que toute agence de presse qui se
respecte devrait énoncer clairement que le ministère de la Santé de Gaza est
dirigé par le Hamas. Le Hamas a clairement intérêt, en termes de propagande, à
gonfler autant que possible le nombre de victimes civiles. Je ne nie pas du
tout que des civils soient tués, notamment de nombreux enfants, c'est
vérifiable. Ce qui n'est pas vérifiable, ce sont les chiffres qui émergent tout
au long de la journée de Gaza concernant le nouveau bilan des morts
– 700 tués au cours des 24 dernières
heures, 500 tués dans l'explosion du parking de l'hôpital Al-Ahli,
5 000 tués depuis le 8 octobre, etc. […] Il faut donc au moins
un minimum de scepticisme en ce qui concerne le nombre de morts, hâtivement mis
à jour et souvent arrondi. »
Plusieurs éléments expliquent cette polémique. Tout d'abord, ces bilans très
lourds sont diffusés quotidiennement et très rapidement, malgré le chaos à
Gaza. D'ordinaire, un bilan en centaines de morts met plusieurs jours à être
établi et les pertes civiles des batailles urbaines les plus meurtrières de
notre époque, comme Alep, Mossoul, Raqqa ou Marioupol, restent incertaines
encore des années après. Les chiffres déclarés par les Palestiniens
classeraient les bombardements menés par Israël parmi les plus meurtriers du
XXIe siècle sur une si courte durée. Enfin, de fausses
informations diffusées par le Hamas, comme sur l'explosion de l'hôpital
Al-Ahli, incitent des spécialistes à la prudence.
Guerre Hamas-Israël :
comment le Hamas manipule l'information et les réseaux sociauxLes
experts sont cependant partagés. Certains confient leurs arguments très précis
pour prendre le bilan du Hamas avec des pincettes – mais ne veulent pas être
cités, par peur d'une controverse explosive ou pour ne pas apporter de
l'eau au moulin de ceux qui voudraient minimiser les souffrances des
Palestiniens. D'autres défendent l'expertise du ministère de la Santé de Gaza.
Ainsi, Omar Shakir, directeur de Human Rights Watch pour Israël et la Palestine, ne voit pas
de raison de douter : « Nous avons couvert des cycles
d'hostilités du conflit israélo-palestinien depuis quarante ans et nous avons
toujours trouvé que les chiffres du ministère de la Santé de Gaza étaient
fiables. Cela tient à leur méthodologie : ils ont accès à des données des
hôpitaux et des morgues qui sont inaccessibles aux autres. C'est la raison pour
laquelle l'OCHA et même le département d'État américain citent ces chiffres.
Les pertes civiles qu'ils rapportent sont cohérentes avec ce que nous voyons
par les images satellites, nos interviews sur place, et les vidéos vérifiées.
Le bombardement intensif dans une ville aussi densément peuplée que Gaza peut
générer un niveau de pertes civiles tel que celui que rapporte l'administration
de Gaza. Enfin, il n'y a pas de raison de penser que la liste des morts publiée
cette semaine est inexacte. »
Tsahal accusé de commettre une « punition collective »
D'après le ministère des Travaux publics et de l'Habitat de Gaza – lui aussi
contrôlé par le Hamas –, au 23 octobre, 45 % des bâtiments de la
bande auraient été endommagés et plus de 16 000 auraient été
entièrement détruits, soit 4,5 % du total. Si ces chiffres sont
impressionnants, il faut aussi les relativiser : à Mossoul, en Irak, ville
qui comptait 2 millions d'habitants avant la guerre contre l'État
islamique – soit une population légèrement inférieure à celle de Gaza –, 70 %
de la ville avait été endommagée après une bataille de plus de neuf mois
entre octobre 2016 et juillet 2017, selon une étude de la Banque
mondiale ; d'après une estimation en 2018 d'Airwars, groupe
qui lutte pour la transparence sur les victimes de frappes aériennes, les
bombardements de Mossoul, parmi les plus intenses et les mieux documentés des
dernières années, ont fait au moins 1 000 morts, voire
jusqu'à 1 500. Les chiffres palestiniens signifieraient donc que le
bombardement israélien à Gaza aurait fait cinq fois plus de victimes en seulement
trois semaines.
Des organisations spécialisées mènent d'ordinaire un long travail de
confirmation des incidents meurtriers dans les guerres au Moyen-Orient. Mais
aujourd'hui, pour Gaza, comme l'explique la directrice d'Airwars, Emily Tripp,
toute vérification est rendue quasi impossible car l'enclave palestinienne
assiégée est désormais inaccessible : « Il est très difficile de
vérifier ces chiffres à l'heure actuelle parce que tant de groupes de
défense des droits de l'homme qui font d'habitude ce travail ne sont plus en mesure
de mener des visites et des vérifications sur place. » Comme tous les
spécialistes, elle rappelle qu'avant le 7 octobre les chiffres
palestiniens étaient fiables : « Nous avions travaillé en détail sur
la campagne de mai 2021 et avions comparé nos chiffres et ceux du
ministère de la Santé de Gaza, et ils n'étaient pas éloignés. »
Guerre Hamas-Israël :
« Nous allons vivre une longue guerre » Les
8 000 morts en trois semaines sont-ils plausibles ? « Les
chiffres actuels sont extrêmement élevés, reconnaît Emily Tripp. Pour la guerre
contre l'État islamique, sur les neuf dernières années, notre estimation
minimale des morts est de 8 199. Même, durant les périodes les plus
intenses en Syrie, le bilan n'a que rarement excédé 2 000 morts sur un
mois, même avec les bombardements russes très intenses. Mais – et cette
restriction est très importante – le nombre de munitions tirées par
les Forces de défense israéliennes dans la première semaine est beaucoup plus
grand que ce que nous avons vu dans toutes les autres campagnes.
Tsahal a revendiqué avoir lâché 6 000 bombes sur Gaza. En comparaison,
lors de la bataille de Mossoul, la coalition avait tiré 5 000 bombes
durant le mois de mars 2017, l'un des mois les plus mortels de la guerre
contre Daech. » Cette intensité alimente l'accusation contre Tsahal
de ne pas se limiter aux cibles militaires mais de tapisser de bombes des
quartiers entiers dans une forme de « punition collective » sur la
population de Gaza, selon les termes employés par des experts de l'ONU
dans un communiqué le 12 octobre.
Il faudra sans doute des années pour
être fixé. Quel que soit le bilan réel, il est lourd. Et les débats sur
l'exactitude du décompte occultent les véritables tragédies humaines qui
se déroulent. D'autant que le drame ne fait probablement que commencer.
« Nous craignons évidemment que le bilan ne s'alourdisse avec le temps,
alerte Emily Tripp. S'il y a une opération terrestre israélienne à
Gaza, les civils paieront le plus lourd tribut s'ils sont pris entre deux
feux dans des combats de rue. Que des milliers de civils soient pris au
piège d'une guerre urbaine, comme à Raqqa, est extrêmement dangereux. »
Cette comptabilité morbide
du nombre de morts ou de bombes tombées sur cette bande Gaza par l’armée Israélienne
que ses médias divers qui se complaisent à quantifier est déjà une honte car c’est une guerre
C’EST TOUT au milieu de civils hommes femmes et enfants !?
Deux factions qui se détestent s’opposent
militairement mais déjà bien avant cette attaque terroriste islamique lâche de
ce Hamas qui n’a jamais cessé d’envoyer des roquettes ou missiles sur ISRAEL
depuis que cette enclave de GAZA israélo arabe existe et depuis que l’Etat
Hébreux et son indépendance en 1947/48 créé après guerres européennes devenues
mondiales sur la ruine de l’empire OTTOMAN en 1920 !?
Donc ce conflit qui traine
depuis des années n’a jamais cessé et ce n’est pas comme un affrontement de matchs
sportifs divers ou ces J.O. dont on craint l’organisation a PARIS et qui subit actuellement
des alertes et menaces d’attentats à la bombe dont ses médias de tous bords
font des gorges chaudes !?
Car c’est aussi avec la
guerre Russo Ukrainienne qui se poursuit malgré des milliers de morts depuis
son début on n’en parle plus dans ces médias ou dirigeants donneurs de leçon bienpensants car
ça n’intéresse plus personne c’est ce dictateur Poutine qui doit être satisfait?!
Quand ces conflits divers sous-jacents
déborderons jusqu’à nous toucher dans nos pays encore libres et démocratiques mal
gouverné de bien-pensant donneurs de leçons qui ne nous protègent pas assez d’une
hypocrisie lamentable et d’une incompétence déplorable il sera trop tard on y
est presque à la limite du supportable car ses 2 communautés juives ou arabo musulmane
sont déjà très importantes dans notre pays qui se targue d’être le pays des
droits de l’homme et du droit d’asile (c’est hélas un constat facile à observer
déjà maintenant !?)
Jdeclef 30/10/2023 11h08
Cette censure abusive du POINT par sa rédaction inféodée au pouvoir en place est incurable mais ne veut toujours pas voir la vérité en place pourtant évidente il faut espérer que cette réalité n'ira pas à son terme car là nous serons perdus à cause de dirigeants de tous bords Français qui nous gouvernent et qui eux seront toujours à l'abri un vice repetita de nos guerres mondiales qui ne nous pas servies de leçons !?
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