La
semaine où la Nupes s’est effondrée !?
LETTRE DU
PALAIS. La position ambiguë de LFI à l’égard du Hamas a marqué un point de
non-retour pour l’alliance à gauche. Depuis, les trois autres partis
cherchent la porte de sortie.
POURVU QUE
CET EVENEMENT MEDIATIQUE NE SOIT PAS UN PETARD MOUILLE COMME BIEN DE SES
INFORMATIONS NON SUIVIES D’EFFET ?!
Une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale
est d'habitude un exercice convenu, que la presse suit avec un maigre intérêt.
Mais, mardi 10 octobre, il se passe quelque chose au Palais-Bourbon. Les
journalistes sont d'ailleurs aux premières loges pour s'en rendre compte :
un huissier doit ouvrir la porte qui sépare les deux tribunes réservées à la
presse, alors qu'une seule est en général bien suffisante pour accueillir les
médias.
Au pied des tribunes de la presse, l'hémicycle est bien garni. Seuls les
bancs des députés LFI sont un peu clairsemés. Mathilde Panot, la présidente du
groupe, pianote sur son smartphone tandis que la Première ministre, Élisabeth
Borne, au micro, condamne sans détour les attaques du Hamas et soutient l'État
hébreu. Quelques figures réfractaires des Insoumis, tels François Ruffin et
Raquel Garrido, ont séché la séance.
Quand Jean-Luc Mélenchon
s'inspire du « modèle » Jean-Marie Le PenLe
matin même de l'assaut contre Israël, le 7 octobre, la présidence des
députés Insoumis a publié un communiqué qui a mis le feu à
toute la gauche, LFI comprise. Le texte refuse de qualifier de terroriste
l'organisation de Gaza. « Ils l'ont rédigé trop vite, sans connaître
tous les éléments », confie un député de la Nupes. L'un des élus LFI
explique ainsi, dans les couloirs de l'Assemblée, que le groupe pensait dans
les premières minutes de l'attaque que le Fatah, une autre organisation
palestinienne, était en cause. Et, de toute façon, pas question d'utiliser le
terme « terroriste ». « Ce serait reprendre les mots de
Netanyahou [le Premier ministre israélien, NDLR] », confie ce même député
Insoumis.
La très légère reculade de Mathilde Panot
Très vite, les autres membres de la Nupes – Parti socialiste (PS), Parti
communiste français (PCF) et Europe Écologie-Les Verts
(EELV) – ripostent avec des communiqués sans ambiguïté. Le Hamas y
est qualifié de « terroriste ». LFI, de son côté, s'enferre. Le parti
de Jean-Luc Mélenchon campe sur ses positions. « C'est sa culture :
ne jamais reconnaître ses erreurs et cliver en permanence », observe Julien Bayou, député EELV.
Le mardi matin, en conférence de presse, Mathilde Panot a bien entamé une très
légère reculade.
Pressée par les journalistes, la présidente du groupe LFI, excédée,
reconnaît que le Hamas a commis « des crimes de guerre, qui visent à la
terreur […] on peut donc appeler ça du terrorisme ». Mais elle refuse
encore une fois d'accoler les termes « Hamas » et
« terroriste ».
LFI : et François
Ruffin s'affranchit… Au fil des heures, les langues se
délient. Mélenchon et son carré de fidèles – Mathilde Panot, Manuel Bompard,
Danièle Obono… – sont ciblés. « Mélenchon est devenu le problème de
la Nupes », peste un dirigeant écologiste dans les jardins du
Palais-Bourbon. Un haut gradé socialiste, pourtant proche d'Olivier Faure et
partisan de la Nupes, lâche lui aussi le leader Insoumis : « Les
choses ne peuvent pas continuer comme ça. Les pratiques de Mélenchon, qui a
pourtant été l'un des artisans de la Nupes, sont devenues l'une de ses
premières difficultés. »
En visioconférence pour préparer le conseil national du PS, prévu samedi
14 octobre, Johanna Rolland, la maire de Nantes, et Pierre Jouvet,
porte-parole du PS, jettent une nouvelle pelletée de terre sur le cercueil de
la Nupes telle qu'elle existe depuis un an. Ils annoncent la fin de
« cette étape ».
Sortir de la « caporalisation »
Entre les dirigeants des partis partenaires, les téléphones ne cessent de
sonner pendant la semaine. Plusieurs fois par jour, Marine Tondelier
s'entretient avec Olivier Faure. La patronne des Verts ne pleurera pas la mise
à l'écart de Mélenchon. Le soir de son élection à la tête des Verts, en décembre 2022,
tous les chefs de partis de la gauche l'ont appelée pour la féliciter, sauf le
leader des Insoumis…
Entre Tondelier, Faure et Roussel, chacun est d'accord pour en finir avec le
mode de fonctionnement de la Nupes, désormais réduite au rang de
« coalition ». Au PS, on s'interrogeait d'ailleurs, depuis déjà pas
mal de temps, sur une remise à plat. « On savait qu'à un moment il
faudrait la transformer, mais on ne pensait pas que ça arriverait si
vite ! » confie la numéro deux du Parti socialiste, la
sénatrice de la Seine-Saint-Denis Corinne Narassiguin.
“Le PS ne veut pas se mettre entre les mains
d’une tarée !” peste un gradé socialiste, en évoquant Danièle Obono.
Les prises de position sur le Hamas ont précipité les événements. Il faut,
dit un proche d'Olivier Faure, sortir de la « caporalisation ».
Jean-Luc Mélenchon et ses proches ne doivent plus engager les partis de la
Nupes par leur radicalité. « Le PS ne veut pas se mettre entre les mains
d'une tarée ! » peste un gradé socialiste, en évoquant Danièle Obono qui,
le 17 octobre sur Sud
Radio, acquiesce à la question de Jean-Jacques Bourdin : « Le
Hamas est-il un mouvement de résistance ? » Marine Tondelier
s'étrangle en entendant ces paroles. « Il y aura un avant et un
après », avoue la patronne des Verts.
« Ne pas jeter d'huile sur le feu »
Si les chefs des trois partis sont d'accord sur le constat, ils diffèrent
sur la tactique. D'abord, samedi 14 octobre, quelques heures après
l'annonce de l'assassinat de Dominique Bernard,
le professeur d'Arras, le PS annule son conseil national, sorte de
parlement du parti. Il devait mettre aux voix une résolution établissant un
moratoire sur la Nupes, mais préfère s'effacer devant l'actualité. Les
écologistes et les communistes, en revanche, maintiennent leurs réunions –
EELV doit, ce week-end-là, adopter son nouveau nom, Les Écologistes.
Trois jours plus tard, nouvelle divergence, plus politique celle-là :
les députés socialistes boycottent la réunion de l'intergroupes Nupes à
l'Assemblée, à la différence des écologistes et des communistes. « Nous ne
voulons pas jeter de l'huile sur le feu, explique le député Vert Julien Bayou.
Notre rôle est d'être, partout, les tenants de l'union. »
Nupes, les mots qui tuent et ceux qui trichent
Les communistes ne veulent pas non plus être accusés d'avoir mis à mal la
sacro-sainte union de la gauche. En milieu de semaine, c'est la confusion dans
leurs rangs. Fabien Roussel, le patron du PCF, ne
cesse de critiquer la Nupes et fait publier, par son parti, un communiqué
pour « un nouveau type d'union » mais les députés communistes
continuent à travailler avec leurs homologues LFI…
Dans son bureau vitré d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), siège du PS, Olivier
Faure doit composer avec des opposants qui donnent de plus en plus de la voix.
Tour à tour, Bernard Cazeneuve publie une tribune dans Le Point et qualifie l'alliance avec
LFI de « déshonneur » et de « faute morale », Carole Delga
en appelle à la « suspension immédiate de tout cadre commun d'actions
avec La France insoumise » et, dans une interview accordée dans nos
colonnes, Yannick Jadot décrète « la mort
de la Nupes ». Le nouveau sénateur de Paris n'est pas au PS, mais sa
voix pèse.
Cambadélis : « Le
triumvirat Mélenchon-Panot-Bompard ne peut pas représenter la gauche »
Mardi 17 octobre, en début de soirée, Olivier Faure est dans ses petits
souliers. Le premier secrétaire du PS doit faire voter la fameuse résolution
instituant un moratoire. Ses opposants l'attendent de pied ferme. D'Anne
Hidalgo à Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de Rouen, en passant par Hélène
Geoffroy, la maire de Vaulx-en-Velin, les rivaux du premier
secrétaire veulent une « suspension » de la Nupes, et pas
seulement un moratoire.
Mais Faure parvient à ses fins. Vers 1 heure du matin, sa résolution est votée. En
refusant la suspension de la Nupes, il n'a pas accordé de victoire à ses
opposants. « La majorité du PS a peur. Olivier Faure franchit la moitié du
Rubicon, mais c'est tout », peste Philippe Doucet, ancien maire
d'Argenteuil et bras droit d'Hélène Geoffroy.
La crainte des députés Nupes
À mesure que la fin de la Nupes approche, la plupart des députés de
l'alliance auraient en effet une crainte à l'esprit : si Emmanuel
Macron dissolvait l'Assemblée, Jean-Luc Mélenchon ne serait-il pas tenté, lors
d'une nouvelle législative, d'envoyer des candidats restés fidèles contre
les sortants réfractaires ?
Cette perspective expliquerait, selon certains, la tiédeur des communistes,
écologistes et « fauristes », qui joueraient leur peau dans une
nouvelle élection. En somme : d'accord pour critiquer Mélenchon et son
dernier carré, mais pas question de tuer définitivement la Nupes pour ne pas
fâcher son leader…
Attaques du Hamas contre
Israël : cette extrême gauche complaisante
Dans tous les partis, on entonne donc plutôt le refrain du renouveau :
la Nupes n'est pas morte, elle va au contraire se renforcer avec, enfin, des
règles de fonctionnement. « Il faut poser les bases d'une nouvelle Nupes,
et l'élargir à tous ceux qui luttent contre sa dérive gauchisante », explique
Laurent Baumel, l'un des proches d'Olivier Faure. Les radicaux de gauche,
notamment, pourraient être invités à s'asseoir à la table. La coalition
pourrait aussi changer de nom. « Il est abîmé », avoue Corinne
Narassiguin.
Purges
Les députés écologistes, de leur côté, envoient, mardi 17 octobre, à
tous leurs collègues de la Nupes une lettre pour les inviter à une assemblée
générale de la Nupes. « Nous sommes incapables de fonctionner
collectivement. Il faut trouver les moyens de trancher nos différends »,
explique le député écologiste Benjamin Lucas, l'un des promoteurs de cette
AG de la Nupes.À LIRE AUSSI Nupes : la fin ou le renouveau ?
Mais il y a un os. Il s'appelle, encore et toujours, Jean-Luc Mélenchon.
Depuis quelques jours, les partisans d'une nouvelle Nupes complotent pour le
mettre à l'écart, ainsi que tous ceux qui, à LFI, sur le modèle de leur leader,
parlent fort et s'expriment sans prévenir au préalable leurs partenaires. Le
communiqué du groupe LFI qui ne mentionnait pas le caractère terroriste du
Hamas était ainsi siglé LFI-Nupes, ce qui engageait ses partenaires malgré
eux. Mais comment exclure de la nouvelle coalition Panot, Bompard ou
Mélenchon ? « Il faudra le faire petit à petit », confie un
député écologiste sans avoir l'air de trop y croire.
À moins que Mélenchon se mette de
lui-même à l'écart de cette nouvelle alliance, trop molle à ses yeux. Depuis
quelques semaines, le créateur de LFI rejoue la bonne vieille pièce
trotskiste : il opère des purges, rassemble autour de lui son dernier
carré de fidèles, radicalise son discours et tape sur tout le monde, surtout
ses anciens amis. Et si, en l'évinçant, ses partenaires de la Nupes jouaient
son jeu.
Ce n’est pas
étonnant avec ce malheureux conflit islamo terroriste barbare qui a rejaillit
indirectement sur la France laïque (car de culture judéo chrétienne) avec
600000 juifs vivants dans notre pays devenu cible indirecte de ses islamistes et surtout avec les diatribes malheureuses et insupportables
de ce vieux politicien JL MELENCHON de cette extrêmes gauche tribun mal élevé
et ces autres semeurs de troubles ( car lui non élu) mais vindicatif avec son
parti de gauche extrémiste LFI et ses leaders mal élevés et cette NUPES qu’il
avait créé sur la ruine de ces gauches classiques déjà moribondes PS PC écolos
EELV extrémistes mais redevenu écologistes pour s’acheter une nouvelle conduite
plus respectable et certains partis marginaux gauchisant NPA ou autres !?
Car ce grand
malheur d’ISRAEL inqualifiable de terrorisme islamiste barbare qui à besoin d’être
secouru et protégé par les états encore libres et démocratiques ce qui nous
concernent en nous débarrassant de ces trublions mélenchonistes et son leader à
mettre définitivement sur la touche politique ou vraiment à la retraite cela
permettrait d’enfin nous protéger peut être plus efficacement que l’on le fait de la part de nos autorités
et gouvernement en place qui doivent gérer les menaces continuelles journalières
avant qu’il ne soit trop tard !?
Car nous sommes
revenus à un niveau de danger d’attentats islamistes supérieur peut être à
2001/2015 avec ce HAMAS terroriste !?
Jdeclef 20/10/2023
15h29
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Là la censure arbitraire DU POINT a atteint le fond de la bêtise de ses modérateurs et direction bornée inféodée au pouvoir en place que s'en est pitoyable et ridicule !?
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