Hôpital
de Gaza : Emmanuel Macron a-t-il tweeté trop vite ?!
« Rien
ne peut justifier de prendre des civils pour cibles », a écrit le
président dès les premières heures du drame, alors que les circonstances
n’étaient pas encore établies.
Après avoir fermement condamné l'attaque terroriste du Hamas
contre Israël, le président était-il désireux, eu égard aux événements, de
rééquilibrer sa position ? À voir la vitesse avec laquelle il a réagi au
drame à l'hôpital Al-Ahli de Gaza,
la question se pose.
Dès mardi soir, alors que l'explosion vient de survenir, Emmanuel Macron est en
déplacement à Tirana (Albanie) et s'empresse de communiquer via son
compte X (ex-Twitter). La détonation survient le 17 octobre vers
19 heures, heure de Gaza, 18 heures à Paris. Elle provoque
instantanément un émoi international. Quelques heures plus tard, à
23 h 57, heure de Paris, le tweet du chef de
l'État est publié.
« Rien ne peut justifier une frappe contre un hôpital. Rien ne peut
justifier de prendre des civils pour cibles. La France condamne l'attaque
contre l'hôpital Al-Ahli Arabi de Gaza qui a fait tant de victimes
palestiniennes. Nous pensons à elles. Toute la lumière devra être faite »,
écrit le locataire de l'Élysée. « L'accès humanitaire à la bande de Gaza
doit être ouvert sans délai », a-t-il ajouté dans
un second tweet. Ces deux déclarations sur le réseau social sont ensuite
traduites et diffusées en anglais.
« Le tweet est parti très, très vite »
Au moment où le président communique, les informations sont encore largement
insuffisantes pour comprendre ce qui s'est réellement passé. Trois jours après,
le nombre de victimes tout
comme l'origine de ces frappes restent encore à déterminer. Israël accuse le mouvement
palestinien de tirs de roquette, tandis que le Djihad islamique impute la
responsabilité du drame à Tsahal. Une source au sein du renseignement militaire
français a communiqué des informations vendredi 20 octobre qui disculpent,
selon elle, l'armée israélienne. « Ce que nous savons, c'est que ce n'est
pas un missile envoyé par les Israéliens. Mais selon nos éléments balistiques,
il s'agirait plutôt d'un tir de roquette qui a été détourné ou qui a connu des
avaries techniques et dont des éléments ont touché le parking proche de
l'hôpital. »À LIRE AUSSI
Que s'est-il réellement passé
à l'hôpital Al-Ahli à Gaza ? La formulation du
tweet du président laisse entendre que la frappe est intentionnelle, au
risque d'incriminer, sans le dire, Israël. « Le tweet est parti très, très
vite », reconnaît un proche d'Emmanuel Macron, gêné aux
entournures. Un spécialiste de la zone relativise, considérant que le
tweet en question « n'est pas infamant, car il n'attribue à personne le
bombardement ». Contrairement aux Insoumis qui,
partant « d'hypothèses », accusent directement Israël. Olivier Faure,
patron du Parti socialiste, a effacé son tweet dans lequel il qualifiait le
bombardement de l'hôpital à Gaza de « crime de guerre de
Tsahal ».
Vu le contexte très intense et très lourd,
inflammable, c’est nécessaire de montrer qu’il y a des paroles fortes et
claires du président.Entourage du président
Dans l'entourage du chef de l'État, on argue qu'il s'agit d'un
événement qui touche aux civils et qui implique pour la France de rappeler
les principes du droit humanitaire international. Mais l'utilisation du terme
« cible » interroge, puisqu'il apporte une interprétation sans avoir
de véritable information sur le déroulé des faits. « C'est utilisé de
manière générique sans prendre position de manière trop spécifique »,
justifie-t-on. « Vu le contexte très intense et très lourd, inflammable,
c'est nécessaire de montrer qu'il y a des paroles fortes et claires du
président. Il n'a pas qualifié, il rappelle des principes importants. On
constate les faits, ça fait un marqueur. »
Hôpital de Gaza :
anatomie d'un naufrage médiatique
Le communiqué du
Quai d'Orsay, publié concomitamment, est plus factuel et plus
précautionneux dans sa tonalité.
« La France condamne avec fermeté la frappe contre l'hôpital Al-Ahli
dans la ville de Gaza, qui a fait un nombre très important de victimes civiles
palestiniennes. Le droit international s'impose à tous et doit permettre
la protection des populations civiles. » « Nous n'avons pas pointé de
responsabilité dans notre communiqué et nous avons bien fait à la vue des très
grands doutes qui pèsent sur la version initiale véhiculée de cet
incident », se targue une source diplomatique, pointant implicitement
l'ambiguïté élyséenne. « La France veut rester sur les faits, ce qui est
documentable, plutôt que de naviguer en fonction des injonctions sur réseaux
sociaux. D'ailleurs, je vous fais remarquer que nous avons été critiqués le
soir même pour ne pas avoir accusé Israël. »
Parmi les réactions des dirigeants occidentaux, on note une prudence plus
marquée de la part de l'Américain Joe Biden, qui indique
avoir mobilisé ses équipes pour recueillir davantage d'informations. Dans
la même veine, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, relaie
sur son compte X la réaction de son ministre des Affaires étrangères, qui
évoque sobrement la protection des civils.
La communication numérique du président en question
Depuis le regain de tensions au Proche-Orient, ce n'est pas la première fois
que la communication
numérique du chef de l'État interroge. Quatre jours après
l'attaque du Hamas, alors qu'il
est en visite d'État à Hambourg (Allemagne), la présidence publie par erreur
sur X une déclaration conjointe de plusieurs pays sous forme de
communiqué exhortant l'Iran à ne pas « exploiter » la situation
en Israël, avant de corriger avec une nouvelle version du texte. La publication
d'un tweet faisant la publicité du Pass Culture en pleine crise au Proche-Orient
a aussi fait tiquer certains proches du président. Il a été rapidement
supprimé.
« Il y a un vrai sujet avec son compte X. Un coup il publie en hébreu,
un autre en espagnol… On n'y comprend plus rien, c'est dramatique », se
désole un fidèle du locataire de l'Élysée, qui évoque aussi la diffusion d'un
clip sur la visite du roi Charles s'ouvrant sur des images de… Waterloo.
« Il y a une autonomie de dingue des équipes désormais, c'est
inquiétant », poursuit-il.
Hamas-Israël : la guerre
sera longue, très longueLe premier à avoir développé la
visibilité numérique du président est son ancien conseiller spécial, Ismaël
Emelien. « La communication numérique est devenue un outil tellement usité
que c'est obligatoire pour entrer dans les débats, pour informer. Avec ses
tweets, Emmanuel Macron « désintermédie ». C'est important de le
faire de manière directe et immédiate pour colorer un débat, avoir un
impact », expose l'un de ses lieutenants.
Les conseillers qui ont accès au compte du président se comptent sur les
doigts d'une main. Pour les tweets internationaux, la cellule diplomatique
propose, puis Alexis Kohler, le secrétaire général, et Emmanuel Macron lui-même
valident. « Les circuits de validation à l'Élysée sont… très
compliqués ! » conclut, dans un sourire, un ancien du Château.
Notre président est un bavard
qui parle trop et trop vite ce qui confirme ses indécisions voire son incompétence
et sa procrastination pathologique !?
Sans oublier une dose de
compassion larmoyante sa spécialité car bien sur un chef d’état est un homme et
peut se tromper comme d’autres l’ont fait avant lui mais quand on a en charge
la France et son peuple que des Français perdus ne sachant plus qui choisir depuis
+ de 40 ans dans notre classe politique médiocre et ses politiciens de tous bords
dont certains ne rêvent que profiter de l’or des lambris du palais de l’Elysée
et ses avantages digne de l’ancien régime monarchique dont on arrive pas à se débarrasser
et du trop de pouvoir qu’ils ont donnés à ces présidents en les élisant et même
les réélisant grâce à cette Vème république gaullienne qui n’a duré que peut de
temps avec C.de GAULLE son créateur car ses Français égoïstes versatiles se
sont empressés de rejeter ce grand homme mais déjà âgé trop conquérant ou
simplement plus intelligent qu’eux à cause d’un referendum qu’il avait initié
sur un sujet sans grande importance la suppression du Sénat et ses politiciens
poussas repus genre de préretraités sans limite d’âge car il avait confiance en
ces Français lambda mais il s’est trompé !?
Depuis environ + de 40 ans
on a vu la dégringolade continuelle de la France par sa politique intérieure et
internationale médiocre qui se déverse dans un caniveau d’égout nauséabond
!?
Les gens de ma génération n’y
peuvent rien car les Français actuels qui n’ont pas connu de Gaulle et même l’U.E.
et sa constitution avortée par encore des politiciens que çà gênait nous amène
vers 2027 car n’y comprenant rien en espérant garder leurs petits conforts
étriqués pour certains (mais tant pis pour les autres !?)
Une marche de plus vers l’anarchie
rampante !?
JDeclef 22/10/2023 11h34
C'est une honte cette censure arbitraire de cet hebdo LE POINT qui ne mérite pas d'être lu par des abonnés comme moi ou d'autres car ne respectant pas la liberté d'expression droit inaliénable de tous les Français ce qui correspond à un irrespect insultant pour eux car oubliant que nous sommes (encore) dans un pays libre (espérons le encore longtemps) une chance précieuse qu'il ne faut pas perdre et
RépondreSupprimersurtout protéger avant que ce ne soit trop tard car notre pays va mal et aussi le monde libre qui devient instable voire dangereux !?