Japon : la nouvelle provocation de la Corée du Nord
VIDÉO. Un missile nord-coréen a survolé l'île de Hokkaido,
dans le nord du Japon. Une réunion en urgence du Conseil de sécurité de
l'ONU est prévue ce mardi.
La
Corée du Nord a effectué
mardi un tir de missile qui est passé au-dessus du Japon, ont indiqué les militaires
sud-coréens ainsi que le gouvernement japonais. Le Conseil de sécurité de l'ONU
se réunira en urgence à la demande de Washington et de Tokyo, le Premier
ministre japonais Shinzo Abe dénonçant une « menace grave et sans
précédent ». Les sirènes ont retenti dans le nord du Japon et des millions
d'habitants ont reçu par texto un message d'alerte du gouvernement leur
demandant de se mettre à l'abri. Le trafic ferroviaire a été temporairement
suspendu. « Toutes les lignes sont perturbées. Motif : tir de missile
balistique », pouvait-on ainsi lire à Sapporo, principale cité de l'île de
Hokkaido, dans le nord de l'archipel.Inquiètes après le tir nord-coréen, les Bourses européennes se repliaient toutes en fin de matinée. À 9 h 30, Francfort lâchait 1,93 %, Paris perdait 1,55 % et Londres reculait de 1,37 %. De son côté, l'euro grimpait à son plus haut niveau depuis janvier 2015 face à un dollar affaibli. La monnaie européenne valait 1,2062 dollar vers 9 heures GMT, contre 1,1978 dollar lundi vers 21 heures GMT. La dernière fois qu'un engin nord-coréen a survolé le Japon remonte à 2009. C'était un tir de satellite, assurait Pyongyang. Mais, d'après Washington, Séoul et Tokyo, il s'agissait d'un test déguisé de missile intercontinental balistique (ICBM).
La
Russie préoccupée
C'est
au grand jour que Pyongyang a mené le mois dernier deux tests d'ICBM qui
semblent avoir mis une bonne partie du continent américain à sa portée. Le
président américain Donald
Trump a alors promis de déchaîner « le feu et la colère » sur la
Corée du Nord. Ce à quoi Pyongyang répliquait en promettant de tirer une salve
de missiles à proximité de Guam, territoire américain dans le Pacifique. Le
dernier missile a été tiré de Sunan, près de Pyongyang, à 5 h 57, et
a survolé le Japon, a expliqué l'état-major sud-coréen. L'engin a
parcouru 2 700 kilomètres à une altitude maximum
d'environ 550 km avant de s'abîmer dans le Pacifique. Il a été tiré
vers l'est, et non en direction de Guam, avant-poste stratégique de l'armée
américaine sur la route de l'Asie, à environ 3 500 km de la Corée du
Nord.Shinzo Abe a dénoncé un « tir inacceptable » qui « nuit considérablement à la paix et la sécurité de la région », précisant que Tokyo avait protesté auprès de Pyongyang. Le Premier ministre a ajouté s'être entretenu avec Donald Trump pendant quarante minutes au téléphone. Les deux alliés sont convenus, a-t-il dit, d'« augmenter la pression sur la Corée du Nord ». Mais la Chine, principal allié et partenaire commercial de la Corée du Nord, a appelé toutes les parties à la retenue. Si la situation est à un « tournant », « les pressions et les sanctions » contre Pyongyang « ne peuvent fondamentalement résoudre le problème », selon la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Hua Chunying. La Russie s'est dite « extrêmement préoccupée », dénonçant une « tendance » à « l'escalade » des tensions. Le Nord s'est vu infliger début août une septième volée de sanctions, visant à le priver d'un tiers de ses recettes d'exportations. Tout missile lancé vers Guam survolerait le Japon et les analystes expliquent que ce dernier tir constitue un énorme défi à la fois pour Tokyo et pour Washington.
« Bluff »,
« ligne rouge » et « demi-mesure »
Lorsque
le Nord avait tiré ses deux ICBM en juillet - un « cadeau » aux
« salauds d'Américains », selon le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un
-, ceux-ci avaient adopté une trajectoire en cloche, permettant d'éviter le Japon.
Avant le tir de 2009, un engin nord-coréen n'avait survolé l'espace aérien du
Japon qu'en 1998. Pyongyang avait aussi affirmé qu'il s'agissait d'un lancement
spatial, Washington parlant d'un missile Taepodong-1. Pyongyang avait semblé
mettre sur pause son projet de tirer quatre missiles sur Guam, ce qui avait
fait dire à Donald Trump que le Nord commençait à « respecter » les
États-Unis.« On aurait dit que la Corée du Nord avait reculé au jeu de qui est le plus fort », estime Cha Du-hyeogn de l'Institut Asan des études politiques de Séoul. « Mais Pyongyang montre que ce n'est pas cela qui se passe. Il montre qu'il ne s'est pas dégonflé et que c'est Washington qui bluffe sans projet concret. » Pour Euan Graham, de l'Institut Lowy en Australie, un tir vers Guam aurait été pour Washington « une ligne rouge », si bien que Pyongyang s'est montré « plutôt malin » et a choisi « une demi-mesure ».
Le Japon a affirmé par le passé qu'il détruirait en vol tout engin nord-coréen qui menacerait de frapper son territoire. Mais il n'a rien fait de tel mardi. Selon les explications du ministre de la Défense Itsunori Onodera, Tokyo a estimé que le missile, qui a survolé Hokkaido pendant deux minutes, ne risquait pas de chuter sur son territoire. Pyongyang justifie ses ambitions militaires par la nécessité de se protéger des États-Unis. Ce tir, qui s'ajoute à ceux de trois engins de courte portée samedi, survient au même moment que les manœuvres militaires conjointes annuelles menées par Séoul et Washington dans la péninsule.
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On
peut comprendre l’inquiétude du JAPON légitime, mais souvenons-nous de l’IRAN
et sa course à l’armement nucléaire qui a été mis en sommeil par des accords
difficiles avec la communauté internationale, pour autant, que le risque ne
soit pas totalement définitivement écarté !
Le
risque supplémentaire étant que KIM JUNG UN ne semble pas un dirigeant
équilibré qui a une haine viscérale contre les USA et la venue de D. TRUMP au
pouvoir comme président US n’a pas minimisé le risque par ses diatribes et
menaces revanchardes indirectes, mais attisé le feu nucléaire qui couve en
Corée du nord !
Car en
1945 c’est bien les USA qui ont ouvert la boite de pandore en utilisant cette
arme de destruction massive sur HIROSHIMA et NAGASAKI au JAPON !
Ajoutez
à cela, cet antagonisme de la Corée du sud depuis 1953 et des USA qui ne
diminue pas, il faudrait trouver une solution plus radicale pour empêcher le
dictateur coréen du nord de « jouer
avec ses pétards éminemment dangereux » avant que cela ne termine en
catastrophe !
Mais ce
n’est pas à D.TRUMP car « éléphant
dans un magasin de porcelaine » mais au reste des pays civilisés
libres et démocratiques de mettre à la raison KIM JUNG UN !
JDECLEF
29/08/2017 13H04
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