mardi 29 août 2017

C'est évident le laxisme des dernières années ne s'est pas amélioré de par une politique carcérale mal organisée tout comme celle de la justice avec les sanctions diverses peu sévères !

Portables, armes, drogues : ces prisons qui sont des passoires

L'introduction d'objets illicites dans les établissements pénitentiaires est en forte hausse, alors que les dispositifs de sécurité manquent d'efficacité.


Mardi 15 août dernier, au centre pénitentiaire de Valence, s'est déroulée une scène peu commune. Radioguidé depuis l'extérieur, un drone est passé au travers des mailles du filet anti-hélicoptère couvrant la cour de promenade, avant de s'y poser pour livrer le paquet qu'il transportait. Les surveillants ont immédiatement lancé l'alerte, trop tard. Les détenus s'étaient saisis du paquet.
Si la livraison d'objets illicites par drone n'est pas un phénomène très répandu, il est « très préoccupant », soutient Christopher Dorangeville, secrétaire général de la CGT pénitentiaire. « Le problème risque de se développer dans un futur proche, car l'administration pénitentiaire met toujours un peu de temps à s'adapter aux nouvelles technologies », renchérit-il. L'administration pénitentiaire, quant à elle, relativise et affirme que « l'arrivée des drones n'est pas le principal problème : [elle ]représente une part minime des problématiques en termes d'introduction d'objets dans l'enceinte des établissements pénitentiaires ».

20 000 portables retrouvés en 6 mois

Et celle-ci est en forte hausse. L'année dernière, pas moins de 33 520 téléphones portables ont été retrouvés sur l'ensemble des établissements de France, et déjà 19 339 pour le premier semestre 2017. Et effectivement, les drones n'en sont pas la cause principale. « On compte majoritairement trois façons de faire entrer ces objets, qui sont souvent des téléphones portables, des armes, ou des stupéfiants, explique Christopher Dorangeville. Le transfert d'objet lors des parloirs, la projection de colis par-dessus le mur de l'établissement, et le trafic avec les personnes de l'extérieur. »
Les dispositifs de sécurité mis en place ne suffisent pas pour bloquer cet afflux d'objets illicites. L'un des principaux problèmes ? « L'article 57 du code de procédure pénale, répond le secrétaire général. Il a mis un terme aux fouilles systématiques des détenus au retour de parloir. Cela ne permet pas d'assurer la sécurité du personnel de l'administration pénitentiaire, et des détenus. Nous demandons la remise en place de ces fouilles. » Le syndicat réclame en outre un renforcement des moyens matériels et humains (renforcement des filets, assurer une sécurité périmétrique…).

Surpopulation carcérale et manque d'effectifs

L'administration pénitentiaire entend partiellement ces requêtes. « Le principal problème est celui des projections, déclare cette dernière. Les syndicats ont raison, certains filets sont en fin de vie. Un remplacement progressif est prévu, mais nous ne pouvons pas prendre en charge les 187 établissements d'un coup, c'est aussi une question de budget. »
Sur la question des drones, un groupe de travail a été mis en place afin de déterminer quelle technologie sera à même de lutter durablement contre le survol de drone, et d'anticiper aussi les évolutions technologiques. Deux techniques majeures sont actuellement testées dans différents établissements français. Mais, comme souvent, cela prendra du temps.
Le budget est l'un des principaux freins à une évolution rapide de ces dispositifs de sécurité, mais il n'est pas le seul. Comme l'indique l'administration pénitentiaire, « la hausse de la population carcérale n'a jamais été aussi importante ». Et le constat est inverse pour le nombre de surveillants, qui, lui, diminue drastiquement. « Nous faisons face à des carences d'effectifs importantes », souligne Christopher Dorangeville. « La question du recrutement pose un gros problème », reconnaît l'administration pénitentiaire. En octobre prochain sera d'ailleurs lancée une campagne de recrutement pour attirer le plus de candidats possible, et tenter de résoudre les problèmes d'effectifs et de sécurité.
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On sait enfermer les condamnés enfin (quand ils font effectivement leurs peines) ou délinquants, voir même ceux en détention provisoire avant jugement !

Mais on ne sait pas les garder ou les surveiller correctement, car les droits des détenus ont trop évolués vers trop de liberté interne bien qu’incarcérés pendant leur détention !

Le manque de surveillance est dû au manque d’effectif des gardiens et en ce qui concerne les fouilles, elles ne sont plus effectuées régulièrement, alors il faut pas s’étonner que certains objets divers sortent et entrent facilement
De plus les visites sont faites sans vraie séparation entre les détenus et leurs visiteurs famille ou autres !

Parallèlement certains détenus font la loi et les gardiens ont un grand déficit d’autorité car les détenus ont trop de protections juridiques !

En termes de politique carcérale, il faut tout revoir sur le fond et la séparer du ministère de la justice qui la laisse péricliter, car c’est le parent pauvre et pourtant elle a une grande utilité et est un besoin dans le contexte actuel d’insécurité grandissante !


Jdeclef 29/08/2017 19h19 

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