Les téléphones portables bientôt autorisés en prison ?
La ministre de la Justice a allumé un incendie, mardi dans
"La Provence", en faisant un pas vers une autorisation des
cellulaires "bridés" en cellule.
Mardi matin, le mouvement de colère était partagé par plusieurs élus Les Républicains (LR), dont certains membres ont aussitôt tweeté leur « stupéfaction ». Mais de quoi parle-t-on exactement ? La CGLPL est partie du constat que, dans les faits, presque chaque détenu possède un téléphone portable. Plus de 30 000 cellulaires sont saisis chaque année par les surveillants pénitentiaires. Dès lors, Adeline Hazan s'interroge : pourquoi, à certaines conditions, ne pas autoriser la vente de téléphones portables à l'intérieur des établissements ? Les téléphones seraient « bridés », c'est-à-dire que les détenus ne pourraient émettre des appels que vers un nombre de personnes restreint.
Des
listes d'appels prédéterminées
C'est
actuellement le système qui prévaut pour les cabines téléphoniques,
généralement installées en cour de promenade ou sur les coursives. Depuis la
loi pénitentiaire de 2009, les personnes condamnées mais également les prévenus
(en attente de jugement) peuvent utiliser ces cabines. Les magistrats qui
s'occupent des dossiers des détenus doivent alors composer une liste limitative
de numéros qu'ils ont le droit d'appeler.Problème : ces cabines téléphoniques n'offrent souvent aucune intimité. De plus, selon l'Observatoire international des prisons (OIP), l'accès au téléphone se fait durant les horaires d'ouverture de la journée de détention (entre 7 et 18 heures), « ce qui rend les créneaux d'appel souvent inadaptés à la vie à l'extérieur ». Enfin, les cabines ne sont pas toujours assez nombreuses pour satisfaire aux besoins de tous les prisonniers.
Des
impératifs sécuritaires
Reste
que, pour les principaux syndicats de surveillants pénitentiaires, introduire
des téléphones portables bridés en prison est inenvisageable. « Avant
d'autoriser les téléphones bridés, il faudrait tout mettre en œuvre pour
endiguer les téléphones portables non contrôlés en prison », déplore
Christophe Schmitt, de FO-Pénitentiaire. Grâce à ces cellulaires ou à des
cartes SIM non contrôlés, de nombreux détenus poursuivis ou condamnés pour
trafic de stupéfiants peuvent en effet gérer leur business à distance, depuis
les murs de leur cellule. Les services de renseignements n'ont pas les moyens
de tous les écouter – les moyens sont concentrés sur la radicalisation, les
risques d'évasion et la criminalité organisée – et nombreux sont les surveillants
à concéder – en off – une forme de lassitude face au phénomène.« Les préoccupations devraient être ailleurs, avec une surpopulation carcérale explosive, des terroristes et des détenus radicalisés de plus en plus nombreux dans nos murs, et toujours aussi peu de moyens pour garder tout ce monde et essayer de faire de la réinsertion », s'agace Jean-François Forget, de l'Ufap-Unsa. Pour ce dernier, les expérimentations menées à l'étranger n'ont pas donné « entière satisfaction » et « le produit n'est pas fiable ». Aussi s'agace-t-il que la garde des Sceaux « adoube » la contrôleure générale des prisons « sans plus d'éléments ».
Une
expérimentation douteuse ?
Même
avis du côté de Jérôme Massip, secrétaire général du Syndicat pénitentiaire des
surveillants non gradés (SPS), pour qui cette proposition d'autoriser les
téléphones bridés est « absolument scandaleuse ». Dans son interview
à La Provence, Nicole
Belloubet, pour se justifier, évoque une expérimentation en cours dans la
Meuse, au centre de détention de Montmédy, où un téléphone fixe
« bridé » a été installé dans chaque cellule.« Certains détenus l'utilisent, assure Maxime L., secrétaire local du SPS à Montmédy. Mais en majorité, ils n'en voient pas l'utilité et préfèrent utiliser leurs téléphones illégaux. » Des portables entrés en prison par le parloir ou via des projections au-dessus des murs de la prison, et qui leur permettent de converser à l'abri des oreilles indiscrètes des services de renseignements et surtout de se rendre sur Internet... Maxime L. poursuit : « De nombreux téléphones fixes ont déjà été cassés ou transformés en cachette. Ils s'en servent parfois aussi pour faire des chargeurs artisanaux. »
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Après les fouilles interdites ou déjà
les mobiles circulent nos chers détenus pourront faire leur petites histoires
diverses douteuses alors pourquoi pas leur en fournir à leur incarcération ce
serait plus simple (lol) !
On s'étonne des trafics divers en prison
drogues ou autres et radicalisations diverses en vue de terrorisme, maintenant
nos chers détenus vont voir encore augmenté leurs confort déjà correct, télé
dans cellule, accès libre a des salles de sports etc...
Pourquoi construire des prisons dont
d’ailleurs certains ne font pas leur peine ou comme ces djihadistes connus déjà
incarcérés après attentats qui refusent de répondre aux questions et profitent
de cellule privative avec salle de sport attenante etc...
Remarquez le fameux AL CAPONE gangster
US dans les années 30 dirigeait bien ses affaires de sa prison de haute
sécurité (et le tel mobile n’existait pas
!)
Avec leurs tels portables cela va être
plus facile !
Mais le pire est peut-être pour ses
malheureux SDF ou autres qui dorment dans la rue souvent à cause des accidents
de la vie ou l'argent est roi et même qui travaillent pour certains, mais qui n'ont
pas les moyens de se loger !
Certains diront, mais ils sont libres,
oui, mais à quel prix 130 sont morts l'année passée !
Et le président dit qu'il ne voulait
plus de personne à la rue, il parle beaucoup comme ses prédécesseurs nous
verront le résultat !
Si c'est cela le changement avec ce
gouvernement "macroniste" nous avons la mauvaise impression de nous
être encore fait avoir (car ces nouveaux
ministres sont aussi médiocres que les précédents avec leurs idées lumineuses
!)
Un justice et pénitentiaire de
"bisousnours" décadence de nos institutions qui se précise et de
notre pays !
Jdeclef 23/08/2017 09h54 LP
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