MACRON - Terrorisme : "Pour en finir avec la
politique victimaire"
Pour combattre le terrorisme, il faut, selon le chef de
l'État, employer les bons mots et renouer avec les "récits collectifs, les
rêves, l'héroïsme".
Le Point : Vous êtes désormais en première ligne face au terrorisme.
Devant le Congrès, vous avez nommé notre ennemi : le terrorisme islamiste, ce
que François Hollande
s'était refusé à faire. Votre perception de cette menace a-t-elle changé au
pouvoir ? Emmanuel Macron : Non, ma position n'a pas varié. D'un côté, dire que le terrorisme que l'on connaît aujourd'hui n'a rien à voir avec un islamisme politique est faux. Mais, de l'autre, dire que c'est un terrorisme « islamique », comme le proclament certains responsables politiques, est une erreur. En effet, cela revient à impliquer les plus de 4 millions de Français qui sont de confession musulmane : je ne veux pas laisser dire qu'ils ont quelque chose à voir avec le terrorisme. Mais ce terrorisme est islamiste, car il a évidemment un lien avec l'islamisme radical. Je me refuse absolument, contrairement à ce que les hommes politiques ont pris l'habitude de faire, à porter un jugement sur une religion particulière, et donc sur ses fidèles, que ce soit pour la condamner ou pour l'absoudre dans son essence supposée. Il me suffit de constater que les terroristes veulent éroder les fondations de notre pays et de notre République pour provoquer un effondrement moral et déclencher une guerre civile. Ils se nourrissent aussi des frustrations historiques, économiques, sociales et contemporaines. Ce terrorisme islamiste a également des répercussions sismiques, il déclenche des réactions mimétiques chez des individus qui souffrent de très graves maladies psychiatriques et y trouvent un prétexte pour commettre des attaques ignobles alors qu'ils n'ont rien à voir avec la religion. C'est pourquoi notre réponse au terrorisme ne peut être que multiple, afin d'y inclure toutes ces dimensions. Elle doit être à la fois sécuritaire, économique, culturelle et éducative. C'est d'ailleurs presque l'essentiel. Paul Valéry le disait justement : « Tout État social exige des fictions. » Notre société a besoin de récits collectifs, de rêves, d'héroïsme, afin que certains ne trouvent pas l'absolu dans les fanatismes ou la pulsion de mort.
L'héroïsme ? Que voulez-vous dire ?
Depuis trop longtemps, nous nous sommes résignés à une vie démocratique sans sel. Nous sommes en train de payer le prix de cette bêtise collective qui consiste à croire en la fin de l'Histoire, alors qu'elle nous revient au contraire en plein visage. Pour l'affronter, nous devons renouer avec l'héroïsme politique propre au monde républicain, retrouver le sens du récit historique.
Notre pays ne propose en effet plus de héros. Pourquoi des jeunes de banlieue partent-ils en Syrie ? Parce que les vidéos de propagande qu'ils ont regardées sur Internet ont transformé à leurs yeux les terroristes en héros. Parce qu'ils ont le sentiment de découvrir à travers cette propagande une cause qui répond à leur soif d'engagement. Cela a été très bien décrit par des spécialistes comme Gilles Kepel. Le défi de la politique, aujourd'hui, c'est donc aussi de réinvestir un imaginaire de conquête.
De quelle manière comptez-vous insuffler ce nouvel état d'esprit ?
Nous devons redevenir un pays
fier. Il faut expliquer qu'il y a des héros en France, des génies et des gens qui
s'engagent au quotidien. Et, au-delà, que chacun peut trouver une juste place
dans notre société. Il faut définir ces nouveaux horizons, ces nouvelles terres
de conquête, ces nouvelles formes d'engagement, pour sortir de l'esprit de
défaite qui nous habite encore trop aujourd'hui, pour en finir avec la
politique victimaire. Nous sommes un pays de conquête. Il ne faut plus céder un
pouce à tous les esprits chagrins. Je crois au contraire en la reconstruction
d'un héroïsme politique, d'une vraie ambition, pour atteindre y compris ce qui
est décrit comme impossible. Si ce qui est décrété impossible n'était pas
possible, je ne serais pas devant vous aujourd'hui.
Le président a raison, mais il faut vraiment
le faire et agir et pas seulement parler même si :
C'est un devoir de parler vrai et de
désigner le terrorisme islamique quand c'est le cas, sans retenue en désignant
les auteurs ou coupables quels qu'ils soient, sans retenue et les lieux où il
se développe, ainsi que les causes sans ambages nettement sans détours !
Il faut arrêter la politique de l’autruche
et la pression intellectuelle des bienpensants bobos et associations diverses
qui pollue notre société et qui freine les actions de nos dirigeants en matière
de sécurité pour tous les français qui en ont besoin pour vivre leur quotidien
plus sereinement et qui réclame celle-ci !
Jdeclef 31/08/2017 12h59
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