Remaniement :
« Le président a toutes les cartes en main, mais son jeu est pourri »
COULISSES.
Nommer une figure de droite, promouvoir un fidèle ou conserver Élisabeth
Borne… Les scénarios sur la table du chef de l’État.
SI
C’EST ENCORE POUR REPRENDRE LES MEMES DE SA CLIQUE ET SUBIR LE TROP DE POUVOIR
QU’IL UTILISE MAL IL FAUT SE RESIGNER ET VOIR LA FRANCE CONTINUER A SOMBRER AVEC
DES FRANÇAIS ENCORE PLUS NOMBEUX A SOUFFIR CAR ILS L’ONT REELU !?
EN
ESPERANT QUE CE NE SOIT PAS PIRE ET CA CE N’EST PAS GAGNE ?!
Depuis le début de juin, les grandes manœuvres en vue d'un éventuel remaniement
se sont intensifiées, dans le but de solder la bataille des retraites. Les
responsables de la majorité abreuvent Emmanuel Macron en notes et proposent des
castings clé en main, le secrétaire général de l'Élysée Alexis Kohler sonde de
son côté les principaux ministres sur leurs intentions. D'un point de vue
strictement calendaire, plusieurs options s'offrent au chef de l'État : modifier
son exécutif d'ici au terme de sa période des « 100 jours », soit
avant le 14 juillet, patienter jusqu'aux résultats des élections
sénatoriales, fin septembre, ou bien tout chambouler après la période
budgétaire, à l'hiver, voire attendre la fin des Jeux olympiques, à la rentrée
2024.
« Ton gouvernement, c'est cata » : Macron
vers un remaniement forcé ? Or, au sein de sa garde
rapprochée, ils sont de plus en plus nombreux à l'alerter sur les dangers et le
poison lent d'un exécutif trop faible, démonétisé, qui ruinerait son
quinquennat. « Nous devons gagner en efficacité, en cohérence politique,
en portage politique », plaide un chef à plumes de la majorité. « Tout
le système est à bout de souffle », décrit plus crûment une figure du
Palais-Bourbon, quand un autre compare l'exécutif à un « décor de
cinéma ». Le président observe les uns et les autres s'agiter, veillant à
ne surtout pas dévoiler son jeu. Pas question de se laisser parasiter par
les rumeurs d'un remaniement. « Il est concentré sur sa séquence sur la
réindustrialisation, sur l'international avec le sommet sur la finance mondiale
organisé à Paris fin juin, sa visite en Allemagne début juillet, égrène un
intime. Il veut d'abord se refaire la cerise avant de s'occuper de son
gouvernement. Toutes ces tractations, il n'en a rien à faire… » Qui pousse
quoi ? Quels sont les différents scénarios, leurs avantages, leurs
défauts ? En attendant l'arbitrage élyséen, revue de détail des
trois options entre lesquelles Emmanuel Macron doit choisir.
Larcher, Baroin, Copé… Qui veut gagner Matignon ?
·
Nommer un Premier ministre de droite en vue
d'une coalition avec LR
C'est le schéma défendu de longue date par l'ex-président Nicolas
Sarkozy : consolider une majorité à l'Assemblée avec des députés Les
Républicains en nommant une figure de la droite à Matignon et formaliser ainsi
un accord de gouvernement avec le parti d'Éric Ciotti, qui permettrait,
d'emblée, de faire passer une loi sur l'immigration. À la réélection d'Emmanuel
Macron, c'est d'ailleurs la présidente du Grand Reims, Catherine Vautrin, une
sarkozyste, qui était pressentie pour devenir Première ministre, avant que le
chef de l'État ne lui préfère à la dernière minute Élisabeth Borne. Ces
derniers temps, l'ancien président serait d'ailleurs particulièrement actif,
recevant dans son bureau de la rue de Miromesnil tout ce que la droite et la
macronie comptent de personnalités influentes. L'Express
a même révélé ce lundi que Nicolas Sarkozy s'était entretenu avec Emmanuel
Macron le 6 juin, à l'Élysée. « Nicolas Sarkozy considère que s'il
n'y a pas d'accord avec LR, LR finira par nous l'imposer. Il anticipe à terme
une motion de censure du groupe », confie un stratège. « LR nous fait
danser et complexifie l'équation du remaniement. On a le flingue sur
la tempe car ça peut finir en cohabitation forcée », expose Loïc
Signor, porte-parole de Renaissance.
Il y a moins de différences entre Renaissance
et les LR qu’entre Lionel Jospin et Jacques Chirac ou Édouard Balladur et
François Mitterrand.Un député Renaissance
Même si le scénario d'une coalition signe la fin du « en même
temps » et du dépassement des clivages cher au président, force est
de constater qu'il séduit de plus en plus au sein même de la majorité, où
l'idée d'un gouvernement avec, par exemple, Gérard Larcher à Matignon et Éric
Ciotti à Beauvau, au nom du pragmatisme, ne fait plus peur. « On doit
reprendre la main, s'acheter de la lisibilité et de la stabilité pour les quatre
années à venir et préparer la suite pour éviter le Rassemblement national au
pouvoir en 2027. Si le prix à payer, c'est un Premier ministre LR, alors c'est
ce qu'il faut faire. Il y a moins de différences entre Renaissance et les LR
qu'entre Lionel Jospin et Jacques Chirac ou Édouard Balladur et François
Mitterrand », nous confiait un élu de la majorité, macroniste historique
et pourtant pas vraiment classé à droite, ces derniers jours. Problème :
une partie de l'aile gauche de Renaissance et le MoDem y feraient obstacle, au
prétexte que cela reviendrait à une cohabitation et à « filer les clés du
camion » à un parti politique qui pèse moins de 5 % à l'élection
présidentielle. Et puis qui imagine Aurore Bergé, cheffe de file des députés
Renaissance, présenter Gérard Larcher comme le nouveau Premier ministre en
réunion de groupe ? Pour tenter un rapprochement plus minimaliste avec la
droite ou adresser des « signes d'ouverture », l'hypothèse d'une
promotion du ministre des Armées à Matignon, Sébastien Lecornu, n'est pas à
exclure. Même chose pour Gérald Darmanin, même si le patron de Beauvau présente
le désavantage de vouloir être président de la République et de pâtir d'une
mauvaise image.
·
Jouer la sécurité et promouvoir un fidèle à
Matignon
S'il renonce au grand chambardement et à l'alliance avec la droite, Emmanuel
Macron peut avoir envie de redonner du souffle à son gouvernement en nommant
une personnalité de ses rangs qu'il apprécie. Dans l'entourage d'Édouard
Philippe, on raconte qu'à l'été 2020, c'est davantage le besoin de travailler
avec une nouvelle personne qui a présidé la promotion de Jean Castex à Matignon
qu'un quelconque changement d'orientation politique. Raison pour laquelle
plusieurs poids lourds de la majorité, dont François Bayrou, pousseraient pour
l'option Richard Ferrand rue de Varenne. L'ancien président de
l'Assemblée, battu aux législatives en juin, a fait montre durant le dernier
quinquennat de son « savoir-faire » politique, argue une voix du
MoDem. « Richard a du coffre, il n'a peur ni des oppositions ni
de la confrontation », vante un proche de l'ancien élu du Finistère. En
dépit d'un passé au Parti socialiste, Richard Ferrand présenterait l'atout
d'être respecté d'Éric Ciotti comme de Jean-Luc Mélenchon. Du temps où il
occupait le perchoir, il échangeait aussi régulièrement avec Marine
Le Pen. Or, signale un parlementaire qui le connaît bien, le grognard
parti depuis dans le privé souhaiterait plutôt revenir à la fin du quinquennat.
« J'ai allumé la lumière, c'est moi qui l'éteindrai ! » a-t-il
coutume de dire. Malgré sa défaite en juin, Richard Ferrand n'a jamais cessé
d'échanger avec le président. Ses relations avec Alexis Kohler, le bras droit
du chef de l'État, sont en revanche plus complexes. « Richard, je l'aime
bien, mais il ne bosse pas », aurait jugé le secrétaire général.
Richard Ferrand, la revanche du grognard de la macronieAutre
personnalité souvent citée, l'ex-ministre de l'Agriculture Julien Denormandie,
Marcheur historique. Le quadragénaire, considéré comme le
« chouchou » d'Emmanuel Macron, jouit d'une forte popularité au sein
de la majorité. « Le président le trouve disruptif », note un ancien
conseiller. « Ce serait cohérent avec l'idée selon laquelle c'est
le chef de l'État qui reprend en main les dossiers. Julien est un très bon
exécutant, et il a aussi un très bon contact humain », loue un ministre,
sûrement soucieux de ne pas se mettre à dos un potentiel futur chef d'équipe.
Une carte qui paraît cependant sous-dimensionnée au regard de la conjoncture
politique. La majorité relative contraint l'exécutif à une instabilité
permanente. Si la nomination d'un fidèle apporte un confort certain au
président et à l'Élysée – Élisabeth Borne ne faisant pas partie du premier
cercle d'Emmanuel Macron – ce genre de profil risque de se voir déboulonner à
tout moment par une motion de censure à l'Assemblée. Les poids lourds du
gouvernement, issus de la droite, n'y sont pas favorables.
·
Temporiser et conserver Élisabeth Borne
Faute de solution évidente pour la remplacer, l'ex-préfète Élisabeth Borne pourrait
se voir conforter quelques mois encore à son poste, malgré des relations
détériorées avec le président depuis la réforme des retraites. Ce lundi, elle a
échappé à une 17e motion de censure, plus offensive et percutante
dans son discours qu'à son habitude. Partisane de la méthode de la majorité
« texte par texte » à l'Assemblée, la polytechnicienne cherche à
montrer qu'elle est plus politique qu'on ne le pense et qu'avec elle, les
dossiers avancent. Elle bénéficie du soutien au gouvernement et dans la
majorité de ceux qui redoutent la nomination d'une figure de droite.
« Elle a créé un lien avec les députés, une relation de respect. Elle est
loyale et réglo, tient la majorité. Il n'y a aucune raison de la bouger avant
le budget », soit à l'automne, plaide une voix influente du groupe
Renaissance. « Le président a tout intérêt à l'user jusqu'au bout »,
milite un conseiller de l'ombre.
Borne, c’est comme une musique d’ascenseur, on
ne l’entend pas.
Élisabeth Borne veut d'ailleurs montrer que son départ n'est nullement à
l'ordre du jour, se projetant au-delà des « 100 jours » d'Emmanuel
Macron. Lors d'une réunion des chefs de cabinet du gouvernement qui s'est tenue
rue de Varenne à la fin du mois de mai, une petite phrase d'un conseiller
de la Première ministre n'est d'ailleurs pas passée inaperçue :
« J'ai validé le programme du Noël des enfants de
Matignon. » « Ça se projette jusqu'en décembre, dis
donc ! » s'était-on amusé au sein du gouvernement. Problème, elle est
jugée affaiblie, « cramée » depuis les 49.3 à répétition, et se
voit reprocher un manque de coordination et d'animation du gouvernement.
« Et puis Borne, c'est comme une musique d'ascenseur, on ne l'entend
pas », griffe un communicant du pouvoir.
Son maintien à Matignon impliquerait toutefois un renouvellement au sein des
ministères. Autour du président et au sein de la majorité, on cite de façon
presque unanime la même liste de « maillons faibles » du gouvernement,
qu'il faudrait soit écarter, soit déplacer : Pap Ndiaye (Éducation),
François Braun (Santé), Christophe Béchu (Écologie), Marlène Schiappa (Économie
sociale et solidaire), Olivier Klein (Logement), sans compter les secrétaires
d'État inconnus.
Ce changement de casting a minima porte
le risque de maintenir le président dans une forme de statu quo et
de ne pas lui fournir l'élan politique nécessaire pour enclencher une nouvelle
dynamique. La période budgétaire et son lot de 49.3 qui s'annonce à l'automne
fait aussi craindre à l'Élysée qu'une motion de censure finisse par
définitivement sanctionner Élisabeth Borne. « On s'expose alors à une
crise de régime. Car, à la fin, les oppositions demanderont la démission
d'Emmanuel Macron », redoute un observateur. Conclusion :
« Le président a toutes les cartes en main, mais son jeu est
pourri. »
Cela ne démontre une fois de
plus que ce petit président parvenu élu par défaut suite à la défection de son prédécesseur
n’est pas à la hauteur de sa tâche et par sa procrastination (peut être pathologique)
n’arrive pas à décider ou choisir sa politique de notre pays à appliquer sans
avoir le courage de décider et ce malgré le fait que certains Français pas
majoritaires mais naïfs mais assez nombreux du fait de notre système électoral
de notre V eme république devenue monarchique lui ont donné trop de pouvoir et l’ont
réélu par crainte viscérale de cette extrême droite et même gauche monstres fantômes
qu’on agite devant eux comme mauvais épouvantails !?
Car il n’a rien fait lors de
son 1 er quinquennat et ne sait pas plus quoi faire et n’a rien entamé avec « ses
cents jours utopiques » depuis en prenant le même chemin jusqu’en 2027 !?
Avec en plus avec les problèmes
internationaux guerres et inflations induites auquel ou il faut ajouter une
violence gratuite qui augmente en dureté et insoutenable importance dans notre société
de ces Français lambda ce que certains disaient déjà ministres être des
sentiments d’insécurité qui deviennent une réalité et veulent faire leurs lois
jusqu’à tuer autrui sans vergogne !?
Notre pays prend l’allure d’une
anarchie voire une démocrature qui ne veut pas dire son nom comme dans certains
grands pays connus il faudrait que ceux des Français qui restent raisonnables
en prennent conscience car cela devient urgent pour la France !?
Jdeclef 13/06/2023 13h33
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