« Le
but de l’armée russe n’est plus de vaincre, mais de ne pas perdre » ?!
ENTRETIEN.
L’expert militaire Pavel Louzine estime que l’Ukraine, dont la
contre-offensive a du mal à percer, finira par profiter des faiblesses russes.
SI C’EST CELA VIVRE DANS LA
CRAINTE ET LE MALHEUR POUR LES PEUPLES DU MONDE ON SE DEMANDE POURQUOI DANS UNE
VIE HUMAINE QUI NE DURE EN MOYENNE QUE 80 ANS !?
Il faudrait que les peuples
du monde arrivent enfin à apprendre à s’entendre en gommant drastiquement leurs
différences et en partageant pour enfin vivre ensemble car ils courent à leur
perte dans les décennies à venir et peut être plus rapidement que l’on croit !?
Neuf villages repris et une ligne de front de 1 000 kilomètres
difficile à percer, c'est pour l'instant le maigre bilan de deux semaines de contre-offensive
ukrainienne. Une opération qui se heurte à de solides défenses russes et de
vastes champs de mines. Désormais, l'armée ukrainienne s'interroge. Selon
l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW), un cercle de réflexion basé à
Washington, les Ukrainiens pourraient décider de marquer une pause et de
« réévaluer leur tactique » même s'ils n'ont toujours pas engagé
« la majorité de leurs forces disponibles ».
Un changement d'approche que le président Volodymyr Zelensky refuse de
confirmer. « Nos troupes avancent poste par poste, pas à pas… La Russie perdra les territoires
occupés », dit-il.
Ukraine :
comment les offensives nocturnes se heurtent aux minesIl
n'empêche, les faibles gains de l'armée ukrainienne ne doivent pas masquer
l'état dégradé des forces russes. Kiev garde l'avantage, nous explique l'expert
militaire russe Pavel Louzine, exilé depuis l'an passé aux États-Unis, où il
est doctorant à la Fletcher School of Law and Diplomacy dans le Massachusetts
et contributeur à The Jamestown Foundation. Entretien.
Le Point : Quel est l'état de l'armée russe ?
Pavel Louzine : D'un point de vue structurel, l'armée
russe n'a pas les moyens de combler ses déficits. C'est lié à sa démographie et
à ses capacités de production. Si elle maintient la pression en matière
d'artillerie, c'est parce qu'elle s'approvisionne surtout auprès de l'Iran et
de la Biélorussie. S'agissant des troupes, Vladimir Poutine nous dit que
150 000 hommes ont rejoint l'armée depuis janvier, ce qui signifierait que
16 000 hommes s'engagent toutes les deux semaines. Or, c'est une dynamique
qui n'existe pas.
La réalité, c'est que les soldats qui devaient être démobilisés à l'issue de
leur contrat de deux ans ont été obligés de resigner. Autrement dit, la plupart
de ces 150 000 recrues étaient déjà présentes dans les rangs de l'armée.
Il y a en revanche une branche qui fait le plein de nouveaux engagés, ce sont
les forces des missiles stratégiques. Deux mille personnes y ont été intégrées
au cours des cinq derniers mois alors qu'il faut en général plusieurs années
pour atteindre un tel volume. Pourquoi ? Parce que ces gens-là savent
qu'ils n'iront jamais se battre en Ukraine.
Le vrai problème côté russe repose sur
l’absence de hiérarchie militaire intermédiaire.
Qu'en est-il des 300 000 hommes que l'armée prétend avoir
recrutés lors de la
mobilisation partielle de septembre 2022 ?
La même règle s'applique. Sur ce volume, on peut considérer que la moitié
correspond à des prolongations de contrats. Le reste, ce sont des troupes
fraîches mais, parmi elles, beaucoup de soldats sont déjà morts ou blessés.
Contre-offensive ukrainienne :
comment Kiev affine sa stratégie
Quel effet pourrait avoir une mobilisation générale ?
Elle ne changerait pas fondamentalement les choses. Elle pourrait même les
aggraver, car le vrai problème n'est pas une question de fusils, d'uniformes,
de nourriture ou même d'entraînement insuffisant, il repose sur l'absence de
hiérarchie militaire intermédiaire. L'armée manque terriblement de sergents, de
lieutenants, de capitaines, de sous-officiers et d'officiers dotés d'un bon
niveau d'éducation. À quoi bon mobiliser des masses, si vous n'avez personne
pour les encadrer et donner les ordres adéquats ?
Qu'en est-il de l'industrie de l'armement ?
Il y a beaucoup d'inconnues autour des capacités de production. Les
Ukrainiens estiment que les Russes produisent encore 60 missiles de
croisière par mois. Je pense que c'est exagéré. En temps normal, ils
parvenaient à produire une centaine de missiles par an de type Kh101, Kalibr ou
Iskander. Je pense qu'ils disposent encore d'un stock de 200 missiles
mais vous constaterez que le rythme des frappes a décru ces derniers mois.
Guerre
en Ukraine : le Kremlin fait construire un abri antiatomique à Moscou
Combien de temps l'armée russe peut-elle ainsi tenir ?
Si l'intensité de la guerre se maintient à ce niveau et si l'aide occidentale
se renforce, l'armée russe pourrait être vaincue d'ici la fin de l'année. Voilà
pourquoi Moscou veut obtenir un cessez-le-feu. La Russie cherche à geler le
conflit depuis déjà la fin de l'année dernière. Son but n'est plus de vaincre
mais de ne pas perdre. Construire les meilleures lignes de défense et miner les
alentours permettent de gagner du temps mais ne suffiront pas à renverser la
tendance.
Evgueni Prigojine est surtout une marionnette
qui bénéficie de protecteurs puissants.
Dans ce conflit, quel est le jeu d'Evgueni Prigojine, le patron de
Wagner ?
Il faut l'analyser comme une rivalité entre agences de sécurité. C'est une
caractéristique des régimes autoritaires : le pouvoir militaire y est
fragmenté. Le ministère de la Défense veut étendre son pouvoir et
contrôler Wagner. Sauf que contrairement à l'idée reçue, Wagner n'est pas une
structure autonome dirigée par un seul homme. Evgueni Prigojine est surtout une
marionnette qui bénéficie de protecteurs puissants. Comme on dit en russe, il dispose
d'un très bon « krycha » (« toit »). Et ce n'est pas le
FSB.
Il peut s'agir de la direction principale des programmes spéciaux du
président (GUSP) chargée, entre autres, des bunkers présidentiels et du
recrutement au sein du Kremlin ou alors du FSO, le service de protection des
personnalités, la garde personnelle de Vladimir Poutine. Ces deux structures
possèdent de gros budgets fédéraux et Prigojine en profite. Il est une sorte de
contrôleur de gestion. Il ne prospère pas grâce à ses affaires. Et ce n'est pas
lui qui planifie les opérations militaires. Des généraux et des colonels
agissent derrière lui pour contrebalancer l'action de l'armée régulière.
Comment
Wagner cherche à sortir de la guerre en Ukraine
Poutine déclare pourtant que les détachements de volontaires doivent
désormais obéir au ministère de la Défense…
Nous verrons bien. L'épreuve de force se déroule en ce moment. Il n'est pas
impossible qu'à la fin, Poutine fasse une exception pour Wagner en
reconnaissant qu'ils ont fait du bon boulot.
Comment expliquer que Prigojine puisse continuer à faire autant de
déclarations fracassantes contre l'état-major ?
Comme toutes les marionnettes, il veut
gagner en autonomie et, s'il le fait, c'est qu'on l'autorise à le faire.
L'histoire de la Russie est pleine d'épisodes mettant en scène des agents
provocateurs. Mais souvent, ils finissent mal.
V.POUTINE
à 71 ans c’est peut-être çà la solution attendre « qu’il passe l’arme à gauche »
puisqu’on le dit malade et que les occidentaux ne sont pas capables de l’arrêter
voir de l’éliminer car enfermés dans leur bienpensante hypocrite de donneurs de
leçons style de notre président !?
Perdre
la face lui serait insupportable c’est bien pour cela qu’il faut que l’UKRAINE
et son peuple soit soutenue plus fermement par l’U.E. occidentale aidé par ce
bouclier OTAN USA en isolant la Russie du reste du monde car cette guerre Européenne
ne peut qu’affaiblir le reste du monde entier et si possible avant les
élections présidentielles US car seule puissance mondiale capable de contenir
les velléités guerrières expansionnistes de dictatures ou démocratures qui
gagnent du terrain même chez certains pays encore libres et démocratiques !?
Il
faut enfin très rapidement faire une vraie union des pays encore libres et démocratiques
pour contrecarrer ces pays du monde devenant dangereux et motiver leurs peuples
pour qu’ils ne se laissent plus asservir et dominer par des illuminés ou fous
dangereux (comme par exemple en AFGHANISTAN pour les femmes !?)
Les
violences de tout ordre des hommes sur la vie humaine est bien un signe flagrant
sur la dégradation dans nos vies sociétales même dans notre pays soi-disant des
droits de l’homme car même dans notre France on n’est plus protégé d’horreurs
sans nom et on ne sait que faire des marches blanches pour se donner bonnes
consciences hypocrites après nos drames !?
Car
ceux qui nous gouvernent se prennent pour des monarques d’anciens régimes
féodaux ne faisant pas partie du même monde trop éloignés de leurs peuples et
quand ils ont trop de pouvoir ils en abusent !?
Jdeclef
20/06/2023 15h03
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