lundi 18 mai 2015

CE TRÈS DUR EX MINISTRE DE L'INTÉRIEUR FAIT PARTIE DE CES POLITICIENS EX ÉLUS INTOUCHABLES…


Procès Pasqua : "Je suis innocent"


L'ancien ministre de l'Intérieur a nié tout détournement de fonds publics lundi, au début du procès en appel de l'affaire de la Fondation d'art Hamon.

Je suis innocent." L'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, 88 ans, a nié tout détournement de fonds publics lundi à Versailles, au début du procès en appel de l'affaire de la Fondation d'art Hamon, son dernier gros rendez-vous judiciaire. "C'est ceci qui explique que j'ai fait appel" de la condamnation prononcée en première instance, poursuit-il dans son rocailleux accent méridional, sous l'oeil de ses gardes du corps du Service de protection des hautes personnalités. Charles Pasqua, "parlementaire honoraire", animal politique retraité depuis 2011, répond en préambule aux habituelles questions sur son identité - "je suis ancien agent de la France libre" - et son patrimoine - "quelques biens" en indivision "dans la montagne" corse. À la barre, il revient d'un ton docte sur sa candidature à la tête du conseil général des Hauts-de-Seine à la fin des années 1980 : "Je ne me voyais pas être là comme spectateur. J'ai été candidat et j'ai été élu."
Vient le tour des avocats. Immobile sur sa chaise, yeux mi-clos, l'ancien ministre, qui a perdu son fils unique en février, écoute, visiblement fatigué. Mais il suffit d'un bon mot pour qu'il pouffe en silence et glisse un regard malicieux vers André Santini, 74 ans, député-maire (UDI) d'Issy-les-Moulineaux, comme lui prévenu, ex-ministre et baron des Hauts-de-Seine. Le mécène et promoteur Jean Hamon, 80 ans, et quatre autres personnes sont rejugés à leurs côtés. Tous clament leur innocence. Un premier procès en appel avait été interrompu au bout d'une semaine en septembre, quand plusieurs avocats avaient mis en cause l'impartialité d'un des juges. Les débats reprennent donc à zéro, mais à un rythme plus soutenu.

Négligence ?

Au coeur du procès, la donation en 2001 de 192 oeuvres d'art contemporain de Jean Hamon au Syndicat mixte de l'île Saint-Germain, structure publique créée par Issy-les-Moulineaux et le conseil général des Hauts-de-Seine, présidé alors par Charles Pasqua. Des oeuvres d'une valeur estimée à 7,5 millions d'euros. En contrepartie, le syndicat mixte devait construire un musée et, dans l'intervalle, les stocker et les entretenir chez Jean Hamon en lui payant charges et loyer. Les ex-ministres, qui présidaient le syndicat mixte, sont soupçonnés d'avoir détourné de l'argent public au bénéfice de M. Hamon en validant des factures de charges gonflées ou indues émises par ses sociétés ou celles de ses proches.
Le syndicat mixte, partie civile, aurait ainsi perdu plus de 900 000 euros. Le musée n'est jamais sorti de terre, coulé en 2004 par un recours d'écologistes. Début 2013, MM. Pasqua et Santini avaient été condamnés en première instance à deux ans de prison avec sursis, à des amendes de 150 000 et 200 000 euros et à deux et cinq ans d'inéligibilité. Jean Hamon avait écopé de deux ans avec sursis, 200 000 euros d'amende et l'interdiction de gérer une entreprise commerciale pendant cinq ans. "Je suis humilié par ce jugement extrêmement brutal", a lancé M. Santini, qui, toujours élu, risquerait gros en cas de condamnation. "Je n'ai rien fait de répréhensible."
En fin de matinée, la cour a versé au débat "la requalification éventuelle" des faits de détournement de fonds publics concernant notamment MM. Pasqua et Santini "en détournement de fonds publics par négligence". Les avocats de la défense ont en outre réclamé la nullité de l'ordonnance de renvoi et du premier jugement. La cour se prononcera à la fin du procès. Deux fois condamné définitivement, plusieurs fois blanchi, Charles Pasqua n'a plus à ce jour qu'à solder l'appel d'une condamnation à 5 000 euros d'amende avant de faire, sauf coup de théâtre, ses adieux aux juges. Le procès se tiendra jusqu'à vendredi ou samedi.
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Ceci parce qu'ils en savaient trop, d'ailleurs combien de fois n'a-t-il pas menacé de révéler à chaque fois ce qu'il savait?!

Et à chaque fois, il passait entre les gouttes, sans rien dire bien sur :


Ce sera pareil cette fois-ci et de plus avec son grand âge, il ne risque pas grand chose !


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