Société
EDUCATION Alors que plusieurs syndicats d’enseignants
ont appelé à la grève ce mardi, le Premier ministre et la ministre de
l’Education résistent…
Réforme du collège: Valls et Vallaud-Belkacem confirment que le gouvernement ne reculera pas
Pas question de reculer face aux manifestants. Manuel Valls a assuré mardi que la réforme du collège serait « mise en œuvre » et que le décret serait « publié le plus rapidement possible », alors que les professeurs sont appelés à observer une journée de grève. Peu après, c'est Najat Vallaud-Belkacem, qui essuie sa première grève, qui a assuré que la réforme « se fera » comme prévu à la rentrée 2016 car « elle est indispensable ».Najat Vallaud-Belkacem a toutefois assuré avoir entendu le mécontentement d'une partie des professeurs, et promis que des «garanties» pour une bonne mise en oeuvre de la réforme seraient introduites dans les textes d'application. «Je suis ouverte à la discussion», a-t-elle répété.
« Ce gouvernement fait beaucoup pour l’école »
La ministre de l'Education peut toutefois se prévaloir d'un soutien sans faille du Premier ministre. « Cette réforme va être mise en œuvre comme c’était prévu, et le décret sera publié le plus rapidement possible », a déclaré Manuel Valls à son arrivée à l’Assemblée nationale, avant la réunion du groupe socialiste.Le chef du gouvernement a voulu « rendre un hommage particulier aux enseignants de France » qui « font un travail formidable ». « Je leur fais confiance, cette réforme est aussi un outil pour eux, pour leur travail », a-t-il dit.
« Ce gouvernement fait beaucoup pour l’école. Depuis 2012, nous augmentons les postes d’enseignants, nous donnons une prime exceptionnelle aux enseignants qui travaillent dans les établissements les plus difficiles, nous renforçons la formation des enseignants qui avait été saccagée au cours du quinquennat précédent », a poursuivi le Premier ministre.
« Il ne faut pas avoir peur de la réforme »
« Cette réforme est indispensable. Sur ces sujets-là, les gouvernements précédents avant 2012 n’avaient jamais été capables de faire une réforme qui corresponde à l’intérêt général. L’autonomie est demandée par tous depuis des années. En accordant 20 % d’autonomie à chaque collège, on fait un pas considérable qui va permettre d’améliorer le travail pour les enfants dans les conditions qui sont prévues par la réforme », a assuré Manuel Valls.« Il ne faut pas avoir peur de la réforme. Au fond, on le voit bien, le débat est entre le mouvement, la réforme indispensable, et le statu quo ou le conservatisme », a estimé le chef du gouvernement. « Je vois les propositions de Bruno Le Maire, de l’UMP : les élèves ne pourraient plus apprendre une deuxième langue, il y aurait une école inégalitaire, on privilégierait au fond de plus en plus la privatisation du soutien scolaire. Ce n’est pas cette école que je veux pour les couches populaires, les classes moyennes, pour les Français de manière générale : je veux la meilleure école pour chacun », a-t-il conclu.
Une intersyndicale, composée d’organisations habituellement opposées, appelle les professeurs à se mettre en grève et à manifester à Paris et dans une cinquantaine de villes. La réforme est également fortement contestée par l’opposition.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire