FRANCE TELEVISIONS
OLIVIER SCHRAMECK S'EST EXPLIQUÉ SUR LE DÉLIBÉRÉ CE
MARDI À L'ASSEMBLÉE NATIONALE...
DELPHINE ERNOTTE A ÉTÉ NOMMÉE EN TOUTE «RÉGULARITÉ», SE DÉFEND LE CHEF DU CSA
« Opaque », « mystérieuse », « antidémocratique », la désignation de Delphine Ernotte à la tête de France Télévisions par le CSA ? C’est une « campagne de déstabilisation » que regrette Olivier Schrameck. Comme prévu, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel s’est expliqué sur la nomination de Delphine Ernotte. Il a défendu bec et ongles de mardi lors d’une audition parlementaire la « régularité » et l'« impartialité » du processus de nomination de la nouvelle patronne de la holding.« Je me suis engagé fermement et formellement devant vous sur l’indépendance du CSA. J’ai respecté cet engagement », a-t-il assuré, alors que le pouvoir de nomination des patrons de l’audiovisuel public est revenu en 2013 dans le giron du CSA. Avant cette audition, le chef de file des députés UMP, Christian Jacob, a de nouveau réclamé une « commission d’enquête sur le processus de désignation du PDG de France Télévisions ».
« Faire le meilleur choix possible »
« Le délibéré du CSA n’a manqué à aucun de ses devoirs fondamentaux », a martelé Olivier Schrameck devant la commission des Affaires culturelles de l’Assemblée. L’opacité ? « Un certain niveau de confidentialité » autour des auditions des candidats, qui « peut contribuer à protéger l’autorité de nomination des pressions extérieures en tous genres » et « peut aussi permettre un dialogue sincère et approfondi avec chacun des candidats », a expliqué le président du CSA. Il a aussi souligné qu’il n’a « fait pression sur aucun de [s]es collègues, ni directement ni indirectement », n’affirmant n’ayant aucun parti pris.L’éviction dès le premier tour de poids lourds de l’audiovisuel, dont Marie-Christine Saragosse, présidente de France Média Monde, et Didier Quillot, ex-patron de Lagardère Active et d’Orange France, n’a fait que nourrir ces critiques et alimenter les soupçons. « Le délibéré s’est déroulé, au terme d’une procédure parfaitement régulière, et en dehors de toute pression, qu’elle soit politique, économique ou personnelle », a-t-il insisté, en affirmant n’avoir eu à l’esprit que de « faire le meilleur choix possible pour l’avenir de France Télévisions ».
Il a toutefois ajouté que « l’appréciation » du CSA « a pu être inspirée également […] des conséquences de notre décision sur les entreprises qui relèvent de notre pouvoir de nomination ». Mais « c’est au législateur, qu’il revient, s’il le souhaite (…) de trancher lui-même ces questions » de confidentialité, a-t-il ajouté.
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