mardi 26 mai 2015

UN PROCÈS DE TROP DU A L'INCROYABLE INCOMPÉTENCE DE NOTRE JUSTICE


Rennes

JUSTICE Thierry Delay et son épouse Myriam Badaoui seront auditionnés mardi et mercredi dans le procès de Daniel Legrand fils…

Outreau: Les parents à l’origine du scandale vont devoir s’expliquer

Quinze après les faits, le cauchemar d’Outreau a refait surface la semaine dernière devant la cour d’assises des mineurs d’Ille-et-Vilaine. Sur le banc des accusés, Daniel Legrand, 33 ans, qui avait été acquitté dans cette affaire en 2004 à Saint-Omer puis en 2005 à Paris. Il comparaît cette fois pour des viols sur les enfants Delay qu’il aurait commis quand il était mineur.
Après une pause de trois jours, le troisième procès d’Outreau va reprendre ce mardi matin avec l’audition de Dimitri Delay, partie civile dans cette affaire, qui avait été le premier à dénoncer des abus sexuels dans sa famille. Condamné lors du premier procès à vingt ans de prison, Thierry Delay, le père des victimes, sera lui entendu en visioconférence de la prison où il est incarcéré un peu plus tard dans l’après-midi.
Le lendemain, c’est la mère, Myriam Badaoui, dont les déclarations changeantes ont autant contribué à l’édification de l’instruction d’Outreau qu’à son effondrement, qui doit venir témoigner en personne. Ayant purgé les deux tiers des quinze ans d’incarcération auxquels elle avait été condamnée, elle est libre depuis 2011.

Des souvenirs, mais pas d’accusations franches

Durant la première semaine d’audience, très éprouvante pour toutes les parties, Jonathan et Chérif Delay ont maintenu leurs accusations face à Daniel Legrand, indiquant tour à tour, et ce pour la première fois, qu’il « était là » lors des agressions sexuelles dont ils ont été victimes dans le domicile familial d’Outreau. Des souvenirs diffus, mais pas beaucoup plus de détails livrés à la cour par les deux fils Delay. « J’ai certaines images où je le vois chez mes parents », s’est contenté d’expliquer Jonathan Delay, entendu mercredi.
Plus troublant encore dans ce procès, Chérif Delay a également expliqué jeudi se souvenir « de plusieurs scènes » où le fils Legrand était victime, comme lui et ses frères, d’agressions sexuelles organisées par Thierry Delay, condamnée à vingt ans de prison dans cette affaire.
Très attendue vendredi, l’audition du juge Burgaud, qui avait mené l’instruction du dossier au milieu des années 2000, n’a pas permis d’en savoir davantage sur les faits précis qui sont reprochés à Daniel Legrand. Sous le feu des questions concernant les failles de son instruction, le juge n’a exprimé au cours des quatre heures d’audition par visioconférence aucun regret, concédant juste que « certains éléments auraient pu être améliorés ».



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