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djihadistes se trouvent aux portes de la ville et du site antique du 1er et 2e
siècle après Jésus Christ...
Syrie: Le site antique de Palmyre menacé par Daesh
Le site de Palmyre connaitra-t-il le même sort que ceux de Nimroud ou Mossoul ? C’est-à-dire une destruction en règle, filmée, pour servir la propagande des djihadistes de Daesh ? C’est ce que craignent plusieurs responsables syriens et internationaux alors que les membres de l’organisation de l’Etat islamique (EI) se trouvent aux portes de la cité et ont tué 26 personnes soupçonnées de « collaboration avec le régime ».
« Il faut sauver Palmyre »
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), « Palmyre est menacé ». « La bataille se déroule à 2 km à l’est de la ville après que l’EI se soit emparé de tous les postes de l’armée entre al-Soukhna et Palmyre », a affirmé Rami Abdel Rahmane, le directeur de cette ONG. « Il faut que la communauté internationale se mobilise avant et non après les destructions, comme ce fut le cas jusqu’à présent. Si l’EI entre à Palmyre, ce sera sa destruction, une catastrophe internationale, car vous pouvez cacher des objets, mais comment voulez-vous protéger l’architecture antique ? Ce sera la répétition de la barbarie et de la sauvagerie qui s’est produite à Nimroud, Hadra et Mossoul », a-t-il alerté.Destruction d'antiquités par Daesh: Une «tragédie culturelle» pour l'Unesco
La directrice-générale de l’Unesco Irina Bokova a appelé les parties en conflit en Syrie à « protéger Palmyre », ce joyau antique situé dans le nord-est du désert syrien, datant du 1er et 2e siècle après Jésus Christ, mélant plusieurs influences. « Je suis profondément préoccupée par les informations qui nous parviennent de Palmyre. Il faut sauver Palmyre », a-t-elle insisté. « J’en appelle à toutes les parties en conflit à protéger Palmyre et à tout mettre en oeuvre pour empêcher sa destruction », a-t-elle souligné.
Valeur inestimable
« Le site a déjà souffert de quatre années de conflit, il a souffert du pillage, il représente un irremplaçable trésor pour le peuple syrien et pour le monde », a souligné Irina Bokova, qui se trouvait au Caire pour une conférence organisée par l’Egypte pour la protection du patrimoine archéologique au Moyen-Orient.Destruction d'oeuvres culturelles par Daesh: « C'est un djihad contre le passé»
La valeur historique de cette oasis située à environ 240 km au nord-est de Damas est inestimable car elle abrite les ruines monumentales d’une grande cité qui fut l’un des plus importants foyers culturels du monde antique. Son architecture unit les techniques gréco-romaines aux traditions locales et aux influences de la Perse, selon l’Unesco.
Les rebelles ont contrôlé la ville de février à septembre 2013 avant que Palmyre ne soit reprise par l'armée. Durant les combats le temple de Baal avait subi quelques flétrissures en raisons des échanges d'artillerie.
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