Affaire Fillon : "Alain Juppé est prêt"
Les lieutenants de François Fillon Benoist Apparu, Édouard
Philippe et Christophe Béchu viennent de lâcher ce dernier. Combien de temps le
candidat peut-il s'accrocher ?
Assez fâché, Juppé s'est, par la suite, entretenu avec les grands élus locaux à Matignon (Christian Estrosi, Jean-Claude Gaudin, Jean-Luc Moudenc, Gaël Perdriau...) ainsi qu'avec Valérie Pécresse, laissant échapper quelques bribes de sa conversation avec Fillon. « C'est un suicide collectif. Ce n'est plus du tout rationnel. Ça ne sert à rien de reprendre la barre dans ses conditions », fulminait Juppé, sur le coup d'une colère froide. Le maire de Bordeaux n'affichera plus son soutien à Fillon, mais il gardera le silence de manière à ne pas nuire.
« Le plan B n'a jamais eu la
tête d'un quinqua »
Nicolas
Sarkozy, de son côté, considère que Fillon doit maintenant trouver des forces
en lui-même, en s'assurant que sa famille tienne le choc de l'épreuve
judiciaire. « Je lui ai déjà sauvé la mise une première fois. Je ne le ferai
pas une deuxième », aurait lâché l'ancien chef de l'État, selon ceux qui
lui ont parlé.Aucun des ténors n'appellera à la candidature d'Alain Juppé, car cette tentative, sans l'aval de Fillon, serait vouée à l'échec. « L'électorat de Fillon s'est tellement radicalisé qu'il ne peut pas se rallier à Juppé, sauf si Fillon lui-même appelle à soutenir Juppé », glisse-t-on au siège des Républicains. Nicolas Sarkozy, quant à lui, était favorable à une solution Baroin, mais, là non plus, aucun accord chez les quinquas. « Le plan B n'a jamais eu la tête d'un quinqua », lâche Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France. Pécresse et Bertrand sont sur une ligne très proche : tous deux ont dit à François Fillon qu'il tenait son destin entre ses mains, qu'il devait donner toute son énergie dans la campagne, réimposer ses thèmes et retenir ses soutiens.
Une tribune anti-Fillon circule
chez les sénateurs LR
Or,
l'hémorragie a commencé : outre Bruno Le Maire, l'UDI réserve son soutien. « Toutes les options sont sur la
table », déclare au Point
Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI qui réunira la semaine prochaine
son bureau exécutif pour prendre une décision définitive. Toutes les options,
cela veut dire que l'UDI attend de savoir si Juppé s'impose comme une solution
de remplacement et sinon, l'idée de se retourner vers Macron sera également
examinée. « Je ne suis pas sûr que la droite réalise ce que ce serait de perdre
le soutien du centre », ajoute Lagarde.D'autres initiatives sont engagées. La sénatrice juppéiste Fabienne Keller fait actuellement circuler une tribune chez les sénateurs appelant au désistement de François Fillon. Des barons locaux sont également en train de se concerter autour d'un texte appelant à son retrait.
LIRE aussi notre direct Fillon : la fronde s'organise
Valérie Pécresse, quant à elle, n'a pas du tout apprécié l'appel à la manifestation « contre le complot des juges ». Si elle soutient le candidat Fillon, elle n'approuve pas l'option d'une guerre menée contre l'autorité judiciaire, une attitude assimilable aux pratiques du Front national. Nadine Morano, consultée mercredi par Fillon, lui a demandé de se retirer « pour mieux se défendre ». « Il y a un complot politique contre la droite, la meilleure façon de le faire échouer est que Fillon cède la place à un candidat qui puisse gagner cette élection. Ça va bien au-delà de ta personne », a plaidé la députée européenne, favorable quant à elle à une candidature de François Baroin.
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Si on comprend
bien on retourne à la case départ de la primaire LR, le deuxième gagnerait, que
du cinéma pour rien et de temps perdu !?
Car entre
temps, il y en a un qui s’est fait une santé E.MACRON hors primaire LR/PS bien
calme, qui avance ses pions sans vagues et compte les points de ces droites LR
et PS gauches ringardes qui se déchirent !
Le problème en
fait, c’est que F.FILLON ne veut pas lâcher l’affaire, gonflé d’orgueil malgré
ses erreurs et profondément vexé, il n’a rien à perdre (un peu comme SARKOZY son ex patron avant) il a été à bonne école,
il joue pour lui et le pouvoir tandis que s’il se maintient, la droite risque
de tout perdre, car les français d’en bas, il s’en fichait avant, mais
maintenant, il a besoin deux pour lui, pour être élu !
On ne sait pas
comment tous ceux qui l’ont lâché, soit disant ses amis se débarrasserons de
lui, surtout qu’en plus, il a largement ses parrainages pour l’élection à
laquelle il veut participer donc sans problèmes (autres que judiciaires avant le mois d’avril !)
Un suicide
politique peut être pour F.FILLON, mais surtout pour la droite qui pourra lui
dire merci de sa chute !
Mais ces
politiciens LR/PS, ils s’en fichent bien des français, ils ne pensent qu’à eux
et s’ils perdent cette élection présidentielle, ils l’auront bien cherché et
mérité !
Ca, cela
serait du vrai changement, la balle est vraiment dans le camp du peuple !
Jdeclef 03/03/2017
14h15
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