Soupçons d'emplois fictifs : les explications de
Penelope Fillon
Avant la convocation de l'épouse du candidat LR devant les
juges prévue ce mardi, le "JDD" révèle des extraits de son audition
le 30 janvier.
La défense qu'elle développera devant eux n'est pas encore connue alors que son mari s'en était tenu, lors de sa convocation devant ces mêmes magistrats, à lire une simple déclaration. En revanche, on en sait désormais plus sur les réponses qu'elle avait données aux enquêteurs le 30 janvier, dans les locaux du groupe d'intervention régional, à Versailles. Une ligne de défense relatée par le JDD de ce dimanche 26 mars, où elle explique, entre autres, avoir été « associée à la carrière de [s] on mari pour qu'il garde les pieds sur terre et soit capable de comprendre la situation des gens ».
Le premier emploi de Penelope Fillon auprès de son époux, alors député de la Sarthe, débute en 1998. Elle est rémunérée 3 340 euros net par mois pour, dans l'essentiel, traiter le courrier, à en croire sa défense. « Je m'occupais du courrier arrivant à notre domicile, demandes d'administrés, problèmes personnels de gens en difficulté, sollicitations diverses », déclare-t-elle aux enquêteurs, selon le JDD. Elle affirme qu'il lui arrivait également de préparer des réponses à ces correspondances. Penelope Fillon assure qu'elle réalisait des fiches et des mémos sur des événements locaux à l'intention de son mari, et le représentait dans des événements culturels « qui l'intéressaient moins... »
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« Reconnaissance
personnifiée »
En
2002, François Fillon est nommé ministre des Affaires sociales du
gouvernement Raffarin et laisse son siège de député de la Sarthe à son
suppléant Marc Joulaud.
Penelope Fillon, qui déménage à Paris,
garde son poste d'assistante parlementaire, malgré un changement de patron.
« Marc Joulaud souhaitait avoir une légitimité plus marquée sur la
circonscription, l'influence de mon mari restait importante », explique
Penelope Fillon devant les juges, selon le JDD, estimant que sa présence « pouvait lui apporter du
poids dans l'exercice de son mandat ». « M. Marc Joulaud
[voulait] avoir la reconnaissance de François Fillon personnifiée par la
présence de sa femme », explique-t-elle. Une personnification qui
engloutit 6 900, puis 7 900 euros brut, par mois, soit plus
des trois quarts de l'enveloppe dévolue au suppléant de François Fillon
pour rémunérer ses collaborateurs. Jeanne Robinson-Behre, qui assistait
aussi Marc Joulaud à l'époque, avait expliqué au Courrier de l'Ouest qu'elle touchait, quant à
elle, 607 euros.Quant à ses missions précises, Penelope Fillon assure que son rôle restait de gérer les « contacts avec la Sarthe », bien qu'elle n'y habite plus à l'époque. « Par exemple, j'emmenais le courrier reçu au domicile le week-end pour le traiter à Paris », détaille-t-elle aux magistrats. Elle assume le fait de ne jamais être allée à l'Assemblée et de ne pas connaître les autres assistants parlementaires de son député, argumentant que son travail n'a « jamais été mis en avant ». « Cela tient à mon souhait de rester dans l'ombre, pour des raisons de caractère. »
« J'ai trouvé que c'était
généreux »
Une
fois son mari nommé Premier ministre, et jusqu'à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy,
Penelope Fillon arrête de travailler et recommence ses études de
littérature anglaise. Elle reprend un emploi dès mai 2012, embauchée par Marc Ladreit
de Lacharrière à la demande de son époux à la Revue des deux mondes, un job « à temps plein »,
pour 3 900 euros net mensuel. « Je n'avais pas de prétentions
salariales », déclare-t-elle aux enquêteurs, mais elle a « pensé que
c'était généreux ». Détail inhabituel, son contrat est rédigé à son nom de
jeune fille et son salaire lui est remis par chèque, chaque mois. Une décision
prise « pour ne pas embarrasser éventuellement [son mari] si [s]on travail
n'était pas satisfaisant ».Invitée à détailler son rôle au sein de la revue, la Galloise assure avoir été « déçue de ne pas avoir été plus sollicitée », rapporte le JDD, son travail ayant consisté à donner des conseils « oraux uniquement dispensés à M. Ladreit de Lacharrière ». Au total, de mai 2012 à novembre 2013, « quatre ou cinq », estime-t-elle, plus deux courtes notes de lecture, bien qu'elle assure en avoir rédigé d'autres qui n'ont jamais été publiées. Elle reconnaît également ne jamais s'être rendue dans les locaux de la revue ni avoir rencontré son directeur ou les autres salariés, sa relation s'étant limitée à des contacts avec Marc Ladreit de Lacharrière, son propriétaire.
Chargé des liens avec la Sarthe du
député... de Paris
En
parallèle de ce travail « à temps plein », Penelope Fillon
entame en juillet 2012 un autre emploi, lui aussi « à temps
plein », comme elle le confie aux juges, en redevenant assistante
parlementaire de son mari tout juste élu député de Paris. C'est sans doute là
que sa défense est la plus étonnante, puisque l'épouse du candidat LR assure
qu'elle était toujours chargée des liens avec la Sarthe, bien que
François Fillon n'y ait plus de mandat. « Comme tout député, mon mari
représente la nation, et pas la circonscription d'où il est élu »,
assène-t-elle aux juges, expliquant que ce dernier voulait « rester en
contact avec ses électeurs d'origine ».Penelope Fillon raconte aussi aux enquêteurs que François Fillon s'était alors « donné un an » pour décider de son avenir, hésitant alors à continuer sa carrière de député, changer complètement d'activité ou se présenter à la présidentielle. Il opte finalement pour cette dernière option, et fait alors le choix, fin 2013, d'arrêter sa collaboration avec sa femme pour lui permettre de prendre « d'autres personnes avec son enveloppe afin de l'assister dans cette nouvelle dynamique ». La présidentielle est pourtant encore loin, mais le Sarthois s'engage dès ce moment-là dans la bataille, à en croire son épouse. Elle retourne alors dans cette ombre qu'elle apprécie tant et dont elle ne sortira que trois ans plus tard lorsque « l'affaire Fillon » éclatera, quelque temps après la victoire de son mari à la primaire de la droite et du centre.
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Résumons :
Mr FILLON et
son épouse (sous sa coupe) n’ont
semble-t-il pas pu fournir assez des éléments de preuve empêchant la mise en
examen du politicien élu sur des éventuels travaux d’attachée parlementaire
(fantômes) effectués par son épouse (pourtant
cela ne paraissait pas si compliqué) et en plus pour ces enfants, le tout
avec des salaires que beaucoup de français lambda envieraient !
Cela suffit
car le résultat, c’est que cela pourri la campagne présidentielle alors que
c’est F.FILLON qui s’est fait prendre par la justice (et ce même si ces pratiques d’un système favorisant trop nos élus sont
surement à revoir n’est pas illégal sur le fond) qu’il assume, il s’est mis
tout seul dans cette mélasse en profitant trop d’avantages exagérément, défaut
d’avoir eu peut être « les yeux plus
gros que le ventre » ce Mr qui a semble-t-il un rapport fusionnel avec
l’argent roi, le luxe et le confort !
Il est tant
que cela cesse, car de toute façon on ne saura pas si ce politicien sera jugé
coupable ou innocent avant l’élection, mais l’origine est bien de sa faute du
fait de son comportement pas net teinté de dissimulations et faux fuyant et de
ce fait ne mérite pas la confiance des français, car que fera-t-il, quand il
sera président avec le pouvoir, cela semble bien risqué de lui donner !?
jdeclef 27/03/2017
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