mercredi 19 avril 2023

Ce président n’accepte aucun conseil encore plus depuis qu’il a réussi à faire passer sa reforme des retraites au forceps qu’une majorité de Français ne voulaient pas !?

 

Emmanuel Macron ou la stratégie du bulldozer ?!

ENQUÊTE. Sourd aux critiques, le président « ne lâche rien ». Son impossibilité de se représenter en 2027 l'a libéré de la contrainte de la popularité.

QUAND ON A ELU ET REELU UN PRESIDENT AVEC TROP DE POUVOIR CELUI-CI DEVIENT TROP TOTALITAIRE ET SE PERMET TOUT C’EST TOUT CAR IL Y A D’AUTRES EXEMPLES DANS NOTRE MONDE INTERNATIONAL INSTABLE QUI VA MAL COMME LA PETITE FRANCE ?!

la comparaison est signée Ismaël Emelien, ex-conseiller élyséen, connu comme le théoricien du macronisme, l'un de ceux qui connaissent le mieux le président. «  Emmanuel Macron est un pur-sang sur lequel il faut mettre des lassos.  » La formule, qui en dit long sur le tempérament impétueux, voire incontrôlable, de celui qui gouverne la France depuis six ans, est devenue culte au sein du premier cercle. Ces trois derniers mois, sur sa réforme des retraites, le locataire de l'Élysée n'a laissé personne, ni les syndicats ni la rue, le faire dévier de sa trajectoire. Façon de montrer que les «  lassos  » de ses opposants n'ont pas de prise sur son réformisme débridé.

Contre vents et marées, il a donc coché la case retraites et clôt un chantier qu'il avait ouvert en 2019 puis mis en jachère jusqu'à la campagne présidentielle. Après les crises des Gilets jaunes, du Covid, la guerre en Ukraine, le jeune président réélu mais non rééligible peut désormais se targuer, au nez et à la barbe de tous ceux qui, en France comme à l'étranger, glosent sur son affaiblissement, qu'il a fait passer la loi la plus contestée depuis qu'il est au pouvoir. «  Il fonce depuis des semaines, à marche forcée  », s'inquiète un élu qui le soutient, stupéfait. Et qu'importe le champ dévasté qu'il laisse derrière lui.

Macron : « Je décide, ils exécutent »

«  On ne lâche rien.  » Le gimmick est omniprésent dans la bouche du président. Encore plus depuis ce deuxième mandat et l'accumulation d'embûches qui menacent de le mettre à l'arrêt. Il n'est pas rare qu'Emmanuel Macron, presque nerveux, joigne la gestuelle à la parole. Le poing fermé, le menton haut, conquérant. C'était le cas lors de son allocution du lundi 17 avril, concoctée dans le bureau de son secrétaire général, Alexis Kohler. La formule varie parfois. «  Ne rien lâcher, c'est ma devise  », a-t-il proclamé en visitant le chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris, peu avant que le Conseil constitutionnel ne valide l'essentiel de son budget rectificatif de la Sécurité sociale comprenant le report de deux ans de l'âge légal de départ à la retraite. Un président qui, avant son élection, avait rendu un vibrant hommage à Jeanne d'Arc et qui se pose aujourd'hui en (re)bâtisseur de cathédrale.

Bagarre

Les syndicats l'ont prié de temporiser avant de promulguer le texte. Le président a apposé sa signature dans les deux heures qui ont suivi. «  S'ils n'avaient pas exprimé une telle demande, il aurait probablement attendu trois jours avant de promulguer  ! Mais tu ne comprends pas Macron si tu ne pars pas du principe qu'il aime la bagarre, que ça ne lui fait pas peur  », analyse un intime. Et, plus il est accusé par ses détracteurs de «  jeter de l'huile sur le feu  », plus il campe dans sa posture du Jupiter autoritaire jusqu'au-boutiste.

Quand, depuis la Chine, le président pilonne Laurent Berger, le respecté leader de la CFDT, puis recadre sa Première ministre, Élisabeth Borne, qui appelle à observer une période de «  convalescence  », ses -soutiens ne veulent pas y croire. Eux appellent à la vigilance et à l'apaisement, lui poursuit sa stratégie de la tension permanente. Il est sincèrement persuadé que les Français ont validé son projet de réforme dans les urnes et que celui-ci aurait donc dû passer sans heurts. Le pays n'a-t-il jamais été bloqué  ? 

«  Le président pâtit d'une faille comportementale, psychologique, d'un goût immodéré pour la conflictualité, ce qui affecte l'exercice du pouvoir  », dépeint crûment un compagnon de route. Pour celui-ci, les déclarations controversées à propos de Taïwan trahissent ces mêmes faiblesses, ces penchants impulsifs. Une sorte d'hubris, d'orgueil aussi. Le comportement à l'égard de Laurent Berger tiendrait du même ressort que l'hostilité manifeste vis-à-vis de son ancien Premier ministre, Édouard Philippe. Une antipathie teintée de rivalité s'exprimant par une violence irraisonnée. «  Cette attitude est troublante. C'est comme si le président était “déréglé”. Il enchaîne les fautes de carre. On pensait accompagner une graine d'homme d'État, il n'est au fond qu'un technocrate surdoué  », dépeint ce même proche.

Le masochisme géopolitique d'Emmanuel Macron

Le portrait est cruel. Emmanuel Macron a conscience qu'une partie grandissante de la population le perçoit comme un autocrate froid enfermé dans ses certitudes. Impérial, brutal et trop vertical, ce qui n'est, au fond, pas pour lui déplaire. Un personnage perpétuellement épris d'un besoin d'en découdre, gonflant les muscles, lui qui considère détenir le monopole de la légitimité politique et ne compter aucun adversaire de sa trempe. Les trois mois de conflit social ont cristallisé ce ressentiment. «  Le procès en autoritarisme est une caricature excessive, riposte le député Renaissance Pieyre-Alexandre Anglade. Allons maintenant au bout de la promesse de démocratie directe et de concertation. Les années ont démontré la résilience de la majorité, malgré les épreuves.  »

Claquemuré à l'Élysée ou délocalisé à l'étranger, le chef de l'État n'ignore pas non plus que sa relation aux Français se retrouve détériorée. Son lien au pays, c'est sa «  meurtrissure  », lâche un fidèle. Mais après tout, son impossibilité de se représenter en 2027 le libère de la contrainte de la popularité. «  Dans cette épreuve, il a peut-être perdu une bataille affective, mais il a remporté la bataille de la démocratie et du courage, veut croire Clément Léonarduzzi, son ancien conseiller spécial. Quand il ne sera plus là, les gens oublieront les scories de forme et se rappelleront les aspects positifs et transformants. Sa compétence, son engagement, sa capacité à être en mouvement seront regrettés.  »

Crever l'abcès 

«  À un moment, on nous fera crédit d'avoir fait quelque chose d'utile pour l'avenir. Je n'exclus pas que se diffuse dans l'opinion le sentiment qu'on ait fait preuve de courage politique et de responsabilité  », renchérit Marc Ferracci, député Renaissance. Les pertes actuelles ne compteraient donc pas par rapport aux bénéfices politiques à long terme. «  Depuis 2017, Emmanuel Macron a fait baisser le chômage, notre pays est plus attractif, nous créons des emplois et réouvrons des usines. L'Europe est plus unie, puissante et souveraine. En 2027, chacun sait que dix ans de macronisme auront été dix ans utiles  », estime Pieyre-Alexandre Anglade.

Pour neutraliser la colère, le chef de l'État veut rejouer le face-à-face avec le peuple, donner des gages d'écoute. Retourner sur le terrain pour crever l'abcès avec une partie du pays qui ne l'entend plus ou ne veut plus l'entendre, renouer avec la France du travail, au risque de tomber dans l'artifice d'une recette déjà usée. «  La présidentielle, c'était en 2022. Pourquoi proposer un nouveau programme et une nouvelle campagne avec un an de retard et des larmes de crocodile  ?  » interroge le sénateur centriste Hervé Marseille, président de l'UDI.

La parole performative et les rodomontades ne font cependant plus illusion. Les promesses et les bonnes volontés se heurtent à un criant défaut d'exécution. Depuis combien de mois, combien d'années Macron cite-t-il l'école, la santé, l'écologie, le retour à l'ordre et la justice comme des chantiers prioritaires  ? Le charme est rompu, la magie du dépassement évanouie. «  L'impression de ne pas savoir où l'on va, d'avancer cahin-caha au gré des crises nous mine  », se désole un parlementaire de la majorité. On ne parle plus du projet du président, vaporeux, mais des fragilités de sa gouvernance, flagrantes. Il veut passer au «  travailler mieux  » après le «  travailler plus  ». Mais qui l'écoute encore  ? Face à deux blocs d'opposants à l'Assemblée et à l'absence de partenaire fiable, plus possible de proposer des textes de droite «  et en même temps  » de gauche sans s'exposer au risque de perdre sur les deux tableaux. Élisabeth Borne s'est engagée, de surcroît, à réserver le 49.3 aux seules lois budgétaires. 

Emmanuel Macron : « Je fonce, donc je suis »

«  On va toucher à la limite d'un système bâti pour le bipartisme et qui s'applique aujourd'hui à une situation de tripartisme, explique la politologue Chloé Morin, autrice d'On aura tout essayé (Fayard). Cela implique une vie politique durablement très conflictuelle, avec des majorités de circonstance, sauf à ce que l'un des deux autres blocs s'effondre ou bien que le bloc central se scinde en deux.  » La Constitution de la Ve République se conjugue mal avec autant d'éléments d'instabilité. «  Tout est configuré pour que cela parte dans le décor, que ça déraille régulièrement et que tout cela mène chaque fois à un emballement  », anticipe un ponte de la majorité.

Après tout, combien de temps la Belgique est-elle restée sans gouvernement  ? Comme les dirigeants des démocraties parlementaires voisines, Élisabeth Borne consacre désormais l'essentiel de son temps à consulter les forces politiques de tous bords. À la seule différence qu'en France, l'absence de culture de dialogue empêche tout compromis. L'«  élargissement  » auquel le président aspire peine donc à trouver une traduction concrète. Il y a bien des voix aux Républicains, certes minoritaires, qui appellent à une coalition ou à un pacte majoritaire. Mais comment un président qui refuse de partager ne serait-ce qu'une parcelle de son pouvoir avec son Premier ministre accepterait-il de céder une part de son autorité à un camp politique qui l'a combattu  ? «  Nous devons aller vers plus de coconstruction, en évitant de donner l'impression de détenir le “monopole des bonnes idées”, qu'on reproche souvent aux formations politiques. Il faut donner envie aux gens de nous soutenir. On a encore quatre ans, on n'a pas le droit de décevoir. Il s'agit de s'attaquer aux terreaux de l'extrême droite  », alerte la députée Renaissance Astrid Panosyan-Bouvet. «  Il faut un système qui puisse permettre le partage des responsabilités  », argue le ministre Clément Beaune.

Roland Cayrol : « Macron doit apprendre la coconstruction »

Nombre de Marcheurs redoutent que, en plus de l'échec du dépassement des clivages, la décomposition politique à l'œuvre depuis 2017 ne mène au chaos. Qu'au fur et à mesure du quinquennat le bloc central, dépourvu d'incarnation et de ligne, rongé par les divisions, ne s'affaisse face à l'un ou l'autre des extrêmes. Macron n'a d'ailleurs jamais cherché à cimenter une histoire collective autour de lui. Qu'y a-t-il de commun entre Christian Estrosi et Marisol Touraine  ? «  La tripartition nous oblige à nous organiser. On n'a plus le luxe qui prévalait dans les années 1990-2000 quand les séguinistes et les chiraquiens avaient chacun leur candidat, prend acte l'eurodéputé Stéphane Séjourné, président de Renaissance, le parti présidentiel. La radicalité de chaque côté nous donne un crédit important. Je suis convaincu qu'il existe encore une majorité qui ne veut ni de l'extrême droite ni de l'extrême gauche.  » Le rassemblement contraint et forcé plutôt que la fragmentation mortifère.

Week-end à Rome

Autour du chef de l'État, on veut croire que, à l'issue des sénatoriales de septembre, les conditions politiques seront enfin mûres et que le paysage sera plus favorable pour envisager une nouvelle configuration. Renaissance ambitionne d'ailleurs d'annoncer à ce moment-là la formation d'une liste commune à la majorité pour les élections européennes. Certains imaginent – ou rêvent – que l'UDI, voire les LR, les rejoigne. «  Les LR vont devoir commencer à regarder pour une liste commune proeuropéenne, sinon ils feront 5  %  », souligne un élu en vue.

En mai, Stéphane Séjourné réunit les eurodéputés Marcheurs à Rome. La destination n'est pas choisie au hasard, puisqu'en Italie les macronistes veulent fédérer les forces centristes. «  Ce n'est pas inutile de montrer qu'après Georgia Meloni, soit l'extrême droite au pouvoir, un espace politique central peut être à même de remporter les élections  », glisse un soutien du président. Avec, en tête, le scrutin… de 2032.

Il est gonflé comme un baudruche pleine d’air vide de sens par son orgueil démesuré croyant être le meilleur et sachant tout ce qui n’est pas le cas puisque depuis 5 ans et son 1er quinquennat et 3 mois de son 2eme quinquennat entamé il n’a rien appris des Français qu’il dédaigne voir même les insulte par ses diatribes irrévérencieuses du style « moi je décide eux ils exécutent »  car ce considérant pas du même monde qu’eux « ces gens de peu » autre réflexion s’y sympathique qu’il avait déjà utilisé pour humilier certaine catégories de Français lambda !?

Les Français sont un peuple révolutionnaire il ont même créé la révolution que d’autres ont utilisés après dans leurs histoires mais frondeurs du temps de nos monarchies dont certaines absolues de l’ancien régime remontant même à des seigneuries féodales et çà c’est dans leurs gènes ancestraux de plus des millénaires !?

Alors il va faire le tour des popottes pour essayer de redorer son blason qui n’a d’ailleurs jamais brillé même élu et réélu par défaut d’un artifice électoral de cette Vème république monarchique usée qui a instillé par son action la peur des extrêmes droite ou gauche dans la tête des Français certains ont eu peur car perdus dans cette classe politique plus que médiocre !?

Il peut toujours éloigner les forces de l’ordre dans l’est ou il va se déplacer pour éviter heurts ou une paire de claque qu’il risquerait de subir d’un excité c’est trop tard s’il avait fait preuve d’un minimum d’intelligence il aurait pu attendre l’après 1er mai fête du Travail avec en plus la défection du patron de la CFDT :

L. BERGER dommageable !?

Le président de la République se prend il pour un autocrate totalitaire ce qu’il semble vouloir être comme d’autres connus dans ce monde instable avec son « je fonce donc je suis » c’est très inquiétant !?

Jdeclef 19/04/2023 13h33CLP


1 commentaire:

  1. Ce qui est plus grave c'est de censurer ce commentaire qui ne dit que la vérité que tout le monde peut constater par ces modérateurs du POINT inféodés à leur rédaction qui ne roule que pour le pouvoir présidentiel actuel en place ne respectant pas la liberté d'expression inscrite dans notre constitution ce qui est repréhensible car ne respectant pas la libre parole du peuple Français que le pouvoir dédaigne et humilie !

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