lundi 17 avril 2023

Si les Français avalent cela de leur président c’est inconcevable alors ils le méritent c’est lamentable !?

 

Macron : « Je décide, ils exécutent » !? ben voyons…

LES CARNETS DU DIMANCHE. Ni vainqueur ni vaincu, comme dit la Première ministre ? C’est faux. La bataille des retraites fait surtout des perdants.

Ni la décision du Conseil constitutionnel ni celle du président de la République qui a suivi n'ont quoi que ce soit de surprenant. En déclarant la réforme des retraites conforme à la Constitution, les Sages se sont strictement bornés à statuer en droit ; le président a fait son devoir en la promulguant sans tarder. Dans l'ambiance de « tout fout le camp » que connaît le pays, il est bon que, de temps en temps, les institutions fonctionnent comme prévu.

Durant les semaines écoulées, on aura vu la France compter 66 millions de constitutionnalistes, comme il est habituel d'y croiser 66 millions de sélectionneurs pendant la Coupe du monde de football : chacun a cru avoir un avis autorisé sur le bon usage du 49.3, la licéité des « cavaliers sociaux » dans un texte budgétaire, l'acceptabilité du référendum et la composition du Conseil constitutionnel. Quel enfilage de perles ! L'époque tournant à la confusion générale et au discrédit de la notion même d'expertise, il faut regretter que certains professeurs de droit aient eux-mêmes alimenté la machine à fake news en faisant passer leurs opinions politiques pour des évaluations juridiques. Pour qu'une démocratie fonctionne, il est sain de pouvoir contester les décisions publiques, mais il est indispensable que les citoyens puissent s'appuyer sur des diagnostics fiables pour que le faux ne se confonde pas avec le vrai.

Macron n'avait pas le choix

Mais enfin, nous y voilà. La réforme est adoptée, validée et désormais prête à entrer en vigueur. Soulignons qu'Emmanuel Macron, souvent décrié (pas toujours à tort) pour ses penchants autocratiques, n'avait aucunement le droit de ne pas la promulguer ; il aura été cocasse d'entendre les pourfendeurs de l'omniprésidence l'exhorter à s'asseoir sur un texte issu du Parlement – à croire que le coup d'État n'est jamais assez permanent, pour paraphraser Mitterrand qui, aussitôt installé à l'Élysée, trouva au régime gaullien toutes les vertus. Paradoxalement, les juges constitutionnels, en validant l'essentiel du texte, n'ont pas contraint le président à rouvrir le débat en invoquant l'article 10 pour demander une « nouvelle délibération » sur la loi. Dès lors, la porte s'est refermée.

À LIRE AUSSIMacron 2 : encore quatre ans… « Il n'y a ni vainqueur ni vaincu », a tweeté Élisabeth Borne vendredi soir, pour ne pas humilier les opposants à la réforme. La Première ministre a évidemment raison de s'interdire tout triomphalisme – après tant de bricolages, d'approximations et de palinodies, il ne manquerait plus que le gouvernement fanfaronne. Pourtant, le bilan (provisoire, car il est probable que le feuilleton ne soit pas terminé) de ces mois agités montre qu'il y a surtout des perdants, et beaucoup de dégâts.

Le retour forcé à la verticalité du pouvoir

Le président peut s'honorer d'une victoire politique, c'est un fait. Faire passer une réforme difficile, forcément impopulaire, sans majorité absolue à l'Assemblée nationale ni au Sénat ne peut pas être sérieusement présenté comme un échec. Pour autant, Macron s'est piégé tout seul en s'engageant tête baissée dans une affaire mal préparée et avec des troupes qui semblaient y croire, mais moins que lui. Ainsi, alors que les conditions de sa réélection étaient censées « l'obliger » à un exercice moins vertical du pouvoir, la tournure des événements l'a invité à revenir à son mode de gouvernance instinctif : « Je décide, ils exécutent. » Il ne s'est pas fait prier.

Résultat : Macron 2 s'est encore éloigné de l'élan et du rêve dont Macron 1 était porteur. De ce point de vue, les images du président chahuté aux Pays-Bas semblaient comme une figure inversée – un négatif – de celles, triomphantes, de l'été 2017, quand le monde entier regardait ce jeune chef d'État débouler au sommet du G7. Il incarnait alors une France dynamique et prometteuse. Tout cela semble bien loin. Vu de l'étranger comme de l'intérieur, la promesse de transformation paraît s'effacer derrière une politique gestionnaire appelant à l'effort et à la raison – c'est sans doute nécessaire, mais si peu enthousiasmant. La start-up nation s'est réduite à une firme d'expertise comptable. Quel dommage ! Il reste pourtant tant à faire…

Le dernier atout d'Élisabeth Borne

Vendredi, au milieu des échafaudages de la cathédrale Notre-Dame, on a vu un Macron casqué et malicieux revendiquer pour devise : « Ne rien lâcher » en se targuant d'avoir « fixé un cap ». Il est vrai qu'en promettant l'achèvement du chantier de reconstruction en cinq ans, il a pris des risques et que l'objectif (réouverture en décembre 2024) semble à portée de main. L'allusion aux retraites était volontaire, bien sûr. Mais quel cap a-t-il fixé pour son quinquennat ? On le cherche toujours. Et il n'a déjà plus que quatre ans pour (re)construire sa propre présidence.

À LIRE AUSSIRéforme des retraites : une ultime journée interminable « Tout le monde est fébrile, c'est un tort », n'a cessé de dire Macron à ses proches et aux chefs de la majorité, ces dernières semaines. « Il a toujours été beaucoup plus déterminé que nous tous », m'a avoué sans chichi un ministre qui n'en menait pas large la veille du 49.3. Dans un avenir proche, le chef de l'État aura intérêt à mettre cette fermeté au service de nouvelles ambitions pour le pays – nous verrons ce qu'il en dit lundi soir. Tout indique qu'Élisabeth Borne ne sera pas la mieux placée pour l'épauler. Elle sort objectivement diminuée de cette guerre d'usure ; et en privé, Macron porte sur elle des jugements cruels. Il ne lui reste qu'un vrai atout pour se maintenir à Matignon : la propension du président à procrastiner au moment des nominations délicates – c'est peu, mais ça peut suffire pour durer.

L'abandon au populisme social

Les opposants à la réforme sortent non moins laminés de cette bataille. Ils peuvent, c'est vrai, se flatter d'un succès dans l'opinion – tous les sondages ont montré le rejet massif du report à 64 ans de l'âge de départ. Mais ils n'ont pas réussi à renverser le cours des choses, pas plus qu'ils ne sont parvenus à « bloquer le pays » pour faire plier le gouvernement. « Le combat ne s'arrête pas », jurent les leaders de la contestation. Sans doute, mais c'est maintenant un combat d'arrière-garde.

Pourquoi syndicats et partis d'opposition ont-ils perdu la partie ? Parce qu'ils étaient incapables de la gagner, aurait dit M. de La Palice. Durant ces mois d'affrontement, ils se sont collectivement abandonnés au populisme social, qui consiste à hurler que tout va mal en exigeant le statu quo comme si tout allait bien. Qu'une majorité de Français soit persuadée que la réforme n'est pas nécessaire pour consolider notre système de retraites n'est sûrement pas une victoire ; c'est une défaite de l'esprit (et un échec pour le gouvernement, qui n'a pas su convaincre de cette évidence).

« Partenaires sociaux », quels partenaires ?

L'autre raison de la déroute des opposants est la discordance, l'incohérence de leurs argumentaires. Le front syndical et la bonne tenue de la plupart des manifestations a pu donner l'apparence d'un bloc uni, mais la réalité est inverse : seul le refus de la réforme les rassemble, mais pour mille raisons différentes. C'est pourquoi Macron a eu raison de dire que les syndicats, même réformistes, n'ont pas proposé d'alternative ni voulu entrer dans la discussion – ils sont restés crispés, depuis l'origine, contre la mesure d'âge. Les « partenaires sociaux » veulent-ils encore être des partenaires ? Il faut pour cela qu'ils acceptent de jouer la partie. Leur refus de se rendre à l'Élysée mardi, comme le président les y invite, est à la fois explicite et désespérant.

S'ajoutent à cela le désordre politique et l'effondrement des partis de gouvernement. « Nous n'avons pas d'autre ligne que l'antimacronisme », se désespérait récemment devant moi un important élu de droite. Socialistes et Républicains ont dit tout et son contraire sur la question des retraites, abjurant leurs promesses et leurs votes passés sans la moindre décence, décomplexés par la conscience de leur marginalité – qui les écoute encore ?

La cravate leur monte à la tête

LFI et le RN pèsent sans doute plus lourd, mais les syndicats ont tout fait pour minorer l'influence des premiers et tenir à l'écart les seconds, et ces deux partis extrémistes sont incapables de se rejoindre. Sans compter que les mélenchonistes se sont déconsidérés par l'obstruction systématique qui a empêché à l'Assemblée le vote que, pourtant, ils réclamaient à cor et à cri ; pendant que les lepénistes prenaient des airs supérieurs – la cravate leur monte à la tête – en plaidant pour une prétendue contre-réforme aussi fluctuante que mirobolante (40 annuités pour tous = baisse des pensions pour chacun).

À LIRE AUSSIRoland Cayrol : « Macron doit apprendre la coconstruction » Comme d'habitude, le chœur des commentateurs fait pourtant de Marine Le Pen la seule rescapée du naufrage – notez que c'est toujours sur le ton du prophète de malheur : « Attention, la catastrophe se rapproche… » Certes, les sondages de popularité sont flatteurs et on peut lui reconnaître plus de dignité qu'à certains leaders de la gauche radicalisée. N'oublions pas, cependant, que la dirigeante du RN est toujours meilleure dans les enquêtes d'opinion que dans les urnes – les récentes législatives partielles ont montré que son parti n'a pas le vent en poupe. Constatons surtout que, si elle a su faire d'un parti protestataire une vraie formation parlementaire, il reste du chemin avant sa mutation en parti d'alternance.

Le Pen, un barrage contre rien

La séquence des retraites l'a démontré avec éclat. Pour l'heure, Marine Le Pen n'est porteuse d'aucun véritable projet alternatif, sinon celui de mettre fin à l'immigration, ce qui revient à construire un barrage au milieu de l'océan. Comme les opposants de gauche, la future candidate d'extrême droite n'a cessé de contester la nécessité de la réforme, sur un mode certes moins brutal mais tout aussi démagogique. On ne reprochera pas aux députés du RN de faire moins de bruit que d'autres, mais on les a peu vus s'activer en contre-propositions. Leur participation aux débats se traduit surtout par des motions de censure… qu'ils sont les seuls à voter.

C'est pourquoi, alors que Mme Le Pen se posait en opposante numéro un, les Français ont pensé avec constance que cette réforme dont ils ne voulaient pas serait finalement adoptée. La présidente du RN n'en est pas responsable, mais la bataille des retraites a aussi montré que, si le rempart contre l'extrême droite s'effrite, sa candidate n'est un rempart contre rien. Au lendemain de la promulgation du texte, elle ne partage peut-être pas la colère des opposants, mais elle partage leur défaite. Est-ce assez pour rassurer les raisonnables ? Je n'en suis pas certain. Et vous ?

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Ce personnage continue à se moquer des Français sans vergogne !

Quoi que ce président fat orgueilleux ait décidé arque bouté à faire passer « SA » réforme des retraites au forceps voire en catimini en la promulguant en pleine nuit avec peut-être peur qu’un évènement externe divers l’en empêche, il est aux abois car n’étant pas sur du tout de sa gouvernance lamentable de chef d’état car n’était pas apte pour cette fonction et qui décide de l’avenir des Français qui travaillent et qui pour certains lui ont permis d’être réélu par peur du lendemain !?

Si ce Mr si bien éduqué est en fait d’une impolitesse peu commune pour un chef d’état de France a vraiment dit sa réflexion : « je décide, ils exécutent » !?

C’est d’une incorrection insultante envers les Français qu’il prend vraiment pour ses sujets dignes d’un monarque de l’ancien régime !?

Voire presque pire d’un autocrate comme on n’en souffre dans certains pays connus totalitaires dont même certains font la guerre à la liberté des autres c’est peut-être pour cela qu’il discute avec eux ou leur téléphone !?

C’est inadmissible de dédaigner un peuple qui l’a élu et réélu qu’en on a l’honneur de diriger un pays encore libre et démocratique qu’est la France car il déraille totalement et met aussi la France en difficulté à l’étranger par ses réflexions oubliant la simple diplomatie de rigueur pour conserver des semblants de paix en plus jouant au donneur de leçons bienpensant hypocrite !?

Il devrait démissionner se serait plus raisonnable car devenant dangereux pour la France qui va mal et qui n’a pas besoin de ça et de lui !?

Moi qui suis âgé je suis choqué et malheureux voire honteux de subir les écarts de ce Monsieur alors qu’il n’a rien fait depuis 2017 et qui les insulte en plus  !?

Jdeclef 17/04/2023 17h56


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