samedi 15 avril 2023

Le problème étant que ce président qui gouverne presque comme un autocrate n’en n’a pas de méthode pour gouverner et se plante en politique intérieure et internationale depuis les débuts de ses quinquennats !?

 

Geoffroy Roux de Bézieux : « Macron va devoir changer de méthode » !?

ENTRETIEN. À quelques semaines de la fin de son mandat, le patron du Medef livre son analyse de la situation politique et économique.

LA ON EST VRAIMENT MAL PARTIE SI CE PRESIDENT ORGUEILLEUX CONTINUE A FAIRE LA ROUE COMME UN PAON AVEUGLE PAR SON EGO DEMESURE ON VIENT A SE DEMANDER QUE S’IL FAIT ENCORE TROP D’ERREUR IL SOIT OBLIGE AU MIEUX DE DEMISSIONNER POUR LE BIEN DE TOUS LES FRANÇAIS CAR ON A PAS DÉJÀ VU UN PRESIDENT AUSSI INUTILE VOIRE MEME DANGEREUX PRATIQUANT CETTE FUITE EN AVANT AUTOCRATIQUE ?!

le Conseil constitutionnel a validé vendredi l'essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l'âge de départ à 64 ans. Si la page est en grande partie tournée, la réforme des retraites va laisser des traces pour le reste du mandat. Emmanuel Macron peut-il poursuivre les réformes ? Oui, estime Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, mais s'il laisse un peu plus de place aux partenaires sociaux.

Loi plein-emploi, souveraineté, dette, paritarisme… Quelques semaines avant la fin de son mandat, le patron des patrons nous livre son analyse de la situation politique et économique de la France.

Le Point : Le report de l'âge de départ à la retraite a été validé par le Conseil constitutionnel, mais cette séquence politique va laisser des traces pour la fin du quinquennat. Comment Emmanuel Macron peut-il manoeuvrer dans les prochains mois ?

Geoffroy Roux de Bézieux :  Il va devoir changer de méthode, et je pense qu'il doit s'appuyer davantage sur la démocratie sociale s'il veut réussir à réformer. Depuis trois ans, le Medef a renoué avec les syndicats de salariés et a essayé de créer les conditions d'un dialogue social autonome. Nous ne sommes pas capables de tout faire, nous avons échoué à trouver un accord sur l'assurance-chômage et nous aurions échoué sur les retraites, car les positions étaient trop éloignées : les organisations patronales auraient proposé un recul de l'âge de départ à la retraite et les syndicats de salariés une hausse des cotisations.. 

Mais nous venons de signer deux accords coup sur coup : un premier sur le partage de la valeur, qui permet de généraliser les systèmes de partage du profit et devrait a priori être retranscrit dans la loi, et un second sur l'accélération de la transition écologique en entreprise. Notre méthode a été de prendre du temps, et de le faire dans le calme, pas dans le bruit et la fureur comme cela peut être le cas à l'Assemblée nationale. Négocier, c'est compliqué, et cela suppose de faire des compromis, de bouger un tout petit peu de sa position. Je souhaite donc que le gouvernement propose aux partenaires sociaux de négocier, par exemple sur l'emploi des séniors, dans un cadre qui ne soit pas fermé par des délais trop courts et sans donner à l'avance de point d'atterrissage. Cette nouvelle méthode doit être utilisée pour les prochains chantiers pour donner toute sa place à la démocratie sociale.

Sans majorité, avec des syndicats de salariés remontés et une opinion publique exaspérée, le gouvernement va-t-il pouvoir poursuivre les réformes ?

En matière sociale, les deux grandes réformes nécessaires et difficiles, l'assurance-chômage et les retraites, ont été faites. Il reste bien entendu des chantiers, comme la loi plein-emploi ou la réforme de la formation et des lycées professionnels, mais ils sont de nature beaucoup moins conflictuelle. En passant par la démocratie sociale, je pense qu'il est possible de trouver ensuite une majorité parlementaire. L'accord sur le partage de la valeur sera d'ailleurs un très bon test qui nous permettra de voir si le Parlement est prêt à le reprendre tel quel.

Quand je me rends dans les entreprises, personne ne me parle de retraite. Les salariés veulent des augmentations de salaire et les chefs d’entreprise veulent recruter plus facilement.

Et le chantier prioritaire, c'est la loi plein-emploi comme le pense le gouvernement ?

Nous verrons ce que contient la loi, pour l'instant le terme est un peu fourre-tout. Mais le plein-emploi doit effectivement être un objectif, car il changera la vie du pays, en améliorant les comptes sociaux, avec plus de personnes qui cotisent, et en redonnant de la dignité aux personnes éloignées du marché de l'emploi. Nous frôlons encore aujourd'hui les 7 % de chômage et nous avons pourtant les mêmes difficultés à recruter que nos voisins qui sont entre 4 et 5 % de chômage. Quand je me rends dans les entreprises, personne ne me parle de retraite. Les salariés veulent des augmentations de salaire et les chefs d'entreprise veulent recruter plus facilement. Alors oui, vous allez me dire qu'il suffirait de payer les salariés plus cher. Mais ce n'est pas la seule raison qui explique les difficultés de recrutement. Dans la restauration par exemple, les salaires ont augmenté, mais les chefs d'entreprise ont toujours du mal à trouver du personnel. Il y a évidemment des améliorations à apporter, sur les questions de formation, le taux d'insertion des lycées professionnels est par exemple encore très bas, de la mobilité, de rapprochement de l'offre et de la demande, d'organisation des services de l'emploi, du RSA, du logement…

Cette semaine, le Medef organisait une REF (Rencontre des Entrepreneurs de France) sur le thème de la souveraineté. Emmanuel Macron s'est également exprimé sur le sujet mardi aux Pays-Bas. En sommes-nous toujours au stade des grands discours et des grandes incantations sur la reconquête de notre souveraineté, ou observe-t-on des progrès ?

L'inflexion dans le discours des responsables politiques et des chefs d'entreprises est déjà un progrès. Lorsque j'ai été élu à la présidence du Medef en juillet 2018, j'ai créé un comité de souveraineté et de sécurité économique. Depuis, le sujet, qu'il ne faut pas confondre avec le protectionnisme, a pris davantage de relief. L'accélération des tensions géopolitiques, la crise du Covid, la crise ukrainienne ont permis à beaucoup d'Européens d'ouvrir les yeux sur nos dépendances et la nécessité de diversifier nos sources d'approvisionnement, voire de relocaliser certaines industries.

Réforme des retraites : pourquoi une grève à la française est impossible en AllemagneJ'étais avec Emmanuel Macron aux Pays-Bas, et même dans ce pays historiquement libre-échangiste, le discours a changé. Ce changement d'état d'esprit a déjà permis quelques progrès. Au niveau des entreprises, les filières achats commencent à diversifier leurs lieux d'approvisionnement, quitte à ce que cela coûte un peu plus cher, et elles sont de plus en plus préoccupées par le fait d'avoir leurs données stockées à l'étranger. Au niveau de l'État, certains projets ont été également lancés, comme l'usine de paracétamol en Auvergne-Rhône-Alpes, ou des giga-factories. Mais il ne faut pas faire croire aux Français que nous allons tout relocaliser et brusquement recréer des centaines de milliers d'emplois industriels.

Que faut-il faire concrètement aujourd'hui pour reconquérir notre souveraineté ?

Le premier point, c'est ce que j'appelle la théorie des cercles concentriques : l'État et l'Union européenne doivent déterminer, avec les entreprises, les secteurs qui relèvent de la souveraineté, comme les sous-marins nucléaires par exemple, et ceux qui sont plutôt concernés par une stratégie de diversification d'achat, comme le textile. Ce n'est pas forcément facile à faire, notamment au niveau européen, car certains pays n'ont pas la capacité d'avoir une base industrielle sur tous les secteurs : ils considèrent qu'ils sont de toute façon dépendants, et qu'il vaut mieux l'être des Américains. Le sujet de l'énergie est également central. Le conflit en Ukraine nous a appris, et surtout à l'Allemagne, qu'il ne fallait pas mettre tous ses œufs dans le panier du gaz russe, d'où le souhait de l'industrie française de ne pas dépendre uniquement d'une source d'approvisionnement, mais de plusieurs, et d'utiliser un mix d'énergies, le biogaz, le solaire, l'éolien, et bien sûr le nucléaire.

Vous distinguiez tout à l'heure souveraineté et protectionnisme : est-ce que l'Europe ne doit pas agir comme d'autres pays et mettre en place des mesures protectionnistes ?

Il n'existe pas de réponse binaire à cette question qui mêle à la fois les sujets géopolitiques et de décarbonation. Nous sommes sur une ligne de crête. Il ne s'agit pas de jeter la mondialisation, qui a eu des effets positifs, avec l'eau du bain, et de créer une guerre protectionniste qui détruirait de la valeur et créerait de l'inflation. Mais il ne faut pas non plus être pénalisé par des asymétries de concurrence. Prenons l'exemple de la décarbonation : si tous les pays ne décarbonent pas à la même vitesse, nous risquons de nous retrouver dans une asymétrie de concurrence. Cela pousse les pays occidentaux à des stratégies de soutien. Les États-Unis ont mis en place l'IRA [Inflation Reduction Act, NDLR], un système très puissant de subvention à la décarbonation, et l'Union européenne a fait un premier pas en permettant de déplafonner le système d'aide d'État pour retrouver une concurrence plus juste.

Emmanuel Macron a déclenché une polémique au sujet de Taïwan cette semaine, en appelant l'Union européenne à ne pas être « suiviste » des États-Unis. A-t-il raison ?

Le général de Gaulle disait que les pays n'ont pas d'alliés, ils n'ont que des intérêts. Gaulliste de conviction, j'applique ce principe. Nous partageons beaucoup de valeurs avec les Américains, mais nous n'avons pas toujours les mêmes intérêts. À l'inverse, avec les Chinois, nous ne partageons pas les mêmes valeurs mais nous pouvons parfois avoir des intérêts commerciaux en commun. Nous avons besoin d'eux pour un certain nombre de matériaux et nous exportons nos produits haut de gamme chez eux. Ce qu'a dit Emmanuel Macron, que la France est favorable au statu quo, me paraît une position de bon sens. Cela a été pris comme un soutien à la Chine et comme une marque de défiance vis-à-vis des États-Unis, mais je ne crois pas qu'il s'agisse de la bonne interprétation. La France doit soutenir ses propres intérêts. C'est une position très gaulliste !

Autre sujet lié à la souveraineté : l'intelligence artificielle. Comment l'Union européenne se situe-t-elle dans cette course ?

La vérité, c'est que nous manquons de projets européens. Je redoute que, une fois de plus, on se retrouve dans la main d'acteurs américains. Si les promesses de l'IA pour le business se réalisent, nous risquons de vivre la même situation qu'avec les moteurs de recherche ou les technologies dominées par les Gafam. La bonne réponse est de créer des ChatGPT européens. Il est urgent de susciter des initiatives privées dès maintenant. Il n'est pas encore trop tard.

Après le débat sur les superprofits, les rachats d'action ont été visés par Emmanuel Macron qui a annoncé fin mars une « contribution exceptionnelle » des entreprises qui ont recours à ce mécanisme. Les entreprises sont-elles prêtes à s'y soumettre ?

Dans l'accord sur le partage de la valeur, nous avons une clause qui prévoit qu'en cas de profit exceptionnel, l'entreprise aura l'obligation de renégocier l'accord d'entreprise sur la participation ou l'intéressement. Le sujet des rachats d'action est un peu différent, et il est aussi plus complexe : il s'agit certes d'une modalité de rémunération des actionnaires, mais l'entreprise rachète parfois des actions pour les distribuer sous forme gratuite aux salariés. Si le gouvernement veut les taxer comme l'a fait Joe Biden aux États-Unis, c'est son choix, mais ce n'est pas lié au partage de la valeur.

Nous empruntons de l’argent à l’étranger pour le redistribuer massivement et de manière peu efficace à nos concitoyens : ce modèle ne peut plus durer.

L'autre sujet brûlant pour le gouvernement est celui de la dette et des dépenses publiques. Les entreprises sont-elles prêtes à faire des concessions et à renoncer à certaines aides publiques ?

Évidemment, le sujet de la dette publique nous préoccupe depuis longtemps, avant même la remontée des taux, et est devenu encore plus central aujourd'hui. Nous empruntons de l'argent à l'étranger pour le redistribuer massivement et de manière peu efficace à nos concitoyens : ce modèle ne peut plus durer. En premier lieu, l'objectif de plein-emploi doit être un moteur pour augmenter nos recettes et baisser nos dépenses. Ensuite, même si c'est difficile, il faut faire une revue des dépenses publiques. Concernant les niches fiscales ou les réductions d'impôts pour les entreprises que vous évoquez, nous en avons autant car nous avons un taux de prélèvement élevé. Le plus simple serait de baisser les impôts et de supprimer ces niches fiscales. Mais nous sommes prêts à discuter d'un problème en particulier, ce qu'on appelle les “niches brunes”, c'est-à-dire les crédits d'impôt qui ne favorisent pas la transition écologique.

Souhaitez-vous une nouvelle baisse d'impôts pour les entreprises ?

Notre demande est simple : avoir le même niveau d'imposition par catégorie que la moyenne européenne. Nous ne souhaitons pas que la France devienne un paradis fiscal. Aujourd'hui, nous sommes dans la moyenne concernant l'imposition du capital, nous y sommes presque sur l'impôt sur les sociétés, mais il reste un sujet où le différentiel est encore élevé, celui des impôts de production. Nous ne demandons pas une baisse immédiate, mais un engagement à poursuivre la tendance. Le gros problème de la France, c'est son instabilité fiscale. Nous n'avons par exemple pas de loi de programmation. Mais quand Emmanuel Macron ou Bruno Le Maire défendent la stabilité fiscale, nous y souscrivons.

Vous allez bientôt quitter la tête du Medef. Pendant votre mandat, le paritarisme a été un peu chahuté par le gouvernement. Pensez-vous que le dialogue entre syndicat et patronat a toujours un avenir ?

Le paritarisme a beaucoup souffert, car il avait beaucoup échoué et souffrait d'immobilisme. Le diagnostic d'inefficacité posé par Emmanuel Macron au début de son mandat n'était pas totalement faux. Mais le paritarisme a un avenir. Comme toutes les démocraties occidentales, nous souffrons aujourd'hui d'une contestation de la démocratie parlementaire, et cela nécessite de trouver du consensus autrement. La démocratie sociale, ou les conventions citoyennes sur les sujets sociétaux, sont d'autres méthodes de gouvernance qui permettent d'avancer.

Certains syndicats parlent d'un regain d'intérêt des salariés pour leurs organisations avec la réforme des retraites. Est-ce une bonne nouvelle pour le patronat ?

Bien sûr. Pour les entreprises, il vaut mieux avoir des interlocuteurs dans l'entreprise pour négocier. Quand tout se passe bien, et c'est très souvent le cas, le dialogue social peut ainsi fonctionner.

Les Français, mais aussi les leaders politiques, ont une meilleure image de l’entreprise.

Dans cette époque compliquée, où les débats sont parfois hystérisés, la parole du patronat est-elle encore audible ?

J'ai eu au cours de mon mandat le sentiment, y compris ces dernières semaines lors du débat sur les retraites, que la voix des entreprises était écoutée. Nous faisons d'ailleurs tous les ans une étude sur l'image des entreprises, et celle-ci est au plus haut depuis quarante ans. Les Français, mais aussi les leaders politiques, ont une meilleure image de l'entreprise, mais aussi de fortes attentes, comme l'ont montré la loi Pacte ou le débat autour de la raison d'être des entreprises, comme si nous pouvions résoudre tous les problèmes de la société. Ce qui est parfois au-delà de notre capacité.

 

Monsieur le patron du MEDEF bourgeois comme lui essaie de lui donner des conseils à notre petit président qui passe son temps à s’écouter parler pour ne rien dire d’utile mais aveuglé par son ego démesuré encore pire que ceux inhérents à ces prédécesseurs chefs d’état de notre Vème république faite pour eux car ayant à peu près tous les pouvoirs pseudo monarchique de cet ancien régime qui colle à nos chaussures comme un chewingum dont on n’arrive pas à se débarrasser culturel car historique depuis des siècles malgré une révolution et empires voire nos républiques et par le fait que nous avons accordé trop de pouvoirs à ces dirigeants passés et donc présents pour celui-ci encore augmenté avec ses quinquennats !?

Désolé de le dire mais faire passer en pleine nuit montre ce président pas franc ayant presque honte et peur des réactions de la rue la promulgation de cette loi de reforme pour les retraites en catimini est encore un dédain pas loin d’insulte de plus des Français lambda qui la refusait mais loin d’être un idiot il a été réélu par ses mêmes Français à qui il a fait peur des extrémistes et surtout de du RN de M.LE PEN donc c’est pauvres électeurs ont voté contre elle ou les mélenchonistes guère plus fiables !?

Après l’épisode des gilets jaunes qui a duré mais pas éteint comme des braises sous-jacentes encore fumantes !?

Il pourra toujours faire un de ses discours alambiqués habituel car le pays va mal et les Français souffrent car en plus de multiples problèmes d’inflations et sociétaux intérieurs très connus sont toujours présents et n’ont même pas évolués en termes de règlement de ceux-ci car il n’a rien fait depuis 2017 2018 et 2019 se servant en plus du problème sanitaire dû à la COVID comme alibi !?

Quel dommage que les Français cultivent leur « chacun pour soi » dévastateur et leur versatilité incurable principaux de leurs défauts !?

(On est pas si loin de ces démocratures dirigées par des autocrates totalitaires que l’on ne peut stopper !?)

Jdeclef 15/04/2023 14h08


1 commentaire:

  1. Il faut savoir dire des vérités que tout le monde peut constater car c'est le devoir de tous Français qui respecte la liberté d'expression inscrite dans notre constitution que ne respecte pas les modérateurs du Point inféodés à leur rédaction qui plébiscite le pouvoir en place même si celui-ci est représenté par notre président qui est défaillant ne correspondant pas depuis le début de ces quinquennats bien que réélu par ces Français qui subissent un système électoral à 2 tours de cette Veme république qui favorise le sortant qui ne représente pas leur désir au profit d'une fausse majorité relative par des Français qui forcement proteste mais que le pouvoir n'écoute pas représenté par un président se prenant pour un monarque de l'ancien régime qui lui est mal élu mais jusqu'en 2027 ! Pauvre France et Français lambda laissé pour compte de donneurs de leçons bien pensant hypocrites c'est désespérant voire honteux !

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