Coignard –
Crise sanitaire : le cap de l’espérance
CHRONIQUE. 30 millions
de primo-vaccinés, des données épidémiques qui repassent au vert : une
divine surprise, mais pas un dénouement.
Les
plus honnêtes parmi les experts « alarmistes » le
reconnaissent : jamais ils n'auraient espéré une décrue aussi nette et
rapide de l'épidémie. Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 vient de repasser
sous la barre des 5 000 en moyenne hebdomadaire, un objectif affiché
depuis octobre mais jamais atteint jusqu'alors. Le taux d'incidence s'élève
à 47 pour 100 000 habitants, en dessous des 50 qui
semblaient un mirage il y a seulement un mois. Le taux de positivité atteint
1,6 %, deux fois moins qu'à la fin du mois de mai.
Même divine surprise pour la vaccination. Afficher l'ambition de
réaliser 30 millions de premières injections à la mi-juin avait valu, en
mars, à Emmanuel Macron d'être brocardé : illusoire, irréaliste,
inatteignable ! 30,27 millions de personnes ont pourtant reçu au
moins une dose à la date du 12 juin. Les exemples étrangers montrent,
certes, que le plus dur reste à faire pour convaincre les réticents ou les
indifférents et prendre de vitesse l'épidémie toujours pas en sommeil, mais la
première partie de la mission est remplie.
100 000 personnes de moins de
55 ans vaccinées à l'AstraZeneca depuis mars
Résonances politiques
Les oppositions non plus n'ont pas ménagé leurs critiques à
l'égard de l'exécutif. Parfois avec raison, lors du démarrage poussif de la
vaccination, ou tant le « Monsieur Vaccin » nommé par le
gouvernement, le professeur Alain Fischer, que le porte-parole Gabriel Attal
faisaient l'éloge de la lenteur quand ils auraient pu manifester un peu
d'enthousiasme à l'égard de cette prouesse de la science : des vaccins
disponibles moins d'un an après l'apparition de la maladie ! Parfois avec
une certaine mauvaise foi, quand, fin janvier, puis fin mars, Emmanuel Macron a
décidé de s'émanciper des Cassandre de l'expertise, en repoussant par deux fois
l'option d'un confinement serré. L'Élysée a en permanence récusé le terme de
« pari », pour ne pas laisser suggérer que le président pouvait jouer
avec la santé des Français. C'est pourtant bien le mot juste pour qualifier une
décision prise contre l'avis du plus grand nombre, à commencer par le Premier
ministre, Jean Castex, et Olivier Véran, chargé de la santé, tous deux
partisans de mesures plus restrictives.
Covid : « On a assisté à
un “baby bust” »
Aujourd'hui, les adversaires
politiques du président se font plus discrets sur la gestion de la crise
sanitaire, et devraient continuer d'éluder la question… au moins pour la durée
d'un été. Dans le même temps, Emmanuel Macron enregistre un rebond de sa
popularité depuis un mois, à 40 % contre 14 % pour François Hollande
et 30 % pour Nicolas Sarkozy au même moment de leur mandat. Une
appréciation qui demeure fragile, car menacée par tout retour en arrière vers
de nouvelles restrictions sanitaires, mais aussi par la reprise d'une vie
normale, des frustrations et des conflits qui vont avec… Là aussi, on est encore
loin du dénouement.
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Car
ce relâchement des mesures barrières ou indisciplines constatées par toujours
les mêmes que l’on surnomme fêtards repart de plus belle sans compter qu’on
parle aussi des ouvertures des boites de nuits ou diverses discothèques véritables
bouillons de culture !
Et
aussi de supprimer le port du masque dans certaines régions le 1er
juillet en extérieur ce qui donnera encore un sentiment d’inégalité pour les français
lambda qui considèreront que si on le fait pour certains autorisés que la
permission le soit pour tous !?
Les
français ont toujours la mémoire courte que ce soit en politique ou dans leur vie
courante et crises sanitaires et économiques s’oublie trop vite, c’est leur principal
défaut rappelons-nous l’été dernier !
Il
faudrait être sérieux et surveiller de très près l’évolution de cette pandémie
qui semble régresser en été, mais qui peut renaitre en automne à la rentrée et
de par de nouveaux virus peut être plus contagieux !
Quant
à la vaccination 30 millions de français vaccinés, mais avec une première
injection ne protège pas assez et surtout n’immunise pas toute la population, attention
au cocorico politicien à l’aube des élections régionales et présidentielle de
2022 !?
Il
faut moduler cet optimisme médiatique en espérant qu’il soit suivi d’effet
probant et non d’hypothèses hasardeuses, nos hôpitaux touchés par ce covid et
leurs malades contaminés ne sont pas vides et il y a toujours des décès !
Comme
on dit justement « il vaut mieux prévenir que guérir » car après il
est plus dur de rattraper des erreurs ou manque de rigueur pour faire plaisir
au peuple dont certains ne sont pas raisonnables !?
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