vendredi 4 juin 2021

De toute façon malgré les guerres effectuées par les occidentaux au moyen-orient on n’a pas fait que diminuer l'action terroriste de ces groupes religieux extrémistes !

 

BHL – En Afghanistan, un Munich américain

BLOC-NOTES. Le retrait des troupes américaines d’Afghanistan signifie, pour le philosophe, le retour tragique d’Al-Qaïda, de Daech et des talibans.

Trump en avait rêvé.

C'est Joe Biden qui l'aura fait.

Et un an, presque jour pour jour, après que cela fut annoncé, les 2 500 soldats américains encore stationnés en Afghanistan ont entamé leur retrait - ainsi que, bien obligés, les autres contingents étrangers de la mission Resolute Support dont les États-Unis étaient le pilier.

Le résultat ne s'est pas fait attendre.

L'annonce de cette reddition sans condition, la nouvelle de ce départ sans gloire, de ce lâchage ahurissant, de cette défaite auto-infligée, a eu des effets immédiats.

Des anciens, des maleks, ont commencé, dès ce mois-ci, à aller trouver les commandants des garnisons de Wardak et de Ghazni, à l'ouest de Kaboul, ou, quand les commandants n'étaient pas accessibles, à téléphoner à leurs familles, pour leur tenir ce langage : « vos parrains sont partis ; l'armée nationale afghane n'est plus en mesure de vous protéger ; déposez les armes ; nous serons cléments. »

On a vu, sur une route que je connais bien et qui relie Kaboul au Panshir, aux lisières, donc, de ce qui fut le fief, jusqu'au début des années 2000, du commandant Massoud et qui, depuis quelques années, redevient celui d'Ahmad, son fils, la circulation coupée, des checkpoints sauvages bloquant les approvisionnements, des bourgades assiégées, coupées du monde, et des hommes en armes surgissant chez les autorités locales pour leur dire : « rendez-vous ; dénoncez, parmi vous, les mauvais musulmans, les amateurs de chansons, les apostats, les femmes libres ; et, surtout, n'ayez crainte - nous sommes déjà si puissants, et si puissamment infiltrés dans les rouages du pouvoir national, qu'il ne se trouvera personne, à Kaboul, ni pour voler à votre secours ni pour vous reprocher d'avoir pactisé avec nous. »

On a vu, dans la province de Herat, des femmes battues en place publique et, parfois, semble-t-il, lapidées.

On a vu, à Jalalabad, à 80 kilomètres à l'est de la capitale, une femme médecin exploser dans sa voiture où un groupe islamiste avait posé une bombe - puis deux très jeunes filles, travaillant pour une télévision de la ville, assassinées, à bout portant, en pleine rue, par un autre groupe djihadiste.

J'apprends comment, à Kaboul, se terrent les adolescentes que j'ai filmées, il y a six mois, dans des stades de foot, dans des cafés mixtes ou, simplement, flânant dans la rue dévoilées ; j'entends que les jeunes qui avaient, ces dernières années, retrouvé le goût de la musique cachent leurs instruments et effacent de leurs portables les applications de téléchargement ; je reçois des appels m'informant que les journalistes de Tolo News, le groupe de média privé qui produisait, et produit encore, tous les jours, une information libre, vivent plus que jamais dans la terreur des exécutions ciblées.

À Kaboul toujours, ce qui reste des services de sécurité républicains sait et tente, depuis quelques jours, de faire savoir aux amis de l'Afghanistan libre que tous ces crimes sont le fait, non de groupes incontrôlés, mais de cellules d'Al-Qaïda et de Daech qui attendaient leur heure et sortent au grand jour - on sait, autrement dit, que les talibans ont d'ores et déjà violé l'un des rares engagements que l'Amérique avait posés en préalable à l'ouverture des négociations à Doha et cru obtenir d'eux : si, d'aventure, nous revenions aux affaires, au moins renoncerions-nous à servir de sanctuaire, ou de base, à des organisations susceptibles, dixit Joe Biden , d'« attaquer à nouveau la patrie » des Américains. On sait donc que, comme il y a vingt ans, à la veille du 11 Septembre, Al-Qaïda est de retour.

On sait que Daech est en train, dans une surenchère folle, comme au Yémen ou au Pakistan, de rivaliser dans la sauvagerie avec les frères ennemis d'Al-Qaïda.

On sait, et tous les témoignages qui m'arrivent le confirment, qu'avec l'un et avec l'autre, avec Daech comme avec Al-Qaïda, est en train de se renouer, dans les villages, le même pacte du diable : « vous, frères assassins, nous armez ; vous formez les milices qui nous protégeront de l'immoralité et du vice ; les fonds que vous levez, auprès de vos généreux parrains de l'étranger, ruisselleront dans nos campagnes ; et nous vous garantissons, en échange, que vous serez, parmi nous, comme des poissons dans l'eau et pourrez recommencer, tout à loisir, d'ourdir vos projets de guerre universelle. »

Et la suite, hélas, est écrite : ce sont les chancelleries occidentales qui vont plier bagage et dresser la liste de leurs collaborateurs locaux à mettre hors de portée de la vengeance ; c'est l'armée nationale qui, contrairement à ce que je lis partout, était en train de se construire à l'ombre de la dissuasion américaine et qui va s'effondrer ; et ce sont des cerveaux qui, l'Histoire se répétant en tragédie, ne tarderont pas à programmer, sinon de nouveaux 11 Septembre, du moins de nouvelles attaques qui - ce qu'à Dieu ne plaise - feront se multiplier, en Occident, les attentats suicides et décapitations qui se fomentaient, naguère, entre Raqqa et Mossoul.

L'argument qui préside à cette débâcle est connu.

C'est celui - commun, je le répète, à Trump et Biden - des « guerres interminables » dont il faudrait « savoir sortir ».

C'est celui - stratégiquement absurde - qui permet de mettre cette guerre de basse intensité dans le même sac qu'une guerre, celle du Vietnam, qui a fait, en deux fois moins de temps, trente fois plus de morts et de disparus américains.

Et c'est celui qui, en gros, confirme ce qui avait été déjà annoncé aux Kurdes de Syrie livrés à Erdogan, à ceux d'Irak après leur référendum d'autodétermination, aux Somaliens victimes des chebabs, à d'autres : couchés, les damnés de la terre ; fini la géopolitique ; débrouillez-vous avec les Russes, les Chinois, les Ottomans, les Perses, les islamistes radicaux ; adieu au monde.

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AL KAIDA ou les TALIBANS étaient déjà présents notamment au Pakistan leur base arrière bien avant !

Avec la venue de l’état Car islamique en 2013 que l’on a laissé prospérer avec ce que l’on a subi en Europe du fait d’attentats islamique ainsi que les populations asservies par ce DAESH EI les occidentaux divisés comme d’habitude ont tergiversé avant d’organiser une pseudo coalition Europe USA pour combattre ce fléau composé de barbares illuminés fous de dieu !

Ajouter à cela la guerre en Syrie et la Lybie qui ont hérité de ces printemps arabes qui a détruit ces pays et l’Égypte qui a hérité d’un nouveau dictateur ce qui n’est pas nouveau !

Le problème étant que ce Moyen-Orient à une culture différente de l’occident ne pourra s’entendre avec les occidentaux et autres mécréants comme les désignes ces extrémistes religieux dangereux dont la vie humaine n’a pas de valeur qui asservisse ou avilisse les peuples faibles qui tombent sous leurs dominations pour en prendre le pouvoir !

Tant que les occidentaux qui se croient puissants ne comprendront pas que ce Moyen-Orient est différent par sa culture et religions extrémistes, et ceux qu’ils veulent leur donner des leçons de bienpensants hypocrites sous prétexte des droits de l’homme dont ils n’ont rien à faire ni de la vie d’autrui on ne s’en sortira pas !

Cela fait 20 ans en Europe et occident que nous subissons des attentats drames horribles divers dû à ces mouvements extrémistes religieux divers !

Car ces deux mondes sont trop différents !

Mais comme nous privilégions la culture des bien-pensant donneurs de leçon en plus quelque fois arrogants et que nous subissons l’apport de migrants de ces pays moyen-orientaux et africains (dont certains voudraient par prosélytisme inculquer leurs religions et lois islamiques subrepticement en France !)

Nos dirigeants (pleutres) de tous bords et leurs gouvernements ne veulent toujours pas regarder ces problèmes en face !

Jdeclef 04/06/2021 12H25 LP


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