jeudi 3 juin 2021

Pour l'instant cette droite n'est pas capable de s’unir car toujours divisée par ses pseudo leaders médiocres connus à égos démesurés !

 

2022 – Qui sera le candidat de la droite ?

L’électorat de droite détient les clés de la présidentielle. Enquête sur la bataille que se livrent Pécresse, Bertrand et d’autres, dont un certain… Macron.

«Si on ne déconne pas, cette élection présidentielle est pour nous : elle va se jouer à droite ! » se prend à rêver tout haut un responsable éminent des Républicains. Simple bravade d'un parti en manque de finances comme d'électeurs, ou réelle chance de percuter le duel écrit d'avance entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron ? Force est de constater que les scores cumulés des candidats de gauche dans les sondages pour 2022 plafonnent entre 26 et 28 %, à un niveau historiquement bas, quand l'ensemble de la droite, Rassemblement national inclus, tangente la majorité des suffrages. La France a-t-elle lentement dérivé vers la droite de l'échiquier politique à la faveur des crises successives, des attentats qui l'ont endeuillée depuis 2015 à la pandémie de Covid-19, en passant par la révolte des Gilets jaunes ? « Les thèmes qu'on associe traditionnellement à la droite reviennent à l'avant-scène, parce que le pays se décompose et qu'il n'est plus possible de chanter le récit de la diversité heureuse, décrypte le sociologue et essayiste québécois Mathieu Bock-Côté, auteur de La Révolution racialiste et autres virus idéologiques (Presses de la cité), qui dresse le constat d'un « déclin » français. L'insécurité n'est pas fictive, l'immigration massive est vraiment devenue difficile à maîtriser et engendre une partition implicite de la société, où se multiplient les zones de non-droit. Face à cela, le pouvoir est paralysé par sa judiciarisation. »

Le marché prédictif Hypermind- « Le Point » mise sur Bertrand

La présidentielle est déjà pliée, si on en croit le marché prédictif Hypermind, partenaire du Point. Pour les passionnés d'actualité qui composent le panel de parieurs, Emmanuel Macron a 59,6 % de chances de l'emporter, devant Marine Le Pen (16,3 %) et Xavier Bertrand (3,8 %). Interrogée sur la personnalité qui représentera la droite, la communauté Hypermind mise à 50 % sur le patron des Hauts-de-France, devant Michel Barnier (12,7 %), Valérie Pécresse et Édouard Philippe (ex aequo à 11,8 %). Quant à François Baroin , la probabilité qu'il soit en situation est évaluée à… 2 %. www.hypermind.com

Titanic. La droite, pourtant, peine à capitaliser sur cette soif d'autorité, de radicalité, cette prédominance d'un sujet identitaire commenté ad nauseam sur les chaînes d'information en continu, CNews en tête, dont les talk-shows talonnent désormais ceux de BFM TV. Faute d'avoir accompli leur aggiornamento sur les plans idéologique et programmatique depuis la défaite de Nicolas Sarkozy en 2012, Les Républicains semblent devenus un parti sans boussole, pire sans idées, où plus rien n'unit un Européen libéral tel que Michel Barnier au champion de la triangulation partisane Guillaume Peltier, favorable à une hausse de 20 % des bas salaires comme à un retour à une forme de juridiction d'exception, sur le modèle de la Cour de sûreté, abolie par la gauche en 1981. « Trop souvent, la droite se contente d'être une gauche au ralenti ou, si l'on préfère, une gauche pâle, strictement et platement gestionnaire, éreinte Bock-Côté, une vieille barque usée qui prend l'eau, en plus d'être inrafistolable. » Un navire en perdition, sans cap et dont beaucoup veulent sauter avant de percuter l'iceberg de 2022. Cette demande de fermeté, Xavier Bertrand, seul candidat déclaré à ce stade à droite, et Valérie Pécresse , sa principale concurrente, l'ont identifiée très tôt avec leurs équipes rapprochées. Paradoxe, tous deux avaient rendu leur carte des Républicains pour protester contre la ligne trop droitière d'un Laurent Wauquiez , alors aux commandes du parti. « L'électorat s'est déporté à droite sur les questions sécuritaires. Quand on teste des mesures extrêmement répressives dans les sondages qualitatifs, le taux d'adhésion est exponentiel, même chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon », explique un fidèle du président de la région des Hauts-de-France, qui a frappé fort en proposant dans les colonnes du Point une peine incompressible de cinquante ans de prison pour les auteurs d'actes terroristes. Un raidissement comparable à celui qu'avait connu le RPR après la défaite de Jacques Chirac à la présidentielle de 1988. Fait symptomatique, tous les candidats putatifs de droite à l'Élysée ont veillé à assister à la manifestation parisienne des policiers le 19 mai devant l'Assemblée. « Tout le monde se radicalise. Même Éric Ciotti est fiché S ! » se gausse un stratège de l'Élysée, convaincu que la droite « raisonnable et constructive », aujourd'hui incarnée au gouvernement par des personnalités comme Gérald Darmanin ou Bruno Le Maire , a vocation à rejoindre en bloc Emmanuel Macron. La fracture de la droite en région Paca, où la liste LR de Renaud Muselier a accepté de fusionner avec celle de LREM pour faire barrage au RN, est perçue comme une première victoire. « La recomposition politique amorcée par la nomination d' Édouard Philippe en 2017 avance à grands pas. »

« France éternelle ». D'où les constants signaux envoyés à cette frange de l'électorat par le candidat officieux Macron , qui ne compte pas laisser Les Républicains ni Marine Le Pen surfer, à onze mois du scrutin suprême, sur cette peur du déclassement, cette angoisse existentielle sur la disparition possible de la « France éternelle ». Plus qu'un glissement à droite, le président fait l'analyse d'un « sentiment de dépossession ». « Les Français ont l'impression d'avoir perdu la maîtrise de leur destin : la mondialisation nous a percutés et l'Europe ne nous protège plus. Les deux tiers pensent qu'on ne vit plus dans le même pays qu'avant, analyse l'un de ses tacticiens, guère inquiet de la concurrence d'une droite « dévastée idéologiquement, qui pense qu'il suffit de dire autorité et sécurité pour que ça marche ».« Prenez la dernière cérémonie des César, on se dit : "Ce n'est plus notre cinéma français !" Ça parle wokisme l'année qui suit la mort de Michel Piccoli et Jean-Loup Dabadie. Regardez la candidate française à l'Eurovision, à qui la compare-t-on ? À Édith Piaf, avec la gestuelle de Jacques Brel.Il y a une demande de conservation positive. » Il n'est pas anodin que le chef de l'État vienne d'accorder un entretien fleuve au trimestriel Zadig dans les pas de François Mitterrand, feignant de connaître la moindre vallée, le moindre ruisseau, de sa ville natale d'Amiens à ses terres d'enfance de Bagnères-de-Bigorre, pour casser l'image d'un président techno et déraciné. Outre les nouvelles manœuvres de déstabilisation de LR qu'il prépare en secret, Emmanuel Macron veut s'adresser à l'électorat susceptible de se laisser séduire par un candidat de droite . Il prend soin de traiter avec égards Nicolas Sarkozy, qu'il a reçu le 31 mai. Le matin à l'Élysée, il a souvent l'œil rivé sur L'Heure des pros, l'émission de l'éruptif Pascal Praud sur CNews. Son baromètre de la nostalgie du pays. De même encourage-t-il ses ministres à coloniser les médias de droite, aussi durs soient-ils, comme l'hebdomadaire Valeurs actuelles, auquel Marlène Schiappa et Gabriel Attal ont accordé la primeur de certaines interviews. Les réformes qu'il compte engager jusqu'à son entrée officielle en campagne début 2022, enfin, seront autant d'assauts menés contre LR : du coup de pied qu'il veut continuer à donner dans la fourmilière de l'appareil d'État, après avoir déjà supprimé l'ENA et le corps préfectoral, à la réforme des retraites, qu'il pourrait exhumer cet été pour fournir des gages de sérieux aux électeurs de droite après la pluie de milliards du « quoi qu'il en coûte ». « On a fait mille fois pire que Mitterrand ! » s'exclame le chef de file des députés MoDem, Patrick Mignola.

Échappée belle. Le grand pari d'Emmanuel Macron ? Que la droite aura un problème d'incarnation, faute de renouvellement de ses visages et de méthode prédéfinie pour désigner son champion. « Ils font tous de la politique depuis vingt ans ! Le calcul que le président a fait en 2016, celui du renouvellement de la classe politique, reste valable », veut croire l'un de ses proches. Une difficulté supplémentaire que le premier des sarkozystes, Brice Hortefeux , à jamais orphelin de son mentor, concède : « La droite républicaine a un grand couloir de nage, parce que nous défendons ce que les Français pensent. Le problème, c'est qu'on a une marque, une enseigne, mais pas de coureur pour porter le maillot. » À l'Élysée, on mise sur une bataille rangée à droite dès le 27 juin au soir, une fois les élections régionales soldées, si aucune personnalité ne parvient entre-temps à s'imposer dans les sondages. C'est le cas, pour l'heure : Xavier Bertrand , qui a tenté l'échappée belle en se lançant dans la course dès la fin mars, fait certes la course en tête dans les enquêtes d'opinion, mais peine à distancer ses rivaux potentiels. Et l'ancien ministre de la Santé n'est pas à l'abri dans sa région, où la macronie a aligné un bataillon d'assaut fort de cinq ministres et où le RN menace de virer en tête, comme en région Paca. « Il peut y avoir un accident thermonucléaire. Si l'un de nos candidats perd, cela entraînera une redistribution complète des cartes à droite », alerte le député LR Fabien Di Filippo, proche de Laurent Wauquiez . Faute de candidat naturel qui s'imposerait à la rentrée, c'est une primaire qui départagerait les prétendants à l'automne, sans que l'on sache encore si elle serait cantonnée aux seuls militants LR, ouverte aux sympathisants ou à tous les Français comme lors de la compétition interne de 2016.

Ticket à l'américaine. Une perspective qui ravit le chef de l'État et ses soutiens, convaincus qu'il s'agit d'une machine à perdre. « Un candidat issu d'une primaire sanglante serait condamné à l'échec », édicte un de ses lieutenants. Et s'ils avaient tort ? Si la droite était capable de surmonter ses divisions pour ne pas passer son tour à la présidentielle pour la troisième fois consécutive ? Et si la « droite la plus bête du monde » parvenait à s'unir en un effort salvateur ? « On commet une erreur d'analyse sur la primaire de 2016 : malgré tout ce qui a été dit depuis, François Fillon n'était pas si clivant. Ce sont les affaires, avec le Penelope Gate, et son programme sur la santé qui nous ont mis dedans », plaide le député LR et pécressiste Robin Reda. « Une primaire ouverte donnerait un réacteur à la fusée et de la force à un candidat, qui serait légitimé par 4 millions de votants », abonde l'eurodéputé LR Geoffroy Didier , autre soutien de la présidente de la région Île-de-France. En coulisses, un homme s'active pour que cette compétition se déroule, si elle a lieu, sans haine ni reproches : l'incontournable Gérard Larcher . Fort de son autorité de deuxième personnage de l'État, le président du Sénat se veut la caution morale d'une primaire pacifiée et échange d'ores et déjà avec tous les compétiteurs. L'objectif : constituer sans attendre une « dream team », une « équipe de France » susceptible de former l'armature d'un gouvernement. Et que le meilleur gagne. « Si Retailleau , Wauquiez , Barnier et Pécresse y vont, Bertrand ne pourra pas refuser », parie un cadre LR. « Les élus de base vont faire pression sur Bertrand et Pécresse pour qu'ils s'entendent », prophétise un sarkozyste historique, qui rêve d'un ticket à l'américaine à la Joe Biden et Kamala Harris : « S'ils y parviennent, c'est fini pour Macron ! »

Hélium. À moins que ne surgisse un homme ou une femme providentiel(le). Dans les couloirs du 238, rue de Vaugirard (Paris 15 e), siège des Républicains, l'idée d'une candidature de François Baroin fait à nouveau son chemin. L'activisme du maire de Troyes, qui va s'afficher aux côtés de candidats engagés dans les régionales, de Jean Rottner dans le Grand Est à Hervé Morin en Normandie, intrigue. Fils spirituel de Jacques Chirac, qui l'a pris sous son aile à la disparition brutale de son père, proche de Nicolas Sarkozy comme du patron de LR, Christian Jacob , l'homme à la voix de velours pourrait tuer le match. « Il va peut-être y avoir une offensive pour le regonfler à l'hélium, un baroud d'honneur, mais je parie qu'il est trop tard », veut croire un pécressiste, que l'hypothèse rend un brin nerveux.

Le programme Fillon aux oubliettes

Si proche, si loin. En 2016, lors de la primaire de la droite, les électeurs avaient plébiscité la ligne très conservatrice de François Fillon contre celle, plus modérée, d'Alain Juppé ou encore celle de Nicolas Sarkozy.

Le candidat qui avait remporté le scrutin face à ses deux principaux concurrents préconisait un programme drastique de réduction des dépenses publiques sur cinq ans de 100 milliards d'euros. Une cure qui devait s'accompagner de la suppression de 500 000 postes dans la fonction publique, soit un peu moins de 10 % des effectifs. À elle seule, l'Assurance-maladie devait supporter 20 milliards de coupes. Cela supposait une progression des dépenses de santé inférieure à 2 % par an, bien au-dessous des 2,5 % atteints en 2019. Quant aux allocations chômage, elles devaient devenir dégressives dans le temps. Sur les retraites, l'ancien candidat de la droite proposait de repousser l'âge légal de départ de 62 à 65 ans. Et la référence aux 35 heures dans le Code du travail devait être abandonnée…

Après le Covid… Avec la crise du Covid, ce genre de programme n'est évidemment plus d'actualité. Désormais, LR n'ose plus afficher de chiffre de suppression de postes dans la fonction publique, même s'il assume vouloir s'attaquer au statut de la fonction publique .

À l'époque, le candidat qui avait le plus séduit l'électorat de droite misait sur un choc fiscal pour faire repartir la croissance, avec 50 milliards d'euros de baisses d'impôts, essentiellement centrées sur les entreprises, et en partie financées par une augmentation de 2 points de la TVA. La priorité est aujourd'hui à l'augmentation du pouvoir d'achat avec une division par deux de la CSG pour augmenter les salaires de 5 %, sauf les plus élevés. Ce qui devrait coûter la bagatelle de 34 milliards d'euros par an.

Pour autant, LR n'a pas abandonné sa ligne pro-entreprises. À ce stade, le parti propose de diminuer les cotisations patronales de 25 milliards sur l'ensemble des salaires pour faire baisser le coût du travail. Le parti dirigé par Christian Jacob prône toujours de repousser l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Le temps de travail des fonctionnaires serait aligné sur le privé. Il mise également toujours sur la lutte contre la fraude fiscale et sociale, ainsi que sur une politique stricte de lutte contre l'immigration, dans la droite ligne de François Fillon. En revanche, la réduction du déficit public n'est plus du tout une priorité. Les Républicains semblent eux aussi convertis à l'argent magique, tant leurs promesses de baisses d'impôts excèdent leurs mesures d'économies sur la dépense.

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Elle est comme le PS autre grand parti de gauche qui n'a pas réussi de renaitre de ses cendres et végète lamentablement !

Et bien sur la cerise sur ce gâteau avarié il y a le RN ex FN et sa patronne M.LE PEN qui fausse cette mécanique politicienne depuis 2002 à cause de cet avatâr qu’est son père JM LE PEN arrivé au 2eme tour et donc encore une majorité de français ne veulent pas de cette extrême droite et ce RN nouveau et le pli est pris !

Le problème tient à notre système électoral de cette Veme république à réformer, à 2 tours qui fausse notre démocratie et se termine toujours de la même façon le RN extrême droite et sa leader qui ne peut battre le candidat qui lui est opposé en l’occurrence actuellement E.MACRON en 2022 à moins !

Le seul pis-aller serait que les français qui votent encore (pour ceux qui restent, car il y a de plus en plus d’abstention de par la médiocrité des candidats de tous bords qui ne laisse pas beaucoup de choix valables ?!)

Il faudrait qu’ils votent pour un(e) candidat(e) sans s’occuper de l’étiquette politique du parti auquel ils sont inscrits et ne se laissent pas influencer par les sondages pernicieux médiatiques (mais là, il ne faut pas rêver connaissant la versatilité des électeurs de tous bords ?!)

La France va mal, mais c’est de la faute des français lambda qui ne prennent pas leurs responsabilités et manquent de volonté !

Jdeclef 03/05/2021 13h15LP

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