samedi 26 juin 2021

Le totalitarisme de ces verts dit écolos empêcheurs de tourner en rond sont une plaie Comme ces virus qui nous gâchent la vie !

 

Le berger chassé par les écologistes

François Cerbonney, reconnu comme un des meilleurs éleveurs en pré-salé de la baie du Mont-Saint-Michel, est condamné à démonter sa bergerie. Récit.

 

Clac ! Criiiic ! Le vieux fourgon cabossé de François Cerbonney fend le silence religieux qui enveloppe Saint-Léonard. Comme tous les jours, le frêle berger de 44 ans réveille le hameau qui borde la baie du Mont-Saint-Michel. Il se gare devant la bergerie, laisse le moteur allumé et traverse l'allée centrale recouverte de paille. Les 350 brebis bêlent à tue-tête. Il saisit une corde, la noue à un bastaing, y passe son cou et se pend. Son épouse, arrivée quelques minutes plus tard, lui sauve la vie in extremis.

Ce 31 mars 2015, on ne verra pas François Cerbonney mener son troupeau dans la grand-rue, bâton à la main, jusque dans le pré qui fait face à l'îlot rocheux. Dans le village, le ballet strident des pompiers et gendarmes annonce le pire. Un peu plus tôt dans la journée, l'éleveur a reçu un courrier recommandé. L'association écologiste Manche Nature le somme, une nouvelle fois, de détruire sa bergerie. Les militants l'accusent d'avoir implanté illégalement un bâtiment de « dimension industrielle » à trop faible distance du rivage, sur un site classé « espace remarquable ». Six ans plus tard, cette bataille entre un éleveur et des écologistes n'est toujours pas finie…

Le soutien des grands chefs. L'étendue sauvage qui fait face au Mont-Saint-Michel est un bijou de biodiversité que la marée couvre et découvre quatre fois par jour. Moutons et agneaux y broutent un herbu composé principalement de plantes halophiles qui confèrent à leur chair un goût iodé unique que les plus grands cuisiniers français se disputent. D'autant que ces ovins sont de fins gourmets. Ils n'arrachent pas la végétation mais la rasent pour que les sédiments rapportés par la marée ne s'y accrochent pas trop. « Les moutons luttent contre l'ensablement de la baie et entretiennent le caractère insulaire du Mont », explique François Cerbonney en connaisseur de ce paysage inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979. Pour pérenniser son activité pastorale d'élevage en pré-salé qu'il a commencé voilà vingt ans, il édifie en 2009 une bergerie dans l'illégalité. La bâtisse de 980 m2, aux murs tantôt de bois, tantôt de paille, contrevient au plan d'occupation des sols et à la loi Littoral. Les élus locaux de l'époque, dont le maire de Genêts, la commune voisine, voient une manne touristique inégalable chez ce jeune berger qui vient d'obtenir la toute nouvelle appellation d'origine protégée (AOP) « prés-salés du Mont​-Saint-Michel ». On lui promet de régulariser sa situation au plus vite et l'édile lui délivre postérieurement un permis de construire. Le gaucho normand, attentif au bien-être de son troupeau, se justifie : « J'ai besoin de ce bâtiment pour que les agneaux aient un temps minimum et nécessaire auprès des brebis pour se sociabiliser. On ne peut pas les lâcher comme ça en liberté dans les prés-salés. » 

La petite bergerie n'a rien d'une ferme des mille vaches. Cachée entre deux talus, elle se fond dans le bocage et reste difficilement visible depuis le sentier des Douaniers, le GR 223 qui longe la baie. « C'est une construction légère et démontable, en bois de sapin non traité », précise Christiane Horel, amie de Cerbonney et fondatrice du collectif de soutien BAD (Bergerie à défendre). L'association Manche Nature, elle, ne l'entend pas de cette oreille. Elle accuse le berger d'ouvrir une boîte de Pandore. « Quelle que soit la construction, cela reste de l'artificialisation d'un milieu naturel classé remarquable et qui bénéficie dès lors de la plus forte protection […]. Si la construction de M. Cerbonney devient légale, plus aucun argument ne pourra empêcher des promoteurs immobiliers de faire des habitations de loisir face à la baie du Mont-Saint-Michel », expliquent Alain Millien et Delphine Chevret, le trésorier et la juriste de l'association écologiste.

Depuis 2011, Manche Nature mène un combat acharné contre la bergerie. Et gagne ses batailles : le tribunal administratif de Caen, la cour d'appel de Nantes puis le Conseil d'État en 2015 réclament le démantèlement du bâtiment de bois. Mais Cerbonney résiste, soutenu par les locaux, les élus normands de tous bords politiques, mais aussi de grands noms de la cuisine française, dont les célèbres Alain Passard et Olivier Roellinger.

« En dehors des clous ». François Cerbonney n'est pas un éleveur comme les autres. On le dit « libertarien », « paysan bourgeois bohème ». Celui qui vous reçoit clope au bec et tee-shirt troué expérimente des choses avec les produits de son pays, étonne avec son « bœuf des prés-salés ». Du jamais-vu, ici. Nous aurons droit au « rhum arrangé au homard bleu normand ». « Je ne veux pas être un agriculteur classique. Je m'interroge sur ce que je vends, sur comment je vais le vendre. Ça me met en dehors des clous. » Avant d'être berger, il a été guide et cuisinier, et passe en 2017 un BEP boucher. « J'élève, je découpe et vends ma viande. Je veux maîtriser mon produit du début à la fin », explique celui qui fournit exclusivement les tables prestigieuses et quelques bouchers du coin triés sur le volet. Olivier Roellinger, aujourd'hui retiré des fourneaux, ne s'est jamais fourni en agneau de prés-salés ailleurs que « chez François ». Il ne tarit pas d'éloges sur un homme « qui a le rythme du temps ». « Il est en parfaite harmonie avec l'écosystème de la baie du Mont-Saint-Michel. Des bergers comme lui, ça n'existe quasiment plus. » 

 

Exigeant. François Cerbonney n’engraisse pas ses agneaux plus de trois semaines en bergerie, là où les éleveurs de l’AOP « prés-salés du Mont-Saint-Michel » sont autorisés à le faire pendant plus d’un mois.

 

 

Atypique. Le berger a passé en 2017 un BEP boucher. « J’élève, je découpe et vends ma viande. Je veux maîtriser mon produit du début à la fin », explique celui qui fournit exclusivement les tables prestigieuses et quelques bouchers du coin triés sur le volet.

  • Hors norme. La bergerie de François Cerbonney se fond dans le bocage. Bâtie illégalement en 2009, elle a bénéficié a posteriori d’un permis de construire. L’association Manche Nature craint que ce précédent n’attire les promoteurs.

En 2010, l'éleveur-boucher décide pourtant de quitter l'AOP, pas assez contraignante, dit-il. « Je suis le seul à faire plus que l'AOP », s'enorgueillit, un brin provocateur, Cerbonney. Lui veut faire paître ses ovins sur les prés-salés bien plus longtemps que les soixante-dix jours minimum exigés par l'AOP. Lui n'engraisse pas ses agneaux à l'aliment concentré plus d'une vingtaine de jours en bergerie, là où les éleveurs de l'appellation, dont les cheptels peuvent dépasser les mille têtes, sont autorisés à le faire pendant plus d'un mois.

Alors, forcément, Cerbonney agace. L'AOP le trouve un peu trop fantaisiste à son goût et refuse de le défendre. Son président, Yannick Frain, ne l'estime guère : « C'est un grand menteur, il n'est pas issu du monde paysan. Quand on veut rentrer dans quelque chose d'aussi prestigieux, il faut être clean. » Coupant court à la conversation, l'homme nous menace : « Je ne veux pas que l'AOP soit citée dans cette histoire, sinon je vous retrouve et je vous mets mon poing dans la gueule. »« Il y a beaucoup de jalousies. Il a su convaincre les grands chefs de travailler avec lui, ce que beaucoup de l'AOP n'ont pas su faire », observe l'ancien sénateur normand Jean Bizet, lui aussi soutien de la première heure de François Cerbonney.

Au commissariat. À Avranches, la grande ville voisine, le berger est connu comme le loup blanc. On le voit venir pieds nus dans les troquets du centre. On se souvient d'un enfant intelligent, sympathique, drôle mais turbulent. Fils d'une famille de notables, un père et un frère chirurgiens-dentistes, François profite de l'aisance familiale, montre ses fesses aux voisines, fait la fête - beaucoup - et se retrouve parfois au commissariat. « Il n'est pas marginal, juste atypique. Il s'est raccroché aux branches. François est un produit emblématique de la baie », retrace Jean Bizet, qui a aujourd'hui rejoint un cabinet de conseil américain. L'élu normand EELV François Dufour, compagnon de route de José Bové et cofondateur d'Attac, renchérit : « À une époque où les bergeries s'éloignent du rivage et disparaissent, M. Cerbonney a montré au fil du temps, même s'il était dans l'illégalité, la nécessité de son activité pastorale pour la biodiversité de la baie. » Lobbyistes, élus de droite ou écolos… Le berger ne laisse personne indifférent.

Quand il tente de se suicider en 2015, Bizet se rend à son chevet dès le lendemain. « Occupe l'infirmière, je dois m'échapper ! » lui intime Cerbonney, les yeux encore gonflés de sang et le verbe lent tant la corde a abîmé son cou et fait gonfler sa langue. Le berger voulait retourner à ses bêtes mais devra rester un mois en hôpital psychiatrique. Bizet appelle les sachems de Manche Nature. « Ça suffit ! Il faut arrêter, maintenant, la vie d'un homme est en jeu. »

Astreinte. Mais l'association ne veut rien savoir. Face à l'opiniâtreté du pastoureau qui refuse de démonter sa bergerie malgré une énième décision de justice en 2017, Manche Nature saisit en 2020 le juge de l'exécution pour condamner Cerbonney à une astreinte provisoire de 150 euros par jour de retard à la démolition ordonnée par la justice, et ce pour une période de quatre mois, soit 18 000 euros au total à payer à Manche Nature. Un tiers du budget annuel de l'association.

Dans sa petite maison à la vue incomparable sur le Mont-Saint-Michel, factures et courriers de soutien s'amoncellent sur la table parmi les boîtes de Prégabaline, un puissant anxiolytique. François Cerbonney fume cigarette sur cigarette et chevrote : « Ça fait des années que je bouffe du fric et de l'énergie dans cette histoire. Ils veulent ma mort, je ne sais pas pourquoi mais je ne me coucherai jamais devant eux. Si je dois détruire ma bergerie, ce sera avec une allumette et moi dedans. »

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Si l'écologie, c'est le sectarisme borné ou l'extrémisme totalitaire, il faut s'en débarrasser très vite avant de voir nos libertés laminées par ses politiciens EELV les verts entre autres qui ne veulent qu'un pouvoir arbitraire !

On a vu avec ce scandale de l’ex aéroport de Notre dame des Landes et ce qu’est devenue cette région infestée de « sadistes » fauteur de trouble qui ont par ailleurs développé une délinquance rampante à Nantes ou il faisant bon vivre avant et ce qui n’est plus le cas subissant de plus en plus des manifestations diverses voire dangereuses qui se terminent en heurts et dégradations diverses !

Notre état et gouvernements et dirigeants bien-pensants donneurs de leçons laissent tout aller à vau l’eau dans notre pays pas seulement dans des zones de non droits connues déjà nombreuses qui perdurent, mais aussi dans toutes les provinces françaises !?

Alors les citoyens lambda demandent que l’on lutte contre l’insécurité grandissante voire l’anarchie rampante mais rien ne se passe car nos élus sont bien trop occupés à conserver leurs postes lucratifs avec leurs avantages !?

Il faudrait (enfin) que les français apprennent à voter en étant moins versatiles sans privilégier le chacun pour soi qui ne profite qu’a cette classe politique de tous bords de nos élus médiocres qui ne pensent qu’à eux !

Mais faire réfléchir les français, c’est mission impossible comme changer de V eme république usée et obsolète !?

Jdeclef 26/06/2021 12h13LP


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